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Un dialogue, des troubles, des confessions entre une fille, Charlotte Gainsbourg, et sa mère Jane BI. Une puissante émotion s’en dégage.
Le spectateur partage ce moment intense avec elles et Joe - fille cadette de Charlotte -, avec Jacques, Lou, Yvan et leurs fantômes dont Kate, John, Serge et cætera. Elles se livrent dans leur plus stricte intimité.
Âmes sensibles, attention : ce film est de "l’alcool à l’état pur". Je suis sortie de la salle ivre d’émotions tant ce reportage est beau, juste, bouleversant.
Un chant d’Amour partagé d’une Maman et Son Ange.
Je n’en attendais pas moins de cette grande famille virtuose tant en musique qu’en cinéma.
Marine, 21 ans, est une promesse de bonheur. Quand, lors d’un marathon, elle perd momentanément la vue, elle consulte à l’hôpital, y passe une batterie d’examens pour s’entendre annoncer tout de go "vous êtes atteinte d’une sclérose en plaques". Le médecin sort de la chambre sans plus mot dire….
Marine sait que les effets de cette maladie auto-immune neuro-dégénérative peuvent être ralentis par la médecine mais ne les soigne pas. Son état physique et mental se dégraderont inéluctablement.
Effondrée dans un premier temps, elle décide de partir à la recherche d’elle-même. Quitter toute amarre affective et matérielle pour voyager sac au dos en Nouvelle-Zélande (redécouvrir son corps), Birmanie (apaiser son esprit) et Mongolie (renouer avec son âme).
Sa caméra ne la quitte pas et la suit tout au long de ses aventures. Elle plante sa tente dans des endroits improbables, pratique l’auto-stop attendant des heures sous la pluie, confie ses angoisses, sa solitude, sa fierté d’avoir crapahuté 40 km, ses belles rencontres, ses 12 journées de méditation. Et ce, sans le traitement prescrit par la médecine.
Elle se surpasse jusqu’à l’épuisement mais avec grand humour. Et Marine se découvre, se sent invincible quoiqu’il arrive. "Elle", ce sera "Rosy".
Devant les beautés de la Nature, elle sait que les êtres ne sont pas éternels, mais la Nature se renouvelle éternellement. Alors, quoiqu’il arrive, elle profite pleinement du moment présent.
Neuf mois plus tard, à son retour, accueillie chaleureusement par ses proches, elle rencontre le Pr FONTAINE – neurologue à la Pitié-Salpêtrière - qui met de côté ses nouvelles radiographies.
"Je ne soigne pas des photos, je soigne une jeune femme. Vivez, Rosie, vivez, profitez de la vie ! "
Vivons ! Vivons ! Profitons du moment présent et de ce que la vie nous offre, tout cabossés sommes nous tous (à divers degrés).
Ce documentaire (*), magnifiquement rendu par Rosy et son équipe de montage, est une profonde leçon de vie.
PS : J’ai revu hier le chef-d’œuvre de Stanley KUBRICK (1968) « 2001, l’Odyssée de l’espace », où l’être humain est un micro-point dans la nature qui, elle, est immortelle. La Vie est un éternel recommencement. Cette fiction a fait en moi écho avec le ressenti de Rosy.
À New York, sortant des décombres, renaissent deux gangs mythiques, les Jets et les Sharks. Soixante ans ont passé depuis la première version. Évidemment l’Amérique a changé, toujours le racisme, son image n’est plus la même, elle s’est ternie. Mais l’amour n’a ni frontières ni lois ; d’origine différente, chacun dans deux bandes rivales, deux amoureux cherchent à se rejoindre malgré la haine de chaque clan, l’un chez les Jets, l’autre chez les Sharts.
Leurs rencontres très vives s’expriment entre chants et danses. Quel bonheur d’entendre les mélodies connues de "Maria et América" entre autres, je me suis retenue pour ne pas les accompagner. A travers des ballets très synchronisés les robes colorées virevoltent de bon cœur dans un rythme endiablé, ce qui donne vraiment plaisir à entrer dans la scène. Je note aussi le style très différent de ces robes pour chaque groupe.
La violence répétée des deux clans gâche le plaisir de cette nouvelle version peut-être un peu trop longue.
J’allais voir ce film tout en craignant une déception, c’est mi-figue mi-raisin. J’ai vu la première version à une époque différente, sous un autre regard.
ou de quoi faire pâlir Ronsard (Mignonne, allons voir si la rose… Pierre de Ronsard, Les Odes à Cassandre).
Ils fêtent leurs Noces de Diamant dans une joyeuse ambiance familiale. Couple fusionnel.
Pa ta tra….. Il meurt, elle est veuve. Seule. Tristesse profonde, vie bouleversée. Désespérée "vieille" femme de 78 ans, elle se néglige ; Rose croit sa vie perdue à jamais.
Quand arrivent des rencontres heureuses. "L’âge n’existe pas", lui dit quelqu’un qui va devenir son "pivot"...
C’est décidé : elle va vivre sa Vie de femme libérée. Libérée de son âge, de ses enfants, bref Rose découvre une nouvelle vie. Et quelle vie !
On pleure, on rigole, on fait la fête, on se déchire, on s’aime, on s’amuse. ROSE est un film enlevé, gai, émouvant, à la fois grave et léger.
Amis Avermois retraités pour la plupart, vous n’êtes point en retrait de la vie puisque vous êtes Avermois. Rose, incarnée par Françoise Fabian (*), vieille dame digne mais polissonne, est fabuleuse.
Profitez, profitez de la vie jusqu’au bout. Tel est le message que m’a envoyé ce film décrivant la vie avec une grande justesse, une belle acuité. Sortant du cinéma, je me suis mise à siffloter et sautiller telle une enfant. Qu’on me prenne pour une folle, peu me chaut ! et je serais bien entrée dans la première boite y danser toute la nuit !... il était 15h30.
Je vous laisse profiter de ce film tant il est bénéfique. À prescrire de toute urgence aux âmes déprimées.
Et écoutez les dernières paroles de Rose à l’écran, regardez bien son regard intense, qui en dit long. Et attendez la fin du générique de fin (la chanson est superbe) car vous trouverez en dernières lignes les recettes des plats confectionnés pendant l’histoire.
MartineC
(*) Jeune ado, j’avais été marquée par la beauté de Françoise Fabian dans "Ma nuit chez Maud" (et émoustillée par l’histoire). Très jolie petite brune que j’aurais adorée devenir. La vie a voulu que je devienne une grande brindille châtaine. J’ai appris depuis que la beauté est en chacun de nous, quelles qu’en soient les formes et les blessures…si tant est qu’on le veuille.