L'impression globale est double, quant aux améliorations possibles
L'une de pure gestion : celle du temps.
Le rythme des visites pourrait être plus strict, si sympathique soit celui de la flânerie,car les moments ainsi dégagés pourrait être vraiment consacrés à celle-ci et non perdus en flottements : ainsi si nous étions arrivés plus tôt au restaurant nos aurions pu après le repas profiter d'un moment libre de ballade dans le vieux Meaux, puisque nous nous trouvions en son cœur qui ne manque ni de beautés ni d'intérêt.
De même puisque le départ du château était prévu en car vers 18h30 çà nos laissait un petit moment pour faire un tour dans les jardins et bois autour, dont j'ai pu avoir une brève et délicieuse impression : fraîcheur des feuillages tout neufs et violettes dans l'herbe parsemée de ... gros escargots de Bourgogne !
Sur le fond les thèmes choisis ne m'enthousiasmaient pas au départ : un musée de la guerre en ces temps belliqueux…
Mais la perfection du lieu m'a conquise et le commentaire sérieux et objectif de la guide.
Quant à l'aristocratie des saynètes organisées dans le château par un descendant de cette noblesse, ce n'était guère ma tasse de thé, quelle qu'ait été là aussi le professionnalisme des interprètes.
Peut-être la réflexion sur tout cela la plus approfondie tourne-t-elle autour de la question-inépuisable- : Qu'est-ce que la culture ? Il y faut à mon avis une part active des intéressé(e)s, tous et toutes capables, une fois sur place, d'aller à la recherche des choses susceptibles de les intéresser et de les enrichir : ainsi l'organisation et les explications écrites multiples et claires du Musée nous dispensait-elles à mon avis du commentaire de la guide, si intéressant( soit-il. Car à l'écouter on ne pouvait voir des pans entiers de l'exposition - dont par exemple une bonne partie d'une salle consacrée à l'opportunité qu'avait été cette période tragique pour l'essor des femmes, brusquement chargées de toute la survie, métier compris, de la famille comme de la nation, du fait du départ des conjoints au combat. Ou s'engageant volontairement dans les tâches d'aide sociale et sanitaire.
Peut-être faudrait-réduire cette part du recours à des "spécialistes" : guides (c'est encore plus vrai dans les expos où entrer dans la peinture suppose qu'il faut ne regarder qu'elle et les quelques éclairages écrits qui l' accompagnent) et, pour la même raison "metteurs en spectacles et en lumières" qui fleurissent un peu partout et risquent de nous faire perdre de vue les lieux à explorer.
Ces remarques n'ôtent rien à la gratitude que nous devons à Jeannette dont la curiosité et dévouement inlassable nous facilitent tant de découvertes hors de notre train-train quotidien.
Marie-Claire Calmus
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