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Carnets de voyage - Page 3

  • Bons baisers du Puy du fou

    Deux journées riches et harassantes-dans le grand parc de loisirs du Puy-du-Fou, nous ont permis de découvrir, enfin, quelques-unes des superbes attractions qui font la renommée de ce site.

    Ce parc de loisirs à thématique historique a été fondé en 1989 par Philippe de Villiers sur 55 ha. Il reprend les éléments historiques de l’histoire de la région environnante et les adapte pour en faire des spectacles mettant à profit des animaux dressés (chevaux, rapaces, grands félins et bétail) et des effets spéciaux pyrotechniques. Le parc est aussi un lieu de présentation des coutumes ancestrales, avec un fort du haut Moyen Âge, un village du XVIIIe siècle et un bourg du XXe, tous reconstitués avec des artisans formés aux techniques de chaque époque.

    D’une manière générale la plupart des personnages présentés sont chrétiens et défendent leurs villages, leur royaume, la monarchie ou le catholicisme face à des ennemis venus de l’extérieur. Le tout constamment soutenu par de célèbres morceaux de musique classique appuyée par une sono d’enfer !

    Il est actuellement le second parc à thème de France avec 2 260 000 visiteurs, derrière le géant Disneyland. Il est couvert de récompenses au niveau mondial. Au fil des ans, le Puy-du-Fou est devenu un moteur économique et culturel important de la Vendée.

    (À noter que nous étions près de la ville des Herbiers, dont l’héroïque petite équipe de football a succombé avec bravoure devant le PSG pendant notre séjour.)

    Le parc héberge par ailleurs un spectacle nocturne : Cinéscénie, sur 23 ha assuré par des bénévoles retraçant l’histoire de la Vendée à travers la présentation de scènes de la vie quotidienne d’une lignée de paysans du Moyen Âge au XXe siècle. Nous ne l’avons pas vu, ce sera pour une autre fois.

    Nous avons donc admiré des spectacles de très haut niveau, parmi lesquels :

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    Nicole et Jacques

  • Bons baisers de l'Île de Ré

    Le week-end de Pentecôte 2018 nous a donné l’opportunité de retrouver la belle île de Ré, grâce à l’hospitalité d’une amie de longue date. Celle-ci a aménagé, au fil des décennies, au cœur d’Ars en Ré, une demeure de charme, où il fait bon vivre dans le calme et les fleurs.

    Une fois partis les nombreux touristes de la Pentecôte, nous retrouvons les rues et les venelles bordées de fleurs, roses trémières et chèvrefeuille etc… et les maisons blanches. Nous nous rendons sur la place centrale, saluer l’église Saint-Étienne, actuellement en travaux. Son superbe portail roman est en réhabilitation permettant de retrouver les épaisses nervures en ogives d’origine. Son clocher effilé, peint en blanc et noir pour servir d’amer (repère) aux marins est toujours aussi élégant !

    Pour dîner, les enfants de nos amis nous avaient préparé un festin de langoustines et de bars, arrosé d’un excellent Chablis : un délice !

    Le lundi de Pentecôte, il faisait un temps magnifique, qui s’est gâté en fin de journée avec un ciel noir d’enfer du côté continent. Nous apprenons ensuite que Paris avait été submergé par un orage de grêle. Ici, tout se calme. Nous avons alors eu le temps de nous promener dans des lieux de l’île qu’autrefois nous avons fréquentés avec bonheur. Autant en emporte le vent…


    Le mardi il fait un temps splendide et nous consacrons notre journée à Saint Martin de Ré, par un déjeuner de fruits de mer au bord du port, puis par une promenade sur les remparts (salut Vauban !) et repos dans le parc de la Barbette et ses arbres magnifiques. Au dîner, les fameuses pommes de terre de Ré rôties et des côtes d’agneau nous permettent de reprendre des forces.

    Le mercredi : grand soleil ! Déjeuner au fameux restaurant "les Frères de la côte" où, une fois encore, les fruits de mer furent à l’honneur. Promenade à la Pointe des Baleines, son phare et ses arbres centenaires qui gardent cet endroit béni.

    Le jeudi nous reprenons la route et nous nous arrêtons à la Rochelle, sous les deux tours du port, la tour Saint-Nicolas et la tour de la chaîne, attablés chez André, où nous régalons, bien sûr, de fruits de mer.

    Certes, il n’y a pas que l’île de Ré sur la planète Terre, mais quel bonheur ! Nous levons notre verre de Pineau des Charentes à votre santé !

    Jacques et Nicole

  • Bons baisers du train des Pignes

    En cette fin d’été 2017, nous est revenue, à un ami niçois et moi, l’idée d’un vieux projet : en vacances à Nice, réaliser, dans la journée, l’aller-retour Nice-Digne par le mythique train des Pignes.

    Quelle est l’origine de ce nom ? De nombreux pins jalonnent le parcours dont les fruits : les pignes, servaient – dit-on - à alimenter la chaudière des locomotives.

    Les travaux, commencèrent en 1892 mais la ligne ne fut inaugurée qu’en 1912. Elle avait d’abord un intérêt militaire (l’Italie est voisine…) et les tunnels sont truffés de casernements, bouches à canon etc.

    Ce train relie la Côte d’Azur aux Alpes de Haute Provence. Durant 151 km se succèdent une incroyable diversité de paysages somptueux : Baie des Anges, gorges et vallées, villages pittoresques, champs de lavande et d’oliviers, montagnes enneigées…

    Nous avions, il y a quelques années, effectués le trajet entre Puget-Théniers et Annot par l’antique train à vapeur restauré par une association d’Anciens du rail, laquelle fonctionne seulement le week-end.

    niceMais cette fois, ce fut par le train moderne mis en service après la catastrophique crue du Var qui emporta une partie de la voie et empêcha le trafic pendant plusieurs années.

    Cette fois fut la bonne ! Nous avons pris le train à 9h25 du matin à Nice pour arriver à Digne à 12 h40 heures. Une jeune et charmante contrôleuse (Geneviève), artiste par ailleurs, nous vendit de fort jolies cartes postales de sa main illustrant le parcours.

    Et ce furent quatre heures de bonheur pour admirer de magnifiques paysages tout au long du parcours en longeant le Var, avec des étapes célèbres comme Villars sur Var, Annot et ses célèbres murailles de grès, Entrevaux et son magnifique fort construit par Vauban, Saint André les Alpes et le magnifique lac de Castillon, Barrême (la lavande fine) et ensuite la belle vallée de l’Asse jusqu’à l’arrivée.

    Après un réconfortant déjeuner dans la ville ensoleillée, nous avons tout d’abord fait une visite à la célèbre et spectaculaire dalle de fossiles d’ammonites, si belle que des Japonais voulurent l’acheter !!!. En désespoir de cause, ils en firent exécuter un moulage à destination du Japon.

    Puis nous sommes allés visiter le musée promenade de la Réserve Géologique avec notamment ses cairns et abris de pierres sèches et des sources et des Ruisseaux fontaines ruisselant partout (alors que la sécheresse régnait dans le sud-est…)

    Retour dans le soir qui arrivait avec toutes ces merveilles disparaissant peu à peu dans l’ombre.

    Si vous en avez l’occasion, ne manquez pas de monter dans le sympathique petit train des Pignes.

    Bon voyage !

    Jacques des Marguettes

  • Bons baisers de Saint-Honorat

    paris,st-honoratCette île, avec sa voisine Sainte-Marguerite, est l’une des deux îles de Lérins. En ce samedi ensoleillé du 4 novembre, nous y abordons après une vingtaine de minutes de traversée depuis Cannes. De l’embarcadère, par une magnifique allée de pins, nous commençons notre visite par un excellent déjeuner au restaurant la Tonnelle. Devant la mer, nous dégustons les spécialités locales arrosées de deux vins blancs locaux de grands crus : le saint Césaire, chardonnay de 2016 et le Saint-Pierre assemblage de chardonnay et de clairette de 2016 également, déjà couronnés de grands prix. Délicieux !

    Nous pouvons alors nous promener dans l’île, en commençant par les vignobles exploités par les moines depuis plusieurs siècles, avec l’aide de bénévoles, dont notre ami de Nice, qui nous commente les récentes vendanges (qui furent bonnes, heureusement !).

    paris,st-honoratNous apprenons que le monastère fut fondé vers 400 par Saint Honorat, qui constitua autour de lui une communauté cénobitique. Depuis, après des siècles très mouvementés, avec notamment des incursions de pirates et de soldats étrangers, il fut rendu à l’église en 1859. Nous visitons le magnifique cloître du XIe siècle qui est le cœur de la vie monastique. Sept chapelles sont disséminées sur l’île. Elles servaient au Moyen Âge lors des pèlerinages annuels.

    La majestueuse tour-église-forteresse, implantée en bord de mer est impressionnante de force et de beauté. Elle est la symétrique de la tour du Suquet de Cannes.

    C’est aussi l’occasion de rappeler que le monastère de l’île "produisit" quelques saints parmi les plus célèbres de la chrétienté : Saint-Patrick, qui évangélisa l’Irlande, Saint-Césaire, évêque d’Arles, Saint Salvien, Saint Aygulf et quelques autres. Ce dernier, en 660, y introduisit la règle de saint Benoît remplacé par la règle de Cluny quelques siècles plus tard. Aujourd’hui, c’est une communauté cistercienne qui prie et travaille dans l’île.

    Nous repartons heureux… nous reviendrons !

    Jacques & Nicole

  • Bons baisers de la réserve des Monts d'Azur

    En ce début du mois de septembre, alors que l’automne s’annonce (colchiques dans les prés, c’est la fin de l’été…) nous avons profité d’un séjour sur la Côte d’Azur pour visiter la désormais célèbre réserve des monts d’Azur, situé à Thorenc, à 1250 m d’altitude, dans un environnement exceptionnel, et ce, à une heure de voiture de la Riviera, en passant par la magnifique route de Gréolières en partant de Nice ou de Grasse.

    Accueil chaleureux, excellent déjeuner sur place avec un service très convivial et surtout, rencontre avec les bisons de Pologne et les chevaux de Przeswalski.

    Ces derniers sont en effet célèbres car ils sont les derniers représentants de chevaux que l’on croyait à jamais disparus (ils figurent notamment sur les parois de la grotte de Lascaux avec leur crinière typique en brosse) et ont été miraculeusement retrouvés en Mongolie par un explorateur polonais au XIXe siècle.

    On peut les voir, soit en marchant le long d’un sentier balisé, soit en calèche, traîné par deux robustes chevaux boulonnais avec le commentaire d’une jeune guide passionnée et compétente.

    On observe au cours de la visite deux groupes séparés de chevaux et deux groupes séparés de bisons, qui semblent tous vivre en bonne intelligence. Il y a aussi des cerfs, des biches, des sangliers et maints autres animaux et aussi… le plus petit canard du monde sur un étang. La réserve est ouverte toute l’année et les animaux sont donc en permanence dehors.

    Créé et animé depuis une dizaine d’années par un jeune couple sympathique et dynamique, le succès est venu rapidement.

    Il y a bien sûr d’autres possibilités : séjours sur place (petit hôtel) et randonnées dans les montagnes proches.

    Si vous en avez la possibilité, n’hésitez pas à faire cette visite, authentique et gratifiante, qui fait du bien.

    Jacques et Nicole

  • Bons baisers du cap Corse

    Visite dans la demeure d’un "Américain"

    fin juin, retour dans la magnifique île de Beauté avec un premier séjour chez des amis, dans le Sud, près de Porto-Vecchio dans le domaine de Cala Rossa où tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté…

    paris,corseAvec, bien sûr, visite obligée à Bonifacio, toujours aussi étonnante (la maison de Marie-José Nat, au bord de la falaise, est à vendre… avis aux amateurs).

    Puis dans le Nord, début juillet dans le cap Corse, chez des amis corses rencontrés en 1998 au Yémen… ( les G , grands voyageurs devant l’Éternel, sont pour nous de grands amis depuis cette rencontre mémorable… que nous avons poursuivi sur d’autres continents, comme au Bhoutan, en Éthiopie, à Madagascar, à Ushuaia et ailleurs) Leur maison familiale du XVIIIe siècle, dans l’un des 18 hameaux de Luri, est toujours aussi belle et accueillante. Sur la façade, pour décourager les touristes, une plaque de marbre porte l’inscription suivante : "dans cette maison, n’ont habités ni Sénèque, ni Pascal Paoli, ni Colomba, ni même Cristoforo Colombo… ". Nous y avons coulé, là aussi, des jours heureux, avec notamment des bains de mer journaliers dans une eau parfaite, sur une plage paisible voisine à Pietracorbara (village hélas touché par les incendies récents) en savourant après le bain la délicieuse bière Corse Pietra à la châtaigne.

    paris,corseCes amis nous ont donné l’occasion de rencontrer un "Américain" c’est-à-dire un descendant de Corses émigrés en Amérique du Sud au XIXe siècle. Ils étaient six frères qui sont partis de Luri en 1840 pour le Venezuela et Porto Rico. Quatre sont restés sur place et deux sont rentrés au pays fortune faite. Comme plusieurs de ses compatriotes Capcorsins revenus au pays, l’aïeul de cet ami, enterré dans le cimetière du village, a fait construire une très belle maison, avec notamment de superbes plafonds peints. Elle a fait récemment l’objet de l’émission de télévision "des Racines et des Ailes". Elle est actuellement en cours de rénovation. Nous l’avons donc visité, avec beaucoup de plaisir et d'intérêt, sous la direction de son propriétaire actuel (pharmacien à Marseille) et sommes allés commenter ensuite cette belle histoire en vidant avec lui quelques flacons chez nos amis G. Notamment le célèbre vin blanc du Cap Nicrosi.

    Ce n’est qu’un au revoir.

    Jacques et Nicole

  • Flower power

    Flower power.jpgOu "Bons baisers de Chaumont-sur-Loire" où, en ce mardi 8 août, nous avons fait escale pour visiter, comme chaque année, le Festival international des jardins, dont le thème était, pour cette 26e édition, "le pouvoir des fleurs" (du 20 avril 5 novembre prochain) Comme le rappelle le document de présentation, de toute antiquité et quelles que soient les civilisations, dans l’art et la littérature, les fleurs, réelles ou figurées, ont joué un rôle essentiel dans les imaginaires. Nul n’ignore leur infinie diversité, leur perfection formelle, leur mystère, leur pouvoir symbolique, leur beauté, leur parfum, leur éclat, leur couleur et même leur saveur ensorcelle les sens.

    Nous n’avons pas été déçus par cette édition, qui offre une luxuriance particulière, mais admiratifs, voire émerveillés. Les 24 jardins que nous avons visités sont des petits chefs-d’œuvre, méritant que l’on s’y attarde longtemps. Par exemple : le jardin coréen "le pouvoir des sorcières" où le rouge et le pourpre d’un jardin de sorcière exaltent les vertus des plantes qui guérissent.

    - "La fleur du mal" évoque les pouvoirs hallucinatoires et dangereux des fleurs avec des lits à opium où le visiteur peut se prélasser en contemplant des plantes aux propriétés psycho actives : tabac, daturas, cannabis…

    À la recherche du Lupin Blanc.jpg- "À la recherche du Lupin Blanc" nous entraîne dans l’univers de Lewis Carroll à la recherche de fleurs extraordinaires.

    - "Le jardin des ombres et du repos" qui offre un espace de repos et de méditation à l’ombre des bambous.

    - "Les belles aux eaux dormantes" rencontre improbables des roses et des nénuphars, une poétique roseraie s’associant aux verts profonds des plantes aquatiques.

    - "Le jardin bouquetier" met en scène des plantes oubliées de notre enfance dont les couleurs et les parfums évoquent de délicieuses nostalgies.

    - "Monochrome blanc" époustouflante célébration baroque et théâtrale du pouvoir de la couleur. Une mise en scène composée de murs végétaux piqués de plantes aux floraisons blanches, côté pile, et offrant, côté face, un sublime camaïeu de teintes violettes, rouges ou jaune orangé.

    de l’autre côté du miroir.JPGLe prix de la création 2017 a été décerné au jardin "de l’autre côté du miroir" surprenant jeu de miroirs transformant un simple carré de fleurs fuchsia en champs infinis.

    Mais le magnifique château de Chaumont comporte également d’autres centres d’intérêt artistique : dans le château, dans les écuries, dans le parc historique, dans la serre de la cour de la ferme, notamment. Le visiteur trouvera à boire et à manger dans le restaurant gastronomique "le Velum" dont le délicieux menu très sophistiqué s’inspire très largement du thème de l’année, mais aussi dans un buffet méditerranéen excellent et d’un rapport qualité-prix remarquable et un estaminet sympathique. Avec bien sûr des boutiques pour tous les goûts, notamment plantes et semences, livres et cartes postales. Et, pour les gourmands, une boutique de sorbets aux parfums inattendus : huile d’olive, basilic, tomate, pamplemousse aux grains roses et autres.

    N’hésitez pas à faire le voyage !

    Jacques et Nicole

  • Vacances au calme

    C'était dans un camping paumé
    Au fond de l'Allier, planqué,
    Qu'allais-je faire dans cette galère ?
    Simplement changer d'air,
    Près d'une étendue d'eau,
    "Un lac", dit-on là-bas plutôt
    Où dans les roseaux
    Un héron se cache le jour
    Puis, de l'étang fait le tour
    Enfin le soir venu,
    Quand les humains ont disparu.
    C'est qu'ils le gênent
    Quand ils se baignent !

    Le jour à peine levé
    Je vois sur l'étang un voile léger
    Une langue de brume, une fumée ?
    Puis quand le soleil se réveille
    Sur l'eau, devenue miroir
    Des paillettes étincellent
    Clignotent, ayant le pouvoir
    De signaler en douceur
    Au sauvage campeur
    Debout! Il est l'heure !

    Seuls le matin batifolent les poissons
    Qui sur les ondes, font des ronds,
    Car ils sont enfin tranquilles
    Sans les gens des villes
    Qui viennent s'amuser,
    Se reposer, pique-niquer
    Et dont il faut se méfier
    Car ils viennent, aussi, pêcher !

    Mais dans ce camping isolé
    Peu fréquenté cette année,
    Trois familles en tout
    Un gardien, c'est tout,
    Le calme y règne en roi
    C'est parfait pour moi !
    Aucun bruit, pour seul fond sonore
    Toute l'expression orale
    Des oiseaux, de l'âne, des veaux
    Si en ce, lieu cela est banal
    C'est agréable sans être beau
    Mais j'en redemande encore !
    Pouvant observer la nature
    Les animaux dans la verdure,
    Qui paissent sagement,
    Le jour, la nuit, par tous les temps
    Broutent l'herbe, pâquerettes sucrées
    Le reflet de la liberté.

    allier,vacances

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    J'ose une principale distraction
    Nourrir de nouveaux compagnons.
    Même les plus petits
    Ont très vite compris
    Que leurs chants me charmeraient,
    Qu'alors je succomberai
    Et que le pain quotidien, j'assurerai.
    Picorer et transporter
    Pour des petits à alimenter ?
    Un manège à repérer !
    Des as de la communication,
    Dès que terminée la distribution,
    Prévenus par le guetteur,
    Ils arrivent à plusieurs
    Méfiants, et du coin de l'œil
    Visent le moindre écueil
    D'un coup d'ailes s'envolent
    Aussi de peur qu'on ne les vole
    Vite, reviennent anxieux,
    Chercher le pain délicieux !

    J'ai découvert les grives.
    Le mâle nourrit sa compagne
    Qui, ainsi s'éclipse dans la campagne
    Vers sa progéniture pour qu'elle survive.
    Le mâle pas trop farouche car habitué,
    Un jour est même arrivé
    Sautillant, jusqu'à mes pieds.
    Mais de son œil vif, j'étais observée
    Guettant le geste préféré
    Celui de la friandise lancée.

    Alors que mes hommes dorment
    Ma plume s'abandonne
    À sa chère rêverie
    Sinon, elle s'ennuie.
    Bref retour à la réalité
    Va falloir donner le petit déjeuner
    Avec le même ingrédient
    Mais hélas, sans évidemment
    Le son des chants si charmants !

    Ninette

  • Voyage en Occitanie

    Grâce à des amis, heureux propriétaires d’une chartreuse (maison possédant un mur en briques et galets de Garonne et un jardin) en plein centre ville, je viens de découvrir Toulouse.

    Surnommée la ville rose à cause de ses bâtiments en briques roses et pour les plus anciens avec colombages, j’ai visité :

    - La basilique Saint Sernin (déformation de Saturnin, premier évêque et martyr de Toulouse mort en 250) : construite au début des années 1070 sur l’emplacement d’une église du Vème siècle, consacrée par le pape Urbain II venu solliciter le départ de la première croisade du comte Raymond IV le 24 mai 1096.
    Plus vaste édifice roman de France il a été restauré par Viollet-le-Duc vers le milieu du XIXème siècle.
    115 m de long, 64m de large à la hauteur du transept et flèche sommée d’une croix s’élevant à 65m.

    - Le couvent des Augustins : architecture gothique médiévale datant pour l’essentiel des XIV et XVème siècles, classé monument historique et transformé en musée en 1793.
    Après la visite de l’église et des salles consacrées à la sculpture romane et aux peintures il fait bon se reposer dans le cloître où des transats permettent de jouir de la sérénité du lieu pour lire ou méditer.

    - Le couvent des Jacobins : édifié par les dominicains de 1230 à 1336, il témoigne aussi par son architecture de briques du gothique médiéval.
    La tour octogonale à quatre niveaux du clocher domine la ville de 45m.
    Dans la salle capitulaire les peintures sont abîmées car le couvent a été transformé en caserne sous la révolution, puis en infirmerie. C’est grâce à Prosper Mérimée, premier inspecteur des Monuments Historiques, que la rénovation sera commencée.
    Là aussi dans le cloître des transats sont à dispositions ainsi que des tables et chaises permettant aux étudiants d’y travailler au calme.

    - Le Capitole, dont la façade est rythmée par huit colonnes symbolisant les huit capitouls (maires) à la tête de la cité, a été élevé entre 1750 et1760 en y incluant le théâtre de la ville construit en 1737.
    La salle des Illustres raconte en peintures les épisodes glorieux de la vie toulousaine Une salle est consacrée aux peintures d’Henri Martin

    En 1993 Raymond Moretti inscrivit une croix occitane sur la place et décora les arcades des maisons riveraines.

    - L’Hôtel d’Assezat : bâtiment Renaissance construit dans la seconde moitié du XVIème siècle pour Pierre d’Assezat riche négociant enrichi dans le commerce du pastel. Légué à la ville en 1895 par la banque Ozenne il devient, en 1995, la Fondation Bemberg. Elle présente les collections de tableaux et objets d’art réunis par Mr Bemberg toute sa vie.

    occitanie- Promenade le long de la tumultueuse Garonne avec vue sur l’Hôtel Dieu au niveau du Pont Neuf

    Impossible de tout voir en deux jours, le troisième étant réservé à Albi.

    - La cathédrale Sainte Cécile : édifiée de 1282 à 1380 elle a été consacrée le 23 avril 1480.
    C’est un fantastique vaisseau de briques dont la rigidité est à peine tempérée par des renflements semi-circulaires qui se prolongent à l’intérieur pour soutenir la voûte. Flanquée côté ouest d’un donjon doté de deux tours.
    113,50 m de long, 35 m de large, 40m de haut, 78m de hauteur de clocher qui comporte 365 marches.
    Le jubé faillit être détruit car les fidèles ne voyaient pas les célébrants de la messe. On a donc construit, à l’opposé, un nouvel autel.
    La voûte est peinte en un bleu éclatant (peintres italiens qui n’ont pas révélé le secret de cette couleur inégalée et jamais retouchée).
    Le Jugement Dernier occupe la surface des deux grosses tours soutenant le clocher

    - À côté le Palais de la Berbie, ancien palais épiscopal, abrite le musée Toulouse-Lautrec avec nombre de dessins, peintures et affiches

    Après un succulent déjeuner sur une terrasse face à la cathédrale, la voiture nous amène à Cordes-sur-Ciel, village préféré des Français en 2014.
    L’ascension de cette cité médiévale se fait par des ruelles escarpées et pavées pour admirer les portes fortifiées et les façades gothiques.

    occitanieLa journée se termine en beauté par la visite de Castelnau-de-Montmiral.
    En surplomb de la vallée de la Vère, au cœur du vignoble de Gaillac, cette bastide albigeoise, fondée par Raymond VII de Toulouse, possède des maisons de pierres datées de 1630 et la voûte bleu vif de l’église Notre dame de l’Assomption rappelle celle de Sainte Cécile d’Albi.

    Outre la beauté d’édifices de briques roses peu connus hors le pays occitan, j’ai particulièrement apprécié la propreté régnant dans chaque ville et l’extrême gentillesse de ses habitants.

    Françoise Md

  • Bons baisers du grand bouddha de la Grande pagode du bois de Vincennes

    paris,bois vincennes- ancien pavillon du Cameroun de l’exposition coloniale de 1931-

    En ce dimanche 21 mai 2017 où nous avons assisté et participé à la grande fête bouddhiste du Vesak, qui rappelle les trois étapes fondamentales de la vie du Bouddha : la naissance (Il y a 1641 ans) l’éveil et la mort .

    La fête était placée sous le signe du Sri Lanka, car une relique exposée dans le temple, dans un flacon de cristal, était, nous a-t-on dit, une authentique relique du saint homme, venant de ce pays.

    Par bonheur, il faisait un temps magnifique, ciel bleu et magnifiques cumulus blanc de neige, avec un peu de fraîcheur.

    paris,bois vincennesCela faisait plusieurs années que nous n’étions pas revenus faire nos grâces au plus grand Bouddha d’Europe (9 m, couvert de feuilles d’or). Nous avons tout d’abord été étonnés de constater une affluence réduite par rapport au passé, avec quelques rares boutiques proposant à la fois des souvenirs, des boissons et de la nourriture et aussi de la nourriture spirituelle : livres, albums, instruments de prière etc. Mais au fil de la journée les spectateurs sont cependant venus de plus en plus nombreux.

    Nous avons vite compris la raison de ce changement : l’accès en voiture pour les particuliers est désormais interdit. D’ailleurs, nous sommes venus à pied depuis la route qui conduit à Charenton, en longeant le lac Daumesnil, où les premières barques avaient fait leur apparition.

    Nous avons eu la chance, après nous être sustentés de quelques nourritures asiatiques, d’assister à une fort jolie procession des fidèles, avec en tête des petites filles toutes vêtues de blanc et portant des offrandes de fleurs et de fruits. Leurs mères suivaient, également en tenue immaculée, ensuite des jeunes filles battant du tambour, puis venaient les hommes, avec quelques moines enveloppées dans leur vêtement orange et enfin les civils, hommes et femmes. Tout ce petit monde portait le drapeau international du bouddhisme aux cinq couleurs en bandes horizontales : rouge, bleu, jaune, vert et blanc.

    Un éléphant en bois, monté sur roulettes, fermait la marche.

    Les 9,10 et 11 juin prochain aura lieu en ce même lieu la traditionnelle fête du Tibet et des peuples de l’Himalaya, un grand classique de la pagode. Elle vaut le voyage. N’hésitez pas !

    Jacques et Nicole