Ce dimanche matin, nous avions rendez-vous avec Van Dyck. Le musée Jacquemart-André propose en effet une exposition du travail de portraitiste de ce peintre, génial élève de Rubens, avec trente-six toiles et douze dessins.
Notre conférencière, Karine, nous conduit dans ces salles à l’atmosphère intime où nous avons l’impression d’être admis au sein de la haute société : des membres de la royauté, des nobles, des gentilshommes, des portraits de familles bourgeoises, voire un autoportrait. Tous se caractérisent par une distinction naturelle, élégante mais aussi un sentiment de puissance, de désinvolture parfois une certaine froideur, de l’ironie.
Et quelle finesse dans la représentation des mains de ces personnages. Karine nous explique qu’au XVIIème siècle, la beauté et la finesse des mains étaient signe d’aristocratie. Plus les mains étaient belles plus les personnages relevaient de l’aristocratie. Van Dyck avait donc à cœur de faire en sorte que ses portraits soient dotés des plus belles mains. Si les modèles qu’il devait représenter avaient des mains trop grossières, il n’hésitait pas à en copier d'autres que celles appartenant à son modèle.
En plus de nous détailler ces tableaux, Karine nous explique également l’histoire des personnages représentés, dans le contexte de l’époque.
Egalement des explications devant les dessins de Van Dyck. Il a représenté les artistes de son époque. Il leur a donné la même distinction que celle de ses personnages de l’aristocratie. Il a en quelque sorte « ennoblit » ses pairs.
Une belle et riche visite de cette exposition (audioguide).
À quand la prochaine, avec Karine ?
Colette

Ce terme de musée convient parfaitement aux trois salles à l'étage supérieur, où des vitrines renferment de nombreux documents, lettres, photos, journaux, portraits, objets divers, armes témoignages de cette vie bien remplie, permettant de raviver notre mémoire, depuis l'exposé entendu précédemment. Les explications de l'audio-guide complètent admirablement.
Cette impression que le Maître de maison, nous accueillant, va se présenter pour nous guider vers son bureau bibliothèque, aux murs couverts de livres, où se trouve sa table de travail magnifiquement sculptée, aux formes très particulières; là cet homme va s'asseoir, noircir du papier à l'aide, encore, de plumes d'oie ! Partout des souvenirs, collections diverses de coquillages, de kogos, d'art antique, ce qu'il aimait .
Dans la salle à manger garnie de tableaux, meubles et bibelots, autour de la grande table éclairée par deux gros globes vert pâle, munis d'un petit volant de tissu froncé, pour sans doute atténuer la puissance de la lumière, nous pouvons nous asseoir ; chaises, canapé, sont à notre disposition, tels des invités, accueil chaleureux et intime à la fois . Surprenant pour un musée ! C'était touchant. Là un instant, nous avons presque pu, comme nous recueillir.