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film

  • Film "Leni Riefenstahl. La lumière et les ombres"

    Documentaire d’Andres Veiel

    Si vous pensez avoir des informations et des vues exceptionnelles des Jeux  Olympiques de Berlin 1936 vues et informations obtenues grâce au film "Les dieux du stade" de Leni Riefenstahl ne vous précipitez pas vers le documentaire actuellement projeté Leni Riefenstahl La lumière et les ombres, vous serez déçu comme je l'ai été.

    Vous aurez droit à une Leni vieillissante se justifiant parfois, se révoltant souvent devant les accusations soit d'opportunisme ou de manipulation.

    Vous pensiez la voir à Berlin dans son bel âge vous la verrez en Afrique dans son âge mûr. ( Elle est morte centenaire)

    Jean-Paul

  • Film "Le choix"

    De Gilles Bourdos avec Vincent Lindon, Emmanuelle Devos, Micha Lescot

    C’est l’histoire d’un homme heureux : une belle situation professionnelle, une femme aimante, une fille adolescente. Suite à une soirée entre collègues qui lui sera fatale, il se trouve face à un choix qui ébranlera le bel équilibre de sa vie.

    Durant 1h15, le spectateur se sent en symbiose avec cet homme au volant de sa voiture, qui communique frénétiquement avec ses interlocuteurs. Les ¾ du film sont de gros plans de son visage. Terrible dilemme pour lui, à l’apparence solide et sans reproche et…. lucidement responsable de ses actes.

    Les clés de l’histoire sont instillées au fur et à mesure du déroulement.

    Un film haletant sur la faculté de juger de ses propres actes.

    À ne pas manquer pour qui s’intéresse à cette question et apprécie le fameux acteur Vincent Lindon (qui tient magistralement "la route".)

    MartineC

  • Film "The substance"

    De Coralie Fargeat avec Demi Moore, Margaret Qualley, Dennis Quaid

    Prix du scénario Cannes 2024

    Une nouvelle substance permet de générer une version de son apparence physique plus jeune, plus belle, parfaite.

    Ce film est un regard cruel posé sur le corps des femmes passé au crible, fantasmé, critiqué par les regards ; le culte de l’apparence dont la femme est victime ; une apologie puissante contre la dictature de la beauté, du jeunisme dans une société patriarcale. Ce long métrage est singulièrement féministe. Le Mâle-Juge, laid et vulgaire, y est terriblement ridiculisé.

    Le scénario comme l’interprétation sont impressionnants. Film viscéral tout autant que déroutant, le spectateur y est littéralement absorbé par l’intensité psychologique. Des clins d'œil à des scènes de films cultes, comme Shining, Elephant man, 2001 l’Odyssée de l’espace… me laissent à penser que cette œuvre est de la même veine cinématographique.

    Il est difficile de sortir de ce film indemne tant les scènes violentes sont crues et à la limite du supportable. En effet, il est à classer parmi les "thrillers gores".

    Je sortais du cinéma abasourdie mais heureuse de me trouver avec 2 yeux, 1 nez, 1 bouche, 2 bras et 2 jambes aussi imparfaits et vieux soient-ils. Et, me dis-je, "quoi de plus beau qu’un sourire ? un vrai ?".

    Un film gore, dérangeant mais salutaire.

    Très controversé. Et vous, Avermois cinéphiles, qu’en avez-vous pensé ?

    MartineC

  • Film "Miséricorde"

    De Alain Guiraudie avec Félix Kysyl, Catherine Frot, Jean-Baptiste Durand

    Jérémie revient dans son village à l’occasion de l’enterrement de son ancien patron boulanger. Il s’y installe quelques jours chez sa veuve, Martine. Mais son court séjour prend une tournure inattendue… Disparition mystérieuse, voisin menaçant et un abbé aux étranges intentions…

    Thriller rural, ce film loufoque est à la fois un délice de drôlerie, de malaise et de transgression. Remarquablement interprété, il pose à contre courant de la morale, du bon goût petit-bourgeois et des mystères du désir.

    Les plans de forêt automnale sont d’une beauté enchanteresse. 

    Une comédie humaine acide et follement hilarante. Un film "hors genre".. Très réussi.

    MartineC

  • 2) Film "La précieuse des marchandises"

    De Michel Hazavanavicius avec les voix de Jean-Louis Trintignant, Dominique Blanc, Denis Podalydès
    Film d’animation. Dessins de Michel Hazanavicius
    D’après le conte de Jean-Claude Grumberg

    Il était une fois, dans un grand bois, un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne. Le froid, la faim, la misère, et partout autour d´eux la guerre, leur rendaient la vie bien difficile. Un jour, pauvre bûcheronne recueille un bébé. Un bébé jeté d’un des nombreux trains qui traversent sans cesse leur bois. Protégée quoi qu’il en coûte, ce bébé, cette petite marchandise va bouleverser la vie de cette femme, de son mari, et de tous ceux qui vont croiser son destin, jusqu’à l’homme qui l’a jeté du train. Leur histoire va révéler le pire comme le meilleur du cœur des Êtres Humains.

    Les dessins, tout de nuances noir, blanc, jaune et ocre sont une merveille. Les gestuelles, les émotions des visages sont rendues de façon incroyablement réaliste. Les paysages d’hiver, de printemps, les maisons éclairées au fond des bois… un rêve de nature si ce n’est ce funeste train noir assourdissant, crachant sa fumée, traversant rageusement la campagne. Un train symbole de mort, mais aussi d’espoir…

    La voix-off de Feu Jean-Louis Trintignant ajoute à l’émotion ressentie.

    J-L Trintignant (tiré du conte) : "Ceci est un conte, l’histoire n’est donc pas réelle. Il n'y eut pas de trains de marchandises traversant les continents en guerre… Ni de camps de regroupement, de concentration ou même d'extermination. Mais on dit tant de choses[…]. La vie humaine est le seul objet sacré qui soit ".

     Une œuvre humble, délicate, qui serre le cœur et rend heureux tout à la fois.

    MartineC

    "La plus précieuse des marchandises" a remporté le prix du Cinéma positif au Festival de Cannes 2024 pour saluer son engagement et son message sur des thématiques fortes, pleines d’espoir et d’humanité, mais aussi pour permettre au monde de réfléchir à un monde meilleur.

     

  • 1) Film "La plus précieuse des marchandises"

    Un film d’animation, qui commence comme un conte, avec un narrateur, et de très beaux dessins et de belles couleurs…

    La pauvre bûcheronne, qui entend sans cesse passer des trains, trouve un jour un bébé certainement apporté par un de ces trains.

    Voilà comment débute cette histoire…

    Puis deux mondes parallèles, tout proches l’un de l’autre, les couleurs de la forêt laissent place à un monde de grisaille, sans aucun commentaire mais ce serait superflu… La fable glisse vers la réalité du pire… (ça se passe en Pologne, en pleine seconde guerre mondiale).

    Je ne vous en dis pas plus car il faut aller voir ce film bouleversant, de Michel Hazanavicius, un chef d’œuvre profondément juste.

    Colette C

  • Film "Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde"

    De Emmanuel Parvu avec Bogdan Dumitrache, Ciprian Chiujdea, laura Vasiliu

    Adi, 17 ans, passe l’été dans son village natal*. Un soir, il est violemment tabassé dans la rue. Le village est alors sens dessus dessous. Ses parents le rejettent et l’apparente quiétude du village commence à se fissurer.

    * Sfânu Gheorghe, village roumain au delta du Danube, coupé du monde.

    La mise en scène subtile, la photographie lumineuse, les paysages luxuriants contrastent avec l’étroitesse d’esprit des personnages.

    Pour avoir été vu embrassant un jeune touriste, le jeune Adi est « un pédé », suprême injure. Il devient alors un relégué, tant auprès de ses parents qui le séquestrent qu’au sein du village et de la société. Les intérêts convergent (médecine, police, Église, services sociaux) : guérir d’une « maladie », effacer une dette, sauver sa retraite anticipée, éviter la prisons aux voyous.

    Ce film magnifique est un réquisitoire contre l’homophobie ordinaire et malheureusement universelle ; contre l’obscurantisme affligeant. 

    Film sincère, poignant.

    MartineC

  • Film "L'histoire de Souleymane"

    De Boris Lojkine avec Abou Sangare, Alpha Oumar Sow, Nina Meurisse

    Souleymane, jeune Guinéen, prépare son entretien de demande d’asile, tout en pédalant dans les rues de Paris pour livrer des repas.

    Dans l’attente de son hypothétique régularisation, Souleymane doit gagner sa vie, mais sans papiers, il n’a pas le droit de travailler. Aussi fait-il appel à un coach d’asile.

    Le spectateur suit ses douloureuses pérégrinations à vélo, immergé dans un Paris montré non comme une carte postale, mais tel une ville hyper urbaine, déshumanisée. Car tout contact – ou presque – se fait par applications numériques.

    Ce film ne porte pas de jugement : c’est une chronique sociale terrifiante qui pose la question : « que fait-on de ces gens qui ne rentrent pas dans les cases et qui ont fui leur pays dans d’effroyables conditions suite à une histoire insupportable ? » ; thriller qui nous interroge sur la condition de ces jeunes exilés, ces invisibles, que nous croisons tous les jours, à qui nous fermons nos portes sitôt ouvertes, après avoir transmis le code de livraison sans parole adressée.

    Film poignant qui a bien mérité son prix du jury et son prix d’interprétation pour Abou Sangare au Festival de Cannes 2024.

    MartineC

  • Film "Quand vient l'automne"

    De François Ozon avec Hélène Vincent, Josiane Balasko, Ludivine Sagnier, Pierre Lotin

    Une grand-mère bien sous tout rapport vit sa retraite dans la campagne bourguignonne, près de sa meilleure amie. Sa fille vient lui rendre visite et lui confie son fils pour une semaine de vacances… 

    Des acteurs excellents, des images sublimes, un thriller qui va de rebondissements en surprises. Des personnages filmés avec grand humanisme. Nous avons là du François Ozon, un très Grand François Ozon.

    À ne pas manquer.

    MartineC

  • Film "Le fil"

    De Daniel Auteuil avec Grégory Gadebois, Daniel Auteuil, Sidse Babett Knudsen

    Maître Jean Monier, ayant fait innocenter un meurtrier récidiviste, ne prend plus de procès aux assises. Sa rencontre avec un père de famille accusé du meurtre de sa femme, le touche personnellement. Intimement convaincu de l’innocence de son client, il est prêt à tout pour lui faire gagner son procès. 

    Un nouveau film de procès (Anatomie d’une chute, L’affaire Goldman) qui sonde l’âme humaine. À la recherche de la vérité, tel un thriller, il tient le spectateur en haleine du début à la fin.

    Il interroge sur le métier d’avocat, de juge d’instruction, du rôle des jurés, et surtout sur la notion de conviction intime.

    Passionnant, bouleversant, captivant, ce nouveau film de Daniel Auteuil est une réussite à tous points de vue. 

    MartineC