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Atelier d'écriture - Page 15

  • Atelier d'écriture "Inventions inventées"

    Les inventions complètement inventées par Pierre Dominique Burgaud.
    Extrait :
    "Les points des coccinelles ont été inventés pour que l'on puisse savoir leur âge, mais il est quasiment impossible de savoir leur prénom"
    "Les draps ont été inventées pour que les fantômes ne sortent pas tout nus le soir"

    Inventions inventées de Laurence
    "L'ordinateur a été inventé pour que l'on puisse avoir un endroit pour coller les post-it"
    "Les animaux ont été inventés pour la La Fontaine puisse écrire des poèmes"

    Inventions inventées de Yves-Marc
    "Une prothèse de patte arrière pour cochon parce qu'on le mange petit à petit. Hé oui, c'est bon le jambon"
    "L'échelle miniature avec un barreau pour limace afin quelle puisse manger les fraises"

    Inventions inventées de Annick
    "La table a été inventée pour ne pas manger sur le pouce"
    "Le vent a été inventé pour insuffler de nouvelles idées"

    Inventions inventées de Marie
    "Le caramel mou a été inventé par l'Ordre des dentistes anonymes"
    "Le string a été inventé par un styliste qui avait un énorme stock d'élastiques invendus"
    "La "danse des canards" a été inventée pour prouver que le ridicule ne tue pas"

    ———————————————

    Vous avez des idées d'inventions inventées, n'hésitez pas à les mettre dans les commentaires.

    Jeanet

  • Atelier d'écriture "À partir d'une carte postale"

    Nous avons chacun reçu une carte postale dans notre boîte aux lettres. Seulement, cette dernière ne contient ni message, ni signature. Impossible de savoir qui en est l’expéditeur. Pour ma part, j’ai reçu l’image d’une cigale. A moi de m’interroger sur qui a pu me l’envoyer, pourquoi ? À quoi est-ce que cela me fait penser ?

    paris,écriture"Parmi les factures et les prospectus, en ouvrant ma boîte aux lettres ce matin, il y avait cette cigale (en carte postale) vierge – la carte ! Parce que la cigale, je n’en sais rien -. Oui, une carte déposée dans ma boite aux lettres par un inconnu, sans message.

    Que dois-je comprendre ?

    - Ai-je chanté trop fort sous ma douche ce matin ?
    - Est-ce le fait que l’on me voit souvent bouquiner ou siroter sur mon transat en terrasse ?
    - Aurais-je importuné une fourmi (métro-boulot-dodo) ?
    - Ai-je emprunté quelque chose à quelqu’un sans le lui avoir rendu ?
    - Serait-ce mon accent provençal ?
    - Y aurait-il des jaloux de mon oisiveté ?

    Quelle oisiveté ?!

    Moi aussi, je travaille ! Certes, pas aux mêmes horaires que tout le monde. Alors forcément, le gens me voyant ne rien faire le jour, ne comprennent pas qu’en fait je me repose. Et pour tout dire, je ne fais pas RIEN - la nuit en tous les cas-.

    Par contre, l’expéditeur de cette carte doit bien s’ennuyer pour perdre du temps à me fausse-poster une fausse lettre - même pas une lettre d’amour en plus ! Pff !!!-.

    Qui cela peut-il être ?
    - Le nain d’à-côté ? Je ne pense pas. Il est petit, mais ne semble pas frustré à ce point.
    - Le bellâtre du rez-de-chaussée à qui j’ai refusé ses avances ? Non… À mon avis, il ne doit pas souffrir de refus. Pour lui, une de perdue, dix de retrouvées.
    - La mamie d’en-haut ? Celle qui a un balcon trop petit pour poser ses fesses, alors que moi, j’ai une belle et grande terrasse au soleil !

    Peu importe, je n’ai rien à me reprocher. Je suis à la fois cigale et fourmi.

    Et puis, la cigale, c’est le bonheur, c’est le chant de l’été provençal. Ça sent la lavande et me donne soudain envie de réserver un prochain TGV, direction Méditerranée.

    Je ne sais pas qui m’a posée cette carte, mais c’est un joli cadeau : une invitation à encore plus de farniente !"

    Laurence

  • Atelier d'écriture de Mars 2016

    Description d'un menu reprenant la ronde mots du 1er jeu : hippocampe, araignée, pouce, cacahuète, chocolat, praline, cerise, route, saison, hippopotame.

    - Brochette d'hippopotame, tomates cerises et salade de saison
    - Hippocampe grillé accompagné de ses œufs de ponte sur un lit de riz sauvage et araignée de mer saisie à l'huile de cacahuète
    - Camembert rôti sur le pouce
    - Fontaine de chocolats fins en provenance de la route du rhum et ses pralines.

    Sévérine

  • Atelier d'écriture "Un trésor sous la voie ferrée"

    Proposition n° 8 : Pourquoi faisait-elle  toutes les nuits le même rêve dans lequel un inconnu lui indiquait l'emplacement d'un trésor enfoui sous les voies ferrées de la gare de l'Est ? (Durée : 30 mn)

    Depuis de nombreuses années, Jeanne se rend chez son psychologue à raison d'une fois par semaine.

    Aujourd'hui, c'est une vieille dame …. mais elle a besoin de ce moment d'intimité pendant lequel elle extirpe des lambeaux de son enfance, elle qui croyait avoir bien surmonté les difficultés de la vie.

    Née en 1932, Jeanne a passé ses premières années dans l'insouciance, dorlotée par des parents attentifs. A huit ans, comme tous les autres enfants, elle ne pensait qu'à jouer à la marelle dans la cour de l'école. Elle était une bonne élève. Tout allait bien.

    Mais, les visages plein de vigilance se sont assombris.

    1942 : elle a dix ans. C'est la guerre. Elle a peur.

    Début octobre c'est la rentrée scolaire. Quand Jeanne pénètre dans la salle de classe elle trouve que l'ambiance est bizarre. La maîtresse fait l'appel. Plusieurs élèves sont absentes. Les jours  passent … les absentes sont toujours absentes.

    Au bout de deux semaines, il faut se résigner : les copines, Ruth, Sarah et Rebecca ne sont plus là, avec leurs rires et leurs mimiques de pitres. Et, aucune explication !

    Elle cherche à comprendre, elle pose des questions, elle obtient de vagues réponses, pas très convaincantes.

    Un soir, alors que ses parents la croient endormie, elle les entend parler à voix basse.

    "Il parait que les petites camarades de classe de Jeanne, tu sais, Ruth, Sarah et Rebecca; eh bien, elles faisaient partie de la rafle du Vel d'Hiv. Une voisine les a vues, accrochées à leurs parents; poussées dans un autobus. Maintenant, ils doivent tous être dans un camp de travail en Allemagne. Ils ont tous été emmenés là-bas en train, des vrais wagons à bestiaux au départ de la gare de l'Est. Tout cela est effrayant."

    Jeanne n'en croyait pas ses oreilles. Elle a commencé à faire des cauchemars. Elle a attendu le retour de ses amies. La guerre a fini par finir …. mais les trois amies ne sont pas revenues s'asseoir sur les bancs de l'école.

    L'horrible vérité, personne ne voulait l'évoquer. Jeanne a enfoui son angoisse quelque part dans le tréfonds de sa conscience. Elle est devenue institutrice, s'est mariée, a eu deux enfants adorables. Elle s'est crue délivrée du côté sombre de son enfance.

    Mais, au moment de la retraite, est-ce parce que sa vie était devenue moins trépidante et qu'elle ressentait une certaine vacuité  dans sa vie que Jeanne s'est mise à faire le même rêve dans lequel un homme inconnu lui indiquait l'emplacement d'un trésor enfoui  sous les voies de la gare de l'Est.

    À bout de nerfs, elle a consulté un psychologue. Elle voulait se délivrer de cette image récurrente, obsédante et angoissante. Elle voulait surtout comprendre.

    Au fil des séances, elle s'est mise à dénouer l'écheveau de ses souvenirs. Elle est arrivée à l'année 1942. Elle est peut-être là l'explication.

    Un après-midi, Jeanne s'est rendue à la gare de l'Est comme on part en pèlerinage. Elle a vu le bâtiment majestueux, les statues accueillantes représentant des villes de l'Est de la France. Elle est entrée dans la gare. Elle a marché lentement le long des quais en scrutant les voies. Selon toute vraisemblance elle avait l'air bizarre.

    Un agent de la S.N.C. F s'est approché d'elle avec sollicitude :

    -"Vous cherchez quelque chose ? Vous avez perdu quelque chose ?"

    Jeanne se retourne et regarde le jeune employé.

    -"Oui, j'ai perdu quelque chose mais c'était… il y a longtemps. C'était en 1942. J'ai perdu des êtres chers….. Des amies. Elles étaient la vie, la joie de vivre. Elles avaient dix ans. L'enfance est un trésor… et ce trésor a été dilapidé, souillé ici sur cette voie de chemin de fer."

    Jeanne est restée seule encore un bon moment. Elle a continué son chemin comme on suit un chemin de croix.

    Elle est rentrée chez elle, libérée.

    Elle n'ira plus chez le psy. Elle a enfin compris.

    Marie dp

  • Atelier d'écriture de janvier

    En ce début d'année à l'atelier d'écriture, parmi différents sujets il était proposé de continuer sur ces quelques mots : "C'était un jour comme les autres semblait-il, et pourtant"...
    Sept participants ont donné sept textes différents dont celui-ci.


    C'était un jour comme les autres semblait-il, et pourtant...

    Monsieur Henri comme d'habitude, entre au bistrot de son quartier afin de se restaurer. C'est un habitué, le patron le connaît bien. Du Lundi au samedi, à midi quinze précise, il est souvent le premier client.

    Par un pas tranquille, il se dirige au fond de la salle et s'installe comme toujours à la même table. Il pose son chapeau sur la chaise face à lui et d'un regard inquiet fait le tour des lieux.

    Ce n'est pas comme d'habitude, les clients sont rares et ceux qui sont là semblent pensifs. Les fidèles, il les connaît bien. Il y a le couple d'amoureux qui se dévore des yeux plus qu'il ne mange, Il y a le vieux monsieur que l'on voit à peine, caché derrière son journal, mais il y a surtout la dame au manteau vert. Comment ne pas la remarquer...

    Personne de tous ces habitués n'est là. Pourquoi la dame au manteau vert est-elle absente? Il connaît sa ponctualité, le temps dont elle dispose, ses goûts gastronomiques. Parfois il a eu la tentation de l'aborder, mais craignait de la retarder, son temps semblait être compté. Sont-ils donc tous malades ou bien en vacances ? Nous ne sommes pas dimanche se dit-il. Depuis que Monsieur Henri est en retraite il n'a pour seul repère que ce jour là, son petit restaurant étant fermé Il doit donc se contenter d'un plat surgelé à la maison.

    Le patron semble pressé, il a constamment le regard vers la pendule.

    Et Monsieur Henri est toujours obsédé par l'absence de la dame au manteau vert.

    Soudain, dans la rue un brouhaha attire son attention. Des enfants courent et chantent en poussant la porte d'entrée dans des éclats de rire. Et surprise, la dame au manteau vert apparaît derrière sa marmaille qui s'exclame en chœur "Joyeux Noël Monsieur Henri".

    Eh oui, Monsieur Henri vit seul, n'est pas entouré, pour seule compagnie n'a que son chat. Il n'a plus aucune notion de toutes ces fêtes, et ne croit plus au père Noël depuis bien longtemps.

    Alors les enfants l'entourent, lui déposent des chocolats dans son chapeau et l'embrassent.

    La dame au manteau vert l'invite alors à venir déjeuner en famille. "Notre appartement n'est pas très grand, mais vous serez mieux qu'au restaurant" insiste t-elle. Et tout ce petit monde est heureux de repartir avec Monsieur Henri.

    Annick D

  • Atelier d'écriture de décembre

    À partir de son nom et prénom, inventer un personnage en bougeant ou en ajoutant des lettres sans retirer une lettre. Décrire succinctement le caractère du personnage qualité et défaut puis le faire vivre.

    Nom du personnage : Lichy Keys

    Caractère : Renfermé sur lui-même, capable d'ouvrir la porte du paradis, plein de vitamines, pas très gros. Il est très doux mais plutôt mou. On l'apprécie pour son goût.

    Histoire : Moi Lichy Keys, suis enfermé dans la chambre froide. Je suis libéré en fin de matinée pour me retrouver accompagné de sosies.

    Sous mon casque marron et rugueux, je découvre mon corps blanc, mou, humide et brillant. Souvent je me trouve à côté d'un iceberg entouré d'eau.

    Mon sort est de finir en chute libre dans un long, long toboggan, sans lumière, après que 2 grosses pinces viennent me soulever et ne faire qu'une bouchée de moi.

    Mais au moins je sais qu'on m'a beaucoup aimé !

    Yves C

  • Atelier d'écriture "Inclure une phrase"

    Lors de l'atelier d’écriture du lundi 19 octobre 2015 la consigne était de rédiger un texte en incluant cette phrase : Le dépaysement m’était promis, et quelle fut ma surprise …

    Le cadeau

    C’est, après six mois d’épisodes riches en rebondissements que Françoise, non sans une certaine appréhension, s’est décidée à partir en province. Elle descend gaillardement du train Intercité. Arrivée, gare de Genouillac, au fin fond de la Creuse.

    Le temps est plutôt frisquet, ce matin du 5 mai. Elle remonte d’un geste vif, sur sa nuque, le col en fausse fourrure de renard, de son épais manteau de laine beige. Elle hume l’air, les narines frémissantes. Une sensation de fraîcheur la saisit à la gorge. C’est sûr, il est plus pur qu’à Paris 12è où elle demeure.

    Elle pose sa valise sur le quai, le bras droit, tout endolori, tellement elle est lourde. Un coup d’œil alentour lui montre qu’elle est la seule voyageuse descendant dans ce bled. Le vert cru du paysage semble la narguer. Elle, qui ne respire que dans la pollution habituellement, cela la change. Elle tourne la tête à droite, puis à gauche, devant, ensuite se retourne. Elle ne voit que des arbres. Les feuilles bruissent légèrement. Des jardins fleuris jouxtent la gare. Elle n’a connu jusqu’à présent que le décor urbain de sa ville, et ses panneaux publicitaires diffusés en une parfaite synchronicité. Elle est troublée.

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  • Atelier d'écriture "Jeu du cadavre excquis"

    Voici un jeu parmi d'autres que nous pratiquons à l'atelier d'écriture, un lundi soir, par mois.

    Il s'agit d'écrire, chacun sur une feuille volante que nous passons, à notre voisin, qui écrit lui-même, sur cette feuille, et qu'il donne lui aussi à son voisin, en cachant ce que l'on a écrit.

    À la fin, l'animateur collecte les feuilles et nous lisons.

    Écrire au début de chaque ligne :

    Si j'étais…
    Je serais…
    Parce que…

    Ce qui a donné quelque chose de farfelu par Jacqueline, Annick et Yves Marc :

    - Si j'étais… Un animal puissant
    - Je serais… Une bouteille
    - Parce que… Je verrais les petits et les grands

    - Si j'étais… Un récipient
    - Je serais… au-dessus des hommes
    - Parce que… j'aime caresser les hommes dans le sens du poil

    - Si j'étais… Un oiseau
    - Je serais… un lion à forte crinière
    - Parce que… pour avoir de la contenance

  • Atelier d'écriture "Continuer un texte"

    Je vais je ne sais où, je pars le cœur léger...

    Après ces longs mois d"hiver, depuis quelques temps l'envie me prend souvent de m'évader.

    Chaque matin je scrute le ciel, je pointe le nez dehors et prends une bouffée d'air frais. Par cette journée très ensoleillée je décide d'en profiter. J'enfourche mon vélo et me dirige vers la forêt proche de mon village.

    Je croise quelques promeneurs seuls ou en famille, les salue de la main et continue mon chemin.

    Tiens, un petit pont vermoulu attire mon attention. Je pose mon vélo le long de la rambarde et descends jusqu'à la rivière. Le clapotis sur les cailloux et les brindilles me donne soudain l'envie de tremper mes pieds, la fraîcheur de l'eau me détend. Je me sens bien à l'ombre des peupliers. Autour de moi le balancement des feuillages, le piaillement des oiseaux, le souffle d'un vent léger font divaguer mes pensées. Les rayons du soleil réchauffent mes épaules.

    Dans cette nature je me sens en paix, le temps s'écoule paisiblement, je fais le vide, je ne pense à rien. Je m'allonge le long de la berge et savoure ces précieux instants.

    Soudain, des voix d'enfants me sortent de ma torpeur. À cet instant je me souviens du temps passé près de mes parents ici même il y a bien longtemps.

    Allons, pas de nostalgie, je me ressaisis.

    Je ne sais toujours pas où je vais, mais j'ai le cœur aussi léger qu'un soir d'été.

    Annick D

  • Atelier d'écriture "Texte à partir d'un Incipit"

    Pour cet atelier nous devions écrire un texte en commençant par l'incipit (1) : 

    Un jour j'étais âgée déjà, dans le hall d'un lieu public, un homme est venu à moi (2),

    il portait un énorme bouquet de roses dans ses bras. Il était d'allure jeune, il sentait l'après rasage, portait un costume blanc, le col de la chemise déboutonné, il faisait chaud dehors et dans ce hall d'hôtel. Il s'asseya en face de moi, que voulait-il ?

    Il ne parlait pas, mais me regarda avec insistance. Je me cachais derrière mon éventail masquant les rougeurs de mon front et de mes joues. Soutenant son regard, je croyais reconnaître un être cher et aimant des années plus tôt.

    Pourquoi ce même visage, mêmes yeux, la couleur des cheveux.

    Il tendit les bras, ses bras vigoureux qui portaient fleurs odorantes et enivrantes et me dit : "bonne fête Maman".

    Les larmes se mirent à couler sur mes joues et là je dis :

    - "Un jour j'étais jeune déjà, dans le hall d'un hôtel, un homme est venu à moi, il portait un costume noir avec une seule rose. Il sentait la gomina, et portait une barbe. Il s'asseya en face de moi  et me dit"

    - 'Épouse-moi"

    Yves-Marc

    (1) Un incipit est le terme désignant les premiers mots (ou paragraphes) d'une œuvre littéraire.
    (2) Incipit tiré du livre de Marguerite Duras "L'Amant" divulgué après que l'on finisse notre texte, pour ne pas être influencé. Ce qui permet de laisser libre notre imagination.