De Anne Fontaine avec Raphaël Personnaz, Doria Tillier, Jeanne Balibar, Emmanuelle Devos
En 1928 à Paris au temps des Années Folles. La danseuse Ida Rubinstein commande à Maurice Ravel la musique de son prochain ballet "à caractère espagnol", qu’elle veut sensuel. En panne d’inspiration, tétanisé, le compositeur mettra 4 mois à l’écrire… Il se remémore ses échecs de début, la fracture de la guerre, l’amour impossible qu’il éprouve pour sa muse Misia Sert. Ravel va alors plonger au plus profond de lui-même pour créer son œuvre universelle.
Les décors, les costumes, les lumières sont splendides et traduisent bien le monde de la haute bourgeoisie intellectuelle des Années Folles. La vie et la psychologie (caractère introverti et torturé d’un artiste perpétuellement insatisfait) de Maurice Ravel y sont montrées et interprétées fidèlement. Il se nourrit des sons qui l’entourent (bruits d’usine, du vent, chant des oiseaux, froissement d’un tissu…). Le spectateur rentre dans le long processus créatif et en ressent les vibrations, le frisson. Ravel composa Le Bolero entre juillet et octobre 1928. Cette œuvre singulière, qui tient le pari de durer plus d’un quart d’heure avec seulement deux thèmes de ritournelle inlassablement répétés, était considérée par son auteur comme une expérience, et Ravel s’exaspéra du succès phénoménal de cette partition.
Le Bolero de Ravel est joué toutes les 15 minutes dans le monde.
Quant aux interprètes, ils sont excellents et crédibles dans leurs rôles respectifs.
Un très bon et beau film pour approcher la vie de Maurice Ravel, compositeur du plus célèbre morceau musical mondial, le Bolero (entre autres compositions moins connues).
J’ai pris beaucoup de plaisir à voir ce long-métrage.
MartineC