Les visites de demeures d'écrivains et d'artistes m'ont toujours laissé une impression mitigée, si disert soit le commentaire des guides.
Car elles peuvent laisser penser qu'il suffit de voir les lieux où ont vécu Proust, Balzac, Monet pour au-delà de leur vie personnelle, connaître leur œuvre. Même si la seconde a d'étroits rapports avec la première.
Or un(e) écrivain(e)ou un(e) artiste n'est (presque) que ce qu'il écrit ou peint. Ce que développe Roland Barthes dans son cours au Collège de France sur la Préparation au roman. Tout le reste n'est que décor et accessoires et pour le public, illusions, poudre aux yeux.
Entrer dans une œuvre, une pensée, doit être une construction de notre esprit qui répond à celle du créateur : hésitante, malaisée, laborieuse, relativement impuissante.
En contrepoint de cette visite, celle de la très belle église d'Illiers-Combray, conçue dès le Moyen-Âge par de célèbres architectes mais réalisée par d'obscurs artisans dont la biographie reste, elle, inconnue avec sa voûte en coque de navire renversée (comme celle de Sainte Catherine à Honfleur) à poutres à fresques multicolores, et ses magnifiques stalles de bois sculptées.
On peut en rapprocher le retable de la chapelle du château de Villebon - autre grande étape de l'excursion.
En de tels lieux il ne faut que regarder, imaginer, rêver, replacer la beauté dans son contexte historique, esthétique, et spirituel.
De cette contemplation méditative, l'harmonieux volume rose du Château lui-même peut être aussi l'objet, avec son parc verdoyant rappelant l'étonnante oasis du "Pré Catelan" (n°2 !) à Illiers, autour de la Serpentine avec, comme l'a dit joliment la guide "toute la gamme des verts possible".
À l'intérieur du château, la lettre émouvante d'une des propriétaires, résistante déportée.
Sortie poétique et enrichissante donc, peut-être incitatrice à la lecture, voire à l'écriture.
Marie-Claire CALMUS
Le lecteur se trouve plongé en Angleterre dans cette période moyenâgeuse du XIIeme siècle qui vit la floraison de superbes cathédrales malgré un climat de guerre civile avec ce que cela comporte d’incendies, de pendaisons, de viols et de bien d’autres exactions. Mais la vie reprend le dessus.
“L’été des quatre rois” vous raconte la fuite, ô combien mouvementée, de Charles X et de ses deux successeurs tandis que le quatrième s’installe au pouvoir à Paris.