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Films : votre avis - Page 3

  • film "Killers of the flowers moon"

    De Martin Scorsese avec Leonardo DiCaprio, Lily Gladstone, Robert de Niro

    Au début du XXe siècle en Oklahoma, un groupe de Blancs chasse le peuple Amérindien, les Osages, qui se retrouve en plein désert. C’était sans compter sur la richesse en pétrole brusquement apparue, apportant ainsi la fortune au peuple Osage du jour au lendemain. Celui-ci est alors devenu l’un des peuples les plus riches du monde. La richesse de ces Amérindiens attire aussitôt la convoitise de Blancs qui intriguent, notamment en épousant les femmes Osages, pour prendre leurs places et leurs richesses.

    D’après le roman de David Grann inspiré d’une histoire vraie.

    Ernest, jeune loup frustre et simplet (Leonardo DiCaprio) revient de la guerre de 14 pour travailler chez son oncle William (Robert de Niro), puissant éleveur de bétail proche de la communauté Osage, figure sournoise et effroyable  : celle d’un maître considéré comme un père par les Osages, qui, une fois le masque de bonhomie tombé, donne à voir un visage diabolique.

    William manipule Ernest jusqu’à lui faire épouser Molly (Lily Gladstone), femme aux yeux tristes mais dont le masque de dignité et de calme fermeté résiste jusqu’au bout au double mal qui touche sa communauté et son foyer.

    C’est là une histoire glaçante de l’infiltration du venin capitaliste (la propriété privée était étrangère à la culture des Indiens) que nous conte Martin Scorsese à travers ce long métrage ; une fresque de l’histoire américaine sur fond de génocide indien.

    Une descente dans les ténèbres d’une rare puissance de trouble et d’effroi, excellemment filmée, mise en scène et jouée par des acteurs hors pair.

    Un pur chef d’œuvre.

    MartineC

  • Film "Le consentement"

    Le consentement.jpgDe Vanessa Filho avec Jean-Paul Rouve, Kim Higelin, Laetitia Casta

    D’après le livre autobiographique de Vanessa Springora

    Paris 1985. Vanessa a treize ans lorsqu'elle rencontre Gabriel Matzneff, écrivain quinquagénaire de renom, et en devient malgré elle l'amante. Elle subit de plus en plus violemment l’emprise destructrice que ce prédateur exerce sur elle.

    Au temps où les langues se délient, il était utile de montrer en images "l’affaire Matzneff".

    Il nous semble hallucinant de nos jours qu’une toute jeune ado puisse tomber sous l’emprise d’un homme de 30 ans son ainé, de surcroît romancier encensé. Il l’initiait aux plaisirs de la chair et cela était au pire plutôt bien, la norme, au mieux le silence. Alors qu’il décrit dans des livres autobiographiques ses rapports sexuels avec des enfants et jeunes adolescents, il se voit auréolé de plusieurs récompenses littéraires.

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  • Film "L'abbé Pierre. Une vie de combats"

    Si vous voulez mieux apprécier la vie de celui qui fut longtemps la "personnalité préférée des français" précipitez-vous vers la salle de cinéma la plus proche qui projette " L'abbé Pierre . Une vie de combats".

    Vous croyiez bien le connaître, la relation de sa vie vous révèlera des surprises. N'hésitez pas,  vous approcherez ainsi un être d'exception qui méritait toute notre admiration.

     Jean-Paul

  • Film "L'été dernier"

    l_ete_dernier.jpgDe Catherine Breillat avec Léa Drucker, Samuel Kircher, Olivier Rabourdin

    Anne, avocate spécialisée dans les cas d’agressions sexuelles sur mineurs, vit avec son mari Pierre et leurs filles de 6 et 7 ans. Un jour, le couple accueille et héberge le fils de Pierre, Théo 17 ans - d’un précédent mariage –, espérant l’aider à surmonter ses troubles comportementaux. Ce dernier annonce alors à son père une liaison avec Anne. Elle nie.

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  • Film "La fiancée du poète"

    De Yolande Moreau avec Yolande Moreau, Sergi Lôpez, Grégory Gadebois…

    Amoureuse de poésie, Mireille, la soixantaine, revient au giron familial. Elle travaille au restaurant des Beaux-Arts de Charleville tout en vivant de petits larcins et trafic de cigarettes. N’ayant pas les moyens d’entretenir la grande maison familiale dont elle hérite, Mireille décide de prendre trois locataires. Trois hommes qui vont bouleverser sa routine.

    Des paysages bucoliques en bord de Meuse, une vieille maison de famille, des personnages truculents, des scènes gentiment burlesques, le regard bleu acier de Yolande Moreau et son habituelle bonhomie, un rythme délicieusement cadencé.

    De quoi se régaler. Ce film de Yolande Moreau se regarde avec gourmandise, tel un met de choix.

    Un succulent gâteau pour moi.

    MartineC

  • Film "Flo"

    paris,film,floSi vous voulez connaître certains aspects de la vie de "la petite fiancée de l'Atlantique" Florence Arthaud, n'hésitez pas allez voir "FLO" réalisé par une de ses amies Géraldine Danon.

    Vous y verrez une femme libre,  se libérer de son milieu bourgeois pour réaliser sa vie telle qu'elle l'avait rêvée.

    Elle y  a connu la notoriété grâce à sa victoire dans la route du Rhum en 1990.

    Un film à voir par les amoureux de la mer. Les autres sont acceptés et applaudissent à l'exploit.

    Jean-Paul

     

  • "Parlons films" Anatomie d’une chute

    En ce lundi 18h30, nous étions 5 Avermoises réunies pour la première de "Parlons films !".

    Les premières 20 minutes, je résumai l’histoire, présentai : la filmographie de Justine Triet, sa direction d’acteurs, sa technique ; l’actrice principale - Sandra Huller -, le tout jeune acteur – non moins principal - Milo Machado Graner – et autres acteurs.

    Chacune prit alors la parole confiant son ressenti, ses impressions, l’impact que ce film avait eu sur elle. Sans coupure de parole, les quatre autres écoutant avec respect.

    Vint la discussion. Certaines y ont vu essentiellement le crime d’une femme manipulatrice (ou pas [?]), pour d’autres la défaite d’un couple, d’autres encore la teneur d’un procès ; comment le moindre geste, la moindre parole peuvent être interprétés de façon diamétralement opposée selon que l’on penche pour l’un ou l’autre. Pour quelques-unes, l’importance de savoir si Sandra est coupable ou non était capitale, pour les autres ce sujet n’avait pas lieu d’être.

    Cet échange fût très riche en ressentis et interrogations divers.

    En conclusion, j’étais satisfaite de ce premier débat car mon but était atteint : en est ressorti tout un prisme de sensations, questionnements…. Un film est une expérience qui sollicite toutes nos facultés : sensorielles, cognitives et imaginatives. Chacun se fait son film et c’est en cela qu’il est intéressant de partager à partir d’une seule et même œuvre. C’est là l’occasion de débattre des choses de la vie, d’exprimer son opinion personnelle sur des questions importantes : société, travail, justice, couple, sexualité… Toute la richesse, la complexité de l’être humain en ressort.

    20h déjà ! Nous nous quittions chaleureusement dans l’attente du prochain "Parlons films !".

    Cerise sur le gâteau : ce partage a donné l’envie à Patricia - qui n’avait pas vu le film - d’aller le voir.

    À travers ces échanges, le cinéma contribue à mieux nous connaître et élargir le cercle de nos relations.

    À tout bientôt Ami-e-s Avermois-es-!

    MartineC

                   
  • Film "Marinette"

    De Virginie Verrier avec Garance Marillier, Emilie Dequenne, Alban Lenoir

    Biopic

    Marinette Pichon, née en 1975, est la première grande footballeuse internationale française. 

    Le film raconte son parcours, de sa plus tendre enfance difficile (une mère trimant face à un mari violent) à son ascension sportive - un véritable combat de vie, surmontant les difficultés-. Elle se forge une  détermination envers et contre tous : dès 16 ans, elle quitte les bancs de l’école, gagne sa vie de petits boulots tout en menant une carrière sportive. Grâce à son endurance, elle est sélectionnée en équipe de France puis engagée par un grand club américain. 

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  • Film "La nuit du verre d'eau"

    De Carlos Chaline avec Marilyne Naaman, Antoine Merheb Harb, Nathalie Baye

    Liban, été 1958. Trois sœurs de la bonne société chrétienne sont en vacances dans la montagne libanaise. La vie tranquille du village est bousculée par les échos d'une révolution grondant à Beyrouth et par l’arrivée de deux estivants français. Mais c'est de l'intérieur de la famille que viendra le bouleversement. L'aînée des sœurs, Layla, mère et épouse parfaite, va ouvrir les yeux sur la société patriarcale qui les tient sous contrôle. Dans le jeune Liban qui rêve d'un âge d'or, une femme peut-elle avoir un autre destin que celui tracé par les hommes ?

    Des paysages d’une beauté incomparable, des personnages émouvants et attachants, un drame effroyable. Mes mots au sujet de ce film délicat seraient bien fades en rapport à la profonde émotion qu’il m’a apportée ; je dirais tout simplement que « La nuit du verre d’eau » est une pépite de film, comme j’en ai rarement vu au cinéma.

    MartineC 

  • (**) Film "Le procès Goldman"

    De Cédric Kahn avec Arieh Worthalter, Arthur Harari, Stéphan-Tillié

    Détenu à vie par son procès en 1974 pour quatre braquages à main armée dont un ayant entraîné la mort de deux pharmaciennes, Pierre Goldman, militant d’extrême gauche, clame son innocence lors d’un nouveau procès en 1976.

    Il devient alors l’icône de la gauche intellectuelle, sur fond de racisme et d’antisémitisme.

    Nous assistons en huis clos à ce second procès. Le spectateur est in situ : passes d’armes, joutes oratoires, puissance du verbe de l’accusation et de la défense, réactions d’une salle chauffée à blanc.

    Ce film ramène le processus judiciaire à sa vocation première : juger des crimes plutôt qu’un individu ; "Les faits, seulement les faits". Ce procès montre les limites de l’appareil judiciaire : une grande difficulté à saisir une vérité unique. Aucun jugement n’est porté par le cinéaste qui filme sans empathie aucune.

    Comment juger les faits 7 ans après ? Que garde la mémoire des témoins après tant d’années ? Quant à la période d’identification en commissariat, l’opérateur avait omis de mettre une pellicule dans l’appareil….

    Coupable des deux braquages sans nul doute, mais coupable de la mort des 2 pharmaciennes, aucune preuve n’existe (Goldman assume les 2 premiers braquages mais pas le 3ème ayant entraîné deux morts "Je suis innocent parce que je suis innocent" - "Je suis innocent c’est ontologique", clame Goldman).

    La défense est faite contre les pulsions auto-destructrices de l’accusé. 

    "Gangster oui ! Meurtrier non !". Arrogant et provocateur, Goldman n’en est pas moins un écorché vif, révolté contre l’ordre établi. Homme de lettres avant que d’être "gangster". D’une verve et d’une intelligence rare, il est un homme intègre, exhortant son pardon à son père, immigré juif Polonais et grand résistant en France durant la seconde guerre mondiale.

    Néanmoins Pierre Goldman aura gâché sa vie. 

    Ce film extraordinaire met en scène la naissance et la mort d’un grand écrivain.

    MartineC