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film - Page 5

  • Film "Wahou"

    Pas facile de vendre un bien pour des conseillers immobiliers qui vantent le bon côté soit d'un appartement neuf, soit d'une propriété bourgeoise ancienne avec jardin, désirant à tout prix le coup de cœur, alors que les acheteurs   potentiels hésitent, et pour certains trouvent les défauts, ce qui créer de fortes tensions, exaspération bien rendues.

    Des scènes parfois font sourire, d'autres plus violentes , surprenantes, à ne pas envier la profession de conseiller.

    Film bien joué mais pas accaparant !

    Ninette

  • Film "The quiet girl"

    De Colm Bairéad avec Catherine Clinch, Carrie Crowley, Andrew Bennett

    D’après une nouvelle de Claire Keegan "Les trois lumières"

    Irlande 1981. Une jeune fille, Cáit, est envoyée auprès de parents éloignés le temps de vacances d’été. Dans cette ferme en apparence sans secret, elle trouve épanouissement et affection et y découvre une vérité douloureuse.

    Délaissée par des parents pauvres et laborieux, Cáit passe de l’apathie à une énergie vibrante grâce à la protection nécessaire à un enfant que lui apportent ses parents d’adoption. Cáit et le couple de fermiers vont s’apprivoiser au fil d’un apprentissage calme de la vie en commun.  

    Dans le silence des personnages, un autre langage naît, fait de gestes, de moments où la tendresse s’exprime autrement que par des mots.

    Le film passe ainsi de la menace possible à la tendresse fondamentale, montrée comme l’essence même de la relation entre Cáit et ses parents d’adoption. Pure sensibilité des personnages, tous pudiques et taiseux, subtilement interprétés.

    Ce film silencieux, parenthèse délicate et enchantée dans la campagne irlandaise, aux occupations banales (aller chercher de l’eau au puits, nettoyer les écuries, couper oignons et patates) mais partagées ; un partage qui pallie au manque d’affection de la jeune fille. 

    Il dit beaucoup sur l'importance de l'amour reçu ou non pendant l'enfance, sur sa propre construction adolescente et adulte. "A quiet girl" défit tout déterminisme social et démontre comment une trajectoire pré-destinée peut évoluer. 

    Un premier long métrage qui touche au cœur et laisse entrevoir un grand réalisateur Irlandais, Colm Bairéard.

    MartineC

    PS : quant à « la vérité douloureuse» je vous laisse la découvrir.

  • Film "La syndicaliste"

    De Jean-Paul Salomé avec Isabelle Huppert, Grégory Gadebois, Yvan Attal

    Une des plus grosses affaires d’État de ces 10 dernières années

    Le 17 décembre 2012, Maureen Kearney, responsable syndicale chez Areva (multinationale détenue par l’État français), est sauvagement agressée chez elle. Elle travaillait alors sur un dossier sensible. Les enquêteurs ne trouvent aucune trace des agresseurs… Est-elle victime ou coupable ? Maureen est persuadée que son travail a fait d’elle une cible.

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  • Film "Eternal Daughter"

    De Joanna Hogg avec Tilda Swintown, August Joshi, Carly-Sophia Davies

    Un manoir gothique plongé dans la brume de la campagne anglaise. S’arrête une voiture. En descendent deux femmes, la mère et la fille, Julie, accompagnées de leurs valises.

    La jeune femme, réalisatrice en plein doute, espère y trouver l’inspiration. Sa mère fait remonter de lointains souvenirs entre les murs de cette bâtisse transformée en hôtel et qui fut la propriété familiale.

    L’atmosphère y est étrange : longs couloirs vides et lugubres, multitudes de miroirs et escaliers, enfilades de pièces, standardiste hostile, et le chien qui ne cesse de s’échapper.

    La nuit tombée, les circonstances poussent Julie à explorer le domaine. Elle est alors gagnée par l’impression tenace qu’un secret hante les murs.

    Ce film est un huit clos entre une fille et sa mère dans une demeure peuplée par les fantômes du souvenir. Il est une métaphore intéressante sur la relation mère-fille ; par ailleurs Fille éternelle puisque Julie n’a pas d’enfant.

    La réalisation est surprenante, l’atmosphère très british et l’interprétation de Tilda Swintown qui joue le rôle de la mère et de la fille est de qualité. 

    J’ai bien aimé.

    MartineC

  • Film " Je verrai toujours vos visages"

    De Jeanne Herry avec Adèle Exarchopoulos, Dali Benssalah, Leïla Bekhti, Miou-Miou

    En 2014, en France, est instaurée la Justice Restaurative qui propose à des victimes et leurs auteurs d’infraction de dialoguer dans des dispositifs sécurisés, encadrés par des professionnels et des bénévoles. 

    Grâce à cette Justice Restaurative, les maux ne sont pas guéris mais par l’écoute, l’instauration d’un dialogue entre participants, la reconstruction de la victime et la responsabilisation de l’auteur peuvent s’apaiser.

    Le film suit plusieurs personnages participant à ce processus.

    Le face à face terriblement difficile entre une victime et son bourreau, est démontré à travers une palette infinie d’émotions (colère, espoir, silences, échanges, déchirements, prises de conscience, confiance recouvrée…). 

    "Je verrai toujours vos visages" nous propulse de façon poignante dans la vie de milliers de personnes traumatisées suite à des actes délictueux graves, et les motifs, les pulsions qui ont amené les criminels à agir.

    J’ai apprécié le scénario pour sa qualité d’écriture, la justesse du propos, et l’interprétation remarquable des acteurs.

    Ce film est bouleversant, intelligent et porte la réflexion sur le sens de la guérison et du pardon. Un sujet traité avec finesse et émotion qui soulève autant de questions philosophiques que sociétales.

    MartineC

  • Film "The whale (La baleine)

    De Darren Aronofsky avec Brendan Fraser, Sadie Sink, Ty Simpkins

    Charlie, professeur reclus chez lui par son obésité morbide (270 kg), tente de renouer avec sa fille adolescente pour une ultime chance de rédemption.

    Je redoutais un côté malsain à assister à un film traitant de l’obésité morbide. Hormis cet aspect, j’y ai suivi la fin de parcours d’un professeur, bien qu’érudit s’autodétruit par la boulimie pour oublier ses malheurs passés. 

    Il n’ose plus se montrer : il semble dégoûtant, monstrueux à tel point qu’il donne ses cours en vidéo et cache son image terrifiante derrière un écran noir.

    Il tâche vainement de renouer avec sa fille qui le rejette violemment.

    Darren Aronofsky m’a entraînée dans ma répulsion vers la sympathie pour cet homme – excellemment bien joué par Brendan Fraser - . À travers son regard, j’y ai vu sa grande souffrance, ses peurs, sa solitude mais aussi et surtout un esprit curieux, une grande empathie et un grand cœur. 

    Certaines scènes sont choquantes, difficilement supportables ; d’autres sont comiques.

    La beauté se cache parfois sous la laideur. Voilà l’essentiel que j’ai ressenti à la vision de "The whale".

    A contrario, une de mes amies y a vu la dérive et le déclin de la société de surconsommation.

    Telle est la richesse du cinéma : le ressenti transmis, les interrogations soulevées, les émotions suscitées propres à chacun de nous à la vision d’une seule et même œuvre cinématographique.

    MartineC

  • Film "La montagne"

    De Thomas Salvador avec Thomas Salvador, Louise Bourgoin, Martine Chevallier

    Pierre, ingénieur parisien, se rend dans les Alpes pour son travail. Irrésistiblement attiré par la montagne, il s’installe un bivouac en altitude et décide de ne plus redescendre. 

    L’idée de crapahuter et bivouaquer dans les somptueux paysages Alpins depuis mon fauteuil de cinéma me réjouissait à l’avance. 

    Sans que l’on sache vraiment pourquoi, le citadin plaque tout pour escalader en solitaire la montagne. Montagne dont nous n’avons que quelques belles images. 

    Au bout d’une heure d’achat du matériel, de pose de la tente, de prises de repas lyophilisés, de crapahutages, notre personnage plonge dans un monde étrange, mi liquide, mi féérique.

    A la fin, le voici qui ressort avec un bras luminescent (on est loin de la lecture du livre de Thomas Mann si bien commenté par JacquesB "La lumière de la haute montagne éclaire jusqu’au fond d’eux-mêmes" (cf blog Arvem). Le film dérape alors dans un fantastique douteux dont je n’ai pas trouvé la clé. De plus, se trame une histoire d’amour qui n’a rien à faire là.

    J’ignorais que le réalisateur, Thomas Salvador, est un scénariste versant dans le cinéma fantastique. Peu encline à ce genre et m’attendant à un film réaliste, je n’ai pas apprécié ce long métrage (2h).

    Si vous êtes comme moi, attirée par les beaux paysages de montagne, je conseille plutôt un bon documentaire sur le Massif du Mont Blanc.

    MartineC

  • Film "l'immensita"

    De Emanuele Crialese avec Penélope Cruz, Vincenzo Amato, Luana Giulani, Patrizio Francioni, Penélope Nieto Conti

    Une histoire bien banale : mère de famille au foyer élevant ses 3 enfants, mariée à un homme volage.

    Sauf que, admirablement filmée dans la Ville Éternelle –Rome-, magnifiquement jouée par la très belle et talentueuse Penélope Cruz et 3 enfants/adolescents criant de vérité, cela devient un film éminemment poignant.

    La relation complice que Clara entretient avec ses enfants est sublime : elle les élève au sens noble du terme, leur donne le goût de la liberté ("je préfère l’imagination des enfants à celle des adultes [ndlr]"), aide l’ainée née dans un corps de fille qui ne lui correspond pas ; quant au mari/père, il représente le Pater-Familias dans toute sa brutalité. Clara finit par craquer.

    Plusieurs scènes sont d’un humour burlesque.

    Pour final, Emanuele Crialese a le génie de clore sur la chanson de « Love Story » interprétée en gros plan par l’aînée, en évitant toute sensiblerie –une prouesse-. Cette scène finale est tout au contraire un moment d’émotion infinie, englobant le film dans son intégralité.

    Immensita – Infinita – Magnifica.

    MartineC

  • Film "Empire of light"

    EMPIRE OF LIGHT (L’empire des lumières) de Sam Mendes avec Olivia Colman, Colin Firth, Toby Jones, Michael Ward, Tom Brooke 

    Le travail et les interrelations du personnel d’une salle de cinéma dans les années 1980, sur la côte est de l’Angleterre. 

    Ce film est une réflexion sur le cinéma : nous est montré le cinéma tel qu’on le fait, tel qu’on le vit, la richesse mentale qu’il nous apporte ; comment on le diffuse, comment il est perçu. « Empire of light » est une immersion dans l’intime des personnages et leurs liens dans le monde du cinéma.

    Par ailleurs, Sam Mendès aborde le racisme et la différence (maladie mentale entre autres) tout en rendant hommage à ceux qui, dans l’ombre, œuvrent à offrir au spectateur les séances de cinéma qu’il vit et qui le fascinent.

    "Empire of life" célèbre la magie du cinéma avec amour et une finesse rarement égalée.

    Film remarquablement mis en scène, joué et aux dialogues intelligents.

    MartineC

  • Film "Les amandiers"

    paris,filmDe Valeria Bruni Tedeschi avec Nadia Tereszkiewcz, Sofiane, Louis Garrel….

    Ils ont vingt ans fin des années 80 et passent le concours d’entrée de la fameuse École de théâtre des Amandiers. Les heureux élus y apprennent le métier de comédien.

    Difficile et complexe apprentissage que ce métier : puiser en soi, du fond de ses tripes, de son âme, l’infini palette des émotions humaines (Eros / Thanatos) et savoir les exprimer. C’est là un jeu dangereux car déstabilisant : comment construire sa propre psyché à l’aube de ses vingt années d’existence ? Où s’arrête le jeu du Soi, où commence le Soi réel ? Le jeu d’acteur est constructeur et destructeur à la fois. 

    Valeria Bruni Tedeschi nous le démontre admirablement à travers sa propre expérience à l’École avec Patrice Chéreau comme directeur. Elle nous montre avec amour et sa délicatesse bien à elle, ce milieu d’artistes dans lequel elle a toujours évolué (sa mère, Marisa Borini fut une pianiste concertiste de renom puis actrice ; son père, Alberto Bruni Tedeschi, compositeur et directeur artistique du Teatro Regio de Turin ; sa sœur Carla, auteur-compositrice-interprète). 

    De la première à la dernière minute, le spectateur est happé par la vie de ces jeunes fougueux au sein d’un monde hanté par la drogue et le sida. 

    Les acteurs interprètent leurs rôles avec une justesse hors pair. Nadia Tereszkiewcz notamment est lumineuse dans le rôle de Valeria.

    Accompagné d’une musique soigneusement choisie (- Bach, Liszt, Vivaldi, Chopin – mais aussi les Rita Mitsuko "Andy", Hot Butter "Pop Corn", Ch. Aznavour "Parce que"…) ce beau film, violent et fascinant à la fois, est une explosion d’émotions, un feu d’artifice ! 

    MartineC