Il nous était promis le parcours depuis l'orphelinat jusqu'à la rue Cambon, eh bien, voilà, nous l'avons suivi avec plus ou moins de connaissance, car Chanel est non seulement en notre mémoire, mais présente par ce voile léger embaumant que certaines parmi nous, portaient comme pour dire...Elle est toujours là !
Quel destin ! Quelle femme moderne pour le début du XXème siècle. Pour cette vie bien remplie il lui a fallu un caractère bien trempé, volontaire, de bonnes relations, de l'audace, la liberté d'action et de la chance.
Gabrielle née le 19 août 1883 à Saumur, seconde d'une famille de 5 enfants, très proche d'Antoinette une sœur et de sa tante Adrienne née 1 an après elle, qui deviendra baronne.
Son père marchand itinérant en mercerie, parcourant la France, se retrouve veuf après le décès de sa femme à 32 ans, laissant 5 orphelins. Les 3 filles placées à l'orphelinat d'Aubazine, chez les sœurs où Gabrielle apprend le travail, la couture et les 2 garçons dans les fermes où ils travailleront. (On trouve dans certaines archives que durant 5 ans jusqu'à ses 17 ans, Gabrielle aurait vécu comme domestique à Thiers ?) Puis elle aurait travaillé dans l'Allier dans la "Maison Grampayre" puis chez sa tante avec sa sœur, là, elle enjolivait les chapeaux et les corsages.
Les 2 sœurs s'installent à Moulins où réside l'armée (le 10eme chasseur à cheval). Ayant une petite clientèle directe, elles vont coudre pour les militaires. Gabrielle se retrouve à chanter dans le café "La Rotonde" où elle est "poseuse" c'est-à-dire autour de la vedette. Elle ambitionne la voie de la chanson, mais ce n'était pas sa route. Nous avons tous interprété sa chansonnette, celle de "Coco" le nom de son chien perdu, mais également le surnom donné par son père disait-elle....
Période faste : ses hommes
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