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Atelier d'écriture - Page 14

  • Atelier d’écriture : écrire une histoire ou un commentaire en rapport avec la photo.

    paris,atelier écriture

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    RÊVERIE

    Je suffoque, j’étouffe, je dégouline par tous les pores de ma peau. Je n’en peux plus de ce soleil qui pique, de cette chaleur écrasante.

    Comment lutter ? Rien n’y fait. Ni eau, ni bosquet, ni arbre, ni souffle d’air ne viennent à bout de mon malaise.

    Alors, je m’évade dans ma tête et me mets à rêver. Je rêve d’une belle soirée d’été, après une chaude journée ensoleillée, quand la Nature s’apaise et respire autour de soi.

    La fraîcheur est tombée sur une jolie villa aux fenêtres illuminées et accueillantes. Deux Amours soufflent des jets d’eau fraîche, les libellules scintillent à la lumière, une brise légère apaise mon visage en feu… J’ai presque froid, je frissonne. C’est doux, c’est bon.

    Je retarde le délicieux moment où je gravirai les marches du perron. Car là, dans la grande pièce, à la lueur des chandelles, je sais que mon amant m’attend avec impatience, devant une table garnie d’huîtres, d’écrevisses, de grappes de fruits et mets rafraichis en abondance.
    Alors, il me tendra une coupe, un calice glacé du meilleur des Champagnes.

    Martine C

  • Atelier écriture "Acrostiches avec prénom"

    Retour vers le passé, un soir d'été, mon bébé.

    Oh, les yeux noirs qui nous regardent, étonnés !

    Merveille vagissante, chef-d'œuvre de l'amour !

    Autour de ton berceau, c'est notre plus beau jour.

    Il viendra le temps où tu deviendras un grand.

    Ne sois pas impatient …. profite du présent.

     

    Mais pourquoi toujours se demander si demain

    Imitera les jours passés, calmes et sereins ?

    Chaque pas que tu fais, va vers la source pure.

    Hier comme aujourd'hui, tu cherches l'aventure.

    Ensemble, prenons le chemin des vagabonds

    Laissons la ville à son chaos furibond.

     

    Marief

  • Atelier d'écriture "Décrire son trousseau de clés...."

    Décrire son trousseau de clés et raconter une histoire

    Voici mon trousseau de clés :

    Ÿ Le pass bleu, sésame de l’immeuble où seuls ses privilégiés détenteurs accèdent ;

    Ÿ La toute petite clé de la boîte à lettres, messagère de bonnes et mauvaises nouvelles ;

    Ÿ La moyenne clé de la cave, témoin de mon bazar bien personnel accumulé depuis 40 années.

    Ÿ Et enfin, et non des moindres, la grande carrée, symbole protecteur de mon intimité.

    Ma Vie en un trousseau ! Le trousseau de ma Vie !

    Si par malheur je le perdais ?...

    J’ai vécu ainsi un dimanche terrible : me rendant au vide-ordures, je me suis retrouvée sur le palier en chaussons et haillons, poubelle puante à la main. Derrière moi, la porte avait claqué enfermant mon trousseau ! Ma Vie ! Au s’cours !

    Je n’étais plus qu’une enveloppe agonisante, décérébrée. Si au moins j’eus été un fantôme, je me serais réincarnée en traversant les murs !!!

    Brusquement  mon poing se mit violemment à cogner à la porte voisine. Une jolie vieille dame tout sourire est apparue et m’a prise par la main…

    Grâce à elle, mon enveloppe fût réincarnée et Paulette garde avec elle pour toujours la clé de ma Vie.

    MartineC

  • Atelier écriture "Détournement de sens"

    paris,atelier écritureJ’ai acheté une télé. Elle m’a tapée dans l’œil, et je la regarde.

    Me faisant les yeux doux, elle me prend la tête !!! Elle me parle à cœur ouvert mais n’a pas la langue dans la poche. Ça me casse les pieds…

    V’là qu’elle me fait les gros yeux avec sa langue de vipère, je ne sais même plus sur quel pied danser.

    Si je l’éteins, je donne ma tête à couper qu’elle me fait perdre la tête ! Mais elle ne me fera plus les gros yeux. Je ne vais pas me laisser mener par le bout du nez.

    J’ai mis les pieds dans le plat, je l’ai prise, et mise dans la cheminée. Elle aura chaud aux fesses et se cassera le nez !!!.

    Yvesck

  • Atelier d'écriture "Mettez-vous à la place d'un chat"

    Une journée de chat

    Je me lève en pleine nuit, là où les chats gris sont gris. Pas besoin d'une montre pour aller tout droit vers ma pitance, je sais où elle se tient dans mon écuelle ronde et étincelante par le clair de lune émanant de la fenêtre de la cuisine. Je déguste tranquillement ma pâtée et de temps en temps lape l'eau à côté. Je retourne sur le divan, m'allongea de toute ma longueur. Je me berce avec mes ronronnements. On dirait un ronflement tellement que c'est fort.

    Vers les 6h mon maître se lève et s'assoies à côté de moi, je fais semblant de dormir. Se levant pour accéder à la cuisine, je le précède tout en miaulant d'un air de dire "J'ai faim, moi en premier". Il me comprend. Il constate que je n'ai plus de croquettes, alors ouvrant le frigo il m'en sert une bonne part ainsi que de l'eau. Le bruit de la croquette cassante dans ma mâchoire m'enchante. En milieu de matinée je décide de bouger un peu, un petit exercice d'échauffement 2 pattes avant droites devant, un dos rond, une queue balançant, les yeux en amandes puis deviennent ronds, très bon réveil.

    Je joue avec un rien, une boule de papier, un morceau de plastique froissé, un rien m'amuse. Passant devant une chaise, je saute sur le plateau, me mets en rond pour simuler un faux sommeil. Mes sens sont en éveil, les oreilles droites écoutant tous les moindres bruits, les moustaches frémissantes pour les odeurs, les yeux en amande faisant croire que je dors, en fait, je veille. Dans l'après-midi ma maitresse ouvre le couvercle de l'ordinateur. Je suis attiré par la lumière de l'écran, et les touches du clavier et, surtout la souris électronique sans queue. Un coup de patte sur le clavier pour dire "je veux comprendre". Une envie soudaine me rappelle que j'ai une litière propre pour la petite et grosse commission.

    paris,étalier écritureCes journées sont exténuantes, des fois je vocalise avec des miaulements et ronronnements. Mon maître me prend dans ses bras et me chatouille et j'aime cela, alors je lui lèche le nez ou les cheveux. À travers les vitres je vois la rue qui s'anime avec tous ses bruits et la nuit venue avec toutes ces fenêtres éclairées, tout cela me plait. Alors croyez-moi si vous voulez mais cela est très dur dans la vie d'un chat.

    Yves-Marc

  • La rondes des mots

    Écrire un texte en utilisant les mots dictés spontanément par les membres du groupe. Les mots en gras doivent apparaître obligatoirement.

    Gendarme, publicité, chocolat, chat, hippocampe, rouge, religieuse, sanction, chanter, enchanté, culture, cinéma, théâtre, fuchsia, cochon, jouissance, surprenant, punir, amandine.

    Dans le petit théâtre, s’agitaient les marionnettes d’Amandine. À sa main droite, un gendarme courait après un cochon tenu sur sa main gauche. Il fallait punir l’animal d’avoir dévoré les religieuses au chocolat de son ami l’hippocampe, qui s’apprêtait à les partager avec tout le monde, même le chat.

    Oui, c’est une histoire surprenante, mais dans l’imagination des enfants, tout est possible !

    J’étais enchantée de faire partie du public de ce bout d’chou de quatre ans, qui nous offrait la jouissance de ses élucubrations.

    LaurenceD

  • Atelier écriture de janvier 2017

    Ces quelques titres sont parus dans les journaux. Que vous inspirent-ils ?

    Prosper, très tête en l'air, est la vedette du jour.
    À Millau, il oublie sa femme sur l'aire d'autoroute de Brocuéjoul. Tout le monde en parle dans la région depuis que c'est paru dans le journal local.
    Sa pauvre épouse a été retrouvée en larmes, tremblante, complètement désorientée. Elle dit qu'elle n'a jamais connu un homme aussi fantaisiste, c'est ce qui fait son charme, mais alors là c'est le bouquet. Va t'il seulement se souvenir d'elle ?
    Bon, les mauvaises langues disent qu'il a voulu s'en débarrasser. Quand il parlait d'elle, il lui attribuait différents prénoms, selon les jours. Lucie, Marie, Mercédès, Jeanne, ronique, Sandrine, Diane. On mettait ça sur le compte de l'herbe qu'il consommait de temps en temps. Ah! C'est un drôle de loulou, c'est le meilleur chimiste de la région, dans sa spécialité. Les jeunes l'appellent le Père Noël.
    Sa compagne fermait les yeux, comme quoi, l'amour est aveugle, ou ne veut pas voir.

    Un certain jour, un Landais hypnotisé devant sa télé a cru le reconnaître sur un marché bio. Il vendait des cigarettes en chocolat. Apparemment, son affaire prospérait.
    Donc, quand il a laissé sa femme sur l'aire d'autoroute, il partait joyeusement vers sa maison de campagne qu'il avait gagnée aisément. Là, il faisait ses plantations, surveillait ses serres avec amour et en toute discrétion.
    Tout petit, déjà, il disait à qui voulait l'écouter, que plus tard il serait botaniste. Ça ne gagne rien lui disait t'on, il ne les croyait pas.

    Et la petite dame, dans tout ça, qu'est elle devenue ? Elle ne payait pas de mine, mais son compte bancaire la confortait plutôt. Comme son homme l'a oubliée, elle a décidé de léguer toute sa fortune à son caniche Gaétan, comme l'a fait la patronne de William Saurin. Lui au moins, (Gaétan), lui a été fidèle.
    Qu'en fera-t'il ce toutou de sa fortune? Il la dévorera en boîtes de Canigou venant de chez Fauchon, qu'il partagera avec ses amis les chiens plus démunis, sans distinction de race ou de couleur.

    Un beau matin, la petite dame s'installe à Soulac-sur-Mer, Les maîtres-nageurs se blessent en tombant de leurs chaises voyant ce clébard bling-bling collier en or cliquetant, déambulant sur la plage. C'est inadmissible disent t'ils, gaspiller une telle fortune, eux qui sont si peu payés, ils compléteraient bien leur maigre salaire en se lançant dans la chimie, comme ce célèbre Prosper. Mais à bien réfléchir ce n'est pas un bon plan en lisant les dernières nouvelles.

    Ce Prosper, déjà jugé pour usage de stupéfiants, fume un pétard devant le tribunal, avant d'être mis à l'ombre. Accusé de trafic illicite, enrichissement illégal et abandon de famille, il n'aura même pas la petite dame pour lui rendre visite.

    Annickd

  • Atelier écriture décembre

    Écrire une histoire la plus courte possible avec les 16 mots repris sur des étiquettes de vin : Apogée, beau rêve, (les) bécots, (clos des) belles mères, bisous, câlins, coup de foudre, désiré, l'envie, épousailles, galipette, jalousie, Morphée, nuit infidèle, péché d'Adam, relais de la pucelle.

    paris,atelier d'écrtiure

    Yvesck

    À l’apogée d’une nuit infidèle au  relais de la pucelle, le coup de foudre !. Ce beau rêve de câlins, bécots et galipettes réveillait la jalousie de belles mères et les épousailles. L’envie de goûter au péché d'Adam et aux bisous de Désiré étaient irréels. J’étais dans les bras de Morphée.

     

     Patricia L

    Après cette nuit de galipettes au relais de la pucelle, j'étais très vite tombée dans les bras de Morphée. J'avais eu tout de suite le coup de foudre pour ce beau jeune homme à l'apogée de sa jeunesse. Dans mes plus beaux rêves je me suis souvent vue désirée, couverte de bisous, de câlins et de bécots. L'envie de commettre le péché d'Adam me prit brusquement. Sans crainte de la jalousie des belles mères moralistes, les épousailles d'une seule nuit infidèle se poursuivirent jusqu'au lever du jour.

     

  • Une phrase, une image, que vous évoque t'elle ?

    Appuyé sur la rambarde du pont, un homme tentait de s'expliquer, auprès de qui voudrait bien l'écouter.

    Clémence, habituellement très pressée le remarqua, Il semblait très affolé. Elle s'arrêta un instant.
    "Que vous arrive-t'il Monsieur, vous semblez bouleversé, avez vous besoin d'aide ?"

    L'homme balbutie, quelques larmes perlent sur ses joues. Voulait t'il se jeter à l'eau ou a t'il vu quelqu'un basculer ? Visiblement désespéré, il se laisse glisser jusqu'à terre. Sa veste posée au sol, il fouille toutes ses poches, les tourne les retourne, mais en vain, il ne trouve rien qui puisse le calmer.

    "Voyez-vous Madame, mon portefeuille a dû tomber à l'eau. Ce n'est pas les euros perdus que je pleure, j'en avais si peu. Ce que j'ai perdu, c'est mon passé, mes plus belles années. J'avais sur moi quelques souvenirs auxquels je tenais beaucoup. Ce soir, le grand amour de ma vie a disparu dans la Seine. Chaque jour je restais pensif en regardant les photos de cette femme que je n'ai pas su retenir. Par le passé, envahi par le temps qui filait trop vite, je me suis noyé dans des futilités. Pourtant, tous les dimanches nous venions sur cette passerelle où nous nous sommes rencontrés, c'était la routine. Sur cette grille, nous n'avions pas posé de cadenas qui aurait enfermé notre amour. Comprenez-vous ce que je veux vous dire. Notre liberté en était la clé. Puis par un beau matin l'oiseau s'est envolé pour un ciel plus bleu, m'a t'elle dit. Quant à moi, il est devenu plus gris".

    Puisque je ne me lamenterai plus tous les jours sur son portrait qui me collait à la peau, je m'en remettrai peut-être plus facilement. "Qu'en pensez-vous ?"

    Dites donc, Madame, si nous allions prendre un verre ensemble, vous m'aideriez à repartir d'un bon pied, j'en suis persuadé. Ce serait un plaisir de vous tenir compagnie.

    Soudain, Monsieur, je constate que vous allez beaucoup mieux, Il suffit de si peu.

    Annick D.

  • Atelier écriture novembre 2016

    L'un des participants pioche une phrase parmi d'autres. Nous écrivons tous un texte avec cette même phrase de début.

    Appuyé sur la rambarde du pont, un homme tentait de s'expliquer :

    voilà que j'étais là avec elle, on se tenait compagnie, et soudain, je n'ai rien pu faire, elle a glissé. J'ai essayé de la rattraper, mais cela a été si vite. Vous savez monsieur, j'ai 80 ans passés et cela fait bientôt 20 ans que nous ne nous quittons pas, elle et moi. Elle portait une belle parure, toujours la même d'ailleurs, à fond noir avec des fleurs rouges et bleues. Je me souviens. C'est mise de cette façon qu'elle m'était apparue la première fois, à l'orée de ma vieillesse. Je l'ai choisie parmi d'autres qui me semblaient moins attrayantes, moins gaies, plus strictes, sans fantaisie.

    Je l'ai aimé tout de suite, le coup de foudre, vous dis-je ! Dès le moment de notre rencontre, nous ne nous sommes plus quittés. Bras dessus bras dessous. on nous voyait partout l'un et l'autre. On nous citait en exemple. Je la regretterai beaucoup vous savez.

    Je l'ai emmenée partout avec moi. En Italie, nous nous sommes perdus en visitant le Colisée. j'ai eu très peur de ne plus jamais la revoir. De repartir sans elle. C'était tout simplement catastrophique.

    Soudain, je l'ai remarquée... Elle était au bras d'un homme plus jeune que moi. Alors, j'ai vu rouge. J'ai bondi sur l'homme qui n'a pas compris ce qui lui arrivait. Il était rempli de confusion. Alors, il m'a dit, Elle était toute seule, perdue. Alors je me suis approché d'elle délicatement. Elle s'est accrochée à mon bras. Voilà l'explication, je n'ai rien à me reprocher. Mille excuses, monsieur, puisqu'elle vous appartient, repartez avec elle, je vous la rends.

    Ce qui fut fait. Effectivement, nous sommes repartis tous les deux. Nous avons eu de belles années encore. Et maintenant, elle est là, l'eau de la Seine l'a emportée. Un faux mouvement, et elle est passée par-dessus la rambarde. Je ne la reverrai plus jamais.

    C'est triste et je pleure. Elle était d'une excellente compagnie, ma canne.

    Jacqueline Fauveau