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film - Page 7

  • Film "La montagne"

    De Thomas Salvador avec Thomas Salvador, Louise Bourgoin, Martine Chevallier

    Pierre, ingénieur parisien, se rend dans les Alpes pour son travail. Irrésistiblement attiré par la montagne, il s’installe un bivouac en altitude et décide de ne plus redescendre. 

    L’idée de crapahuter et bivouaquer dans les somptueux paysages Alpins depuis mon fauteuil de cinéma me réjouissait à l’avance. 

    Sans que l’on sache vraiment pourquoi, le citadin plaque tout pour escalader en solitaire la montagne. Montagne dont nous n’avons que quelques belles images. 

    Au bout d’une heure d’achat du matériel, de pose de la tente, de prises de repas lyophilisés, de crapahutages, notre personnage plonge dans un monde étrange, mi liquide, mi féérique.

    A la fin, le voici qui ressort avec un bras luminescent (on est loin de la lecture du livre de Thomas Mann si bien commenté par JacquesB "La lumière de la haute montagne éclaire jusqu’au fond d’eux-mêmes" (cf blog Arvem). Le film dérape alors dans un fantastique douteux dont je n’ai pas trouvé la clé. De plus, se trame une histoire d’amour qui n’a rien à faire là.

    J’ignorais que le réalisateur, Thomas Salvador, est un scénariste versant dans le cinéma fantastique. Peu encline à ce genre et m’attendant à un film réaliste, je n’ai pas apprécié ce long métrage (2h).

    Si vous êtes comme moi, attirée par les beaux paysages de montagne, je conseille plutôt un bon documentaire sur le Massif du Mont Blanc.

    MartineC

  • Film "l'immensita"

    De Emanuele Crialese avec Penélope Cruz, Vincenzo Amato, Luana Giulani, Patrizio Francioni, Penélope Nieto Conti

    Une histoire bien banale : mère de famille au foyer élevant ses 3 enfants, mariée à un homme volage.

    Sauf que, admirablement filmée dans la Ville Éternelle –Rome-, magnifiquement jouée par la très belle et talentueuse Penélope Cruz et 3 enfants/adolescents criant de vérité, cela devient un film éminemment poignant.

    La relation complice que Clara entretient avec ses enfants est sublime : elle les élève au sens noble du terme, leur donne le goût de la liberté ("je préfère l’imagination des enfants à celle des adultes [ndlr]"), aide l’ainée née dans un corps de fille qui ne lui correspond pas ; quant au mari/père, il représente le Pater-Familias dans toute sa brutalité. Clara finit par craquer.

    Plusieurs scènes sont d’un humour burlesque.

    Pour final, Emanuele Crialese a le génie de clore sur la chanson de « Love Story » interprétée en gros plan par l’aînée, en évitant toute sensiblerie –une prouesse-. Cette scène finale est tout au contraire un moment d’émotion infinie, englobant le film dans son intégralité.

    Immensita – Infinita – Magnifica.

    MartineC

  • Film "Empire of light"

    EMPIRE OF LIGHT (L’empire des lumières) de Sam Mendes avec Olivia Colman, Colin Firth, Toby Jones, Michael Ward, Tom Brooke 

    Le travail et les interrelations du personnel d’une salle de cinéma dans les années 1980, sur la côte est de l’Angleterre. 

    Ce film est une réflexion sur le cinéma : nous est montré le cinéma tel qu’on le fait, tel qu’on le vit, la richesse mentale qu’il nous apporte ; comment on le diffuse, comment il est perçu. « Empire of light » est une immersion dans l’intime des personnages et leurs liens dans le monde du cinéma.

    Par ailleurs, Sam Mendès aborde le racisme et la différence (maladie mentale entre autres) tout en rendant hommage à ceux qui, dans l’ombre, œuvrent à offrir au spectateur les séances de cinéma qu’il vit et qui le fascinent.

    "Empire of life" célèbre la magie du cinéma avec amour et une finesse rarement égalée.

    Film remarquablement mis en scène, joué et aux dialogues intelligents.

    MartineC

  • Film "Les amandiers"

    paris,filmDe Valeria Bruni Tedeschi avec Nadia Tereszkiewcz, Sofiane, Louis Garrel….

    Ils ont vingt ans fin des années 80 et passent le concours d’entrée de la fameuse École de théâtre des Amandiers. Les heureux élus y apprennent le métier de comédien.

    Difficile et complexe apprentissage que ce métier : puiser en soi, du fond de ses tripes, de son âme, l’infini palette des émotions humaines (Eros / Thanatos) et savoir les exprimer. C’est là un jeu dangereux car déstabilisant : comment construire sa propre psyché à l’aube de ses vingt années d’existence ? Où s’arrête le jeu du Soi, où commence le Soi réel ? Le jeu d’acteur est constructeur et destructeur à la fois. 

    Valeria Bruni Tedeschi nous le démontre admirablement à travers sa propre expérience à l’École avec Patrice Chéreau comme directeur. Elle nous montre avec amour et sa délicatesse bien à elle, ce milieu d’artistes dans lequel elle a toujours évolué (sa mère, Marisa Borini fut une pianiste concertiste de renom puis actrice ; son père, Alberto Bruni Tedeschi, compositeur et directeur artistique du Teatro Regio de Turin ; sa sœur Carla, auteur-compositrice-interprète). 

    De la première à la dernière minute, le spectateur est happé par la vie de ces jeunes fougueux au sein d’un monde hanté par la drogue et le sida. 

    Les acteurs interprètent leurs rôles avec une justesse hors pair. Nadia Tereszkiewcz notamment est lumineuse dans le rôle de Valeria.

    Accompagné d’une musique soigneusement choisie (- Bach, Liszt, Vivaldi, Chopin – mais aussi les Rita Mitsuko "Andy", Hot Butter "Pop Corn", Ch. Aznavour "Parce que"…) ce beau film, violent et fascinant à la fois, est une explosion d’émotions, un feu d’artifice ! 

    MartineC

  • film "La femme de Tchaïkowski"

    De Kirill Serebrennikov avec Odin Lund Biron, Alyona Mikhailova, Filipp Aydeyev

    paris,filmRussie, XXe. Antonina Miliukova, jeune femme aisée et apprentie pianiste, épouse le compositeur Piotr Tchaïkovski. Mais l’amour qu’elle lui porte n’est pas réciproque et la jeune femme est violemment rejetée. Consumée par ses sentiments, Antonina accepte de tout endurer pour rester auprès de lui, jusqu’à se faire faire des enfants par d’autres hommes pour afficher à la société, sur demande de son époux, une vie familiale bourgeoise.

    Vénérant la musique de Tchaïkowski depuis ma plus tendre enfance, attirée par l’affiche somptueuse, je m’attendais à un drame romantique sur fond de musique de Tchaïkowski. 

    Or, j’ai assisté à des scènes orgiaques, violentes, à la limite du supportable. Les plans de ce long métrage (2h23) sont excessivement sombres et la musique quasiment inexistante, un comble ! 

    Je suis très attristée de constater qu’un cinéaste – Russe de surcroît – brosse exclusivement le côté morbide de  Tchaïkowski. Qu’en est-il de ses compositions ? Rien. Un personnage monstrueux nous est montré.

    Il était aussi un compositeur de génie qui a produit une musique mondialement reconnue et le ballet (« Le lac des cygnes ») le plus mis en scène du monde.

    Si vous aimez sa musique, je vous invite à écouter le concerto pour violon opus35 – Andante (sur Youtube) : une pure merveille.

    Si vous aimez le genre gore, ce film vous plaira. Mais votre avis diffère peut-être du mien….

    MartineC

  • Film "Tar"

    De Todd Field avec Cate Blanchett, Nina Hoss, Noémie Merlant

    Un grand orchestre symphonique allemand est mené par la cheffe d’orchestre Lydia Tár qui réinterprète les concerti. Par ailleurs, le lancement de son livre approche et, en quelques semaines, sa vie va se désagréger par la perte de contrôle de son bras. 

    La séquence d’ouverture sur la Symphonie N°5 de Gustav Mahler – marche funèbre - donne d’emblée le ton : un drame cauchemardesque.

    "Tár" nous montre la puissance toute relative des femmes face à un monde qui ne veut pas se débarrasser du patriarcat. Il se déguste telle une symphonie cinématographique des âmes complexes et tourmentées, en éternelle quête d’identité. 

    Il est un grand film inclassable, impitoyable et dérangeant. L’angoisse métaphysique de cette femme qui ne peut supporter l’existence de son être est portée par la composition impériale de Cate Blanchett. Elle incarne les dynamiques toxiques des pouvoirs et de leurs conséquences.

    Mise en scène, scénario, rigueur, austérité, composition en longs plans, jeux des acteurs sont d’une maîtrise implacable.

    "Tár" est un film symphonique magistral. 

    MartineC

  • Film "Vaincre ou mourir"

    C'est, si mes souvenirs sont exacts, la première fois que je vois tant de spectateurs applaudir à l'issue de la projection d'un film qui pourtant n'est pas exceptionnel (un d'entre-eux s'exclama même "Vive le roi")

    Tout simplement il raconte un épisode historique longtemps tabou. Il s'agit de la guerre civile qui ensanglanta la Vendée, lors de la Grande Révolution. Seul, le point de vue vendéen y est développé (les massacres ont bien eu lieu)

    J'attends avec impatience un film développant le point de vue républicain et qu'à la fin de la projection, au milieu des applaudissements un spectateur s'écrie "Vive la Nation".

    Je vous conseille malgré tout d'aller voir ce film, c'est une page de l'Histoire de France qui mérite réflexion

     Jean-Paul

  • Film "Tel Aviv-Beyrouth"

    De Michale Boganim avec Zalfa Seurat, Sarah Adler, Sofia Essaïdi

    L’histoire de deux familles, l’une libanaise, l’autre israélienne, prises dans la tourmente des guerres à répétition entre Israël et le Liban de 1984 à 2006 (les libanais chrétiens qui ont vécu avec les israéliens pendant l'occupation du sud Liban). L'Histoire vient à la fois bouleverser et réunir leurs destins.

    "Tel Aviv-Beyrouth" fut le nom d’une ligne de train maintenant disparue, parcours désormais marqué par les guerres incessantes.

    C’est là une réflexion sur l’absurdité de la guerre, des frontières qui nous divisent, sur le déracinement, la transmission et les identités nationales variables. Dans ce champ de ruines du Moyen-Orient, Michale Boganim cherche aussi à nous montrer que les femmes sont porteuses d’espoir.

    Ce film plein de bonnes intentions m’est apparu sans force et sans éclat, au scénario plutôt convenu. J’ai été très déçue. Dommage pour un sujet de cette ampleur qui exigeait une réalisation poignante.

    MartineC

  • Film "Le chat potté"

    paris,filmDe Januel MercadoJoel Crawford avec Boris RehlingerAntonio BanderasDiane Dassigny

    Film d’animation

    Le Chat Potté a épuisé ses huit vies et se lance dans la quête de sa neuvième vie. Une aventure extraordinaire l’attend, pleine de rebondissements.

     J’ai découvert ce héros félin et ai été surprise et émerveillée tout au long du film ! L’esthétisme est somptueux, l’intrigue - à la fois drôle et effrayante - se nourrit de contes de fées de façon décalée et les expressions des animaux empruntent de façon incroyable tout le panel des émotions humaines. Une belle réussite.

     Un beau film d'animation sur la valeur de la vie, de l’amitié, pour petits et pour grands.

    MartineC

  • Film "Un couple"

    De Frederick Wiseman avec Nathalie Boutefeu

    L’histoire du couple Tolstoï - 36 ans de mariage, 13 enfants -  contée par Nathalie Boutefeu en Sophia Tolstoï, épouse de l’illustre écrivain russe Léon Tolstoï.

    À travers un monologue passionnant, Sophia nous livre son Journal Intime tout en cheminant dans la forêt luxuriante de leur immense domaine. Nous écoutons avec une attention soutenue ses confidences.

    En voici un extrait :

    "Je me demandais aujourd’hui pourquoi il n’y a pas de femmes écrivains, artistes ou compositeurs de génie. C’est parce que toute la passion et tous les talents d’une femme sont consumés par sa famille, son mari et ses enfants. Ses autres talents ne sont pas développés, ils restent embryonnaires et atrophiés. Lorsqu’elle a fini de mettre au monde et d’éduquer ses enfants, et qu’elle veut satisfaire ses besoins artistiques, il est trop tard."

    Journal Intime – 12 juin 1898 -

    Combien de femmes se sont effacées, ont quelquefois tué dans l’œuf leur propre passion pour soutenir leur mari, le génie de leur mari ?

    S’il en était autrement, peut-être lirions-nous aujourd’hui du Sophia Tolstoï et "Guerre et paix" n’aurait peut-être jamais été écrit…...

    Ce film (1 heure) n’a pas fait la une des annonces cinématographiques et je le déplore. "Un couple" est un film d’art à découvrir pour son esthétisme, la beauté du texte, la profondeur des paroles. 

    MartineC