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Atelier d'écriture - Page 15

  • Atelier d'écritures "Écrire d'après 3 photos au choix"

    Photo choisie pour ce texte :
    La brasserie LIP dans les années soixante. Deux personnes sont assises chacune devant une table.

    Regards croisés

    11 heures du matin, une brasserie de quartier tranquille, les habitués s’y retrouvent régulièrement. Georgette, 70 ans, bourgeoise, tirée à quatre épingles, sanglée dans son tailleur de tweed, impeccable, y vient le lundi, le mercredi et le vendredi. Le dimanche, elle va danser à La Coupole avec son amie Josette.
    - Bonjour Francis, ma table est-elle libre, lance-t-elle en entrant dans la Brasserie LIP ?
    Le barman la remarque à peine, tellement Georgette fait partie du paysage.
    - La quatre, comme d’habitude. Une bouteille de chardonnay, c’est bien ça ? Je vous amène le seau à glaçons.

    Georgette s’assoit, elle regarde alentour. Il y a très peu de clients pour le moment. Les uns sont partis travailler, les autres vont rappliquer vers midi pour déjeuner.
    - Tu fais toujours ton pot-au-feu aux légumes avec os à moelle, Francis ?
    - C'est justement le jour,
    - Bien dans ce cas, en attendant l’heure, je vais lire les nouvelles fraîches.
    Tu as reçu « Le Figaro » Francis ?
    - Oui, il a été livré à 9 h. ce matin
    - Alors donne-le-moi, avant que quelqu’un qui a du temps à perdre ait la même idée que moi.
    - Voilà le journal

    Lire la suite ICI

  • Atelier écriture "Une photo parmi d'autres"

    Photo des 2 religieuses devant une station de métro, regardant le plan de PARIS.

    - Ma mère, tu es sûre que c’est à la Porte de Versailles ?

    - Mais oui ma sœur, il y a le Salon du Chocolat. On va trouver des religieuses et je pense qu’on pourra en manger. Hier, en piquant notre père je me suis trompée dans la dose. Il a dormi plus de douze heures… Allez !... On prend le métro. Je connais le poinçonneur, il nous fera passer sans payer. Il a une belle voix. Il doit habiter les Lilas. Il est souvent entrain de chanter "j’suis l’poinçonneur des Lilas ce gars qu’on croise..."

    - Ça doit lui faire loin pour venir ici percer les tickets. Il va y avoir plein de monde à la Porte de Versailles ?

    - C’est sûr, mais je crois qu’on ne nous laissera pas rentrer à cause de notre robe, c’est un signe ostentatoire.

    Yvesck

  • Jeu d'écriture du 20 juin 2016

    Sur la base d’une photo, raconter une histoire en s’inspirant des personnages. Choix de la photo de Cartier-Bresson : 2 femmes assises en terrasse

    Assise en terrasse, Mathilde se désaltérait avec une Vittel. Elle avait posé Le Monde devant elle pour se donner une contenance, parce qu’en réalité, elle ne lisait pas vraiment les dernières nouvelles. Elle ruminait sa journée en se rongeant les ongles.

    Ce matin avait pourtant bien commencé, réveillée par la douce chaleur de l’été. C’est vers midi que son humeur avait été inversée, quand elle avait appris que Chanel – Madame Coco - avait décidé de prendre une nouvelle égérie pour le défilé d’automne.

    Elle avait les cuisses trop grosses, parait-il, pour mettre en valeur sa nouvelle ligne de mini-jupes.

    Mathilde semblait lire le journal, mais en réalité, elle était atterrée et commença à sangloter : "Mince, c’était sympa les défilés… d’être mannequin pour Coco… ça rapportait… et puis, ça me faisait voyager… Les jambes trop grosses ! N’importe quoi ! Si une fille a les jambes plus minces que les miennes, c’est qu’elle n’est qu’un sac d’os !".

    Ne se rendant pas compte qu’elle s’était mise à parler à haute voix, elle sentit le regard de la vieille dame d’à-côté, posé sur elle. Elle devait bien avoir cinquante ans de plus qu’elle, mais semblait dans ses yeux partager sa déception et sa tristesse.

    La vieille dame au chapeau posa son Figaro, sur lequel elle n’avait plus de concentration, sensible à la tristesse de sa voisine de blanc vêtue.

    " - Mademoiselle, que vous arrive-t-il ?
    - Oh Madame – répondit Mathilde en lui montrant ses grands yeux bleu clairs -, si vous saviez."

    Et elle se mit à lui raconter qu’à peine 20 ans, sa carrière de mannequin était déjà finie pour une histoire de cuisses trop grosses aux dires de Ma-dame Co-Co.

    Henriette lui sourit tendrement et lui dit : "Ce n’est pas bien grave, cela vous blesse, forcément, mais vous êtes jeune, vous êtes belle. Madame Coco n’est pas la seule grande couturière de ce monde et vous pouvez, j’en suis sûre, faire bien d’autres choses que de défiler sur des podiums !"

    Mathilde était encore un peu hagarde, mais comprit qu’il ne fallait pas pleurer sur son sort.

    "Bien sûr" dit-elle, 'Je vais rebondir. Madame Coco n’est pas la seule au monde."

    Elle se mit à sourire, pensant à toutes les personnes qu’elle avait rencontrées dans ses voyages et qui voulaient travailler avec elle.

    Henriette lui tenait la main pour lui redonner courage et espoir.

    Soudain, un homme s’approcha d’elles et leur dit : "Bonjour, je m’appelle Cartier-Bresson, je débute dans la photographie. Je me suis permis de faire un cliché de vous il y a dix minutes de cela. M’autoriseriez-vous à en faire d’autres et à utiliser votre image ? "

    Henriette et Mathilde, surprises par cette intrusion et demande inhabituelle, se mirent à rire. Puis, le moment de surprise passé, se sentirent flattées et acceptèrent la proposition à condition de recevoir chacune un exemplaire de toutes les photos qu’il prendrait.

    Henri installa son objectif et les mitrailla sous tous les angles. Il ferait ensuite le choix des meilleures prises.

    Dès que ce "quart d’heure de gloire" fut passé, Mathilde ayant retrouvé le sourire, salua Henriette et Henri et se dirigea vers la Maison Saint Laurent. Yves l’avait "courtisé" à maintes reprises. Il ne saurait lui dire non aujourd’hui.

    Henriette reprit la lecture de son journal, heureuse d’avoir pu aider la jeune fille et se rappelant celle qu’elle avait été.

    Laurenced

  • Atelier écriture "À partir de cartes postales"

    La carte postale, qui m’a inspirée, est celle avec le couple échangeant un baiser à la table d’une terrasse de café.

    Par un bel après-midi, je déambulais dans le quartier, sans but précis. Le matin déjà, j’avais couru pour différentes démarches administratives. Je m’octroyais le droit de lever le pied, et me promener avant de rentrer. Puis, je m’installais à table, à la terrasse d’un café.

    Le thé glacé que j’avais commandé tardait à venir, non pas que je fus pressée, rien de particulier m’attendait. Mais un peu plus loin, à l’oblique de ma table, un jeune couple était installé là. Sans savoir pourquoi... comme ça... ils attirèrent mon regard.

    Mais excusez-moi... ils étaient là en train de - je vous demande pardon - de "se lécher" !! Même le chien en bavait !! Mai 68 était passé certes ! Mais de mon temps, on aurait rien vue de tel ! À la terrasse d’un café !

    Mais bon, ils semblaient tant s’aimer ! Du moins je l’espère ! Et je le leur souhaite.

    C’est si beau des amoureux qui s’embrassent ! Mieux vaut voir des baisers et entendre des "je t’aime" que voir des claques et hurler des "têtes d’abrutis". N’êtes-vous pas de mon avis ? Oh, et puis, moi c’est ce que je pense, alors ici l’avis des autres. Pourtant le jeune homme semble prêt à lever le pied, et la jeune fille le retenir. Le Toutou, guette, comme sur le qui vive.

    Je me souviens moi... ce premier baiser, qui me fut donné. C’était un soir, à la pénombre d’un réverbère sous un porche.Ah ! Voilà le serveur. Il me dérange maintenant, et mes souvenirs, à peine présents, s’envolent !! J’avale vite mon thé, laisse une pièce sur la table. Je pars et coure vite, vite, pas si loin, là, à la maison où m’attend, juste un peu vieillit ce même baiser.

    Arlette CK

  • Atelier d'écriture "Inventions inventées"

    Les inventions complètement inventées par Pierre Dominique Burgaud.
    Extrait :
    "Les points des coccinelles ont été inventés pour que l'on puisse savoir leur âge, mais il est quasiment impossible de savoir leur prénom"
    "Les draps ont été inventées pour que les fantômes ne sortent pas tout nus le soir"

    Inventions inventées de Laurence
    "L'ordinateur a été inventé pour que l'on puisse avoir un endroit pour coller les post-it"
    "Les animaux ont été inventés pour la La Fontaine puisse écrire des poèmes"

    Inventions inventées de Yves-Marc
    "Une prothèse de patte arrière pour cochon parce qu'on le mange petit à petit. Hé oui, c'est bon le jambon"
    "L'échelle miniature avec un barreau pour limace afin quelle puisse manger les fraises"

    Inventions inventées de Annick
    "La table a été inventée pour ne pas manger sur le pouce"
    "Le vent a été inventé pour insuffler de nouvelles idées"

    Inventions inventées de Marie
    "Le caramel mou a été inventé par l'Ordre des dentistes anonymes"
    "Le string a été inventé par un styliste qui avait un énorme stock d'élastiques invendus"
    "La "danse des canards" a été inventée pour prouver que le ridicule ne tue pas"

    ———————————————

    Vous avez des idées d'inventions inventées, n'hésitez pas à les mettre dans les commentaires.

    Jeanet

  • Atelier d'écriture "À partir d'une carte postale"

    Nous avons chacun reçu une carte postale dans notre boîte aux lettres. Seulement, cette dernière ne contient ni message, ni signature. Impossible de savoir qui en est l’expéditeur. Pour ma part, j’ai reçu l’image d’une cigale. A moi de m’interroger sur qui a pu me l’envoyer, pourquoi ? À quoi est-ce que cela me fait penser ?

    paris,écriture"Parmi les factures et les prospectus, en ouvrant ma boîte aux lettres ce matin, il y avait cette cigale (en carte postale) vierge – la carte ! Parce que la cigale, je n’en sais rien -. Oui, une carte déposée dans ma boite aux lettres par un inconnu, sans message.

    Que dois-je comprendre ?

    - Ai-je chanté trop fort sous ma douche ce matin ?
    - Est-ce le fait que l’on me voit souvent bouquiner ou siroter sur mon transat en terrasse ?
    - Aurais-je importuné une fourmi (métro-boulot-dodo) ?
    - Ai-je emprunté quelque chose à quelqu’un sans le lui avoir rendu ?
    - Serait-ce mon accent provençal ?
    - Y aurait-il des jaloux de mon oisiveté ?

    Quelle oisiveté ?!

    Moi aussi, je travaille ! Certes, pas aux mêmes horaires que tout le monde. Alors forcément, le gens me voyant ne rien faire le jour, ne comprennent pas qu’en fait je me repose. Et pour tout dire, je ne fais pas RIEN - la nuit en tous les cas-.

    Par contre, l’expéditeur de cette carte doit bien s’ennuyer pour perdre du temps à me fausse-poster une fausse lettre - même pas une lettre d’amour en plus ! Pff !!!-.

    Qui cela peut-il être ?
    - Le nain d’à-côté ? Je ne pense pas. Il est petit, mais ne semble pas frustré à ce point.
    - Le bellâtre du rez-de-chaussée à qui j’ai refusé ses avances ? Non… À mon avis, il ne doit pas souffrir de refus. Pour lui, une de perdue, dix de retrouvées.
    - La mamie d’en-haut ? Celle qui a un balcon trop petit pour poser ses fesses, alors que moi, j’ai une belle et grande terrasse au soleil !

    Peu importe, je n’ai rien à me reprocher. Je suis à la fois cigale et fourmi.

    Et puis, la cigale, c’est le bonheur, c’est le chant de l’été provençal. Ça sent la lavande et me donne soudain envie de réserver un prochain TGV, direction Méditerranée.

    Je ne sais pas qui m’a posée cette carte, mais c’est un joli cadeau : une invitation à encore plus de farniente !"

    Laurence

  • Atelier d'écriture de Mars 2016

    Description d'un menu reprenant la ronde mots du 1er jeu : hippocampe, araignée, pouce, cacahuète, chocolat, praline, cerise, route, saison, hippopotame.

    - Brochette d'hippopotame, tomates cerises et salade de saison
    - Hippocampe grillé accompagné de ses œufs de ponte sur un lit de riz sauvage et araignée de mer saisie à l'huile de cacahuète
    - Camembert rôti sur le pouce
    - Fontaine de chocolats fins en provenance de la route du rhum et ses pralines.

    Sévérine

  • Atelier d'écriture "Un trésor sous la voie ferrée"

    Proposition n° 8 : Pourquoi faisait-elle  toutes les nuits le même rêve dans lequel un inconnu lui indiquait l'emplacement d'un trésor enfoui sous les voies ferrées de la gare de l'Est ? (Durée : 30 mn)

    Depuis de nombreuses années, Jeanne se rend chez son psychologue à raison d'une fois par semaine.

    Aujourd'hui, c'est une vieille dame …. mais elle a besoin de ce moment d'intimité pendant lequel elle extirpe des lambeaux de son enfance, elle qui croyait avoir bien surmonté les difficultés de la vie.

    Née en 1932, Jeanne a passé ses premières années dans l'insouciance, dorlotée par des parents attentifs. A huit ans, comme tous les autres enfants, elle ne pensait qu'à jouer à la marelle dans la cour de l'école. Elle était une bonne élève. Tout allait bien.

    Mais, les visages plein de vigilance se sont assombris.

    1942 : elle a dix ans. C'est la guerre. Elle a peur.

    Début octobre c'est la rentrée scolaire. Quand Jeanne pénètre dans la salle de classe elle trouve que l'ambiance est bizarre. La maîtresse fait l'appel. Plusieurs élèves sont absentes. Les jours  passent … les absentes sont toujours absentes.

    Au bout de deux semaines, il faut se résigner : les copines, Ruth, Sarah et Rebecca ne sont plus là, avec leurs rires et leurs mimiques de pitres. Et, aucune explication !

    Elle cherche à comprendre, elle pose des questions, elle obtient de vagues réponses, pas très convaincantes.

    Un soir, alors que ses parents la croient endormie, elle les entend parler à voix basse.

    "Il parait que les petites camarades de classe de Jeanne, tu sais, Ruth, Sarah et Rebecca; eh bien, elles faisaient partie de la rafle du Vel d'Hiv. Une voisine les a vues, accrochées à leurs parents; poussées dans un autobus. Maintenant, ils doivent tous être dans un camp de travail en Allemagne. Ils ont tous été emmenés là-bas en train, des vrais wagons à bestiaux au départ de la gare de l'Est. Tout cela est effrayant."

    Jeanne n'en croyait pas ses oreilles. Elle a commencé à faire des cauchemars. Elle a attendu le retour de ses amies. La guerre a fini par finir …. mais les trois amies ne sont pas revenues s'asseoir sur les bancs de l'école.

    L'horrible vérité, personne ne voulait l'évoquer. Jeanne a enfoui son angoisse quelque part dans le tréfonds de sa conscience. Elle est devenue institutrice, s'est mariée, a eu deux enfants adorables. Elle s'est crue délivrée du côté sombre de son enfance.

    Mais, au moment de la retraite, est-ce parce que sa vie était devenue moins trépidante et qu'elle ressentait une certaine vacuité  dans sa vie que Jeanne s'est mise à faire le même rêve dans lequel un homme inconnu lui indiquait l'emplacement d'un trésor enfoui  sous les voies de la gare de l'Est.

    À bout de nerfs, elle a consulté un psychologue. Elle voulait se délivrer de cette image récurrente, obsédante et angoissante. Elle voulait surtout comprendre.

    Au fil des séances, elle s'est mise à dénouer l'écheveau de ses souvenirs. Elle est arrivée à l'année 1942. Elle est peut-être là l'explication.

    Un après-midi, Jeanne s'est rendue à la gare de l'Est comme on part en pèlerinage. Elle a vu le bâtiment majestueux, les statues accueillantes représentant des villes de l'Est de la France. Elle est entrée dans la gare. Elle a marché lentement le long des quais en scrutant les voies. Selon toute vraisemblance elle avait l'air bizarre.

    Un agent de la S.N.C. F s'est approché d'elle avec sollicitude :

    -"Vous cherchez quelque chose ? Vous avez perdu quelque chose ?"

    Jeanne se retourne et regarde le jeune employé.

    -"Oui, j'ai perdu quelque chose mais c'était… il y a longtemps. C'était en 1942. J'ai perdu des êtres chers….. Des amies. Elles étaient la vie, la joie de vivre. Elles avaient dix ans. L'enfance est un trésor… et ce trésor a été dilapidé, souillé ici sur cette voie de chemin de fer."

    Jeanne est restée seule encore un bon moment. Elle a continué son chemin comme on suit un chemin de croix.

    Elle est rentrée chez elle, libérée.

    Elle n'ira plus chez le psy. Elle a enfin compris.

    Marie dp

  • Atelier d'écriture de janvier

    En ce début d'année à l'atelier d'écriture, parmi différents sujets il était proposé de continuer sur ces quelques mots : "C'était un jour comme les autres semblait-il, et pourtant"...
    Sept participants ont donné sept textes différents dont celui-ci.


    C'était un jour comme les autres semblait-il, et pourtant...

    Monsieur Henri comme d'habitude, entre au bistrot de son quartier afin de se restaurer. C'est un habitué, le patron le connaît bien. Du Lundi au samedi, à midi quinze précise, il est souvent le premier client.

    Par un pas tranquille, il se dirige au fond de la salle et s'installe comme toujours à la même table. Il pose son chapeau sur la chaise face à lui et d'un regard inquiet fait le tour des lieux.

    Ce n'est pas comme d'habitude, les clients sont rares et ceux qui sont là semblent pensifs. Les fidèles, il les connaît bien. Il y a le couple d'amoureux qui se dévore des yeux plus qu'il ne mange, Il y a le vieux monsieur que l'on voit à peine, caché derrière son journal, mais il y a surtout la dame au manteau vert. Comment ne pas la remarquer...

    Personne de tous ces habitués n'est là. Pourquoi la dame au manteau vert est-elle absente? Il connaît sa ponctualité, le temps dont elle dispose, ses goûts gastronomiques. Parfois il a eu la tentation de l'aborder, mais craignait de la retarder, son temps semblait être compté. Sont-ils donc tous malades ou bien en vacances ? Nous ne sommes pas dimanche se dit-il. Depuis que Monsieur Henri est en retraite il n'a pour seul repère que ce jour là, son petit restaurant étant fermé Il doit donc se contenter d'un plat surgelé à la maison.

    Le patron semble pressé, il a constamment le regard vers la pendule.

    Et Monsieur Henri est toujours obsédé par l'absence de la dame au manteau vert.

    Soudain, dans la rue un brouhaha attire son attention. Des enfants courent et chantent en poussant la porte d'entrée dans des éclats de rire. Et surprise, la dame au manteau vert apparaît derrière sa marmaille qui s'exclame en chœur "Joyeux Noël Monsieur Henri".

    Eh oui, Monsieur Henri vit seul, n'est pas entouré, pour seule compagnie n'a que son chat. Il n'a plus aucune notion de toutes ces fêtes, et ne croit plus au père Noël depuis bien longtemps.

    Alors les enfants l'entourent, lui déposent des chocolats dans son chapeau et l'embrassent.

    La dame au manteau vert l'invite alors à venir déjeuner en famille. "Notre appartement n'est pas très grand, mais vous serez mieux qu'au restaurant" insiste t-elle. Et tout ce petit monde est heureux de repartir avec Monsieur Henri.

    Annick D

  • Atelier d'écriture de décembre

    À partir de son nom et prénom, inventer un personnage en bougeant ou en ajoutant des lettres sans retirer une lettre. Décrire succinctement le caractère du personnage qualité et défaut puis le faire vivre.

    Nom du personnage : Lichy Keys

    Caractère : Renfermé sur lui-même, capable d'ouvrir la porte du paradis, plein de vitamines, pas très gros. Il est très doux mais plutôt mou. On l'apprécie pour son goût.

    Histoire : Moi Lichy Keys, suis enfermé dans la chambre froide. Je suis libéré en fin de matinée pour me retrouver accompagné de sosies.

    Sous mon casque marron et rugueux, je découvre mon corps blanc, mou, humide et brillant. Souvent je me trouve à côté d'un iceberg entouré d'eau.

    Mon sort est de finir en chute libre dans un long, long toboggan, sans lumière, après que 2 grosses pinces viennent me soulever et ne faire qu'une bouchée de moi.

    Mais au moins je sais qu'on m'a beaucoup aimé !

    Yves C