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De Stéphane Brizé avec Guillaume Canet, Alba Rohrwacher, Sharif Andoura
Mathieu, acteur connu frappé d’épuisement professionnel et délaissé par son épouse, part en cure dans une station balnéaire. Il y retrouve par hasard Alice, amour de jeunesse, désormais mariée et professeur de piano.
La première partie du film m’est apparue longue et proche de l’ennui. La deuxième partie m’a surprise par sa délicatesse, sa sensibilité, sa poésie.
Canet ne joue pas du Canet, il est un homme blessé ; Alba Rohrwacher, elle, est une amoureuse d’une sensibilité fragile, douce, insufflant une émotion incroyable. Stéphane Brizé peint là des émotions tel Claude Lelouch en a le secret.
Une belle mise en scène, de beaux paysages.
Ce long métrage, passé la première partie, mérite de s’y plonger. Il déborde d’émotions… "Alice au pays des merveilles"…….
De Anne Fontaine avec Raphaël Personnaz, Doria Tillier, Jeanne Balibar, Emmanuelle Devos
En 1928 à Paris au temps des Années Folles. La danseuse Ida Rubinstein commande à Maurice Ravel la musique de son prochain ballet "à caractère espagnol", qu’elle veut sensuel. En panne d’inspiration, tétanisé, le compositeur mettra 4 mois à l’écrire… Il se remémore ses échecs de début, la fracture de la guerre, l’amour impossible qu’il éprouve pour sa muse Misia Sert. Ravel va alors plonger au plus profond de lui-même pour créer son œuvre universelle.
Les décors, les costumes, les lumières sont splendides et traduisent bien le monde de la haute bourgeoisie intellectuelle des Années Folles. La vie et la psychologie (caractère introverti et torturé d’un artiste perpétuellement insatisfait) de Maurice Ravel y sont montrées et interprétées fidèlement. Il se nourrit des sons qui l’entourent (bruits d’usine, du vent, chant des oiseaux, froissement d’un tissu…). Le spectateur rentre dans le long processus créatif et en ressent les vibrations, le frisson. Ravel composa Le Bolero entre juillet et octobre 1928. Cette œuvre singulière, qui tient le pari de durer plus d’un quart d’heure avec seulement deux thèmes de ritournelle inlassablement répétés, était considérée par son auteur comme une expérience, et Ravel s’exaspéra du succès phénoménal de cette partition.
Le Bolero de Ravel est joué toutes les 15 minutes dans le monde.
Quant aux interprètes, ils sont excellents et crédibles dans leurs rôles respectifs.
Un très bon et beau film pour approcher la vie de Maurice Ravel, compositeur du plus célèbre morceau musical mondial, le Bolero (entre autres compositions moins connues).
J’ai pris beaucoup de plaisir à voir ce long-métrage.
De Reinaldo Marcus Green avec Kingsley Ben-Adir, Lashana Lynch, James Norton - Biopic
Je connaissais la musique de Bob Marley pour y avoir dansé le jerk en boite de nuit dans ma folle jeunesse. Je ne connaissais pas la vie de ce chanteur de renommée internationale, et ne prêtais pas attention aux messages qu’il envoyait à travers ses paroles.
Ce film est une exploration émouvante de la vie de Bob Marley de 1970 à 1981, offrant un regard sur son impact mondial. À travers une interprétation réaliste et poignante (Kingsley Ben-Adir incarne avec intensité l'esprit de Bob Marley et du mouvement rastafari), le spectateur assiste à des séquences de concerts magistrales. Ce film met en lumière à la fois son génie musical et son engagement pour la Paix, son message d’amour et d’unité. Je déplore que tout l’aspect de son combat pour la justice sociale n’ait pas été plus entendu.
Les plans sont beaux. La musique est bien insérée (j’ai pu compter au générique final pas moins de 50 chansons) et présente bien l’intimité de Bob Marley avec le son.
On découvre ses luttes, sa spiritualité, sa philosophie, enrichissant notre connaissance de son aura fabuleuse et de sa dimension mystique.
Film poétique et politique qui semble réel car il montre le chanteur jamaïcain sous tous ses aspects, sans glorification.
De Quentin Dupieux (réalisateur du long métrage "Yannick") avec Anaïs Demoustier, Gilles Lellouche, Edouard Baer, Jonanathan Cohen, Didier Flamand, Pio Marmaï (rôle Salvator Dali)
Une journaliste française rencontre Salvador Dali à plusieurs reprises pour un projet de documentaire.
"Daaaaali" n’est par un biopic sur le peintre. Mais une mise en mouvement de la figure publique de Dali-la Diva, le vaniteux, le sulfureux Dali sur fond de décors volés aux tableaux de l’artiste… telle la traversée d’un couloir d’hôtel rendu interminable qui laisse l’homme marchant au bout du couloir à chaque fois que la caméra y revient ; gags surréalistes : il veut être filmé par "la plus grosse caméra du monde" ; téléphone débranché apporté sur un plateau d’argent ; "il pleut des chiens"; champs contre champs délirants.
L’astuce de Quentin Dupieux est de faire jouer 5 acteurs dans le rôle de Dali : cela permet de montrer les différentes facettes de Dali, ce qui fonctionne à merveille (Bunuel avait utilisé ce procédé dans "Cet obscure objet du désir").
La présence de la journaliste (A. Demoustier) est prétexte à faire parler Dali, et notamment son mépris envers le monde cinématographique.
Une comédie absurde, un film malicieux. Une fresque à la…. DAAAAALI….
De Jonathan Glazer avec Christian Friedel, Sandra Hüller, Johan Karthaus
Adaptation du roman de Martin Ami (*)
Le quotidien serein d’une famille nazie, voisine du camp d’Auschwitz.
Le générique annonce l’horreur : un titre en lettres blanches sur fond noir ; LA ZONE D’INTÉRÊT se dilue petit à petit pour laisser place à un écran noir durant quelques minutes. Brusquement, une musique macabre comme venue du fonds des ténèbres ; puis viennent des chants d’oiseaux sur un cadre idyllique présentant une famille typiquement aryenne pic-niquant tranquillement en bord de rivière.
En milieu de film l’écran devient entièrement rouge quelques minutes encore, comme pour laisser le temps de prise de conscience au spectateur.
De Julien Carpentier avec Agnès Jaoui, William Lebdghil, Salif Cissé
Pierre, 33 ans, fleuriste, voit sa vie basculer lorsque sa mère, Judith, fantasque et excessive, débarque dans sa vie après deux ans sans se voir. Pierre veut reprendre le cours normal de sa vie, mais rien ne se passe comme prévu. Leurs retrouvailles vont transformer Pierre et Judith à jamais.
Des instants de vie entre station-service, bistrot, hôtel, karaoké et dune du Pilat qui ouvrent sur une nouvelle relation remplie d’amour entre la mère et son fils.
L’écriture des dialogues, la qualité d’interprétation d’Agnès Jaoui et William Lebdghil génèrent beaucoup, beaucoup, beaucoup d’émotions sur une relation mère-fils ô combien difficile puisque la mère, bipoloraire, est internée…
Ce film entre rires et larmes, premier long métrage de Julien Carpentier, metteur en scène très prometteur, mérite d’être vu.
De Isabelle Brocard avec Karin Viard, Ana Girardot, Cédric Kahn
Milieu 17e siècle : la marquise de Sévigné veut faire de sa fille une femme brillante et indépendante, à son image. Mais plus elle tente une emprise sur le destin de la jeune femme, plus celle-ci se rebelle. Mère et fille expérimentent alors les tourments d’une relation fusionnelle et dévastatrice. De ce ravage va naître une œuvre majeure de la littérature française.
La mise en scène est classique : paysages campagnards, châteaux, costumes, perruques, bruits et sabots insistants, grattements de la plume sur le papier, crépitement du feu de cheminée et dialogues littéraires à souhait.
Madame de Sévigné est montrée ici comme une héroïne de son temps, mais le scénario est dénoué de toute forme de jugement ou de lecture morale contemporaine.
La mère prédatrice est sujet maintes fois traité au cinéma.
Or, à travers sa correspondance à sa fille, Mme de Sévigné a fait une chronique de la cour et des salons parisiens qui a traversé les siècles. J’attendais de ce film qu’il m’en apprenne davantage sur l’œuvre de Mme de Sévigné, plutôt que me montrer une mère prédatrice, une fille rebelle sur fond de beaux paysages et décors.
De Yorgos Lanthimos (Grec) avec Emma Stone, Mark Ruffalo, Willem Dafoe Lion d’Or de la Mostra de Venise, 2 Golden Globes
Dans l'Angleterre victorienne, un savant fou surnommé God –Dieu en Anglais- (Willem Dafoe) ressuscite une jeune femme, Bella (Emma Stone), qui vient de se jeter d'un pont en transplantant dans son crâne le cerveau du bébé dont elle était enceinte.
Bella fait l'apprentissage de la vie à travers un voyage initiatique autour du monde.
Le cerveau d'une enfant dans le corps d'une jeune femme qui n'a aucune histoire, qui ne connaît pas les conventions sociales et ses contraintes, n'a pas de filtres est une idée géniale.
Elle est imperméable aux préjugés de son époque et est résolue à ne rien céder sur les principes d’égalité et de libération, elle tient tête aux hommes qui veulent l'enfermer, s'émancipe de tout code.
Excessif dans sa mise en scène baroque, gothique, transgressive et audacieuse avec quelques pointes d’humour, le film dénonce les préjugés, idées reçues et autres principes dont nous sommes tous imprégnés, et nous démontre l’absurdité de notre civilisation.
Emma Stone est remarquable en "poupée gore".
Un long métrage féministe, libérateur, très intelligent, qui nous pousse à la réflexion.
Nous étions 6 personnes : Nicole, Annick, Élisabeth, Jacqueline, Patricia et moi.
J'ai présenté le film "Sous le vent des marquises" (réalisateur, producteur, acteurs, tournage, synopsis). Chacune a pris la parole à tour de rôle (sur les 5 adhérentes, 1 n'avait pas vu le film). Les avis étaient tous négatifs : déception car nous pensions assister à la vie de Jacques Brel, ce qui n'est pas le cas. Même pas une chanson de J. Brel ! Nous en sommes venues à parler des derniers films que nous avions vus. J'étais satisfaite car nos échanges ont tourné exclusivement autour du cinéma, et chaque personne a respecté la parole de l'autre (une règle que j'avais posée au 1er "Parlons film").
Ce film vous transportera en 1673 le 17 février sur la scène du Palais Royal pour la 4eme représentation ( et dernière) du Malade imaginaire.
Molière décèdera en effet après avoir joué la dernière scène.
C'est un film curieux et parfois déroutant qui réussit cependant à nous rendre l'atmosphère de ce XVIIeme siècle où l’Église et le pouvoir royal jouent encore un rôle primordial.