Autrefois on chantait "les feuilles mortes se ramassent à la pelle". Mais les hommes ont toujours cherché à améliorer leur tâche, les conditions de travail.
De nos jours, avez-vous remarqué le manège du véhicule "ramasseur de feuilles" ?
C’est unique, c’est génial, ultra moderne, sauf très bruyant ! Efficace ? Il est muni à l’avant de 2 roues balayettes qui tournent horizontalement tout en avançant, enrobent les feuilles au sol qui sont avalées.
C’est bien pour les caniveaux, mais sur les trottoirs couverts d’une épaisse couche de feuilles de tilleuls, c’est autre chose.
Regrettant de ne pouvoir filmer la scène, attirée par un fort bruit de moteur ronronnant, sifflements mêlés, voici ce à quoi tôt le matin j’ai observé, interloquée, et qui me fit quand même rigoler.
Sur une quinzaine de mètres la machine ramasse lentement sur sa propre largeur, mais subitement en dessous voilà que cela bouchonne. Alors un employé à l’aide de son beau balai vert, dégage le bouchon formé, pendant que le véhicule fait du vent à l’arrière, donc les feuilles restantes de chaque côté de son tracé, s’envolent au large en tourbillonnant.
Un autre employé dans le bruit d’un souffleur reconstitue un tas allongé, pendant que la machine fait marche arrière tout en dégageant son air chahuteur pour la plus grande joie des feuilles qui s’étalent !
Subitement la machine décide de faire demi-tour sur la chaussée, avant de repasser au même endroit en sens contraire, en vue d’un nettoyage voulant finaliser le travail du souffleur.
J’t’en fiche ! Oui elle avale un peu, mais les balayettes sont trop étroites, les feuilles s’échappent et l’engin ventile toujours la végétation restante à l’arrière et sur les côtés. Et ce manège recommence une seconde fois. Beaucoup de manœuvres pour un résultat médiocre !
L’employé appuyé sur son balai observe le résultat et semble désespéré.
Les passants médusés ne peuvent s’empêcher de regarder ce cirque, je pense avec un sourire narquois. Tout à coup, alors que le sol est encore jonché d’une multitude de feuilles éparpillées, envoyées jusque dans la rue adjacente, l’engin quitte les lieux. Est-il parti vider son ventre ? Va-t-il revenir ? Non...
Ouf ! Enfin le calme est de retour. C’est surtout cela que les riverains ont gagné, car 48 heures après, le trottoir est à nouveau à nettoyer.
Conclusion : démonstration que cette invention coûteuse est loin d’être parfaite et ne remplace pas le bon balai et la pelle !
Ah ! Oui ! Les employés municipaux sont plus cool... Et je retrouve là "Les Chevaliers du Fiel" !
Ninette