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film - Page 6

  • film "La femme de Tchaïkowski"

    De Kirill Serebrennikov avec Odin Lund Biron, Alyona Mikhailova, Filipp Aydeyev

    paris,filmRussie, XXe. Antonina Miliukova, jeune femme aisée et apprentie pianiste, épouse le compositeur Piotr Tchaïkovski. Mais l’amour qu’elle lui porte n’est pas réciproque et la jeune femme est violemment rejetée. Consumée par ses sentiments, Antonina accepte de tout endurer pour rester auprès de lui, jusqu’à se faire faire des enfants par d’autres hommes pour afficher à la société, sur demande de son époux, une vie familiale bourgeoise.

    Vénérant la musique de Tchaïkowski depuis ma plus tendre enfance, attirée par l’affiche somptueuse, je m’attendais à un drame romantique sur fond de musique de Tchaïkowski. 

    Or, j’ai assisté à des scènes orgiaques, violentes, à la limite du supportable. Les plans de ce long métrage (2h23) sont excessivement sombres et la musique quasiment inexistante, un comble ! 

    Je suis très attristée de constater qu’un cinéaste – Russe de surcroît – brosse exclusivement le côté morbide de  Tchaïkowski. Qu’en est-il de ses compositions ? Rien. Un personnage monstrueux nous est montré.

    Il était aussi un compositeur de génie qui a produit une musique mondialement reconnue et le ballet (« Le lac des cygnes ») le plus mis en scène du monde.

    Si vous aimez sa musique, je vous invite à écouter le concerto pour violon opus35 – Andante (sur Youtube) : une pure merveille.

    Si vous aimez le genre gore, ce film vous plaira. Mais votre avis diffère peut-être du mien….

    MartineC

  • Film "Tar"

    De Todd Field avec Cate Blanchett, Nina Hoss, Noémie Merlant

    Un grand orchestre symphonique allemand est mené par la cheffe d’orchestre Lydia Tár qui réinterprète les concerti. Par ailleurs, le lancement de son livre approche et, en quelques semaines, sa vie va se désagréger par la perte de contrôle de son bras. 

    La séquence d’ouverture sur la Symphonie N°5 de Gustav Mahler – marche funèbre - donne d’emblée le ton : un drame cauchemardesque.

    "Tár" nous montre la puissance toute relative des femmes face à un monde qui ne veut pas se débarrasser du patriarcat. Il se déguste telle une symphonie cinématographique des âmes complexes et tourmentées, en éternelle quête d’identité. 

    Il est un grand film inclassable, impitoyable et dérangeant. L’angoisse métaphysique de cette femme qui ne peut supporter l’existence de son être est portée par la composition impériale de Cate Blanchett. Elle incarne les dynamiques toxiques des pouvoirs et de leurs conséquences.

    Mise en scène, scénario, rigueur, austérité, composition en longs plans, jeux des acteurs sont d’une maîtrise implacable.

    "Tár" est un film symphonique magistral. 

    MartineC

  • Film "Vaincre ou mourir"

    C'est, si mes souvenirs sont exacts, la première fois que je vois tant de spectateurs applaudir à l'issue de la projection d'un film qui pourtant n'est pas exceptionnel (un d'entre-eux s'exclama même "Vive le roi")

    Tout simplement il raconte un épisode historique longtemps tabou. Il s'agit de la guerre civile qui ensanglanta la Vendée, lors de la Grande Révolution. Seul, le point de vue vendéen y est développé (les massacres ont bien eu lieu)

    J'attends avec impatience un film développant le point de vue républicain et qu'à la fin de la projection, au milieu des applaudissements un spectateur s'écrie "Vive la Nation".

    Je vous conseille malgré tout d'aller voir ce film, c'est une page de l'Histoire de France qui mérite réflexion

     Jean-Paul

  • Film "Tel Aviv-Beyrouth"

    De Michale Boganim avec Zalfa Seurat, Sarah Adler, Sofia Essaïdi

    L’histoire de deux familles, l’une libanaise, l’autre israélienne, prises dans la tourmente des guerres à répétition entre Israël et le Liban de 1984 à 2006 (les libanais chrétiens qui ont vécu avec les israéliens pendant l'occupation du sud Liban). L'Histoire vient à la fois bouleverser et réunir leurs destins.

    "Tel Aviv-Beyrouth" fut le nom d’une ligne de train maintenant disparue, parcours désormais marqué par les guerres incessantes.

    C’est là une réflexion sur l’absurdité de la guerre, des frontières qui nous divisent, sur le déracinement, la transmission et les identités nationales variables. Dans ce champ de ruines du Moyen-Orient, Michale Boganim cherche aussi à nous montrer que les femmes sont porteuses d’espoir.

    Ce film plein de bonnes intentions m’est apparu sans force et sans éclat, au scénario plutôt convenu. J’ai été très déçue. Dommage pour un sujet de cette ampleur qui exigeait une réalisation poignante.

    MartineC

  • Film "Le chat potté"

    paris,filmDe Januel MercadoJoel Crawford avec Boris RehlingerAntonio BanderasDiane Dassigny

    Film d’animation

    Le Chat Potté a épuisé ses huit vies et se lance dans la quête de sa neuvième vie. Une aventure extraordinaire l’attend, pleine de rebondissements.

     J’ai découvert ce héros félin et ai été surprise et émerveillée tout au long du film ! L’esthétisme est somptueux, l’intrigue - à la fois drôle et effrayante - se nourrit de contes de fées de façon décalée et les expressions des animaux empruntent de façon incroyable tout le panel des émotions humaines. Une belle réussite.

     Un beau film d'animation sur la valeur de la vie, de l’amitié, pour petits et pour grands.

    MartineC

  • Film "Un couple"

    De Frederick Wiseman avec Nathalie Boutefeu

    L’histoire du couple Tolstoï - 36 ans de mariage, 13 enfants -  contée par Nathalie Boutefeu en Sophia Tolstoï, épouse de l’illustre écrivain russe Léon Tolstoï.

    À travers un monologue passionnant, Sophia nous livre son Journal Intime tout en cheminant dans la forêt luxuriante de leur immense domaine. Nous écoutons avec une attention soutenue ses confidences.

    En voici un extrait :

    "Je me demandais aujourd’hui pourquoi il n’y a pas de femmes écrivains, artistes ou compositeurs de génie. C’est parce que toute la passion et tous les talents d’une femme sont consumés par sa famille, son mari et ses enfants. Ses autres talents ne sont pas développés, ils restent embryonnaires et atrophiés. Lorsqu’elle a fini de mettre au monde et d’éduquer ses enfants, et qu’elle veut satisfaire ses besoins artistiques, il est trop tard."

    Journal Intime – 12 juin 1898 -

    Combien de femmes se sont effacées, ont quelquefois tué dans l’œuf leur propre passion pour soutenir leur mari, le génie de leur mari ?

    S’il en était autrement, peut-être lirions-nous aujourd’hui du Sophia Tolstoï et "Guerre et paix" n’aurait peut-être jamais été écrit…...

    Ce film (1 heure) n’a pas fait la une des annonces cinématographiques et je le déplore. "Un couple" est un film d’art à découvrir pour son esthétisme, la beauté du texte, la profondeur des paroles. 

    MartineC

  • film "Babylon"

    Babylon film.jpgDe Damien Chazelle avec Brad Pitt, Margot Robbie, Diego Calva

    C’est avec grande impatience que j’attendais la sortie en salles du film "Babylon" relatant les débuts d’Hollywood, centre historique des studios de cinéma américains.

    Années 1920, les studios établis à l’Est des États-Unis trouvent leur eldorado à l’Ouest : de grands espaces vierges où planter les décors, une luminosité propice à la prise de vue, une main d’œuvre pléthorique et bon marché (Indiens, Mexicains). 

    Starlettes, vedettes, scénaristes, opérateurs, inter-titreurs et tout quidam en quête de célébrité s’y ruent. On construit à tours de bras des décors éphémères, on importe des animaux exotiques (un éléphant, un crocodile), on court à Los Angeles louer "La" rare caméra encore disponible, on filme, on crie, on joue. C’est la frénésie. Tout y est permis : on vit sans foi ni loi des fêtes outrancières sur fond de sexe, alcool et drogue. Défilent une actrice débordante d’énergie (Margot Robbie), un immigrant du Mexique (Diego Calva) rêvant de travailler sur un plateau de tournage, un Jack Conrad (Brad Pitt), vedette du cinéma muet au sommet de sa gloire. 

    Le spectateur est plongé dans cette folie sublimée d’images ahurissantes, burlesques, effroyables, rythmée par une musique déchainée (Justin Hurwitz). Il en prend plein les yeux et les oreilles ; son cerveau bouillonne. Quand il pressent que la machine à rêves va s’enrayer, il se remémore le mythe de Babylone. 

    La dépravation sans limite a ses fins. C’est l’histoire charnière du cinématographe : la fin du muet. La bande-son est inventée. Or, les acteurs du cinéma muet savent gesticuler, marquer leurs visages d’expressions exigées par leurs rôles, mais ils n’ont pas appris à s’exprimer par la voix face à une caméra, et le timbre n’est pas celui attendu sur la bande-son.

    1927 voit le temps de la désillusion. Le monde du cinéma muet s’est brûlé les ailes. Une autre révolution (1937) arrivera avec la diffusion généralisée de films en technicolor. Et de nos jours, la technologie numérique et les attentes du public n’ont pas fini de faire évoluer le cinématographe.

    Ce film époustouflant, magistral, qui s’achève en 1952 (avec les studios bâtis en dur, les institutions telles que la MGM…, la législation cinématographique et sa censure) est aussi une satire d’un cinéma devenu industrie dont la seule volonté est d’engendrer des profits, au prix de sacrifices artistiques et éthiques.

    Une Nouvelle Babylone est née avec Damien Chazelle - sans oublier ses acteurs hors pairs – qui nous livre à travers son œuvre un époustouflant hommage à l’Art Cinématographique. 

    Trois heures durant, je me suis sentie littéralement submergée de sensations intenses. J’aurais aimé que ce film dure et dure, encore et encore, des heures et des heures.

    Qui a dit que le Cinématographe est un Art mineur ?

    Le Cinéma est bien "le 7ème art" - la synthèse des arts du temps et de l’espace -.

    MartineC

     

     

  • Film "Mes rendez-vous avec Léo"

    De Sophie Hyde par Katy Brand avec Emma Thompson, Daryl Mc Cornack, Les Mabaleka

    Une femme à l’aube de sa vie qui se paie les services d’un escort boy de 40 ans son cadet, voilà un thème bien audacieux qui peut virer au scabreux voire au vulgaire. Que nenni ! "Mes rendez-vous avec Léo" est un film tout en délicatesse.

    Nous assistons à un dialogue en huit-clos qui déverrouille les blocages construits par l’environnement sociétal.

    Nancy et Léo ne se connaissent pas et se rencontrent en lieu neutre (chambre d’hôtel) ; grâce à l’empathie de Léo, Nancy livre sans pudeur ses regrets, ses frustrations, son corps qu'elle n'aime plus, ses fantasmes et son envie de transgresser tout ce qu'elle a toujours combattu.

    Ce dialogue déconstruit les vieux poncifs et perce l’âme humaine avec grande finesse. Les paroles sont belles, sensibles et justes. Le jeu des deux acteurs extraordinaire de vérité. Leurs émotions nous transportent.

    Emma Thomson, magistrale, est éblouissante de féminité et de sensualité ; Daryl Mc Cornack, plastique parfaite, regard doux et intelligent, joue la bienveillance, l’attention, l’écoute avec grande subtilité.

    Les scènes sont tantôt cocasses, tantôt drôles, tantôt émouvantes.

    J’ai été surprise, émue, interpellée. Ce film de Sophie Hyde et Katy Brand est jouissif !

    MartineC

     

  • Film "Corsage"

    Si vous voulez savoir ce que voulait réellement être vers ses 40 ans Elizabeth d'Autriche (Sissi)  n'hésitez pas précipitez-vous vers "Corsage".

    Elle voudrait pouvoir quitter une table présidée par son époux François-Joseph en brandissant un doigt d'honneur ostentatoire, pouvoir traiter de "connard" un de ses valets, manger à satiété des gâteaux bien crémeux et enfin être un homme ( ne partez pas trop tôt, ne ratez pas le générique de fin)

    Un biopic culotté et original.

    Jean-Paul

  • Film "Caravage"

    Suivant les conseils toujours judicieux de Martine je n'ai pas été voir "Avatar" je me suis précipité vers "Caravage". Bien m'en a pris, bonne peinture de Rome et Naples du début du XVIIe siècle et bonne reconstitution de la vie, ô combien , mouvementée de Michelangelo Merisi plus connu sous le nom de Caravage  (il est né à Caravaggio en 1573).

    Offrez-vous une séance , vous ne serez pas déçus.

     Jean-Paul