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Films : votre avis - Page 5

  • Film "Une nuit"

    De Alex Lutz avec Alex Lutz, Karin Viard, Jérôme Pouly

    Paris, dans le métro bondé. Une altercation intervient entre un homme et une femme. L’animosité se transforme en désir brûlant au point qu’au second plan, nous assistons à une scène d’amour –amusante- dans la cabine de photomaton entre ces deux inconnus. Ils passent la nuit ensemble.

    Le sujet multiple est intéressant : le coup de foudre entre deux individus, eux-mêmes mariés et parents vivant une nuit des plus folles. Se posent les questions du mariage, de la pérennité du sentiment amoureux, de la lassitude du couple, de sa vie sexuelle, sa vie familiale, son avenir. Un coup de foudre auquel nous assistons-là engendrera-t-il un grand amour ?  Faut-il en rester là ou bien se revoir ?

    La philosophie qui découle de ce film reste en surface. Le sujet est à mon avis traité avec une confondante superficialité. C’est dommage car le thème est très riche.

    "Une nuit" se regarde, le spectateur passe un bon moment, mais pour ma part, je me suis sentie frustrée par tant de manque de profondeur.

    MartineC

  • Film "Mes filles d'Olfa"

    De Kaouther Ben Hania avec Hend Sabn, Olfa Hamrouni, Eva Chikahoui

    La vie d’Olfa, Tunisienne et mère de 4 filles, dont les 2 aînés rejoignent Daech en Lybie en 2016.

    L’histoire est tragique. Je me rappelle, à l’époque, avoir vu dans les médias cette femme meurtrie criant sa souffrance de savoir ses 2 filles aînées « mangées par le loup ».

    Ce film se présente sous la forme d’un documentaire-fiction, genre inédit au cinéma (à ma connaissance). Des acteurs échangent et vivent avec Olfa et ses 2 filles afin de jouer au plus près de la réalité. Nous assistons là à la préparation de tournage d’un film.

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  • Film "L'improbable voyage d'Harold Fry"

    De Hettie MacDonald avec Jim Broadbent, Penelope Wilton, Linda Bassett

    D’après un livre éponyme de Rachel Joyce.

    Les jours se suivent et se ressemblent chez ce couple de retraités, au rythme des tâches ménagères, de  jardinages, des repas… Quand Harold Fry reçoit une lettre d’une vieille amie, Queenie, en soins palliatifs, il est bouleversé.  Il décide alors de marcher 800 km à travers l’Angleterre pour se rendre au chevet de Queenie, persuadé que sa marche soulagera son amie.

    C’est là un feet-moovie mené par un vieil homme à qui toutes sortes d’aventures arrivent. Tantôt loufoques, tantôt émouvantes. C’est une histoire simple à travers laquelle on ne s’ennuie pas une minute.

    Un joli film qui nous parle de la vie, de la mort, de l’endurance, de la maladie mais aussi et surtout de l’amour et de l’espoir. Par ailleurs excellemment interprété et mis en scène.

    Ce film mérite… le détour.

    MartineC

  • Film "Fifi"

    De Jeanne Aslan, Paul Saintillan avec Célest Brunnquell, Quentin Dolmaire, Ilan Schermann

    Sophie, dite Fifi, 15 ans, passe l’été dans son HLM des faubourgs de Nancy, au milieu d’une famille bancale. Elle croise son amie Jade, qui part en vacances. Fifi subtilise les clefs de la jolie maison désertée pour l’été. Alors qu’elle s’installe comme chez elle, Stéphane, 23 ans, le frère aîné de Jade, débarque de Paris. Plutôt que la chasser, il l’autorise à venir se réfugier quand elle le souhaite. 

    Cette belle histoire d’une rencontre inattendue est charmante, subtile, toute de tendresse. Ces deux jeunes, de milieux diamétralement opposés, s’apprivoisent, s’apprécient le temps d’un été. Ils dialoguent, vont à des teufs ; il lui apprend à jouer du piano, la Fantaisie pour piano à 4 mains de Schubert, lui offre un petit boulot rémunéré –la mise sous pli-…

    Les premiers émois amoureux sont à fleur de peau sans que rien ne soit montré. Les répliques et la posture nonchalante de Stéphane sont savoureuses. Fifi, adolescente hardie et lumineuse, est des plus attachantes.

    Comédie, chronique sociale, ce joli film est une pause ciné estivale rafraîchissante.

    MartineC

  • Film "Les amours et la forêt"

    De Valérie Donzelli avec Virginie Efira, Melvil Poupaud, Dominique Reymond

    D’après un roman d’Éric Reinhardt 

    Blanche rencontre Grégoire. Elle l’aime, il l’aime, ils se marient, ont deux enfants. Mais au fil du temps, l’amour de Grégoire pour Blanche devient possessif et toxique.

    En toute logique, j’aurais du ressentir un crescendo de la joie, du bonheur, de l’amour glissant sournoisement vers l’horreur, la violence, la haine. Il n’en a rien été. 

    "Les amours et la forêt" manque de profondeur psychologique ; il reste en surface par des effets d’image qui surlignent le danger au cas où le spectateur ne comprendrait pas. Les acteurs (Virginie Efira, Melvil Poupaud) ne font que véhiculer le dialogue ; et l’idée d’une Virginie Efira doublée d’une  jumelle m’a semblé grotesque. Ce film est, à mon sens, maladroitement et superficiellement traité.

    Ce thème de la jalousie en couple, de l’épouse violentée, a maintes fois été traité au cinéma. Je pense notamment à « L’enfer » de Henri-Georges Clouzot avec Romy Schneider et Serge Reggiani (1964) film inachevé, repris par Claude Chabrol avec François Cluzet et Emmanuelle Béart en 1994, films ô combien poignants ! 

    Très déçue par ce film.

    MartineC

  • Film "The son"

    De Florian Zeller (scénariste de "The Father" 2020)

    Avec Hugh Jackman, Laura Dern, Vanessa Kirby, Anthony Hopkins.

    Nicolas, adolescent de 17 ans, est atteint d’une grave dépression nerveuse. Ses deux parents, séparés depuis 2 à 3 ans, tentent tout pour lui redonner goût à la vie.

    Ce film est poignant, au sens figuré comme au sens propre. À la sortie de la salle, je me suis sentie glacée.

    Âmes sensibles, vous ne sortirez pas indemnes après le visionnage. Mieux vaut être prévenu.

    "The son" est une réussite absolue.

    MartineC

  • Film "Le principal"

    De Chad Chenouga avec Philippe Duquesne, Roschdy Zem, Yolande Moreau, Yedi Bouchenafa

    Sabri Lahlali, Principal adjoint d’un collège de quartier, est prêt à tout pour que son fils, sur le point de passer le brevet, ait le dossier scolaire idéal. Mais il ne sait pas jusqu’où son entreprise va le mener...

    Un vertige existentiel dans un paysage sociologique. Sabri commet un acte lourd de conséquences au sein de son collège, qui déporte instantanément cet homme apparemment irréprochable en un homme immoral. 

    Les thèmes de la méritocratie, du déterminisme social,  du doute, sont traités dans ce film avec subtilité grâce à une mise en scène admirable et un excellent jeu d’acteurs.

    Une réussite.

    Martine C 

  • Film "Wahou"

    Pas facile de vendre un bien pour des conseillers immobiliers qui vantent le bon côté soit d'un appartement neuf, soit d'une propriété bourgeoise ancienne avec jardin, désirant à tout prix le coup de cœur, alors que les acheteurs   potentiels hésitent, et pour certains trouvent les défauts, ce qui créer de fortes tensions, exaspération bien rendues.

    Des scènes parfois font sourire, d'autres plus violentes , surprenantes, à ne pas envier la profession de conseiller.

    Film bien joué mais pas accaparant !

    Ninette

  • Film "The quiet girl"

    De Colm Bairéad avec Catherine Clinch, Carrie Crowley, Andrew Bennett

    D’après une nouvelle de Claire Keegan "Les trois lumières"

    Irlande 1981. Une jeune fille, Cáit, est envoyée auprès de parents éloignés le temps de vacances d’été. Dans cette ferme en apparence sans secret, elle trouve épanouissement et affection et y découvre une vérité douloureuse.

    Délaissée par des parents pauvres et laborieux, Cáit passe de l’apathie à une énergie vibrante grâce à la protection nécessaire à un enfant que lui apportent ses parents d’adoption. Cáit et le couple de fermiers vont s’apprivoiser au fil d’un apprentissage calme de la vie en commun.  

    Dans le silence des personnages, un autre langage naît, fait de gestes, de moments où la tendresse s’exprime autrement que par des mots.

    Le film passe ainsi de la menace possible à la tendresse fondamentale, montrée comme l’essence même de la relation entre Cáit et ses parents d’adoption. Pure sensibilité des personnages, tous pudiques et taiseux, subtilement interprétés.

    Ce film silencieux, parenthèse délicate et enchantée dans la campagne irlandaise, aux occupations banales (aller chercher de l’eau au puits, nettoyer les écuries, couper oignons et patates) mais partagées ; un partage qui pallie au manque d’affection de la jeune fille. 

    Il dit beaucoup sur l'importance de l'amour reçu ou non pendant l'enfance, sur sa propre construction adolescente et adulte. "A quiet girl" défit tout déterminisme social et démontre comment une trajectoire pré-destinée peut évoluer. 

    Un premier long métrage qui touche au cœur et laisse entrevoir un grand réalisateur Irlandais, Colm Bairéard.

    MartineC

    PS : quant à « la vérité douloureuse» je vous laisse la découvrir.

  • Film "La syndicaliste"

    De Jean-Paul Salomé avec Isabelle Huppert, Grégory Gadebois, Yvan Attal

    Une des plus grosses affaires d’État de ces 10 dernières années

    Le 17 décembre 2012, Maureen Kearney, responsable syndicale chez Areva (multinationale détenue par l’État français), est sauvagement agressée chez elle. Elle travaillait alors sur un dossier sensible. Les enquêteurs ne trouvent aucune trace des agresseurs… Est-elle victime ou coupable ? Maureen est persuadée que son travail a fait d’elle une cible.

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