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Bloc-notes

  • Café Math

    Micheldp nous a proposé une petite soirée de café-math….le 15 février

    Math ou littérature française ? les maths imposent un peu de sérieux. L’écriture aussi diront certains. i ! Mais qu’importe !! Soirée fabuleuse, à jouer ce soir-là avec les mots, ce soir-là, Alphonse Allais, et ses holorimes, étaient à l’honneur.  Ah quel drôle de mot celui-là ! mais plus encore lorsque ces tournures naissent comme çà, simplement ! 

    Et l’envie nous prends, (en tout cas moi) d’en faire, juste avec un peu d’attention, et les mots se bousculent pour sortir de la bouche …  avant de s’installer sur le papier !

    À notre atelier d’écriture parmi nos "exercices", il nous arrive de jouer, avec beaucoup de sérieux, à en créer, et on ne s’ennuie pas ! et nombres de jeux différents, avec de nom à l’apparence rébarbatif, holorime, zeugme, et d’autres encore existent !

    Holorimes, réalisés par certain grands personnages, amoureux de leurs plumes ! En voici quelques-uns :

    "Par les bois du Djinn, où s'entasse de l'effroi,
    Parle et bois du gin ! … Ou cent tasses de lait froid." (Alphonse Allais)

    "Étonnamment monotone et lasse
    Est ton âme en mon automne, hélas" ! Louise de Vilmorin (L'alphabet des aveux) 

    "Dans ces bois automnaux, graves et romantiques,
    Danse et bois aux tonneaux, graves et rhums antiques".  (Jacques Prévert)

    On en retrouve dans les sketchs Pierre Dax, et plus récemment de Coluche.

    Et encore aujourd’hui, Nekfeu chanteur-rap, dans la chanson "Avant tu riais" dans l'album Cyborg

    "Aventurier de l'inconnu, avant tu riais de l'inconnu"

    Arletteck

  • Salut covid !

    Qui ne connaît pas cette maladie ?
    Symptômes, complications, graves ou non
    Maintenant je peux parler en mon nom
    Puisque depuis peu, il m'a choisie.

    Mais je ne suis pas la seule élue,.
    Regroupée en bonne compagnie
    Qui l'aurait cru
    Le virus a circulé, endormi !

    Personne n'était patraque,
    Mais cette saleté impatiente
    À sa guise a sorti sa matraque
    Sur une pauvre participante.

    paris,covid


    Désolée, attaquée, vite prévient
    Espérant n'avoir contaminé personne
    C'est la voix de la raison qui sonne,
    Mais le virus est taquin !

     

    Les jours suivants
    Petit à petit on apprend,
    Que nous sommes plusieurs
    À supporter le manipulateur.

    Sans en vouloir à la première victime
    Consolation, elle n'est pas seule dans l'abime
    Je ne peux parler que de mes inconvénients.
    Isolation plusieurs jours durant,
    Facile à dire ! Comment l'exécuter ?
    Chambre à part, repas séparés.

    Symptômes pas graves mais gênants
    Nez en fontaine, toux, éternuements
    S'enchaînent tout le temps, un gros rhume quoi
    Mais sous le masque, on n'a pas le choix
    Lunettes embuées toute la journée
    À confondre entre elles et le masque à ôter
    Pour, toutes les  cinq minutes se moucher.

    Un truc à rester cachée, au lit
    Pour mon entourage, quelle symphonie !
    En plus dans l'appartement c'est le fourbi
    Transformé en campement d'un sans-abri.

    Même le chat ne pige pas
    Un lit dans le séjour
    Son regard affolé dit "Au secours"
    "Quelque chose ne va pas"!

    J'espère que la santé de mes amies n'est pas plus atteinte,
    Encore quelques jours avant la prochaine étreinte
    Mais oserons-nous cette liberté
    À quand l'insouciance retrouvée ?

    Ninette

    PS : Alors que j'écris, c'est pas banal
    Un coup de fil de la sécurité sociale
    Une voix charmante enquête avant le test
    S'inquiète, me conseille, me rassure
    Sur les jours futurs...
    Quelle délicatesse, quelle surprise !
    Je n'en suis pas remise !
    Mais à cette dame avec plaisir
    J'ai promis de le dire !

  • C'est la rentrée

    Avec un brin de nostalgie, malgré le temps qui a passé depuis celui où je prenais le chemin de l'école.... Je me suis mise à la fenêtre pour voir  s'animer les rues par le passage des enfants accompagnés souvent par leurs deux parents pour ce premier jour de classe.

    D'un bon pas ils semblent tous contents (à des niveaux différents) de reprendre, découvrir le changement, la nouvelle classe, la personne qui va les accueillir, les copain(es) mais parfois dispersés...

    Si les parents sont présents, est-ce pour réconforter les enfants ? Les encourager ?  Par curiosité sur leur comportement, et s'assurer qu'ils sont bien rentrés.

    Sur le plan affectif c'est bien, mais par contre je constate que l'éducation sur la sécurité c'est beaucoup moins bien! Plusieurs parents de mon immeuble ne prennent pas la peine de montrer à leur progéniture que le passage piétons éloigné est à utiliser et leur est réservé . Ils traversent n'importe où même en biais alors que des voitures circulent.

    Je suis surprise par ce manque de civisme et me dis que si pour le reste il en est de même  (déjà  un certain laisser aller est remarqué  au quotidien) pas étonnant que plus tard les ados soient "déboussolés" dans leurs agissements. Si l'éducation parentale  est trop faible, l'éducation nationale sera-t-elle assez forte ?

    Les nouveaux "enseignants" recrutés  avec 4 jours de formation vont-ils avoir dès le début, la manière de tenir les  élèves ? Troublés, gentils, indécis, les jeunes vont vite le piger !

    Pour réussir le maintien d'une classe rien de tel qu'une certaine fermeté, la discipline avec raison, suivre un règlement imposé posément, puis souplesse petit à petit dans les paroles, l'encadrement avec de bons moments particuliers, mais toujours le maintien tel le tuteur de la plante qui permet le respect réciproque, l'échange essentiel entre l'adulte et le jeune qui touchera l'affectif sans en avoir l'air, occasionnera l'épanouissement, puis fera que l'un et l'autre ne s'oublieront pas.

    Combien de jeunes gardent un bon souvenir d'un maître(esse) ou d'un prof, mais l'inverse existe aussi malgré le nombre d'élèves passés entre nos mains ! L'affirmation se révèle lorsque par hasard on rencontre un(e) ancien(ne) qui vous reconnait, avec gentillesse ose vous aborder, ou mieux,  quand 30 ans plus tard vous recevez toujours des nouvelles !...

    Le premier jour est important, mais tous les autres forgeront l'éventail des souvenirs.  Alors vive l'école !

     Ninette

  • Ma voisine

    Ma voisine

    Une grue, vous savez ce qu'est cet engin, mais avez-vous déjà vécu l'aventure de l'avoir comme voisine, un monument au plus proche plutôt intrigant comme horizon.

    Voici ce qui me passionne et que j'admire depuis quelques semaines, même si vous pensez que ce n'est pas spécialement romantique, ni agréable à regarder, loin d'être particulièrement jolie, pourtant elle me fascine, tout comme la vigne vierge qui en a rougi et perd ses feuilles maintenant !

    Naissance

    Déjà la construction m'a intriguée voyant arriver à l'aide d'un bras articulé (mais caché) des cubes de métal jaunes à croisillons posés sur un socle de plusieurs mètres de haut, composé de barres de béton superposées. J'ai pensé: Oh ! Là ! Mais qu'est-ce ? Et çà va être lourd !

    Puis une tour de métal est née, formée de ces cubes, haute environ de 12 à 13 étages, surmontée d'un bras perpendiculaire rouge et blanc où glisse un élément muni de câbles qui se balancent au moindre mouvement, et en son extrémité un gros bloc contre-poids. Bref, une grue telle que, sans doute,  que vous connaissez.

    Cette tour fait concurrence à la tour Eiffel que je vois au loin, sauf, qu'elle est à portée de mains, disons à 50m de chez moi et chaque jour elle se transforme.

    Aménagements

    Des échelles ont été placées de telle sorte à être accessible tout en haut par 2 ou 3 escaladeurs qui travaillent sur le bras, montent, descendent, comme de vrais acrobates jusqu'au jour où une cabine a été placée tout en haut et reçoit un ouvrier qui manœuvre le bras et la glissière avec ses câbles.

    Des ouvriers au bout de quelques temps se sont affairés auprès d'une autre petite cabine blanche qui grimpe à l'extérieur de la tour. La surprise passée, c'est donc un ascenseur me dis-je.

    Je découvre tout cette technologie et surtout ces hommes qui naviguent souvent dans le vide, enjambent, se contorsionnent, installent des éléments sur le bras... Mieux vaut ne ne avoir le vertige !

    À plusieurs ils vont régler cet ascenseur en sortent, rentrent ouvrent une porte vers un palier, je vois 7 paliers, une gymnastique étonnante car les équilibristes descendent à pied par les échelles et l'ascenseur redescend accroché par les câbles. Plutôt curieux! Sans doute des réglages !

    Avez-vous remarqué que le bras pivote sans doute  poussé par un vent si léger soit-il ? J'appréhende les vents forts (tempête Aurore)  et je n'ai pas fini d'être derrière une fenêtre pour voir les rondes de la demoiselle !

    Parfois son "nez" est tourné presque au-dessus de notre passage; comment ne pas être inquiète par cette intrusion impressionnante, alors que mon regard est attiré par la couleur du gilet du "pilote" dans son bocal, qui permet  aux câbles le transport de matériaux lourds,  intrusion sans parler du bruit intense , infernal depuis des mois occasionné par les travaux de démolition d'un groupe d'immeubles relativement récents, bureaux parkings sur une profondeur immense, un concert qui continue !

    Projet

    Que va-t-il être construit à la place  alors que cette grue se trouve au centre du gouffre ? Il faudra bien la déplacer un jour ? Alors je serai probablement en manque de cette girafe tranquille à laquelle je me m'étais habituée durant plusieurs saisons, puisque le délai affiché est de 21 mois pour la naissance de bâtisses en apparence légères, composées de larges baies vitrées, de verdure, de quoi faire rêver !

    paris

    Mais les futurs résidents ne sauront jamais avec quelle intensité, force et courage des hommes à tous les niveaux se sont démenés et par tous les temps pour leur apporter leur demeure. Sauf si , en passant, ils ont constaté l'ouverture du chantier, le destruction d'arbres pour l'installation de bâtiments provisoires, l'espace réservé pour le passage de gros camions, la suppression totale du trottoir ! "Mais quand le bâtiment va....Tout va !".

    Ninette

  • Film "Une brève rencontre"

    Une pépite de film
     
    Comme beaucoup d’entre vous impatients du retour en salles, je me contente de mes écrans domestiques pour voir ou revoir des films.
     
    J’y ai découvert cette semaine « Une brève rencontre » diffusé ce 4 mai sur Arte. 
    Réalisateur : David Lean ("Le Pont de la rivière Kwaï ", "Lawrence d'Arabie",  "Le docteur Jivago".
    Acteurs : Celia Johnson, Trevor Howard, Cyril Raymond
    Sortie : 1946
     
    Ce film est à mon sens une œuvre d’art.
     
    Méconnu du grand public et boudé à sa sortie, il m’est apparu comme une réussite filmographique rarement atteinte au cinéma.
    Il nous conte l'histoire de personnes ordinaires vivant une passion extraordinaire.
    De façon très subtile par ses mises en scènes délicates, les cadrages, les gros plans, ce film pose la question de l’engagement à vie, du mariage, de l’amour.
    Nous vivons les sentiments ressentis par les personnages grâce aux superbes gros plans -noir  et blanc- des visages des deux principaux personnages et la maestria de leurs jeux d’acteurs.
    La mise en scène est toute de sobriété, que ce soit les lieux que les tenues vestimentaires. 
    Le fond musical exprime la profondeur des sentiments humains : Concerto pour piano n°2 de Rachmaninov.

    C’est l’une des plus belles histoires d'amour du cinéma. Ce film bouleversant, magique, magnifique me fait penser à "Sur la route de Madison".
     
    À découvrir ou redécouvrir.
     

    MartineC
     

  • Film "Une femme sous influence"

    Une_femme_sous_influence.jpg"Une femme sous influence" de John Cassavetes avec Gena Rowlands, Peter Falk… 1974

    Marybel (Gena Rowlands) est une femme américaine des années 1970. Elle répond aux critères du dit "statut" de la Femme.
    Elle est amoureuse de Nick (Peter Falk), son époux, sentiment réciproque, mais lui, bien que proche de sa famille, est très absorbé par son travail de maître de chantiers et manque de temps à lui consacrer.

    Enserrée dans son carcan d’épouse et mère aimante, de maîtresse de maison accomplie, elle déborde de vitalité. Sa vie de mère au foyer la mène parfois à des paroles malvenues et actes inadéquats, voire nerveux qui ne "collent" pas avec l’idée que la société se fait d’une parfaite femme au foyer.
    À mes yeux, elle est excentrique mais non "folle" au point de se retrouver internée 6 mois en maison psychiatrique.

    J’explique le comportement de Marybel par la non-reconnaissance de ses proches, leurs jugements rapides, peut-être malveillants.
    Elle fait tout gaiement et simplement, jusqu’à accueillir 15 copains de Nick à l’improviste et se mettre illico en cuisine. Elle est par ailleurs en parfaite osmose avec ses 3 petits. Ce qui n’est pas le cas avec Nick dont les enfants se trouvent en état d’agitation lorsqu’il les emmène un jour en bord de mer.

    Parfois, elle dérape jusqu’à fumer, boire plus que de raison et ramener un inconnu dans son lit. Juge-t-on un homme pour un tel acte ? Si elle a commis cet acte, c’est que Dick a été empêché par son travail à leur soirée en amoureux, Marybel ayant confié les enfants à sa propre mère.
    Elle est souvent prise de tics, ce qui fait dire à Nick « Tu es timbrée ». (Est-ce de l’hystérie ?)

    Elle est en demande d’Amour, de reconnaissance qu’elle ne trouve pas. Elle explose dans son enfermement physique (maison) et sociétale (épouse et mère).
    Nick, sous l’influence de sa mère (belle-mère de Marybel) la fait interner 6 mois car ils ont trouvé la petite fille toute nue courant dans la maison (les enfants jouaient simplement à se déguiser). J’ajoute que la scène précédente est charmante, sans perversité aucune.

    Lorsqu’enfin elle rentre de son internement, Marybel a perdu toute personnalité. Elle n’existe plus. Elle est victime de l’incompréhension de ses proches.
    Mais elle reste consciente ("Je me retiens très fort pour rester calme").

    Ses proches sont-ils irréprochables ? Sa belle-mère est conventionnelle, se pose en juge et Dick peut se montrer brutal, voire violent. Il l’aime mais ne comprend pas les accès nerveux de son épouse.

    Si Marybel est victime, il existe un "bourreau". Son entourage, la société ? Sous couvert de La Morale ?

    On peut penser que Marybel est amorale (?). L’Amoralité est-elle une maladie ?

    Ce film est puissant.
    MartineC