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Voyage en Occitanie

Grâce à des amis, heureux propriétaires d’une chartreuse (maison possédant un mur en briques et galets de Garonne et un jardin) en plein centre ville, je viens de découvrir Toulouse.

Surnommée la ville rose à cause de ses bâtiments en briques roses et pour les plus anciens avec colombages, j’ai visité :

- La basilique Saint Sernin (déformation de Saturnin, premier évêque et martyr de Toulouse mort en 250) : construite au début des années 1070 sur l’emplacement d’une église du Vème siècle, consacrée par le pape Urbain II venu solliciter le départ de la première croisade du comte Raymond IV le 24 mai 1096.
Plus vaste édifice roman de France il a été restauré par Viollet-le-Duc vers le milieu du XIXème siècle.
115 m de long, 64m de large à la hauteur du transept et flèche sommée d’une croix s’élevant à 65m.

- Le couvent des Augustins : architecture gothique médiévale datant pour l’essentiel des XIV et XVème siècles, classé monument historique et transformé en musée en 1793.
Après la visite de l’église et des salles consacrées à la sculpture romane et aux peintures il fait bon se reposer dans le cloître où des transats permettent de jouir de la sérénité du lieu pour lire ou méditer.

- Le couvent des Jacobins : édifié par les dominicains de 1230 à 1336, il témoigne aussi par son architecture de briques du gothique médiéval.
La tour octogonale à quatre niveaux du clocher domine la ville de 45m.
Dans la salle capitulaire les peintures sont abîmées car le couvent a été transformé en caserne sous la révolution, puis en infirmerie. C’est grâce à Prosper Mérimée, premier inspecteur des Monuments Historiques, que la rénovation sera commencée.
Là aussi dans le cloître des transats sont à dispositions ainsi que des tables et chaises permettant aux étudiants d’y travailler au calme.

- Le Capitole, dont la façade est rythmée par huit colonnes symbolisant les huit capitouls (maires) à la tête de la cité, a été élevé entre 1750 et1760 en y incluant le théâtre de la ville construit en 1737.
La salle des Illustres raconte en peintures les épisodes glorieux de la vie toulousaine Une salle est consacrée aux peintures d’Henri Martin

En 1993 Raymond Moretti inscrivit une croix occitane sur la place et décora les arcades des maisons riveraines.

- L’Hôtel d’Assezat : bâtiment Renaissance construit dans la seconde moitié du XVIème siècle pour Pierre d’Assezat riche négociant enrichi dans le commerce du pastel. Légué à la ville en 1895 par la banque Ozenne il devient, en 1995, la Fondation Bemberg. Elle présente les collections de tableaux et objets d’art réunis par Mr Bemberg toute sa vie.

occitanie- Promenade le long de la tumultueuse Garonne avec vue sur l’Hôtel Dieu au niveau du Pont Neuf

Impossible de tout voir en deux jours, le troisième étant réservé à Albi.

- La cathédrale Sainte Cécile : édifiée de 1282 à 1380 elle a été consacrée le 23 avril 1480.
C’est un fantastique vaisseau de briques dont la rigidité est à peine tempérée par des renflements semi-circulaires qui se prolongent à l’intérieur pour soutenir la voûte. Flanquée côté ouest d’un donjon doté de deux tours.
113,50 m de long, 35 m de large, 40m de haut, 78m de hauteur de clocher qui comporte 365 marches.
Le jubé faillit être détruit car les fidèles ne voyaient pas les célébrants de la messe. On a donc construit, à l’opposé, un nouvel autel.
La voûte est peinte en un bleu éclatant (peintres italiens qui n’ont pas révélé le secret de cette couleur inégalée et jamais retouchée).
Le Jugement Dernier occupe la surface des deux grosses tours soutenant le clocher

- À côté le Palais de la Berbie, ancien palais épiscopal, abrite le musée Toulouse-Lautrec avec nombre de dessins, peintures et affiches

Après un succulent déjeuner sur une terrasse face à la cathédrale, la voiture nous amène à Cordes-sur-Ciel, village préféré des Français en 2014.
L’ascension de cette cité médiévale se fait par des ruelles escarpées et pavées pour admirer les portes fortifiées et les façades gothiques.

occitanieLa journée se termine en beauté par la visite de Castelnau-de-Montmiral.
En surplomb de la vallée de la Vère, au cœur du vignoble de Gaillac, cette bastide albigeoise, fondée par Raymond VII de Toulouse, possède des maisons de pierres datées de 1630 et la voûte bleu vif de l’église Notre dame de l’Assomption rappelle celle de Sainte Cécile d’Albi.

Outre la beauté d’édifices de briques roses peu connus hors le pays occitan, j’ai particulièrement apprécié la propreté régnant dans chaque ville et l’extrême gentillesse de ses habitants.

Françoise Md

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