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film

  • Film "des femmes au balcon"

    De Noémie Merlant avec Souleila Yacoub, Sanda Codreanu, Noémie Merlant

    Trois jeunes femmes dans un appartement, à Marseille en pleine canicule. En face, leur mystérieux voisin, objet de tous les fantasmes.

    J’allais voir ce film pensant me réjouir d’une comédie féministe. Que nenni !

    Les hommes y sont machos, beaufs, castagneurs, violeurs. Ce film ne défend pas la cause des femmes : il est dans la haine du genre masculin, avec des scènes extrêmement obscènes et insupportables : le corps d’un homme empalé par une des jeunes femmes et sur lequel la caméra s’attarde. Émasculé, les testicules jetés en pâture au chien, le pénis mis dans une boite et rangé au frigo. 

    En bref un festival de scènes gores, de laideurs visuelles et psychologiques assumées. 

    Ce film vulgaire est contre-productif. À mon sens un ratage complet.

    À fuir !

    MartineC

     

  • Film "La chambre d'à côté"

    De Pedro Almodóvar avec Tilda Swinton, Julianne Moore, John Turturro

    D’après un roman américain "Quel est donc ton tourment" de Sigrid Nunez

    Ingrid et Marthe, la soixantaine et amies de longue date, ont débuté leur carrière au sein du même magazine. Lorsque Ingrid devient romancière à succès et Martha reporter de guerre, leurs chemins se séparent. Des années plus tard, leurs routes se recroisent dans de troublantes circonstances.

    Almodovar aborde là le thème de la fin de vie sans tabou. Il met en scène deux actrices dont l’une (Tilda Swinton) est bien décidée à mourir dans la dignité et l’autre (Julianne Moore), de l’accompagner dans ses derniers jours de vie. Une lourde charge psychologique pour cette dernière qui oscille entre angoisse et légèreté, tout comme la première.

    Un très beau duo sous l’emprise de la mort, de l’amour et de la peur, créant cependant une ambiance solaire (aidée par la lumière des images et les couleurs, notamment des costumes).

    Ce film est traité et interprété avec une grande délicatesse sur un sujet abyssal.

    Tout simplement splendide.

    MartineC

    PS : mieux vaut le voir en compagnie. 

  • Film "Sarah Bernhardt " La Divine""

    J'ai  aimé la façon dont Sandrine  Kiberlain personnifie Sarah Bernhardt grande star mondiale, ce qui est loin d'être évident à l'époque et femme libre entre toutes, ce qui n'était pas  souvent le cas.

    À l'issue de cette projection je n'ai qu'une envie: revoir ce film à la télévision dès que possible pour pouvoir encore mieux savourer et mieux entendre chaque réplique.

    Jean-Paul

  • Film "Une part manquante"

    De Guillaume Senez avec Romain Duris, Judith Chemla, Mei Cirne-Mazuki

    Jay n’a de cesse de parcourir Tokyo au volant de son taxi à la recherche de sa fille Lily. Séparé depuis 9 ans, il n’a pas pu en obtenir la garde. Il espère la retrouver…

    Dans le Tokyo bouillannant de monde et de lumière, Romain Duris est criant de vérité en homme brisé : il se confronte à la cruelle loi japonaise : en cas de séparation, la garde de l’enfant est confié exclusivement à celui/celle parti-e- avec. 

    La mise en scène est sobre.

    Une belle réflexion sur la paternité, sans pathos. Un film puissant tout simplement.

    MartineC

    J’ajoute que, pour jouer dans ce film, Romain Duris a appris la langue japonaise, si bien qu’il a du se forcer pour ré-apprendre l’accent Français en Japonais.

     

  • Film "Finalement"

    De Claude Lelouch avec Kad Merad, Elsa Zylberstein, Michel Boujenah, Françoise Fabian, Marianne Denicourt, Clémentine Sélarié…

    Dans un monde de plus en plus fou, Lino décide de tout plaquer. S’ensuit un road-trip.

    Un road-trip avec Kad Merad, l’idée est bonne. De fait, le personnage joué par K. Merad est sympa, rigolo, attendrissant. Mais quand ce trip est orchestré par Claude Lelouch, cela devient un film méli-mélo d’histoires sensées montrer La Vérité, et ponctuées de références à la filmographie du "Grand homme". Histoires sans saveur où rien n’est cohérent, où tout est surfait. Même Dieu y est convié ! C’est dire la vanité… !

    Le casting 5 étoiles dont s’entoure Lelouch est à la peine.

    Nous sommes bien loin de "Un homme et une femme" mais proche du style Lelouch depuis ce chef-d’œuvre de 1966.

    "Finalement" sera-t-il le dernier film de Claude Lelouch, 87 ans ?

    Pour ma part, oui.

    MartineC

  • Film "Leni Riefenstahl. La lumière et les ombres"

    Documentaire d’Andres Veiel

    Si vous pensez avoir des informations et des vues exceptionnelles des Jeux  Olympiques de Berlin 1936 vues et informations obtenues grâce au film "Les dieux du stade" de Leni Riefenstahl ne vous précipitez pas vers le documentaire actuellement projeté Leni Riefenstahl La lumière et les ombres, vous serez déçu comme je l'ai été.

    Vous aurez droit à une Leni vieillissante se justifiant parfois, se révoltant souvent devant les accusations soit d'opportunisme ou de manipulation.

    Vous pensiez la voir à Berlin dans son bel âge vous la verrez en Afrique dans son âge mûr. ( Elle est morte centenaire)

    Jean-Paul

  • Film "Le choix"

    De Gilles Bourdos avec Vincent Lindon, Emmanuelle Devos, Micha Lescot

    C’est l’histoire d’un homme heureux : une belle situation professionnelle, une femme aimante, une fille adolescente. Suite à une soirée entre collègues qui lui sera fatale, il se trouve face à un choix qui ébranlera le bel équilibre de sa vie.

    Durant 1h15, le spectateur se sent en symbiose avec cet homme au volant de sa voiture, qui communique frénétiquement avec ses interlocuteurs. Les ¾ du film sont de gros plans de son visage. Terrible dilemme pour lui, à l’apparence solide et sans reproche et…. lucidement responsable de ses actes.

    Les clés de l’histoire sont instillées au fur et à mesure du déroulement.

    Un film haletant sur la faculté de juger de ses propres actes.

    À ne pas manquer pour qui s’intéresse à cette question et apprécie le fameux acteur Vincent Lindon (qui tient magistralement "la route".)

    MartineC

  • Film "The substance"

    De Coralie Fargeat avec Demi Moore, Margaret Qualley, Dennis Quaid

    Prix du scénario Cannes 2024

    Une nouvelle substance permet de générer une version de son apparence physique plus jeune, plus belle, parfaite.

    Ce film est un regard cruel posé sur le corps des femmes passé au crible, fantasmé, critiqué par les regards ; le culte de l’apparence dont la femme est victime ; une apologie puissante contre la dictature de la beauté, du jeunisme dans une société patriarcale. Ce long métrage est singulièrement féministe. Le Mâle-Juge, laid et vulgaire, y est terriblement ridiculisé.

    Le scénario comme l’interprétation sont impressionnants. Film viscéral tout autant que déroutant, le spectateur y est littéralement absorbé par l’intensité psychologique. Des clins d'œil à des scènes de films cultes, comme Shining, Elephant man, 2001 l’Odyssée de l’espace… me laissent à penser que cette œuvre est de la même veine cinématographique.

    Il est difficile de sortir de ce film indemne tant les scènes violentes sont crues et à la limite du supportable. En effet, il est à classer parmi les "thrillers gores".

    Je sortais du cinéma abasourdie mais heureuse de me trouver avec 2 yeux, 1 nez, 1 bouche, 2 bras et 2 jambes aussi imparfaits et vieux soient-ils. Et, me dis-je, "quoi de plus beau qu’un sourire ? un vrai ?".

    Un film gore, dérangeant mais salutaire.

    Très controversé. Et vous, Avermois cinéphiles, qu’en avez-vous pensé ?

    MartineC

  • Film "Miséricorde"

    De Alain Guiraudie avec Félix Kysyl, Catherine Frot, Jean-Baptiste Durand

    Jérémie revient dans son village à l’occasion de l’enterrement de son ancien patron boulanger. Il s’y installe quelques jours chez sa veuve, Martine. Mais son court séjour prend une tournure inattendue… Disparition mystérieuse, voisin menaçant et un abbé aux étranges intentions…

    Thriller rural, ce film loufoque est à la fois un délice de drôlerie, de malaise et de transgression. Remarquablement interprété, il pose à contre courant de la morale, du bon goût petit-bourgeois et des mystères du désir.

    Les plans de forêt automnale sont d’une beauté enchanteresse. 

    Une comédie humaine acide et follement hilarante. Un film "hors genre".. Très réussi.

    MartineC

  • 2) Film "La précieuse des marchandises"

    De Michel Hazavanavicius avec les voix de Jean-Louis Trintignant, Dominique Blanc, Denis Podalydès
    Film d’animation. Dessins de Michel Hazanavicius
    D’après le conte de Jean-Claude Grumberg

    Il était une fois, dans un grand bois, un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne. Le froid, la faim, la misère, et partout autour d´eux la guerre, leur rendaient la vie bien difficile. Un jour, pauvre bûcheronne recueille un bébé. Un bébé jeté d’un des nombreux trains qui traversent sans cesse leur bois. Protégée quoi qu’il en coûte, ce bébé, cette petite marchandise va bouleverser la vie de cette femme, de son mari, et de tous ceux qui vont croiser son destin, jusqu’à l’homme qui l’a jeté du train. Leur histoire va révéler le pire comme le meilleur du cœur des Êtres Humains.

    Les dessins, tout de nuances noir, blanc, jaune et ocre sont une merveille. Les gestuelles, les émotions des visages sont rendues de façon incroyablement réaliste. Les paysages d’hiver, de printemps, les maisons éclairées au fond des bois… un rêve de nature si ce n’est ce funeste train noir assourdissant, crachant sa fumée, traversant rageusement la campagne. Un train symbole de mort, mais aussi d’espoir…

    La voix-off de Feu Jean-Louis Trintignant ajoute à l’émotion ressentie.

    J-L Trintignant (tiré du conte) : "Ceci est un conte, l’histoire n’est donc pas réelle. Il n'y eut pas de trains de marchandises traversant les continents en guerre… Ni de camps de regroupement, de concentration ou même d'extermination. Mais on dit tant de choses[…]. La vie humaine est le seul objet sacré qui soit ".

     Une œuvre humble, délicate, qui serre le cœur et rend heureux tout à la fois.

    MartineC

    "La plus précieuse des marchandises" a remporté le prix du Cinéma positif au Festival de Cannes 2024 pour saluer son engagement et son message sur des thématiques fortes, pleines d’espoir et d’humanité, mais aussi pour permettre au monde de réfléchir à un monde meilleur.