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De Pablo Larrain avec Angelina Jolie, Pierfrancesco Favino, Alba Rohrwacher
Les derniers jours de la plus grande chanteuse du monde, Maria Callas, en 1977 à Paris
La prestation d’Angelina Jolie en Diva est excellente, les décors magnifiques dans l’appartement de Maria Callas de l’Avenue Georges Mandel.
De très beaux moments d’extraits d’opéra, chantés par la Callas et mixés avec la voix d’Angelina Jolie (qui a travaillé sa voix durant des mois avec un chanteur d’opéra).
Malheureusement je n’y ai pas retrouvé Maria Callas, la Diva. Mais plutôt un hymne à la très belle et très jolie Angelina.
De Carine Tardieu avec Valeria Bruni Tedeschi, Pio Marlaï, Vimala Pons
Une femme qui meurt des suites de son accouchement, un père inconsolable, une voisine aidante, une femme médecin amoureuse…. Tout un imbroglio d’histoires me laissant dans un profond ennui.
Dès la première scène, j’ai eu la sensation de pénétrer par effraction dans la vie quotidienne de gens ordinaires. Nous est jeté à la figure des scènes de vie intimes et violentes sans la moindre présentation préalable des personnages.
Aucune intrigue particulière ne se noue, si ce ne sont les aléas de la vie.
Par ailleurs, la question de l'attachement que l'on entretient avec son entourage, avec ses enfants et ceux des autres est autrement plus complexe que celle montrée à travers ce film qui, à mon avis, n’a pas la dimension philosophique et existentielle que le titre laisse supposer.
Ce film ressemble à une thérapie collective d'inconnus simplement mis en images et à laquelle le spectateur reste voyeur, sans se sentir véritablement emporté.
Réaliser un film esthétiquement beau, bien joué, ne suffit pas ; savoir porter l’émotion est chose bien plus ardue.
"L’attachement", malgré le talent de Valeria Bruni Tedeschi et Pio Marlaï, m’a laissée "hors champ".
De Tim Fehlbaum avec Peter Sarsgaard, John Magaro, Ben Chaplin
Le 5 septembre 1972, au cours des Jeux Olympiques d’été de Munich, des membres de l’organisation palestinienne Septembre Noir prirent en otage une partie de la délégation israélienne. Onze athlètes périrent, assassinés.
Cette fiction est un huis-clos au sein des studios de la chaine américaine ABC, chargée de diffuser en direct les épreuves sportives. Cette chaine s’improvisa, sans expérience, chaine d’information en continu et en direct avant l’heure, devant interrompre subitement la diffusion des jeux pour couvrir une prise d’otages. Cet évènement fut suivi à l'époque par un milliard de personnes dans le monde entier.
Images d’archives à l’appui, le spectateur suit les reporters précipités dans le village olympique à travers les écrans du studio. Il sent les journalistes dépassés par cette actualité dramatique et inédite ; ils multiplient les appels téléphoniques pour identifier otages et terroristes et rentrer en contact avec leur hiérarchie pour savoir ce qui peut être montré ou pas au nom de la Morale, ne pas entraver le travail de la police, mais aussi devancer les autres médias car la concurrence est dénuée de toute conscience : l’occasion de faireunscoop sordide.
Cette tragédiea changé le monde des médias et continue de résonner à l’heure où l’information, le direct et la maîtrise de l’antenne suscitent de nombreux débats. A l’heure actuelle, la question reste hélas sans réponse.
Ce film, remarquablement interprété, est passionnant.
Un vrai coup de cœur pour ce film, récit d’une histoire vraie portée à l’écran par de très bons comédiens.
À travers des décennies d’épreuves et de miracles de la vie, c’est le destin incroyable d’un homme et la démonstration du plus grand amour d’une mère pour son fils.
Fantaisie et gravité au cœur de cette histoire, des moments drôles, d’autres emprunts d’une grande sensibilité, beaucoup d’émotion…
J’ai fait corps avec ce film et cette histoire comme peu souvent…
Filmé à hauteur d’enfant, ce documentaire relate la vie quotidienne dans une école de la banlieue parisienne. Il nous rappelle l’importance du système éducatif et de l’école républicaine française et de la laïcité.
Apprendre à lire, écrire, compter, à se respecter mutuellement ne sont pas choses aisées pour l’enfant comme pour le maître / la maîtresse qui doit aussi détecter le psychique, le vécu de chez chaque élève et adapter l’apprentissage selon chacun.
Tel est le rôle, le devoir de l’enseignant.
J’ai trouvé les élèves plutôt exemplaires : ils écoutent leur maîtresse, ils sont assez sages en classe. Pas vraiment l’écho que j’en ai… la présence de la caméra de Claire Simon en est sans doute la raison.
Cela n’enlève rien au profond respect que nous devons à l’égard du corps enseignant dont j’admire l’implication, le sens du devoir, la résistance et l’extrême patience, sans oublier la charge de responsabilités qui lui incombe.
Émouvant plaidoyer pour l’École publique et le métier d’Enseignant.
De Brady Corbet avec Adrien Brody (acteur du film "Le pianiste"), Felicity Jones, Guy Pearce
Fuyant l’Europe d’après-guerre, László Tóth (Adrien Brody), architecte hongrois survivant des camps, arrive en Amérique (Pennsylvanie).
Un milliardaire industriel (Guy Pearce) reconnaît son talent de bâtisseur et lui commande la construction d’un vaste centre communautaire. László y voit-là la chance de reconstruire sa vie, sa carrière, son couple.
La scène d’ouverture est monumentale : d’une cale miteuse surgit une foule loqueteuse quand émerge en plan panoramique majestueux, la Statue de la Liberté sur fond azur : promesse du Rêve Américain.
L’architecture a rarement été filmée au cinéma car elle est par essence immobile. Brady Corbet l’a filmée avec maestria : les plans sont larges, imposants, somptueux.
Une rumeur lugubre, comme jaillissant des ténèbres, accompagne l’histoire de l’architecte faisant face à son passé douloureux, les complications de sa nouvelle vie, l’humiliation qu’il subit de son commanditaire. Il se voit confronté au capitalisme américain et en sortira détruit. Le Rêve Américain se meurt. Laszlo et son épouse (Felicity Jones) deviennent témoins de l’Amérique moderne.
Adrien Brody joue prodigieusement son rôle.
Cette fiction est un tsunami : la machine implacable d’un capitalisme broyeur d’hommes talentueux.
Ce long-métrage (3h35, tourné en 3 semaines avec un budget minimum) est à la fois une merveille visuelle et une fresque d’une vraisemblance terrifiante.
Un film extraordinairement puissant.
MartineC
*Né dans les années 50, le brutalisme est un mouvement et style d’architecture qui privilégie la fonctionnalité et la verticalité (espaces sans fenêtre, plafonds très bas), et recherche l’effet esthétique par l’emploi des matériaux (béton…) et procédés les plus efficaces techniquement. Le Corbusier, inspiré par ce style, l’a remis en question en faisant jouer volume et lumière.
D’après la série documentaire "Strip tease" : des tranches de vie de personnages ordinaires.
À la télévision, dans les années 1990 / 2000, je ne ratais pas un épisode de la fameuse série belge "Strip tease". Cette série, portée sur grand écran, laisse voir une humanité touchante, pathétique, grotesque, dérangeante.
Le long-métrage présente 5 tableaux : des influenceuses de Dubaï, une femme « zéro déchet », un médecin hypocondriaque, une pseudo-artiste au festival d’Avignon, un médecin légiste pratiquant et commentant une autopsie.
Cette série a recueilli un énorme succès. Pourquoi ? Pourquoi sommes-nous fascinés par ces tranches de vie montrées sans filtres (pas de commentaires, pas de musique) ? Certes, elles nous amusent, nous dérangent, mais encore ?... Pourquoi recherchons-nous un trouble malsain à nous moquer de nos congénères ?
Je n’ai pas de réponse mais pour les aficionados comme moi de cette série, ne manquez pas ce long métrage.
De Stéphane Sorlat - Voix de Vincent Lindon - Documentaire
Un voyage cinématographique passionnant à travers la peinture du maître Diego Velásquez, peintre des rois et des humbles, maître du hors-champ et des mises en abymes, sa manière de jouer avec les regards. Artiste admiré par des génies tels que Manet, Dali et bien d’autres…
Le texte d’Élie Faure, historien de l’art, rend accessible l’œuvre d’un peintre et sa carrière. Deux époques dialoguent entre elles : celui des artistes contemporains et celui de l’Europe du XVIIè siècle. D’éminents professeurs analysent les tableaux de "la profondeur hypnotique des Ménines" aux "niveaux de lecture vertigineux des Fileuses".
Ce documentaire est un régal. Après "Le Mystère de Jérôme Bosch", "L’ombre de Goya" et "L’énigme Velásquez", j’espère que Stéphane Sorlat poursuivra son œuvre.
J’attends le suivant documentaire avec impatience.
De Emmanuel Courcol avec Benjamin Lavernhe, Pierre Lottin, Sarah Suco
Thibault est un chef d’orchestre de renommée internationale. Il découvre l’existence d’un frère, Jimmy, employé de cantine et qui joue du trombone dans une fanfare. En apparence tout les sépare, sauf l’amour de la musique. Détectant les capacités musicales de son frère, Thibault tâche de réparer l’injustice du destin.
Trois mots, simplement :
Drôle, juste et terriblement émouvant… Encore un : talent!
De Xavier Beauvois avec Jean-Paul Rouve, Pierre Richard, Madeleine Beauvois
Passionné de voile, Jean-Paul traverse une passe difficile : il accumule les dettes et s’éloigne des siens. Décidé à reprendre sa vie en main, il s’inscrit à Virtual Regatta (course virtuelle du Vendée Globe). Il se met dans les conditions d’un vrai skipper en s’isolant 3 mois durant sur son voilier, dans son jardin… Ce voyage saugrenu lui permettra de renouer avec sa famille, mais aussi avec lui-même.
Véritable aventure humaine dans laquelle un homme se retrouve face à ses démons, ce film décrit l’aptitude d'un individu à se reconstruire et à vivre de manière satisfaisante en dépit de circonstances traumatiques ; une résilience et une catharsis dans lequel les liens familiaux sont l’essentiel de la vie.
Jean-Paul Rouve est magistral en « capitaine esseulé », Pierre Richard en père / grand père philosophe et toujours bon- pied-bon-œil, et Madeleine Beauvois adorable de tendresse dans son rôle de fille et petite-fille.
Un très très bon moment de cinéma gorgé d'émotions !