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De François Ozon avec Hélène Vincent, Josiane Balasko, Ludivine Sagnier, Pierre Lotin
Une grand-mère bien sous tout rapport vit sa retraite dans la campagne bourguignonne, près de sa meilleure amie. Sa fille vient lui rendre visite et lui confie son fils pour une semaine de vacances…
Des acteurs excellents, des images sublimes, un thriller qui va de rebondissements en surprises. Des personnages filmés avec grand humanisme. Nous avons là du François Ozon, un très Grand François Ozon.
De Daniel Auteuil avec Grégory Gadebois, Daniel Auteuil, Sidse Babett Knudsen
Maître Jean Monier, ayant fait innocenter un meurtrier récidiviste, ne prend plus de procès aux assises. Sa rencontre avec un père de famille accusé du meurtre de sa femme, le touche personnellement. Intimement convaincu de l’innocence de son client, il est prêt à tout pour lui faire gagner son procès.
Un nouveau film de procès (Anatomie d’une chute, L’affaire Goldman) qui sonde l’âme humaine. À la recherche de la vérité, tel un thriller, il tient le spectateur en haleine du début à la fin.
Il interroge sur le métier d’avocat, de juge d’instruction, du rôle des jurés, et surtout sur la notion de conviction intime.
Passionnant, bouleversant, captivant, ce nouveau film de Daniel Auteuil est une réussite à tous points de vue.
À 52 ans, Nicole vit dans une cité HLM avec son fils de 19 ans. Fantasque, elle rêve sa vie en dépensant sans compter… jusqu’au jour où, endettée et sans emploi, elle se voit interdite de chéquier et carte bleue.
Un huis clos mère-fils où l’amour filial est compliqué mais tendre, délicat. Un film porté par des acteurs jouant à la perfection.
Valéria Bruni Tedeschi y est plus truculente que jamais et le jeune Félix Lefebvre bouleversant.
Le maître du chien qui s'est mal conduit, contacte une avocate pour qu'elle les défende tous les deux, car il aime son chien comme un enfant et non comme un jouet.
J'ai aimé le rapport d'égalité entre l'homme et l'animal, car souvent je compare les comportements de chacun.
De Arnaud Larrieu, Jean-Marie Larrieu avec Karim Leklou, Laetitia Dosch, Sara Giraudeau
Aymeric retrouve Florence, une ancienne collègue de travail, au hasard d’une soirée dans le Haut-Jura. Elle est enceinte et célibataire. Quand Jim nait, Aymeric est là. Ils passent de belles années ensemble, jusqu'au jour où Christophe, le père naturel de Jim, débarque... Ça pourrait être le début d’un mélo, c’est aussi le début d’une odyssée de la paternité.
Un film qui amène à se questionner : comment trouver un équilibre de vie dans une situation en dehors du modèle social ? Qu’est-ce que la paternité ?
Un film qui bouleverse les codes traditionnels de façons émouvante, drôle, délicate, pudique, aux dialogues éclairés.
Une excellente analyse sociale des frères Larrieu.
De Patricia Mazuy avec isabelle Huppert, hafsia Herzi, William Edimo
Alma, bourgeoise esseulée dans sa grande maison, et Mina, jeune mère laborieuse dans une lointaine banlieue, se rencontrent à l’occasion d’un parloir de prison où sont détenus leurs maris respectifs. S’engage entre elles une amitié…
Une étude de mœurs dans une mise en scène aux accents chabroliens. L’émancipation féminine au sein de chaque classe, l’amitié entre deux femmes de milieux que tout oppose. Sujets bien traités et crédibles dans ce film.
Ce qui m’a particulièrement intéressée est la démonstration de l’usage du mensonge : tandis que la bourgeoise déguise la réalité, ment sans vergogne et est crue, la prolétaire, elle, use du mensonge pour survivre, et sa parole est douteuse.
Malgré une mise en scène magnifique, de très belles prises de vue, un excellent jeu d’actrices, j’ai trouvé le film poussif et la fin cousue de fil blanc.
De Artus (1er long métrage) avec Artus, Clovis Cornillac, Marc Riso, Alice Belaïdi, Céline Groussard…
Un fils et son père en cavale se trouvent contraints de trouver refuge dans une colonie de vacances pour jeunes adultes handicapés, se faisant passer pour un pensionnaire et son éducateur spécialisé.
Avec sa troupe de jeunes en vacances, Artus nous emmène sur des chemins de joie, rire, jubilation, émotion. Ce film a vraiment un MEGA TRUC en plus dans l’art du cinéma : une formidable expérience humaine.
De Terence Davies avec Jack Lowden, Simon Russell Beale, Thom Ashley
En 1914, le jeune poète Siegfried Sassoon est enrôlé dans l’armée britannique. De retour du front, révolté par ce qu’il a vu, il devient objecteur de conscience. Ses pamphlets pacifistes lui valent une répression de sa hiérarchie mais aussi une reconnaissance artistique, lui ouvrant les portes d’une nouvelle vie mondaine. Dans cette société du paraître, Siegfried se perd entre les diktats de la conformité et ses désirs de liberté.
La mise en scène, élégante et sobre, la voix off du poète, le jeu admirable de Jack Lowden permettent d’aller droit à l’émotion. Le spectateur pénètre dans la psychologie complexe du poète, écartelé entre le conformisme de sa classe et son désir d’émancipation sexuelle et son combat pour les Lettres.
Ce film de Terence Davies est admirable et interroge gravement sur la liberté et l’horreur de la guerre.
Poignant, puissant, ce long métrage ne peut laisser indifférent. À ne pas manquer.
De Stéphane Brizé avec Guillaume Canet, Alba Rohrwacher, Sharif Andoura
Mathieu, acteur connu frappé d’épuisement professionnel et délaissé par son épouse, part en cure dans une station balnéaire. Il y retrouve par hasard Alice, amour de jeunesse, désormais mariée et professeur de piano.
La première partie du film m’est apparue longue et proche de l’ennui. La deuxième partie m’a surprise par sa délicatesse, sa sensibilité, sa poésie.
Canet ne joue pas du Canet, il est un homme blessé ; Alba Rohrwacher, elle, est une amoureuse d’une sensibilité fragile, douce, insufflant une émotion incroyable. Stéphane Brizé peint là des émotions tel Claude Lelouch en a le secret.
Une belle mise en scène, de beaux paysages.
Ce long métrage, passé la première partie, mérite de s’y plonger. Il déborde d’émotions… "Alice au pays des merveilles"…….
De Anne Fontaine avec Raphaël Personnaz, Doria Tillier, Jeanne Balibar, Emmanuelle Devos
En 1928 à Paris au temps des Années Folles. La danseuse Ida Rubinstein commande à Maurice Ravel la musique de son prochain ballet "à caractère espagnol", qu’elle veut sensuel. En panne d’inspiration, tétanisé, le compositeur mettra 4 mois à l’écrire… Il se remémore ses échecs de début, la fracture de la guerre, l’amour impossible qu’il éprouve pour sa muse Misia Sert. Ravel va alors plonger au plus profond de lui-même pour créer son œuvre universelle.
Les décors, les costumes, les lumières sont splendides et traduisent bien le monde de la haute bourgeoisie intellectuelle des Années Folles. La vie et la psychologie (caractère introverti et torturé d’un artiste perpétuellement insatisfait) de Maurice Ravel y sont montrées et interprétées fidèlement. Il se nourrit des sons qui l’entourent (bruits d’usine, du vent, chant des oiseaux, froissement d’un tissu…). Le spectateur rentre dans le long processus créatif et en ressent les vibrations, le frisson. Ravel composa Le Bolero entre juillet et octobre 1928. Cette œuvre singulière, qui tient le pari de durer plus d’un quart d’heure avec seulement deux thèmes de ritournelle inlassablement répétés, était considérée par son auteur comme une expérience, et Ravel s’exaspéra du succès phénoménal de cette partition.
Le Bolero de Ravel est joué toutes les 15 minutes dans le monde.
Quant aux interprètes, ils sont excellents et crédibles dans leurs rôles respectifs.
Un très bon et beau film pour approcher la vie de Maurice Ravel, compositeur du plus célèbre morceau musical mondial, le Bolero (entre autres compositions moins connues).
J’ai pris beaucoup de plaisir à voir ce long-métrage.