Pour la promenade de reprise après cette période de relâche, nous étions nombreux pour ce retour en arrière historique.
Elle débute av.Gambetta par un arrêt face au "Mur des Révolutions" reconstitué avec les pierres du premier "Mur des Fédérés". On y retrouve des traces de balles témoins de l'exécution de 147 Communards le 27 mai 1871, ainsi que des visages et des mains sculptés, par ci par là autour d'une superbe imposante statue de femme dévêtue.
Début du parcours
Nous longeons boulevard de Ménilmontant le mur du Père Lachaise sur lequel en 2018 ont été placés sur toute sa longueur d'immenses panneaux en souvenir des morts de la Grande Guerre 14-18. Un mémorial intitulé "Paris et à ses enfants" où figurent 94415 noms , impressionnantes listes réparties par années jusqu'à l'entrée principale.
Naissance du cimetière
Vers 1804 le cimetière est créé sous le nom de "cimetière de l'Est dit du Père Lachaise". À l'origine sur cet emplacement existait la "Maison des Jésuites". En 1675 Louis XIV choisit le Jésuite le Père Lachaise comme confesseur.
Les premiers occupants
Vers 1813 -1814 furent placés Abélard et Héloïse, Molière, La Fontaine afin d'inciter les gens à y enterrer leurs proches.
Entamons le circuit (en le résumant il comportera sûrement des oublis....)
Partis pour retrouver les participants aux évènements de la Commune, dans l'Avenue Principale on ne pouvait résister à s'arrêter auprès de personnages célèbres comme Musset, jeter un coup d’œil à Colette, puis le général Lecomte qui voulait récupérer les canons montmartrois, le général Clément Thomas fusilleur en 1848 mais tué le 1er jour de la Commune.
Attention quelques marches à descendre pour se rendre en face auprès du gisant du Président Félix Faure, et poursuivre l'écoute des détails donnés sur chaque vie.
Maintenant prenez mon bras
Le parcours se montre un peu sportif dû aux vieilles marches étroites et hautes du premier escalier où nous saluons au passage la statue du Sergent OFF de Bartoldi.
Fin de la grimpette quelques minutes de pause devant la femme éplorée évoquant l'incendie du Bazar de la Charité.
Encore un escalier se profile
Pas de rampes, on s'accroche aux bras, aux plantations, pour tout en haut faire attention aux grosses racines apparentes et voir la chapelle impressionnante du 1er Président de la 3eme République Thiers chef des Versaillais. Depuis cette esplanade on admire la vue plongeante sur Paris (comme Rastignac de Balzac)
Reprenons la route descendante afin de s'arrêter devant le monument glorifiant " les défenseurs de Belfort" 1870-1871
Sur un chemin pavé
Un salut aux bustes de Balzac, et Charles Nodier écrivain, aussi à l'aide d'une photocopie relatant les combats violents passés parmi les tombes, juste avant la fin de la Commune, nous recherchons l'endroit grâce aux monuments encore existants et figurant sur le document.
Poursuivons la transversale
Attirés par la tombe toujours intensément fleurie du spirite Allan Kardec, nous continuons à petite allure pour ne pas louper Apollinaire. Ah ! Oui! Mais il faut enjamber un muret et se faufiler entre les tombes pour découvrir celle d'un dompteur. Elle est surmontée d'un lion chevauché. Ce lion aurait servi de modèle pour la statue du lion de Belfort de Bartoldi, à Denfert- Rochereau.
Empruntons une allée plate bien agréable
Remarquons la tombe de Michel Legrand toute blanche au décor élevé moderne, une note de musique ,"clé de fa" je crois
A nouveau il faut se frayer un passage entre les constructions pour admirer le gisant de Dalou celui d'Auguste Blanqui homme politique décédé en 1881. 100 000 personnes à ses obsèques dont Louise Michel a fait le discours d'hommage.
Encore quelques fois à tourner la tête , lever les yeux, mais là, il va falloir les baisser. Voici Victor Noir si bien représenté par le gisant de Dalou .On reste un moment pour réécouter les conditions de sa mort.
Puis reprenons la route pour plus loin admirer les bustes d'André Gill écrivain célèbre pour "Le lapin à Gill" devenu "Le lapin agile" et de Pottier (1916-1887) auteur de "l'Internationale" évidemment chantée instinctivement par le groupe.
Visiblement le trajet descend pour rencontrer Piaf et Salvador son voisin et se diriger vers J.Baptiste Clément à l'abri sous un arbre qui entendit "le temps des cerises" à nouveau interprété par les amateurs.
La visite se termine face au "Mur des Fédérés" reconstitué à l'emplacement du lieu de la fusillade des Communards, et tranquillement passons devant le "Jardin du souvenir" ce qui achève cette rencontre.
Sous un ciel bien bas, promenade de 3h30 intéressante jusqu'à entraîner des personnes extérieures qui nous ont suivi écoutant sagement les commentaires. En douce, j'ai bien cherché des yeux les chats et le chien qui y réside depuis un certain temps, mais qui se cache dès qu'il aperçoit des visiteurs. Cette demeure si calme et reposante , pourtant, abrite de nombreux animaux à poils et à plumes, pleins de vie !
Ninette