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Vos sorties - Page 5

  • Rencontre avec Clovis Maillet

    Lettres table clovis maillet.jpgPouvait-on changer de genre au Moyen Âge ? Vivre en homme et devenir sainte ? Naître fille et finir chevalier ? Changer d'habits comme d'identité durant cette période dominée par la chrétienté ?

    Venez débattre (*) le mercredi 8 février à 18h30 avec Clovis Maillet, auteur du livre "Les genres fluides". De Jeanne d'Arc aux saintes trans,  paru aux éditions Arkhê en 2020.

    La rencontre sera animée par des enseignants du Département de Littérature et linguistique françaises et latines de l'Université Sorbonne Nouvelle.

    Entrée libre.

    (*) Bibliothèque Sorbonne Nouvelle, Niveau 1 - Université Sorbonne Nouvelle - Campus Nation - 8 avenue de Saint-Mandé, 75012 Paris

  • Film "Youssef Salema du succès"

    paris,cinéma

    De Baya Kasmi avec Ramzy Bedia, Noémie Lvovsky, Abbes Zahmani, Tassadit Mandi, Melha Bedia

    Un écrivain en peine de publication trouve le succès lorsqu’il écrit sa biographie titrée "Choc toxique". Les membres de sa famille s’y reconnaissent et se sentent trahis. 

    A travers cette fresque contemporaine, Baya Kasmi nous livre là une comédie hilarante et tendre, légère et profonde. Tout et tout le monde en prend pour son grade : la famille, les médias, le monde littéraire, l’arabe, le kabyle, l’homosexuel, la lesbienne, l’obèse etc…

    Un humour de qualité qui déstructure les a priori et nous aide à réfléchir en nous rappelant comme nos identités sont intimement politiques. Des scènes savoureuses (parodie d’un débat littéraire télévisuel), un casting épatant, des dialogues intelligents.

    Je n’ai pas le rire facile au cinéma, surtout lorsque j’y vais seule. Mais alors là, j’ai ri haut et fort.

    Un film rafraîchissant qui donne du baume au cœur, bienvenu en ces temps. 

    MartineC

  • film "Babylon"

    Babylon film.jpgDe Damien Chazelle avec Brad Pitt, Margot Robbie, Diego Calva

    C’est avec grande impatience que j’attendais la sortie en salles du film "Babylon" relatant les débuts d’Hollywood, centre historique des studios de cinéma américains.

    Années 1920, les studios établis à l’Est des États-Unis trouvent leur eldorado à l’Ouest : de grands espaces vierges où planter les décors, une luminosité propice à la prise de vue, une main d’œuvre pléthorique et bon marché (Indiens, Mexicains). 

    Starlettes, vedettes, scénaristes, opérateurs, inter-titreurs et tout quidam en quête de célébrité s’y ruent. On construit à tours de bras des décors éphémères, on importe des animaux exotiques (un éléphant, un crocodile), on court à Los Angeles louer "La" rare caméra encore disponible, on filme, on crie, on joue. C’est la frénésie. Tout y est permis : on vit sans foi ni loi des fêtes outrancières sur fond de sexe, alcool et drogue. Défilent une actrice débordante d’énergie (Margot Robbie), un immigrant du Mexique (Diego Calva) rêvant de travailler sur un plateau de tournage, un Jack Conrad (Brad Pitt), vedette du cinéma muet au sommet de sa gloire. 

    Le spectateur est plongé dans cette folie sublimée d’images ahurissantes, burlesques, effroyables, rythmée par une musique déchainée (Justin Hurwitz). Il en prend plein les yeux et les oreilles ; son cerveau bouillonne. Quand il pressent que la machine à rêves va s’enrayer, il se remémore le mythe de Babylone. 

    La dépravation sans limite a ses fins. C’est l’histoire charnière du cinématographe : la fin du muet. La bande-son est inventée. Or, les acteurs du cinéma muet savent gesticuler, marquer leurs visages d’expressions exigées par leurs rôles, mais ils n’ont pas appris à s’exprimer par la voix face à une caméra, et le timbre n’est pas celui attendu sur la bande-son.

    1927 voit le temps de la désillusion. Le monde du cinéma muet s’est brûlé les ailes. Une autre révolution (1937) arrivera avec la diffusion généralisée de films en technicolor. Et de nos jours, la technologie numérique et les attentes du public n’ont pas fini de faire évoluer le cinématographe.

    Ce film époustouflant, magistral, qui s’achève en 1952 (avec les studios bâtis en dur, les institutions telles que la MGM…, la législation cinématographique et sa censure) est aussi une satire d’un cinéma devenu industrie dont la seule volonté est d’engendrer des profits, au prix de sacrifices artistiques et éthiques.

    Une Nouvelle Babylone est née avec Damien Chazelle - sans oublier ses acteurs hors pairs – qui nous livre à travers son œuvre un époustouflant hommage à l’Art Cinématographique. 

    Trois heures durant, je me suis sentie littéralement submergée de sensations intenses. J’aurais aimé que ce film dure et dure, encore et encore, des heures et des heures.

    Qui a dit que le Cinématographe est un Art mineur ?

    Le Cinéma est bien "le 7ème art" - la synthèse des arts du temps et de l’espace -.

    MartineC

     

     

  • Théâtre "Gisèle Halimi, une liberté farouche

    paris,théâtreMise en scène de Léna Paugam avec Ariane Ascaride et Philippine Pierre-Brossolette
    Jusqu’au 6 avril 2023 à la Scala 13, rue de Strasbourg Paris

    Ce spectacle inédit s’appuie sur le livre d’entretiens menés par la journaliste Annick Cojean, Une farouche liberté, et raconte soixante-dix ans de combats, d’engagement au service de la justice et de la cause des femmes menés par une femme d’exception, Gisèle Halimi.

    Ariane Ascaride et Philippine Pierre-Brossolette interprètent tous les visages de la célèbre avocate éprise de liberté : la femme politique rebelle, la jeune fille, la mère, la grand-mère, l’amoureuse...

    Exceptionnel
    Une mise en scène minimaliste pour évoquer avec brio 70 ans de combat de la femme exceptionnelle qu'est Gisèle Halimi. Un enjeu difficile et très réussi grâce à cette mise en scène, les dialogues entre Ariane Ascaride et Philippine Pierre-Brossolette. Un spectacle hautement intéressant et enrichissant sur la Liberté des femmes, des hommes, la Justice. Ariane et Philippine y croient, c'est l'évidence. Un grand applaudissement et un grand merci à ces 2 comédiennes. Je connaissais Ariane Ascaride à travers ses films, je suis enthousiasmée par la comédienne, la femme et les messages qu'elle transmet.

    Amis Avermois et tous, je vous encourage à aller voir cette pièce. Vous ne serez pas déçus.

    MartineC

  • Film "Mes rendez-vous avec Léo"

    De Sophie Hyde par Katy Brand avec Emma Thompson, Daryl Mc Cornack, Les Mabaleka

    Une femme à l’aube de sa vie qui se paie les services d’un escort boy de 40 ans son cadet, voilà un thème bien audacieux qui peut virer au scabreux voire au vulgaire. Que nenni ! "Mes rendez-vous avec Léo" est un film tout en délicatesse.

    Nous assistons à un dialogue en huit-clos qui déverrouille les blocages construits par l’environnement sociétal.

    Nancy et Léo ne se connaissent pas et se rencontrent en lieu neutre (chambre d’hôtel) ; grâce à l’empathie de Léo, Nancy livre sans pudeur ses regrets, ses frustrations, son corps qu'elle n'aime plus, ses fantasmes et son envie de transgresser tout ce qu'elle a toujours combattu.

    Ce dialogue déconstruit les vieux poncifs et perce l’âme humaine avec grande finesse. Les paroles sont belles, sensibles et justes. Le jeu des deux acteurs extraordinaire de vérité. Leurs émotions nous transportent.

    Emma Thomson, magistrale, est éblouissante de féminité et de sensualité ; Daryl Mc Cornack, plastique parfaite, regard doux et intelligent, joue la bienveillance, l’attention, l’écoute avec grande subtilité.

    Les scènes sont tantôt cocasses, tantôt drôles, tantôt émouvantes.

    J’ai été surprise, émue, interpellée. Ce film de Sophie Hyde et Katy Brand est jouissif !

    MartineC

     

  • Film "Corsage"

    Si vous voulez savoir ce que voulait réellement être vers ses 40 ans Elizabeth d'Autriche (Sissi)  n'hésitez pas précipitez-vous vers "Corsage".

    Elle voudrait pouvoir quitter une table présidée par son époux François-Joseph en brandissant un doigt d'honneur ostentatoire, pouvoir traiter de "connard" un de ses valets, manger à satiété des gâteaux bien crémeux et enfin être un homme ( ne partez pas trop tôt, ne ratez pas le générique de fin)

    Un biopic culotté et original.

    Jean-Paul

  • Film "Caravage"

    Suivant les conseils toujours judicieux de Martine je n'ai pas été voir "Avatar" je me suis précipité vers "Caravage". Bien m'en a pris, bonne peinture de Rome et Naples du début du XVIIe siècle et bonne reconstitution de la vie, ô combien , mouvementée de Michelangelo Merisi plus connu sous le nom de Caravage  (il est né à Caravaggio en 1573).

    Offrez-vous une séance , vous ne serez pas déçus.

     Jean-Paul

  • Flm "Avatar : la voie de l'eau"

    Avatar2.jpgDe James Cameron avec Amanda Worthington, Stephen Lang, Joel David Moore - Durée : 3H20

    Les épreuves auxquelles sont confrontés  des membres de la famille Sully, les chemins qu’ils doivent emprunter  pour se protéger les uns les autres, les batailles qu’ils doivent mener pour rester en vie et les tragédies qu’ils endurent.

    Si vous aimez les blockbusters, ou si comme moi, vous souhaitez découvrir ce genre de cinéma, allez voir "Avatar : la voie de l’eau". D’après les amateurs, il est le meilleur. Par ailleurs, un film de James Cameron, le cinéaste entre autres de « Titanic » ne pouvait être dénué d’intérêt.

    Film magnifiquement dessiné (fonds marins), aux effets spéciaux bluffants, projeté en 3D, je m’attendais tout au moins à un émerveillement visuel.

    De fait, le début m’a enchanté pour vite me plonger dans un ennui total 3h00 durant ! Je n’y ai vu qu’interminables courses-poursuites aquatiques de Schtroumpfs contre des humains idiots-méchants, le tout accompagné de musique et bruitages assourdissants.

    Ce film dégoulinant de mièvreries ("la mer nous entoure et la mer est en nous") cherche à nous envoyer le message "c’est pas bien de faire la guerre et c’est pas bien de détruire la planète".  

    Pour moi, c’est raté ! Pontifiant et puéril. 

    Mon expérience de "blockbuster" s’achèvera là. Ouf !...

    MartineC

     

  • Film "Mascarade"

    De Nicolas Bedos avec Pierre Niney, Isabelle Adjani, Marine Vatch, François Cluzet

    "La Côte d’Azur est une région très triste. Les très riches s’y ennuient ; les riches font semblant d’être très riches ; et tous les autres crèvent de jalousie" [ndlr]

    Quand un jeune gigolo tombe amoureux d’une call-girl sur fond de Côte d’azur, Nicolas Bedos en fait une satire d’escroquerie, d’amour passionnel et de destructions.

    Mon impression sur ce film reste mitigée.

    POUR :

    Un moment distrayant aux plans et lumières superbes et au casting exceptionnel. Quelques répliques drôles. Le plaisir de circuler en des lieux luxueux (l’hôtel Negresco, les appartements très haut de gamme). Les frasques liées à l'argent et la luxure de Nice. La beauté et la sensualité fascinantes de Marine Vatch.

    CONTRE :

    Une grosse machine commerciale en marche. Film visiblement ambitieux et rempli de poncifs et vieilles ficelles sur la lutte des classes, la vacuité des riches, le scénario trop souvent ponctuée de vulgarité. Un procès pas très…. Instructif. Une Isabelle Adjani vieillissante pathétique.

    Le titre porte bien son nom : c’est une mascarade. À vous de juger, amis Avermois.

    MartineC

     

  • Film "Le pianiste"

    De Roman Polanski avec Adrien Brody, Thomas Kretschmann, Emilia Fox - 2002

    Quel autre cinéaste que Roman Polanski montre aussi magistralement l’horreur cynique de la machine nazie si monstrueusement organisée, sous forme de film inspiré de l’histoire ?

    La traque, la terreur des familles juives, les hordes de pourchassés, les corps qui tombent au sol, piétinés, l’horreur du ghetto de Varsovie où chacun pense "survie", jusqu’à cette scène d’épouvante où les nazis obligent de pauvres erres à danser, et cet homme squelettique qui lèche à même le sol le contenu d’un précieux bol de soupe renversé ; la perversité des nazis qui prennent un invraisemblable plaisir à torturer, à abattre des êtres humains ; une famille unie, brusquement désunie par des monstres ; seul en réchappe le fils, Wladyslaw Szpilman, pianiste mondialement connu à l’époque.

    Le spectateur, horrifié, terré au fond de son fauteuil, suit la trace solitaire de ce jeune prodige traversant la foule, les ruines et les cadavres…..

    Ce film est une symphonie : il n’y a plus caméra, champs et contre-champs, montage, acteurs, spectateurs...enfin, rien n’apparaît du travail phénoménal que ce film a exigé.

    Seule l’horreur explose dans la tête, dans les tripes. Reste un monde interloqué devant écran, subissant, souffrant atrocement et qui ne se remet pas de tant d’abjection. Comment a-t-on pu en arriver là ?

    "Le pianiste" restera dans les mémoires comme une référence cinématographique à l’horreur de la guerre, à la haine du juif, à la haine de l’autre, à la sinistre volonté de domination.

    Roman Polanski est un cinéaste virtuose.

    MartineC