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Films : votre avis - Page 5

  • Film "The son"

    De Florian Zeller (scénariste de "The Father" 2020)

    Avec Hugh Jackman, Laura Dern, Vanessa Kirby, Anthony Hopkins.

    Nicolas, adolescent de 17 ans, est atteint d’une grave dépression nerveuse. Ses deux parents, séparés depuis 2 à 3 ans, tentent tout pour lui redonner goût à la vie.

    Ce film est poignant, au sens figuré comme au sens propre. À la sortie de la salle, je me suis sentie glacée.

    Âmes sensibles, vous ne sortirez pas indemnes après le visionnage. Mieux vaut être prévenu.

    "The son" est une réussite absolue.

    MartineC

  • Film "Le principal"

    De Chad Chenouga avec Philippe Duquesne, Roschdy Zem, Yolande Moreau, Yedi Bouchenafa

    Sabri Lahlali, Principal adjoint d’un collège de quartier, est prêt à tout pour que son fils, sur le point de passer le brevet, ait le dossier scolaire idéal. Mais il ne sait pas jusqu’où son entreprise va le mener...

    Un vertige existentiel dans un paysage sociologique. Sabri commet un acte lourd de conséquences au sein de son collège, qui déporte instantanément cet homme apparemment irréprochable en un homme immoral. 

    Les thèmes de la méritocratie, du déterminisme social,  du doute, sont traités dans ce film avec subtilité grâce à une mise en scène admirable et un excellent jeu d’acteurs.

    Une réussite.

    Martine C 

  • Film "Wahou"

    Pas facile de vendre un bien pour des conseillers immobiliers qui vantent le bon côté soit d'un appartement neuf, soit d'une propriété bourgeoise ancienne avec jardin, désirant à tout prix le coup de cœur, alors que les acheteurs   potentiels hésitent, et pour certains trouvent les défauts, ce qui créer de fortes tensions, exaspération bien rendues.

    Des scènes parfois font sourire, d'autres plus violentes , surprenantes, à ne pas envier la profession de conseiller.

    Film bien joué mais pas accaparant !

    Ninette

  • Film "The quiet girl"

    De Colm Bairéad avec Catherine Clinch, Carrie Crowley, Andrew Bennett

    D’après une nouvelle de Claire Keegan "Les trois lumières"

    Irlande 1981. Une jeune fille, Cáit, est envoyée auprès de parents éloignés le temps de vacances d’été. Dans cette ferme en apparence sans secret, elle trouve épanouissement et affection et y découvre une vérité douloureuse.

    Délaissée par des parents pauvres et laborieux, Cáit passe de l’apathie à une énergie vibrante grâce à la protection nécessaire à un enfant que lui apportent ses parents d’adoption. Cáit et le couple de fermiers vont s’apprivoiser au fil d’un apprentissage calme de la vie en commun.  

    Dans le silence des personnages, un autre langage naît, fait de gestes, de moments où la tendresse s’exprime autrement que par des mots.

    Le film passe ainsi de la menace possible à la tendresse fondamentale, montrée comme l’essence même de la relation entre Cáit et ses parents d’adoption. Pure sensibilité des personnages, tous pudiques et taiseux, subtilement interprétés.

    Ce film silencieux, parenthèse délicate et enchantée dans la campagne irlandaise, aux occupations banales (aller chercher de l’eau au puits, nettoyer les écuries, couper oignons et patates) mais partagées ; un partage qui pallie au manque d’affection de la jeune fille. 

    Il dit beaucoup sur l'importance de l'amour reçu ou non pendant l'enfance, sur sa propre construction adolescente et adulte. "A quiet girl" défit tout déterminisme social et démontre comment une trajectoire pré-destinée peut évoluer. 

    Un premier long métrage qui touche au cœur et laisse entrevoir un grand réalisateur Irlandais, Colm Bairéard.

    MartineC

    PS : quant à « la vérité douloureuse» je vous laisse la découvrir.

  • Film "La syndicaliste"

    De Jean-Paul Salomé avec Isabelle Huppert, Grégory Gadebois, Yvan Attal

    Une des plus grosses affaires d’État de ces 10 dernières années

    Le 17 décembre 2012, Maureen Kearney, responsable syndicale chez Areva (multinationale détenue par l’État français), est sauvagement agressée chez elle. Elle travaillait alors sur un dossier sensible. Les enquêteurs ne trouvent aucune trace des agresseurs… Est-elle victime ou coupable ? Maureen est persuadée que son travail a fait d’elle une cible.

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  • Film "Eternal Daughter"

    De Joanna Hogg avec Tilda Swintown, August Joshi, Carly-Sophia Davies

    Un manoir gothique plongé dans la brume de la campagne anglaise. S’arrête une voiture. En descendent deux femmes, la mère et la fille, Julie, accompagnées de leurs valises.

    La jeune femme, réalisatrice en plein doute, espère y trouver l’inspiration. Sa mère fait remonter de lointains souvenirs entre les murs de cette bâtisse transformée en hôtel et qui fut la propriété familiale.

    L’atmosphère y est étrange : longs couloirs vides et lugubres, multitudes de miroirs et escaliers, enfilades de pièces, standardiste hostile, et le chien qui ne cesse de s’échapper.

    La nuit tombée, les circonstances poussent Julie à explorer le domaine. Elle est alors gagnée par l’impression tenace qu’un secret hante les murs.

    Ce film est un huit clos entre une fille et sa mère dans une demeure peuplée par les fantômes du souvenir. Il est une métaphore intéressante sur la relation mère-fille ; par ailleurs Fille éternelle puisque Julie n’a pas d’enfant.

    La réalisation est surprenante, l’atmosphère très british et l’interprétation de Tilda Swintown qui joue le rôle de la mère et de la fille est de qualité. 

    J’ai bien aimé.

    MartineC

  • Film " Je verrai toujours vos visages"

    De Jeanne Herry avec Adèle Exarchopoulos, Dali Benssalah, Leïla Bekhti, Miou-Miou

    En 2014, en France, est instaurée la Justice Restaurative qui propose à des victimes et leurs auteurs d’infraction de dialoguer dans des dispositifs sécurisés, encadrés par des professionnels et des bénévoles. 

    Grâce à cette Justice Restaurative, les maux ne sont pas guéris mais par l’écoute, l’instauration d’un dialogue entre participants, la reconstruction de la victime et la responsabilisation de l’auteur peuvent s’apaiser.

    Le film suit plusieurs personnages participant à ce processus.

    Le face à face terriblement difficile entre une victime et son bourreau, est démontré à travers une palette infinie d’émotions (colère, espoir, silences, échanges, déchirements, prises de conscience, confiance recouvrée…). 

    "Je verrai toujours vos visages" nous propulse de façon poignante dans la vie de milliers de personnes traumatisées suite à des actes délictueux graves, et les motifs, les pulsions qui ont amené les criminels à agir.

    J’ai apprécié le scénario pour sa qualité d’écriture, la justesse du propos, et l’interprétation remarquable des acteurs.

    Ce film est bouleversant, intelligent et porte la réflexion sur le sens de la guérison et du pardon. Un sujet traité avec finesse et émotion qui soulève autant de questions philosophiques que sociétales.

    MartineC

  • Film " Jeanne du Barry"

    Si vous voulez connaître et admirer (les décors à Versailles sont superbes)  la vie de Cour durant le règne de Louis XV dépêchez-vous, précipitez-vous dans une salle de cinéma projetant Jeanne du Barry .

    Maïwenn est pleine de charme (une vraie  du Barry). Les filles de Louis XV  sont de véritables chipies (seule Madame Louise qui sera religieuse est buvable).

    Enfin bref, un grand  et beau film à découvrir. Rien n'est surfait comme on aurait pu le craindre, tout est naturel tant dans l'interprétation des acteurs jusqu'au maquillage époustouflant de la variole, 1h45 de bonheur  !

    Jean-Paul et Ninette

  • Film "De grandes espérances"

    De Sylvain Desclous avec Rebecca Marder, Benjamin Lavernhe, Emmanuelle Bercot

    Après Sciences-Po, Rebecca, jeune femme idéaliste de milieu modeste, s’apprête à passer les oraux de l’ENA, dans la maison de vacances d’Antoine, en Corse. 

    Un grain de sable prend alors la forme d’un incident tragique survenu au détour d’une route déserte. Lorsque Rebecca et Antoine intègrent les hautes sphères du pouvoir, le secret qui les lie menace d’être révélé et tous les coups deviennent permis.

    "De grandes espérances", film de genre politique et thriller, tient en haleine de bout en bout jusqu’au revirement final. 

    Emmanuelle Berco est époustouflante en femme politique bien campée et Benjamin Lavernhe excellent dans un rôle peu flatteur.

    Drame amoureux, ascension sociale, lutte politique sont la trame de ce film. Réunir ces thèmes tout à la fois tient de l’équilibrisme. Eh bien, ce film est une belle réussite, et d’autant plus intéressant que ces thèmes résonnent avec l’actualité.

    MartineC

  • Film "The whale (La baleine)

    De Darren Aronofsky avec Brendan Fraser, Sadie Sink, Ty Simpkins

    Charlie, professeur reclus chez lui par son obésité morbide (270 kg), tente de renouer avec sa fille adolescente pour une ultime chance de rédemption.

    Je redoutais un côté malsain à assister à un film traitant de l’obésité morbide. Hormis cet aspect, j’y ai suivi la fin de parcours d’un professeur, bien qu’érudit s’autodétruit par la boulimie pour oublier ses malheurs passés. 

    Il n’ose plus se montrer : il semble dégoûtant, monstrueux à tel point qu’il donne ses cours en vidéo et cache son image terrifiante derrière un écran noir.

    Il tâche vainement de renouer avec sa fille qui le rejette violemment.

    Darren Aronofsky m’a entraînée dans ma répulsion vers la sympathie pour cet homme – excellemment bien joué par Brendan Fraser - . À travers son regard, j’y ai vu sa grande souffrance, ses peurs, sa solitude mais aussi et surtout un esprit curieux, une grande empathie et un grand cœur. 

    Certaines scènes sont choquantes, difficilement supportables ; d’autres sont comiques.

    La beauté se cache parfois sous la laideur. Voilà l’essentiel que j’ai ressenti à la vision de "The whale".

    A contrario, une de mes amies y a vu la dérive et le déclin de la société de surconsommation.

    Telle est la richesse du cinéma : le ressenti transmis, les interrogations soulevées, les émotions suscitées propres à chacun de nous à la vision d’une seule et même œuvre cinématographique.

    MartineC