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film - Page 7

  • Film "Vaincre ou mourir"

    C'est, si mes souvenirs sont exacts, la première fois que je vois tant de spectateurs applaudir à l'issue de la projection d'un film qui pourtant n'est pas exceptionnel (un d'entre-eux s'exclama même "Vive le roi")

    Tout simplement il raconte un épisode historique longtemps tabou. Il s'agit de la guerre civile qui ensanglanta la Vendée, lors de la Grande Révolution. Seul, le point de vue vendéen y est développé (les massacres ont bien eu lieu)

    J'attends avec impatience un film développant le point de vue républicain et qu'à la fin de la projection, au milieu des applaudissements un spectateur s'écrie "Vive la Nation".

    Je vous conseille malgré tout d'aller voir ce film, c'est une page de l'Histoire de France qui mérite réflexion

     Jean-Paul

  • Film "Tel Aviv-Beyrouth"

    De Michale Boganim avec Zalfa Seurat, Sarah Adler, Sofia Essaïdi

    L’histoire de deux familles, l’une libanaise, l’autre israélienne, prises dans la tourmente des guerres à répétition entre Israël et le Liban de 1984 à 2006 (les libanais chrétiens qui ont vécu avec les israéliens pendant l'occupation du sud Liban). L'Histoire vient à la fois bouleverser et réunir leurs destins.

    "Tel Aviv-Beyrouth" fut le nom d’une ligne de train maintenant disparue, parcours désormais marqué par les guerres incessantes.

    C’est là une réflexion sur l’absurdité de la guerre, des frontières qui nous divisent, sur le déracinement, la transmission et les identités nationales variables. Dans ce champ de ruines du Moyen-Orient, Michale Boganim cherche aussi à nous montrer que les femmes sont porteuses d’espoir.

    Ce film plein de bonnes intentions m’est apparu sans force et sans éclat, au scénario plutôt convenu. J’ai été très déçue. Dommage pour un sujet de cette ampleur qui exigeait une réalisation poignante.

    MartineC

  • Film "Le chat potté"

    paris,filmDe Januel MercadoJoel Crawford avec Boris RehlingerAntonio BanderasDiane Dassigny

    Film d’animation

    Le Chat Potté a épuisé ses huit vies et se lance dans la quête de sa neuvième vie. Une aventure extraordinaire l’attend, pleine de rebondissements.

     J’ai découvert ce héros félin et ai été surprise et émerveillée tout au long du film ! L’esthétisme est somptueux, l’intrigue - à la fois drôle et effrayante - se nourrit de contes de fées de façon décalée et les expressions des animaux empruntent de façon incroyable tout le panel des émotions humaines. Une belle réussite.

     Un beau film d'animation sur la valeur de la vie, de l’amitié, pour petits et pour grands.

    MartineC

  • Film "Un couple"

    De Frederick Wiseman avec Nathalie Boutefeu

    L’histoire du couple Tolstoï - 36 ans de mariage, 13 enfants -  contée par Nathalie Boutefeu en Sophia Tolstoï, épouse de l’illustre écrivain russe Léon Tolstoï.

    À travers un monologue passionnant, Sophia nous livre son Journal Intime tout en cheminant dans la forêt luxuriante de leur immense domaine. Nous écoutons avec une attention soutenue ses confidences.

    En voici un extrait :

    "Je me demandais aujourd’hui pourquoi il n’y a pas de femmes écrivains, artistes ou compositeurs de génie. C’est parce que toute la passion et tous les talents d’une femme sont consumés par sa famille, son mari et ses enfants. Ses autres talents ne sont pas développés, ils restent embryonnaires et atrophiés. Lorsqu’elle a fini de mettre au monde et d’éduquer ses enfants, et qu’elle veut satisfaire ses besoins artistiques, il est trop tard."

    Journal Intime – 12 juin 1898 -

    Combien de femmes se sont effacées, ont quelquefois tué dans l’œuf leur propre passion pour soutenir leur mari, le génie de leur mari ?

    S’il en était autrement, peut-être lirions-nous aujourd’hui du Sophia Tolstoï et "Guerre et paix" n’aurait peut-être jamais été écrit…...

    Ce film (1 heure) n’a pas fait la une des annonces cinématographiques et je le déplore. "Un couple" est un film d’art à découvrir pour son esthétisme, la beauté du texte, la profondeur des paroles. 

    MartineC

  • film "Babylon"

    Babylon film.jpgDe Damien Chazelle avec Brad Pitt, Margot Robbie, Diego Calva

    C’est avec grande impatience que j’attendais la sortie en salles du film "Babylon" relatant les débuts d’Hollywood, centre historique des studios de cinéma américains.

    Années 1920, les studios établis à l’Est des États-Unis trouvent leur eldorado à l’Ouest : de grands espaces vierges où planter les décors, une luminosité propice à la prise de vue, une main d’œuvre pléthorique et bon marché (Indiens, Mexicains). 

    Starlettes, vedettes, scénaristes, opérateurs, inter-titreurs et tout quidam en quête de célébrité s’y ruent. On construit à tours de bras des décors éphémères, on importe des animaux exotiques (un éléphant, un crocodile), on court à Los Angeles louer "La" rare caméra encore disponible, on filme, on crie, on joue. C’est la frénésie. Tout y est permis : on vit sans foi ni loi des fêtes outrancières sur fond de sexe, alcool et drogue. Défilent une actrice débordante d’énergie (Margot Robbie), un immigrant du Mexique (Diego Calva) rêvant de travailler sur un plateau de tournage, un Jack Conrad (Brad Pitt), vedette du cinéma muet au sommet de sa gloire. 

    Le spectateur est plongé dans cette folie sublimée d’images ahurissantes, burlesques, effroyables, rythmée par une musique déchainée (Justin Hurwitz). Il en prend plein les yeux et les oreilles ; son cerveau bouillonne. Quand il pressent que la machine à rêves va s’enrayer, il se remémore le mythe de Babylone. 

    La dépravation sans limite a ses fins. C’est l’histoire charnière du cinématographe : la fin du muet. La bande-son est inventée. Or, les acteurs du cinéma muet savent gesticuler, marquer leurs visages d’expressions exigées par leurs rôles, mais ils n’ont pas appris à s’exprimer par la voix face à une caméra, et le timbre n’est pas celui attendu sur la bande-son.

    1927 voit le temps de la désillusion. Le monde du cinéma muet s’est brûlé les ailes. Une autre révolution (1937) arrivera avec la diffusion généralisée de films en technicolor. Et de nos jours, la technologie numérique et les attentes du public n’ont pas fini de faire évoluer le cinématographe.

    Ce film époustouflant, magistral, qui s’achève en 1952 (avec les studios bâtis en dur, les institutions telles que la MGM…, la législation cinématographique et sa censure) est aussi une satire d’un cinéma devenu industrie dont la seule volonté est d’engendrer des profits, au prix de sacrifices artistiques et éthiques.

    Une Nouvelle Babylone est née avec Damien Chazelle - sans oublier ses acteurs hors pairs – qui nous livre à travers son œuvre un époustouflant hommage à l’Art Cinématographique. 

    Trois heures durant, je me suis sentie littéralement submergée de sensations intenses. J’aurais aimé que ce film dure et dure, encore et encore, des heures et des heures.

    Qui a dit que le Cinématographe est un Art mineur ?

    Le Cinéma est bien "le 7ème art" - la synthèse des arts du temps et de l’espace -.

    MartineC

     

     

  • Film "Mes rendez-vous avec Léo"

    De Sophie Hyde par Katy Brand avec Emma Thompson, Daryl Mc Cornack, Les Mabaleka

    Une femme à l’aube de sa vie qui se paie les services d’un escort boy de 40 ans son cadet, voilà un thème bien audacieux qui peut virer au scabreux voire au vulgaire. Que nenni ! "Mes rendez-vous avec Léo" est un film tout en délicatesse.

    Nous assistons à un dialogue en huit-clos qui déverrouille les blocages construits par l’environnement sociétal.

    Nancy et Léo ne se connaissent pas et se rencontrent en lieu neutre (chambre d’hôtel) ; grâce à l’empathie de Léo, Nancy livre sans pudeur ses regrets, ses frustrations, son corps qu'elle n'aime plus, ses fantasmes et son envie de transgresser tout ce qu'elle a toujours combattu.

    Ce dialogue déconstruit les vieux poncifs et perce l’âme humaine avec grande finesse. Les paroles sont belles, sensibles et justes. Le jeu des deux acteurs extraordinaire de vérité. Leurs émotions nous transportent.

    Emma Thomson, magistrale, est éblouissante de féminité et de sensualité ; Daryl Mc Cornack, plastique parfaite, regard doux et intelligent, joue la bienveillance, l’attention, l’écoute avec grande subtilité.

    Les scènes sont tantôt cocasses, tantôt drôles, tantôt émouvantes.

    J’ai été surprise, émue, interpellée. Ce film de Sophie Hyde et Katy Brand est jouissif !

    MartineC

     

  • Film "Corsage"

    Si vous voulez savoir ce que voulait réellement être vers ses 40 ans Elizabeth d'Autriche (Sissi)  n'hésitez pas précipitez-vous vers "Corsage".

    Elle voudrait pouvoir quitter une table présidée par son époux François-Joseph en brandissant un doigt d'honneur ostentatoire, pouvoir traiter de "connard" un de ses valets, manger à satiété des gâteaux bien crémeux et enfin être un homme ( ne partez pas trop tôt, ne ratez pas le générique de fin)

    Un biopic culotté et original.

    Jean-Paul

  • Film "Caravage"

    Suivant les conseils toujours judicieux de Martine je n'ai pas été voir "Avatar" je me suis précipité vers "Caravage". Bien m'en a pris, bonne peinture de Rome et Naples du début du XVIIe siècle et bonne reconstitution de la vie, ô combien , mouvementée de Michelangelo Merisi plus connu sous le nom de Caravage  (il est né à Caravaggio en 1573).

    Offrez-vous une séance , vous ne serez pas déçus.

     Jean-Paul

  • Flm "Avatar : la voie de l'eau"

    Avatar2.jpgDe James Cameron avec Amanda Worthington, Stephen Lang, Joel David Moore - Durée : 3H20

    Les épreuves auxquelles sont confrontés  des membres de la famille Sully, les chemins qu’ils doivent emprunter  pour se protéger les uns les autres, les batailles qu’ils doivent mener pour rester en vie et les tragédies qu’ils endurent.

    Si vous aimez les blockbusters, ou si comme moi, vous souhaitez découvrir ce genre de cinéma, allez voir "Avatar : la voie de l’eau". D’après les amateurs, il est le meilleur. Par ailleurs, un film de James Cameron, le cinéaste entre autres de « Titanic » ne pouvait être dénué d’intérêt.

    Film magnifiquement dessiné (fonds marins), aux effets spéciaux bluffants, projeté en 3D, je m’attendais tout au moins à un émerveillement visuel.

    De fait, le début m’a enchanté pour vite me plonger dans un ennui total 3h00 durant ! Je n’y ai vu qu’interminables courses-poursuites aquatiques de Schtroumpfs contre des humains idiots-méchants, le tout accompagné de musique et bruitages assourdissants.

    Ce film dégoulinant de mièvreries ("la mer nous entoure et la mer est en nous") cherche à nous envoyer le message "c’est pas bien de faire la guerre et c’est pas bien de détruire la planète".  

    Pour moi, c’est raté ! Pontifiant et puéril. 

    Mon expérience de "blockbuster" s’achèvera là. Ouf !...

    MartineC

     

  • Film "Mascarade"

    De Nicolas Bedos avec Pierre Niney, Isabelle Adjani, Marine Vatch, François Cluzet

    "La Côte d’Azur est une région très triste. Les très riches s’y ennuient ; les riches font semblant d’être très riches ; et tous les autres crèvent de jalousie" [ndlr]

    Quand un jeune gigolo tombe amoureux d’une call-girl sur fond de Côte d’azur, Nicolas Bedos en fait une satire d’escroquerie, d’amour passionnel et de destructions.

    Mon impression sur ce film reste mitigée.

    POUR :

    Un moment distrayant aux plans et lumières superbes et au casting exceptionnel. Quelques répliques drôles. Le plaisir de circuler en des lieux luxueux (l’hôtel Negresco, les appartements très haut de gamme). Les frasques liées à l'argent et la luxure de Nice. La beauté et la sensualité fascinantes de Marine Vatch.

    CONTRE :

    Une grosse machine commerciale en marche. Film visiblement ambitieux et rempli de poncifs et vieilles ficelles sur la lutte des classes, la vacuité des riches, le scénario trop souvent ponctuée de vulgarité. Un procès pas très…. Instructif. Une Isabelle Adjani vieillissante pathétique.

    Le titre porte bien son nom : c’est une mascarade. À vous de juger, amis Avermois.

    MartineC