Comment s'appelle le vent violent et sec du sud du Languedoc ?
Réponse lundi prochain
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Comment s'appelle le vent violent et sec du sud du Languedoc ?
Réponse lundi prochain
Qui a dit "On ne connaît pas son bonheur. On n’est jamais aussi malheureux qu’on croit" ?
Quand on regarde ce tableau on se demande pourquoi et comment des hommes se sont retrouvés ainsi. Bien sûr un naufrage en est la cause, celui de la frégate "La Méduse" partie le 17 juin 1816 de l'Ile d'Aix pour Saint-Louis du Sénégal.
Commandée par un capitaine de frégate, Hugues Duroy de Chaumareys, un noble de retour d'Angleterre émigré depuis environ 20 ans, du fait de la Révolution, qui n'avait pas navigué depuis tout ce temps, très méprisant envers les marins, avec des idées et un comportement de l'Ancien Régime. Il n'avait pas compris le changement de politique !
Embarqué avec autour de 400 personnes, des fonctionnaires, des colons, des scientifiques, des soldats, 12 canons, des barriques de vins et d'eau, quatre bateaux sont partis dans cette expédition, La Méduse en tête étant la plus rapide, qui vite prit le large la grande voile déployée, le capitaine fonçant en avant sans écouter les conseils des marins, sans s'occuper des autres bateaux.
Vers les côtes mauritaniennes les courants sont dangereux et de plus, le banc de sable d'Arguin est un piège à éviter. Navigant trop près de la côte pensant avoir dépassé le banc, La Méduse s'échoua à marée haute le 2 juillet 1816.
Pour alléger le navire matériel et canons sont largués et un radeau est construit "la machine" de 140 m2 afin d'y recevoir les barriques, les voiles de rechange, les câbles, diverses marchandises : 152 personnes ont pris place. Chaumareys lui, est parti dans un canot et arrivera à Saint-Louis du Sénégal.
Le radeau a été remorqué avec 3 filins par des canots, mais ceci s'avéra inefficace et le radeau chargé sera abandonné à son propre sort, et deviendra témoin d'émeutes, de bagarres meurtrières, des blessés, des suicides, bref, beaucoup d'hommes disparaîtront.
Comment se nourrissaient-ils ? Lire la suite ICI
Écrire un texte en utilisant les mots dictés spontanément par les membres du groupe. Les mots en gras doivent apparaître obligatoirement.
Gendarme, publicité, chocolat, chat, hippocampe, rouge, religieuse, sanction, chanter, enchanté, culture, cinéma, théâtre, fuchsia, cochon, jouissance, surprenant, punir, amandine.
Dans le petit théâtre, s’agitaient les marionnettes d’Amandine. À sa main droite, un gendarme courait après un cochon tenu sur sa main gauche. Il fallait punir l’animal d’avoir dévoré les religieuses au chocolat de son ami l’hippocampe, qui s’apprêtait à les partager avec tout le monde, même le chat.
Oui, c’est une histoire surprenante, mais dans l’imagination des enfants, tout est possible !
J’étais enchantée de faire partie du public de ce bout d’chou de quatre ans, qui nous offrait la jouissance de ses élucubrations.
LaurenceD
Pourquoi "les rombières" ? Ce sont leurs manières
Qui m'inspireront
Toute mon indignation.
Quelle mouche m'a piquée
Ce matin là au marché ?
C'est que la bonne éducation
Veut que nous ne touchions
Pas aux fruits présentés
Que chacun va acheter.
Les choisir avec les yeux
"Ah ! Non !" Qui dit mieux ?
"Faut bien les tâter"
Dit une autoritaire échevelée.
Et vas-y que j'te triture
Des pauvres clémentines la pelure,
Et puis une ou deux pas la peine
C'est parti pour une dizaine.
"Elles sont molles, çà n'vaut pas l'coup
J'en prends pas du tout"
Dit cette mégère à sa mère
Qui, choquée, lève les yeux en l'air.
(Son regard vers moi se fait long
Comme pour dire pardon)
Puis demande deux poireaux
Trois, non, c'est trop !
Lance après la pesée,
"Vous pouvez me les couper"
Puis deux navets, deux oranges à jus
Comme salade, tu veux de la laitue ?
La mère âgée qui a le malheur
D'émettre des mots, trouble l'humeur
De l'héritière qui ouvertement
Lui reproche de parler tout le temps.
Cela perturbe sa concentration évidemment !
Deux pamplemousses ? Des pommes ? Non
Des framboises ? Non, un citron
Ah ! J'oubliais une branche de céleri
Non pas de raisin d'Italie !
Puis prend son temps
Pour discuter avec le marchand
"Ah ! Mais elle m'énerve celle-là"
Dit la mémé, qui d'elle s'est écartée.
Charmant ! Cela surprend les clients
Qui font la queue patiemment
Mais commencent à s'agiter
De voir le temps passer.
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Qui a dit "On ne connaît pas son bonheur. On n’est jamais aussi malheureux qu’on croit" ?
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Quel est le comble pour un Égyptien ?
Quattrocento de Stephen Greenblatt - 2011 – traduit de l'anglais – édition Libres Champs- Flammarion 2013 – 383 pages – 9 euros
Et si la Renaissance était née d’un livre ? Un livre perdu, connu seulement par fragments, copié et recopié au fil des siècles par quelques moines dans divers monastères en Europe et retrouvé miraculeusement par un humaniste florentin fou de manuscrits anciens ?
C'est l'histoire de Poggio Bracciolini, dit le Pogge, qui découvrit dans un monastère allemand une copie du ”de Natura rerum“ de Lucrèce, oublié depuis plusieurs siècles. Il visita également de nombreux monastères à travers l'Europe et sauva ainsi d'autres chefs-d'œuvre littéraires de l'Antiquité enfouis.
C'est l'occasion de plonger dans la Papauté de l'époque, avec ses grandeurs et ses horreurs. C'est surtout une grande leçon de philosophie, avec comme maître Épicure, dont Lucrèce fut le disciple deux siècles après la mort du philosophe grec. Celui-ci nous enseigne que pour nous libérer de cette affliction terrible que Hamlet, des siècles plus tard nommera "la terreur de quelque chose après la mort", il y a cette simple vérité : les atomes, le vide et rien d’autre.
Cette découverte allait précipiter les temps modernes et influencer des esprits aussi puissants que Botticelli, Montaigne ou Machiavel. Mais c'est aussi l'occasion de remises en cause de certaines affirmations et dogmes des religions dominantes en ce XVe siècle de l' Europe, toujours valables aujourd'hui.
Il n'y a certes pas là de quoi passionner a priori un lecteur non averti. C’est un thriller historique et philosophique, dont les victimes notoires sont..... les Dieux ! Mais dès que l'on entre dans le livre, on est pris dans ce récit passionnant, dont l'érudition ne lasse jamais et, lorsque qu’on le termine, on est plus lucide et plus serein. Nous le recommandons chaudement.
L'auteur est professeur de littérature à Harvard. Son livre a reçu plusieurs grands prix littéraires notamment le fameux prix Pulitzer (ceci explique cela).
Jacques et Nicole
Jusqu'au 21 mai la Maison de Balzac présente une exposition sur une des œuvres les plus courtes et à ma connaissance les plus méconnues du prolifique écrivain : "Une passion dans le désert".
L'histoire est belle et triste racontant l'amitié voire l'amour qui peut exister entre une bête et un homme.
Je vous en laisse la découverte, elle m'a ému. Cette histoire est illustrée par des tableaux qui nous restituent le désert dans toute sa splendeur. Le désert c'est "Dieu sans les hommes" nous indique le personnage principal de la nouvelle de Balzac.
Jean-Paul
Une exposition surprenante.
Le Manteau de Gogol (Théâtre Darius Milhaud - 80 Allées Darius Milhaud - 75O19 Paris). Métro Porte de Pantin.
Le Passeport de Pierre Bourgeade (théâtre Auguste Dobel, 9 rue Philidor - 75012 Paris). Métro Porte de Vincennes.
Il paraît surprenant que se jouent au même moment le Manteau de Gogol et le Passeport de Pierre Bourgeade, dénonçant la bureaucratie russe-celle du tsarisme, prémonitoire, dans la première pièce. La stalinienne dans la seconde. Mêmes mécanismes délirants, même asservissement, même folie du pouvoir absolu ricochant depuis la sommet jusqu'aux derniers échelons de la hiérarchie. Et sacrifiant les obscurs. Le peuple.
Deux bons spectacles.
La mise en scène du Manteau par Hugo Paccito est ingénieuse : masques grotesques et tenues de marionnettes vêtues d'oripeaux-ceux des mendiants et du héros, La Savate : une houppelande usée et sale. Sur ce fond sordide et dérisoire éclate le miracle du manteau neuf, création d'un tailleur alcoolique et généreux.
Une gestuelle très au point, notamment dans le numéro d'un clochard ivre qui fait s'esclaffer la salle. Le fond est tragique : le fonctionnaire copiste trop zélé n'aura pas le temps de profiter ni du manteau ni de la vie, malgré tant d'heure supplémentaires bénévoles ; battu et dépouillé, il verra sa requête brutalement rejetée par ceux qui l'exploitent et se gobergent sur son dos.
Laissons à chacun le soin d'un rapprochement avec l'actualité !
La mise en scène de la pièce de Bourgeade est plus sobre : dans un bureau de fonctionnaire, un douanier en uniforme près de la retraite et une femme qui en fut amoureuse et a dû attendre pendant 20ans... un passeport pour la Pologne où elle veut rejoindre ses neveux. Celui-ci lui est refusé à la dernière seconde pour avoir tué et mangé la poule qui constituait son cheptel, la faisant ainsi changer de catégorie. À moins d'un coup de théâtre, qui advient, il lui faudra attendre vingt ans de plus !
Le revirement de cette victime - d'un amour rejeté comme du caprice de celui qui veut aveuglément appliquer la loi - le jeu sadomasochiste, activé par la frustration, doublant le politique est intéressant féministement : apprenant les règles du jeu elle risque de déboulonner son adversaire et ancien "chef" en le battant sur son propre terrain-celui de la discipline bureaucratique. Mais elle perd la partie. Le triomphe final de l'homme grâce à des appuis haut placés et longuement cultivés la poussera au suicide.
Les acteurs de cette troupe amateur de la RATP, la compagnie Aurore, qui se sont produits dans le off à Avignon en 2016, sont très bons, exacts et nuancés dans leur interprétation. Claude Lautournet qui incarne le fonctionnaire est aussi le metteur en scène.
Contrairement aux USA, nous ne sommes guère menacés de totalitarisme, tout au moins sous cette forme patente. Mais la crainte que beaucoup ont d'une telle dérive, sur fond d'inégalité criante, et d'(entre) surveillance galopante, semble transparaître dans le choix de ces deux œuvres, et leur accueil par le public.
Signalons aussi au théâtre Thénardier à Montreuil (19 rue Girard) - métro Croix de Chavaux) une pantomime surtout destinée aux enfants : trois clowns talentueux au physique contrasté se débattant avec des machines baroques, au milieu d'averses multicolores ; et surtout le concert de musique concrète qui suit dans la salle voisine, peuplée d'étranges instruments-sculptures fabriqués à partir d'éléments de récupération et dont mobilité et sons sont produits par deux intervenants électroniquement et manuellement.
Bravo à cette créativité fertile, fréquente en cette ville, où d'anciens lieux industriels deviennent autant de creusets artistiques, transformant la triste jachère en un futur fabuleux.
Marie-Claire Calmus