Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Carnets de voyage - Page 4

  • Bons baisers de l’hôtel de Salm…(1)

    parisOu plus précisément du musée national de l’ordre de la Légion d’honneur et des ordres de  Chevalerie (Créé en 1925 par souscription nationale et internationale dont une importante participation américaine).

    Par une belle après-midi de décembre 2016, nous avons visité, dans un cadre associatif, ce très intéressant musée sous la houlette d’une conférencière à la fois très érudite et pleine d’humour.

    Le musée présente ses collections permanentes dans  des espaces thématiques consacrés :

    • à l’histoire du palais et à la création du musée
    • aux ordres chevaleresques et religieux
    • aux ordres royaux français
    • à la Légion d’honneur, ordres impériaux et souvenirs du premier empire
    • aux ordres étrangers
    • enfin, aux ordres, décoration et médailles français de 1789 à nos jours

    C’est le seul musée au monde consacré à la Phaléristique, c’est-à-dire la science auxiliaire de l’histoire qui a pour objet l’étude des ordres, décorations et médailles.

    Comme le disait Montaigne il y a quelques siècles : "cela a été une belle invention reçue de la plupart des polices du monde d’établir certaines marques  vaines et sans prix pour honorer et récompensé la vertu. Nous avons pour notre part, et plusieurs de nos voisins, des ordres de chevalerie qui ne sont établis qu’à cette fin. C’est à la vérité une bonne et profitable coutume de trouver moyen de reconnaître la valeur d’hommes rares et  excellents et de les contenter et satisfaire par des paiements qui ne chargent aucunement le public qui ne coûtent rien aux Prince" (les titulaires de la Légion d’honneur reçoivent une pension annuelle de 8 euros…)

    Tout d’abord au premier niveau une salle consacrée aux grands Ordres de Chevalerie principalement à l’ordre de Malte ou plus exactement à l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte (nous avons une pensée particulière pour les chrétiens d’Orient aujourd’hui persécutés : ils furent les premiers chrétiens…)

    Les types de ces grands ordres sont notamment : l’ordre du Temple, l’ordre du Saint  Sépulcre : les hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem où ordre de Malte, l’ordre de Saint-Lazare de Jérusalem et quelques autres qui ont disparus.

    La salle suivante nous présente un immense tableau de Van Loo représentant le roi Henri III créant l’ordre du Saint Esprit. Puis un autre tableau consacré à l’ordre royal de Saint-Michel, sans oublier l’ordre de Saint-Louis.

    Nous découvrons ensuite l’histoire de la création de l’ordre de la Légion d’honneur(le Rouge) par Napoléon 1° en 1803. À l’origine, il récompensait les actes de bravoure (le rouge du sang versé) et des services éminents rendus à la nation. Depuis, il s’est-hélas diversifié vers d’autres publics : les artistes, les écrivains, les sportifs et notamment les footballeurs, les chanteurs etc. Nous pouvons voir les versions successives des médailles au fil du 19e puis du 20° siècle.

    parisNapoléon créa également de nombreuses décorations à travers son empire.

    À la suite, c’est une salle consacrée aux ordres étrangers : "honni soit qui mal y pense…". C’est bien sûr l’ordre anglais de la Jarretière qui nous est présenté, puis celui du Bain suivi par le légendaire collier de la Toison d’or et bien d’autres, aux noms parfois curieux et exotiques, comme l’ordre du chrysanthème japonais.

    Au premier étage, c’est l’époque contemporaine qui est illustrée et particulièrement la première guerre mondiale.

    Une section est consacrée à l’Ordre national du Mérite(le Bleu) créé par le général De Gaulle en 1963, afin de mettre fin à la prolifération d’ordres français divers et variés, en les regroupant dans un ordre unique qui doublait la Légion d’honneur. (Malheureusement, cette ambition n’a pas été vraiment respectée : de nouveaux ordres ont vu le jour ou ont été ressuscités et le bleu est devenu généralement l’antichambre du rouge…)

    <>Une pensée émue pour l’Ordre de la  Libération, créé par le Général de Gaulle à Brazzaville en 1940, dont le millier de dignitaires a maintenant disparu. Gloire à eux !

    Rappelons l’ordre hiérarchique des ordres français : Légion d’honneur –  Croix de la  Libération (désormais pour mémoire) –  Médaille  Militaire –  Ordre du  Mérite.

    En conclusion  nous avons salué une excellente présentation des différents objets, peintures, meubles et décorations (des milliers) reflétant cette histoire séculaire, française, européenne et  ultra marine.

    Non seulement une signalétique tout à fait correcte mais aussi des bornes de consultation et des écrans interactifs. Et des banquettes et des fauteuils pour se reposer de temps en temps, ce qui est malheureusement trop peu fréquent dans beaucoup de musées français. N’hésitez pas à le visiter et revisiter : le métro Solferino est à 200 m et la visite est gratuite !

    Jacques des Marguettes

    (1) la famille de Salm est de vieille noblesse française (lotharingienne !) issue d’une petite principauté de l’Est. Elle existe toujours après 12 siècles !!!

  • Bons baisers de Turin, ville romaine, médiévale et baroque

    paris,turinVisiter Turin ? Pour un week-end en Italie, vous penserez sûrement tout d'abord à Rome, Florence ou Venise. Peu de monde pense à Turin, capitale du Piémont, mais à tort, comme je l'ai heureusement vécu.

    En effet, j'ai eu l'opportunité de me joindre début octobre à un groupe d'amis qui s'y rendaient pour quatre jours. Bien m'en a pris, ce fut une révélation. Je vais donc vous résumer mes découvertes, dans l'ordre :

    Jour 1 - Partis d’Annecy et passé le tunnel du Fréjus, nous avons fait un premier arrêt à l’Abbaye Sacra di San Michele. Quel choc ! La majestueuse abbaye bénédictine est l'un des plus grands complexes architecturaux religieux de l'époque romane. Construite au sommet du mont Pirchiriano, elle semble, vue d'en bas, s'élever vers le ciel, presque suspendue dans le vide. Fondée vers l’an 1000, elle sera le point de référence de tous les pèlerins qui, une fois franchi les Alpes, partaient à Rome ou en direction de la Terre Sainte. Parmi les parties les plus remarquables, la "porte du Zodiaque" chef-d'œuvre de la sculpture romane du XIIe siècle et l'impressionnant et périlleux "Grand escalier des Morts". La vue sur la vallée depuis le sommet de l'édifice est époustouflante.

    Après un arrêt pique-nique sous le soleil, nous arrivons à Turin, capitale du duché de Savoie, puis du royaume (1720) de Piémont-Sardaigne, qui comprenait également le comté de Nice, Gênes et le duché d'Aoste. Plus tard, c'est de là que parti le mouvement d'unification italienne en 1866. Turin devint alors la première capitale du royaume d'Italie.

    Nous entamons immédiatement notre première visite :

    Lire la suite ICI

  • Bons baisers de Nice

    En ce milieu d’octobre 2016, nous voilà de retour à Nice, que nous avions quitté le 13 juillet dernier, à la veille du terrible attentat.

    D’abord, notre pèlerinage au mémorial du parc Albert 1°, au bord de la promenade des Anglais, en souvenir des victimes de l’horrible massacre du 14 juillet. Des milliers de fleurs, bougies, nounours, et messages de compassion immenses ou minuscules, rassemblés sur et autour du kiosque central, formant un émouvant tapis coloré.

    Cela faisait longtemps que voulions visiter le palais Lascaris, édifié au centre de Nice en 1643, par la noble famille de Lascaris Vintimille, longtemps en travaux de réfection (le palais bien sûr).

    Il est le point de départ de la route du baroque nisso ligure qui relie les vallées de l’arrière-pays niçois jusqu’en Italie. Depuis 2010, le musée offre aux visiteurs une collection d’instruments de musique anciens, la seconde de France. Mais, avant tout, ce sont les superbes décors et le remarquable mobilier que nous avons pu admirer. Riche façade baroque, vestibule richement décoré, escalier monumental orné en totalité de fresques hautes en couleurs et de niches accueillant des bustes d’empereurs.

    nice

    Cliquez sur l'image pour agrandir

    Premier et deuxième étage avec des plafonds "à ciel ouvert" reprenant des scènes mythologiques classiques. Boiseries du XVIIIe siècle, tapisseries d’Aubusson, avec quelques petites pièces abritant des portraits de chevaliers de l’ordre de Malte et de personnalités religieuses. Magnifique retour dans le passé, heureusement sauvegardé.

    Toujours dans notre plaisir de retrouver les merveilles du centre de la ville, nous sommes allés faire nos dévotions à Sainte Réparate, patronne de la ville, dans la cathédrale éponyme. Nous l’avons trouvé toute belle, fraîchement rénovée. Sa jolie façade a toujours la même élégance : fronton triangulaire, classiques pilastres, mascarons et une paire de Saints encadrant le portail. À l’intérieur, le plan s’inspire de Saint-Pierre de Rome. Le chœur et le maître autel sont baroquissimes. Plusieurs chapelles, richement ornementées de colonnes torses, simples ou doubles, nombreuses reliques, dont le squelette de Saint Alexandre que l’on invoque… pour faire tomber la pluie.

    niceNous poursuivons notre pèlerinage à la chapelle de la Miséricorde (ou des Pénitents Noirs), la plus belle de la ville, chef-d’œuvre baroque. On est toujours surpris par la virtuosité architecturale et le luxe de l’endroit, avec ses murs couverts de marbre coloré. L’association des stucs et des ors est parfaite. Nous admirons notamment une vierge de la Miséricorde attribuée à Louis Bréa, le grand peintre primitif niçois de la fin du XVe siècle.

    Mais il y a aussi la mer et la montagne. La balade traditionnelle au fort de la Revère sur la Moyenne Corniche, nous donne l’occasion de vues incomparables sur Villefranche sur mer, Saint-Jean-Cap-Ferrat et Beaulieu-sur-Mer. On en a plein les yeux.

    Gastronomie oblige… Nous avons fait un déjeuner mémorable dans le vieux Nice chez Alziari : sardines farcies et morue à la niçoise, le tout arrosé d’un délicieux vin rosé de Bellet. Signalé !

    Bella Nissa ! Nous reviendrons.

    Jacques et Nicole

  • Bons baisers des hautes collines de la Côte d'Azur

    Profitant de notre séjour à Nice (quelques jours avant le terrible massacre…) début juillet, nous avons fait deux belles balades :

    - la première à Saint Jeannet, pour rendre visite au vignoble des Hautes collines de la Côte d’Azur situé sous le Baou éponyme. (Le mot provençal baous francisé en baou signifie "rocher escarpé") et se rencontre fréquemment dans les Alpes-Maritimes.

    Du haut de ses 802 m, ce magnifique rocher calcaire domine de plus de 300 m le village en contrebas et le vignoble local. Car il y a là une petite merveille que ce minuscule vignoble de 4 ha, symétrique du vignoble de Bellet situé au-dessus de Nice, de l’autre côté de la vallée du Var bien connu, des gastronomes de la Côte d’Azur, que j’ai connu il y a une quarantaine d’années alors qu’il était en pleine renaissance. Mais les prix ne sont pas les mêmes !

    Par contre, j’ai découvert le vignoble de Saint Jeannet il y a quelques années seulement, alors qu’il aurait une origine millénaire puisque les fouilles ont montré que les Romains y cultivaient la vigne il y a 2000 ans !!!

    Le mode de vinification est atypique : devant la cave, en plein air, les vins rouges et rosés de la vendange de l’année sont mis en gigantesques bombonnes de verre en plein air. Ils attendent patiemment le retour en cave. L’alternance de la fraîcheur des nuits et l’ensoleillement de la journée va donner au vin de Saint Jeannet un goût particulier très fruité. Au début du siècle dernier les anciens exposaient de la sorte leur vin déjà embouteillé sur les tuiles des toits : le vin était tuilé. Jacques Prévert venait en voisin de Vence pour en acheter car il en était friand.

    Les cépages mis en œuvre sont une étonnante palette des cépages méditerranéens : Syrah, Merlot, Grenache, Mourvèdre, Muscat d’Alexandrie etc…

    Nous sommes repartis bien entendu avec ce rosé tuilé et quelques bouteilles du vin rouge Longo Maï (longtemps encore en provençal) particulièrement capiteux.

    Si vous êtes sur la Côte d’Azur n’hésitez pas à faire ce voyage œnologique initiatique !

    - La seconde balade fut une merveille.... lire la suite ICI

  • Bons baisers de ... la France profonde

    Quelques jours de vadrouille, au début du mois d’août, au cœur du pays, pour vous adresser ces cartes postales :

    D’abord du Lot et Garonne, où nous avons rejoint notre tribu de petits-enfants et arrière petits-enfants réunis comme chaque année dans un superbe gîte rural, à Montaut, ce qui nous a permis d’aller…en Dordogne , où nous avons visité l’imposant château de Biron sur lequel un écrivain périgourdin a écrit : "en sortant de la forêt, on remarque, perché sur une butte, massif, dominateur, royal, le château de Biron. La vue s’y étend à l’infini au dessus des bois, des monts du Limousin aux Pyrénées…"

    paris,dordogneEt ce choc, nous l’avons ressenti, avant de visiter cet édifice monumental, construit au XIIe siècle par la famille de Gontaut Biron. Il subit au cours des siècles maintes vicissitudes : guerres avec les Anglais, guerres de religions, Révolution française, pour arriver jusqu’à nous, mais nécessitant de lourds travaux de rénovation, toujours en cours.

    Nous avons, notamment, admiré le donjon du XIIe, les appartements de la Renaissance, les cuisines, la salle des Etats de Guyenne, le tout formant une incroyable juxtaposition de bâtiments et un ensemble architectural exceptionnel…. Sauf à signaler la nécessité de bien faire attention dans des escaliers quelque peu délicats.

    Puis l’un des plus beaux villages de France : Monpazier, lequel, au départ, est une bastide anglaise fondée par le roi d’Angleterre Edouard Ier pour fixer des populations sur ses terres d’Aquitaine.

    Au centre, la place des Cornières avec ses arcades, ses demeures anciennes et ses grandes portes, présente un charme tout particulier. De même, l’Eglise St Dominique mérite le détour.

    paris,dordogne- du Berry, où nous avons séjourné dans la paisible et charmante petite ville de Bélâbre, nichée au bord de la rivière l’Anglin, affluent de la Gartempe.

    Notre hôte, fin pêcheur (et non pécheur) devant l’Eternel, a capturé pendant notre séjour, pour notre plus grand bonheur, trois sandres et un brochet (de taille règlementaire : + 50 cm) dont nous nous sommes régalés. Les filets, simplement grillés à la plancha, arrosés d’un excellent Reuilly blanc, furent un pur délice !

    - de Chaumont sur Loire en Loir et Cher où nous avons été, comme chaque année, visiter le Festival International des Jardins de Chaumont, haut lieu de l’invention jardiniste et de la création paysagère, dont c’est la 25° édition. Magnifique réussite, sur le thème "jardins du siècle à venir" qui nous présente 32 créations, merveilles de beauté et de créativité. Nous avons notamment beaucoup aimé "le jardin flottant du songe – le jardin des ombres –le champ des possibles" et bien d’autres. Mais aussi le petit jardin pérenne situé à l’entrée du parc, plein de fleurs, fruits, légumes sans oublier les murs végétaux de Patrick Blanc, chaque année plus envoûtants.

    Ah, que la France est belle ! Et maintenant, rendez vous à …Paris Plages !

    Jacques et Nicole

  • Bons baisers de Paris Plages

    paris,paris plagesCe samedi 20 août, il faisait un beau soleil sur Paris et nous avons décidé d’aller faire notre visite annuelle à Paris Plages, secteur voie Pompidou. En ce milieu de journée, il y a beaucoup moins de monde que d’habitude ! Cela permet une cohabitation paisible entre les piétons et les vélos.

    Bienvenue au Louvre... au milieu des plagistes, des snacks et des glaciers, le célèbre musée, pour la troisième année consécutive, organise en effet une mini exposition en plein air au pied du tunnel des Tuileries, sur un espace blanc et bleu d’environ 100 m2 : "au Royaume de Neptune" avec des reproductions de statues célèbres, de tableaux et de mosaïques antiques.

    En amont, au bord de la Seine, des reproductions de tableaux du peintre bordelais Albert Marquet qui s’avancent "comme des fenêtres ouvertes sur Paris et son fleuve" en provenance du Musée d’Art Moderne, nous permettent de renouer avec cet artiste au talent délicat.

    Les chaise longues et les transats sur le sable sont occupés, mais pas tous. Beaucoup de propositions de jeux géants, notamment de dames et d’échecs. La piscine a disparue et la pétanque aussi, mais un brumisateur géant permet de se rafraîchir. Des animations sont prévues dans l’après-midi et la soirée.

    Balade très agréable.... d’autant que, pour la première fois, la manifestation est prolongée jusqu’au 4 septembre . Heureux parisiens !

    Jacques et Nicole

  • Riches heures sur la Loire

    Ce fut une mini croisière de Saumur à Saint-Nazaire en passant par Nantes et Angers avec des étapes dans différents châteaux.

    Départ le matin du 9 juin 2016 porte d’Italie, avec un car où nous retrouvons beaucoup de connaissances amies de notre association des anciens du CEA.

    paris,loireNous arrivons à Saumur en fin de matinée et après un déjeuner roboratif arrosé d’un Chinon rosé de Couly-Dutheil, nous nous rendons quai des Patenôtriers (fabricants de chapelets !) pour visiter la chapelle de Notre-Dame des Ardilliers. Elle fut édifiée pour abriter une minuscule statue de la Vierge (25 cm) trouvée au XVIe siècle dans les environs par un paysan. Elle fît ensuite pendant des siècles l’objet de pèlerinages et de vénération, avant que Lourdes ne la supplante. Sa coupole rappelle celle des Invalides.

    Montée ensuite vers le château de Saumur, surplombant la vallée de la Loire. Construit par le féroce Foulque Nera, où passa Aliénor d’Aquitaine dont nous découvrons qu’après avoir épousé un roi de France elle épousa un roi d’Angleterre et lui donna deux fils : Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre, de célèbre mémoire.

    Nous descendons ensuite dans le cœur de la ville, où parmi les maisons à colombages, on nous signale celle décrite par Honoré de Balzac dans Eugénie Grandet.

    Nous reprenons notre car pour arriver enfin à Nantes et à notre bateau, en début de soirée, car en raison des crues importantes, il n’avait pas pu remonter le fleuve.

    Après dîner, un petit bateau nous conduit sur l’Erdre, la plus belle rivière de France disait François Ier, longue d’une centaine de kilomètres, dont nous admirons, dans la nuit tombante, les rives avec de charmantes gentilhommières et de nombreux hérons.

    En face de notre bateau, se trouve le grand voilier centenaire Belem.

    Le 10 juin c’est une balade dans Nantes avec deux charmantes guides : Servane (joli prénom breton) et Sandrine. Au passage, nous admirons dans un jardin d’enfants un magnifique dragon japonais en bois et métal ! Puis, après avoir passé le célèbre bâtiment des fabricants de biscuits LU, gloire du pays, nous visitons la blanche cathédrale gothique Saint-Pierre et Saint-Paul (en pierre de tuffeau), avec notamment le tombeau des ducs de Bretagne et un cénotaphe du Maréchal Lamoricière conquérant de l’Algérie. Commencé en 1434 l’édifice fût achevé en 1893

    C’est ensuite l’imposant château des ducs de Bretagne, avec son magnifique musée en mémoire des trafics négriers. Sucre et bois d’ébène firent la fortune de la ville du XVIe au XVIIIe siècle.

    paris,loireNous découvrons ainsi une ville en pleine modernisation avec de multiples chantiers et aussi le célèbre éléphant géant robotisé, familier des fêtes de la ville.

    L’après-midi est consacré à Saint-Nazaire et ... Lire la suite ICI

  • Bons baisers du château de Sceaux

    Nous n’étions pas revenus dans le domaine de Sceaux depuis la fin des travaux de rénovation il y a quelques années.

    Ce fut l’occasion d’une visite à l’exposition "paysages, du romantisme à l’impressionnisme, les environs de Paris" qui nous permit, de redécouvrir le Musée, crée en 1936, de ce magnifique château, avec ses appartements, ses tableaux, sculptures, ses décorations et ses meubles.

    À commencer par le clou du musée, parmi d’autres meubles prestigieux, la splendide commode couverte en laque de Coromandel de Chine, mais aussi la magnifique collection de faïences de Sceaux et d’autres manufactures d’Ille de France, le parquet marqueté du Salon rouge etc...

    Quant à l’exposition, elle est tout à fait intéressante et vaut le déplacement. Au travers d’une centaine de tableaux, dessins et photographies de Corot, Daubigny, Renoir, Sisley ou encore Atget, elle présente l’évolution du paysage francilien au XIXe siècle. L’exposition dresse la carte de ces lieux de peinture emblématiques, Barbizon, Auvers-sur-Oise ou encore les bords de la Marne.

    Nous avons bien entendu eu de la bouche de notre guide l’histoire de la construction du château et de ce qui s’est passé ensuite, entre les mains des différents propriétaires, en commençant par le Grand Colbert en 1670 puis par son fils le marquis de Seignelay.

    Tout deux dépensent des millions de livres de l’époque pour édifier ce magnifique domaine, château, pavillons, jardins. Avec le concours des plus grands artistes de l’époque : Claude Perrault, Le Brun, Coysevox entre autres.

    (Mais chaque fois on se pose la même lancinante question : d’où Monsieur le Contrôleur général des finances du roi et son fils – tiraient ils cet argent ?)

    L’histoire du domaine se poursuit avec des heurs et des malheurs jusqu’à la Révolution.

    Le domaine est alors confisqué, puis vendu à un négociant qui faire raser le château et met le parc en culture !

    Ensuite le domaine revient dans les mains de la famille de Trévise, retourne ensuite à l’état sauvage, il est enfin acheté en 1923 par le département de la Seine qui en entreprend la restauration.

    Cette histoire ouvre des perspectives diverses sur les mœurs des grandes familles de la noblesse française et sur les dégâts causés par la Révolution française dont on commence seulement à mesurer l’ampleur. Autant en emporte le vent.

    Du premier étage du musée, on a une très belle vue sur les magnifiques jardins à la française, créés par André Le Nôtre, parfaitement entretenus de nos jours.

    Ne vous privez surtout pas du plaisir d’aller visiter le domaine de Sceaux !

    Jacques et Nicole

  • Voyage au Yucatan

    Départ le 8 janvier 2016 sur un Airbus 330-200 d’XL Airways pas très confortable pour 11h de vol mais pour réaliser un rêve vieux de…. plusieurs dizaines d’années que ne ferait-t-on pas !

    À l’arrivée à Cancun la température est de 28° à 21h (7h de décalage avec la France).paris,mexique

    À Playa del Carmen l’hôtel, situé à la fois dans une dizaine d’hectares de jungle aménagés pour le plaisir des yeux et le confort des estivants et au bord de la mer, promet distractions et repos.

     paris,mexique

     Mais je suis surtout venue visiter Chichen Itza.

    (Cliquez sur les images pour les agrandir)

    Située entre Valladolid et Mérida, inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 1988 et faisant partie des 7 merveilles du monde moderne Chichen Itza se décompose comme suit : Chi = bouche /  chen = puits / itza = eau

    En effet le temple est construit en droite ligne d’un cénote (puits profond pouvant aller jusqu’à 20m creusé par les pluies tropicales ravinant les pierres calcaires et alimenté par des rivières souterraines). On compte 8000 cénotes au Yucatan.

    paris,mexique

    Les premières traces d’occupation datent des 8ème et 9ème siècles. La légende veut qu’à la fin du 10ème siècle Chichen Itza ait été occupée par les Toltèques conduits par Quetzalcoalt (Serpent à plumes) chassés par une faction rivale de Tula (au nord de Mexico).

     

    paris,mexiqueAu sommet de la pyramide tronquée se trouve un petit temple contenant un trône de pierre sculptée en forme de jaguar aux yeux de jade auquel fait face un chac-mool sur lequel on déposait les offrandes. Les pierres précieuses de l’époque étaient le jade, la turquoise et l’obsidienne.

    Depuis 2007 il est interdit de monter les 4 fois 90 marches de la pyramide. La descente a provoqué trop de blessés et de morts car les marches sont d’inégale hauteur et largeur, sans compter le vertige, même si une corde permettait de se tenir. La pente est de 53°.

    Pourquoi 4 fois 90 marches ? Lire la suite ICI

    Françoisemd

  • Bons baisers du massif des maures, royaume de la châtaigne

    Profitant d’un séjour de quelques jours en octobre sur la Côte d’Azur, nous sommes allés nous promener dans le massif des Maures, trop souvent cité dans le passé dans la rubrique "incendies de forêt" mais aujourd’hui régénéré.

    Après les pluies torrentielles qui avaient ravagé la région début octobre (inondations, morts…), la forêt était resplendissante de verdure sous le soleil d’automne…

    Après un arrêt dans la charmante petite ville de Cuers chez une amie chère qui nous a servi de guide dans son beau pays, nous avons commencé notre périple par un arrêt gastronomique dans la capitale mondiale de la châtaigne : Collobrières, fondée au XIIe siècle. De profondes forêts de chênes et de châtaigniers la surplombent.

    Une fabrique de marrons glacés y est implantée depuis plusieurs décennies. Bien entendu, nous y avons goûté et en avons ramené à Paris pour le plus grand plaisir de nos proches. La fête de la châtaigne y est célébrée joyeusement les trois derniers dimanches d’octobre.

    paris,chataigneAprès un délicieux déjeuner (somptueuse bouillabaisse à la langouste ! Nous ne sommes qu’à quelques kilomètres de la Méditerranée…) nous sommes montés à la découverte de la Chartreuse de la Verne, que nous ne connaissions pas.

    À la sortie de la forêt, sur la colline, nous avons été saisis d’admiration devant le magnifique ensemble de bâtiments de pierre blonde, ressemblant plutôt à une forteresse médiévale qu’à un couvent.

    Fondée en 1170 par les évêques de Toulon et de Fréjus pour l’ordre des Chartreux, elle fut confisquée en 1789 et sombra peu à peu dans la décrépitude et l’oubli.

    En 1961, le service des Eaux et Forêts est devenu affectataire des lieux. C’est alors que le Conseil Général a entrepris sa restauration, magnifiquement réussie, après de longues années de travaux.

    Depuis 1983 l’ancienne chartreuse abrite une communauté de moniales de Bethléem. Elle est cependant ouverte au public dans des salles superbement restaurées et enrichies de meubles et outils provençaux, sculptures, fresques, peintures et documents pédagogiques.

    N’hésitez pas à la visiter si vous passez dans la région.

    PS : Châtaigne ou marron ? Bonne question à laquelle je n’avais jamais eu de réponse jusqu’à cette visite. La réponse est : les deux mon Général ! En effet, tout châtaignier produit à la fois châtaigne et marron (plus volumineux) en plus ou moins grande quantité. Le fruit appelé châtaigne est cloisonné à l’inverse du marron qui est d’une seule pièce.

    Chauds les marrons !

    Jacques et Nicole