Notre visite débute par l'exposition attribuée à Séraphine de Senlis, dont l'oeuvre est classée parmi les peintres primitifs.
Quelques superbes tableaux d'inspiration végétale, bouquets immenses emballent nos yeux, éclatante coloration aux coloris vifs, motifs harmonieusement distribués, feuillages stylisés décorés se rapprochant presque des motifs "d'indiennes".
Une impression générale envoûtante, ressenti d'une exaltation emprunte de gaieté. Le "buisson ardent" magnifique, que l'on devine être celui-là, même avant que l'on ne nous l'explique. Cet arbre penché pourtant plein de vie qui semble perdre ses feuilles si différentes entre elles, évoque-t-il l'automne ? Pourtant ce tableau n'est pas triste.
Cette corbeille de coings présentés en bouquet presque aérien, ces immenses brassées de fleurs blanches au tracé net, des fonds d'un rouge vif, les bleus d'un ciel pur de montagne, reflet exact des couleurs des vitraux traversés par le soleil, sans doute l'unique repère de cette femme mystique, mais si bien inspirée.
Ayant vu le très bon film retraçant sa vie, on ne peut qu'être emballés par son travail, qui est loin d'être du barbouillage.
Nous serions bien restés plus longtemps pour admirer encore de plus près la perfection des tracés. Certains de notre groupe regrettant de n'avoir vu le film, allaient réparer leur erreur. C'est dire si cette exposition est touchante.
Nous avons suivi notre conférencière vers les oeuvres de Maillol pour découvrir le corps sublimé des femmes nues de toute beauté, sous divers aspects.
Des statuettes d'études en vitrine pour les sculptures en marbre, en bronze, grandeur nature voire monumentales.
L'artiste s'est longtemps cherché, ayant travaillé la peinture, la tapisserie, la céramique, la terre, le bois, mais se réalisa dans la sculpture, vers 4O ans, mêlant la grâce des attitudes au naturel du geste, d'un corps sculpté sans défauts.
À la belle saison, nous pourrons admirer dans les jardins des Tuileries, certaines oeuvres de Maillol.
Ninette