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  • Bons baisers du jardin des moines de Cimiez

    Nikaïa la belle a dans son domaine plusieurs jardins magnifiques auxquels nous rendons régulièrement visite par devoir et par plaisir.

    En cette mi juillet, notre choix s’est porté sur le jardin des moines de Cimiez, créé en 1546 par les Franciscains de l’ Observance et resté quasiment à l’identique depuis. À proximité des Arènes, il rappelle par son style le jardin à l’italienne. Cet ancien potager et verger des moines a gardé son tracé d’origine avec son puits central et ses pergolas anciennes entièrement recouvertes de rosiers grimpants.

    Il est organisé en damiers sur une surface de 9950 m². Lorsqu’on y pénètre, une vaste esplanade s’offre au regard, partagée par une large allée. Elle est longée sur un côté par une tonnelle recouverte de rosiers grimpants. Des orangers, des citronniers, des mandariniers ponctuent une pelouse parfaitement ordonnée.

    Des espèces méditerranéennes comme l’olivier et le cyprès côtoient de splendides magnolias. Des roses anciennes et des carrés d’autres fleurs embaument le jardin. Nous y avons pique-niqué (pan bagnat obligé !) et lié amitié avec une gracieuse tourterelle grise, venant quérir des miettes dans la main.

    Au fond, on découvre un panorama très étendu sur les limites Est de la ville et la chaîne des collines niçoises : mont Gros, mont Vinaigrier, mont Boron, et au sud, la colline du Château, la mer et la vallée du Paillon.

    Beauté, grâce, sérénité, silence, il fait bon y venir et revenir et s’y reposer sur les nombreux bancs offerts aux visiteurs.

    Jacques et Nicole

  • Bons baisers du train des Pignes

    En cette fin d’été 2017, nous est revenue, à un ami niçois et moi, l’idée d’un vieux projet : en vacances à Nice, réaliser, dans la journée, l’aller-retour Nice-Digne par le mythique train des Pignes.

    Quelle est l’origine de ce nom ? De nombreux pins jalonnent le parcours dont les fruits : les pignes, servaient – dit-on - à alimenter la chaudière des locomotives.

    Les travaux, commencèrent en 1892 mais la ligne ne fut inaugurée qu’en 1912. Elle avait d’abord un intérêt militaire (l’Italie est voisine…) et les tunnels sont truffés de casernements, bouches à canon etc.

    Ce train relie la Côte d’Azur aux Alpes de Haute Provence. Durant 151 km se succèdent une incroyable diversité de paysages somptueux : Baie des Anges, gorges et vallées, villages pittoresques, champs de lavande et d’oliviers, montagnes enneigées…

    Nous avions, il y a quelques années, effectués le trajet entre Puget-Théniers et Annot par l’antique train à vapeur restauré par une association d’Anciens du rail, laquelle fonctionne seulement le week-end.

    niceMais cette fois, ce fut par le train moderne mis en service après la catastrophique crue du Var qui emporta une partie de la voie et empêcha le trafic pendant plusieurs années.

    Cette fois fut la bonne ! Nous avons pris le train à 9h25 du matin à Nice pour arriver à Digne à 12 h40 heures. Une jeune et charmante contrôleuse (Geneviève), artiste par ailleurs, nous vendit de fort jolies cartes postales de sa main illustrant le parcours.

    Et ce furent quatre heures de bonheur pour admirer de magnifiques paysages tout au long du parcours en longeant le Var, avec des étapes célèbres comme Villars sur Var, Annot et ses célèbres murailles de grès, Entrevaux et son magnifique fort construit par Vauban, Saint André les Alpes et le magnifique lac de Castillon, Barrême (la lavande fine) et ensuite la belle vallée de l’Asse jusqu’à l’arrivée.

    Après un réconfortant déjeuner dans la ville ensoleillée, nous avons tout d’abord fait une visite à la célèbre et spectaculaire dalle de fossiles d’ammonites, si belle que des Japonais voulurent l’acheter !!!. En désespoir de cause, ils en firent exécuter un moulage à destination du Japon.

    Puis nous sommes allés visiter le musée promenade de la Réserve Géologique avec notamment ses cairns et abris de pierres sèches et des sources et des Ruisseaux fontaines ruisselant partout (alors que la sécheresse régnait dans le sud-est…)

    Retour dans le soir qui arrivait avec toutes ces merveilles disparaissant peu à peu dans l’ombre.

    Si vous en avez l’occasion, ne manquez pas de monter dans le sympathique petit train des Pignes.

    Bon voyage !

    Jacques des Marguettes

  • Bons baisers de Nice

    En ce milieu d’octobre 2016, nous voilà de retour à Nice, que nous avions quitté le 13 juillet dernier, à la veille du terrible attentat.

    D’abord, notre pèlerinage au mémorial du parc Albert 1°, au bord de la promenade des Anglais, en souvenir des victimes de l’horrible massacre du 14 juillet. Des milliers de fleurs, bougies, nounours, et messages de compassion immenses ou minuscules, rassemblés sur et autour du kiosque central, formant un émouvant tapis coloré.

    Cela faisait longtemps que voulions visiter le palais Lascaris, édifié au centre de Nice en 1643, par la noble famille de Lascaris Vintimille, longtemps en travaux de réfection (le palais bien sûr).

    Il est le point de départ de la route du baroque nisso ligure qui relie les vallées de l’arrière-pays niçois jusqu’en Italie. Depuis 2010, le musée offre aux visiteurs une collection d’instruments de musique anciens, la seconde de France. Mais, avant tout, ce sont les superbes décors et le remarquable mobilier que nous avons pu admirer. Riche façade baroque, vestibule richement décoré, escalier monumental orné en totalité de fresques hautes en couleurs et de niches accueillant des bustes d’empereurs.

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    Premier et deuxième étage avec des plafonds "à ciel ouvert" reprenant des scènes mythologiques classiques. Boiseries du XVIIIe siècle, tapisseries d’Aubusson, avec quelques petites pièces abritant des portraits de chevaliers de l’ordre de Malte et de personnalités religieuses. Magnifique retour dans le passé, heureusement sauvegardé.

    Toujours dans notre plaisir de retrouver les merveilles du centre de la ville, nous sommes allés faire nos dévotions à Sainte Réparate, patronne de la ville, dans la cathédrale éponyme. Nous l’avons trouvé toute belle, fraîchement rénovée. Sa jolie façade a toujours la même élégance : fronton triangulaire, classiques pilastres, mascarons et une paire de Saints encadrant le portail. À l’intérieur, le plan s’inspire de Saint-Pierre de Rome. Le chœur et le maître autel sont baroquissimes. Plusieurs chapelles, richement ornementées de colonnes torses, simples ou doubles, nombreuses reliques, dont le squelette de Saint Alexandre que l’on invoque… pour faire tomber la pluie.

    niceNous poursuivons notre pèlerinage à la chapelle de la Miséricorde (ou des Pénitents Noirs), la plus belle de la ville, chef-d’œuvre baroque. On est toujours surpris par la virtuosité architecturale et le luxe de l’endroit, avec ses murs couverts de marbre coloré. L’association des stucs et des ors est parfaite. Nous admirons notamment une vierge de la Miséricorde attribuée à Louis Bréa, le grand peintre primitif niçois de la fin du XVe siècle.

    Mais il y a aussi la mer et la montagne. La balade traditionnelle au fort de la Revère sur la Moyenne Corniche, nous donne l’occasion de vues incomparables sur Villefranche sur mer, Saint-Jean-Cap-Ferrat et Beaulieu-sur-Mer. On en a plein les yeux.

    Gastronomie oblige… Nous avons fait un déjeuner mémorable dans le vieux Nice chez Alziari : sardines farcies et morue à la niçoise, le tout arrosé d’un délicieux vin rosé de Bellet. Signalé !

    Bella Nissa ! Nous reviendrons.

    Jacques et Nicole