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atelier écriture - Page 8

  • Atelier écriture "Inventer un personnage"

    Thème : Inventer un personnage en le décrivant.

    Chaque matin, au kiosque du métro, je croise une femme, dans la cinquantaine, à l'allure plutôt originale. Les voisins me disent qu'elle s'appelle Babette. Elle est bien connue dans le quartier, comment ne pas la remarquer.

    Toujours accoutrée bizarrement, elle fait tourner les têtes aux plus indifférents. Tantôt elle flotte dans un pantalon large et décoloré au bas frangé ; tantôt elle pavane en jupe volantée, style french-cancan, mais en plus court. ou bien dans des robes longues aux couleurs flashy. Coiffée d'un léger chapeau, certains soirs elle peut paraître en tailleur très chic, tenant à la main un sac griffé. Une autre allure, une autre femme.

    Les beaux jours arrivant, bandana autour du cou, elle découvre ses bras jusqu'aux épaules, fière d'afficher ses tatouages. Ses amours passés, ses chemins détournés sont affichés, incrustés sur sa peau pour toujours. Ce qui ne manque pas d'attiser la curiosité, de provoquer les commérages dans le quartier.

    Ses cheveux mi-longs variant du brun au blond en passant par le roux, selon les saisons, sont coiffés par de nombreuses petites nattes très fines, le tout entourant son visage plutôt jovial.

    Elle n'est pas avare de bijoux très fantaisie. Parée de boucles d'oreille à plusieurs anneaux atteignant les épaules, de longs colliers aux grosses perles colorées cliquetant à chacun de ses pas, son passage fait assurément de l'effet.

    Il court le bruit qu'elle a grandi entourée de soixante-huitards sur l'ile de Houat.

    Elle est accompagnée d'un petit chien à poils blancs et noirs, tout aussi remarqué par son paletot crocheté aux couleurs de l'arc en ciel, scintillant de paillettes.

    Toujours informée des faits divers du quartier, elle discute avec tout le monde. Nous apercevant au loin, faisant de grands gestes, elle nous interpelle dans une gouaille inégalable, avec de larges sourires. Certains l'appellent "gazette".

    L'été, sandales aux pieds, sac à dos léger, short frangé, bras dénudés, elle part à pied vers le sud. Dès Septembre elle est de retour, parfois accompagnée, mais jamais pour très longtemps. Nous avons droit à écouter ses aventures estivales plutôt piquantes.

    Dans notre quartier assez bourgeois, elle met de la bonne humeur, de la fantaisie. Nous aimons bien "Babette notre gazette" toujours aussi guillerette.

    AnnickD

  • Atelier écriture "Tautogramme"

    Un tautogramme est une phrase dont tous les mots commencent par la même lettre. Pour simplifier seul les noms, verbes et adjectifs doivent commencer par la même lettre.

    Utilisez les lettres : V - U - T - B - P - M et N

    V - Valérie et Victor valsent voluptueusement vers la véranda.
    Viviane va vérifier si le verrou est valide.

    U - Un usurpateur utilise des U-V. uniques.
    Un unijambiste dans un uniforme usé unit des Uruguayens Unisexes.

    T - La tétine de Thierry le titille. Il tâte le téton de Thérèse.
    Tiens t’as tiré sur la tête à Toto. Il tombe tout à trac.

    B - La bombe de Bernard brûle le bateau.
    La boisson bouleverse Barnabé qui braille bruyamment.

    P - Les papous portent des pagnes en paille.
    Prisonnier, Pierre a picoré des pâtes et piocher les parterres.

    M - Maintenant, moins malade, Martine montre ses moignons à sa mère qui la morigène.
    Mamie mange de la moutarde marron.

    N - Notre navire, le Nautilus, navigue vers le Nord.
    Ninie et Nanard nagent dans le Nil sous les nuages noirs et dans les nénuphars. Ils se noient.

    Jacqueline F.

  • Atelier écriture "Lettre d'amour"

    Thème : Lettre d'amour avec 7 mots imposés: illusion, folie, rupture, chamade, raide dingue, furtif, st Valentin.

    1er texte

    Ma chérie,

    Rappelle-toi le premier regard furtif que tu m’as lancé au service psychiatrique où j’étais traité pour ma folie.

    Ensuite on s’est revu au service cardiologie où j’étais traité parce que mon cœur battait la chamade. Puis on s’est retrouvé, un jour de Saint-Valentin au service chirurgie où j’étais traité pour une rupture d’anévrisme.

    J’avais l’illusion que nous étions faits pour vivre ensemble, côte à côte. Et cela s’est transformé en certitude quand on s’est retrouvé à nouveau au service psychiatrique étant devenu dingue… oui mais raide dingue de toi.

    Je t’aime mon infirmière préférée. Vivement qu’on se retrouve au service maternité pour admirer notre première belle réalisation commune.

    Jeano

    2è texte

     Chère illusion,

    Je t’attends depuis des années mais en vain tu ne comptes te réaliser. A toutes les Saint-Valentin, je meurs d’espoir de te rencontrer. La folie me guette… Je te rêve, te poursuis, te supplie toutes les nuits au fond de mon lit… Mais tu restes furtif, loin, inaccessible.

    Comment te rejoindre sur l’autre rive ? Toi amour qui bouleverse mon âme. Je suis raide dingue de te sentir près de moi. Mon cœur bat la chamade et ma vie ne tient qu’à un fil. La rupture est proche…

    Délivre-moi de ton supplice ou apporte-moi la joie !

    Que cette illusion s’unisse à ma réalité. Que ton corps enlace le mien pour l’éternité et ainsi de l’illusion naitra la vérité… que tu m’aimes autant que je t’ai aimé.

    Ludmilla

     

  • Atelier écriture " Promenons-nous dans les bois"

    Promenade dans le Bois de Saint-Cucufa, là où résident des arbres plus que centenaires. Il y a le vieux chêne qui a connu la Révolution, le bouleau qui ne travaille plus, le frêne qui n’accélère plus, l’érable qui abrite les terriers des petits lapins, l’orme majestueux avec son feuillage jaune d’or à l’automne.

    Par un sentier détourné, je découvre un sillon de champignons où viennent se nourrir les hérissons. Plus bas se trouve un étang où vivent et chantent les grenouilles. Je m’enfonce un peu plus dans le sous-bois et aperçois un renard parti pour chasser une bonne nourriture. Je m’arrête et m’assieds dans l’herbe verte recouverte des premières feuilles d’automne avec ses teintes variant du jaune à l’orange.

    Regardant l’herbe à plat ventre, mon regard croise des insectes tels qu’un scarabée doré sur un brin d’herbe, un papillon volant de fleurs en fleurs ; mon regard est attiré par une montagne de terre, c’est une fourmilière, elle est active avec ses fourmis qui vont dans tous les sens. Ah ! Il est joli mon petit Bois de Saint-Cucufa. Il vit, il abrite une faune, une flore paisibles qui ne vivent que pour vivre et survivre sans haine, sans guerre. L’harmonie règne à tous les niveaux.

    Il est agréable de s’y promener pour un moment de paix, et même de pique-niquer, avec un bon et beau soleil. Un grand moment d’évasion pour fuir les bruits de la ville, ainsi que ses odeurs irritant le nez et la gorge. Alors allons voir de plus en plus près, ce petit bois derrière chez moi. Je compte sur vous pour me le décrire, l’écrire et en tomber amoureux, en espérant que cela sera votre prochaine promenade, alors découvrez la nature, elle vous le rendra bien.

    Yves-Marc

  • Atelier écriture "La boule de neige"

    Thème : La "boule de neige" est une phrase dont la longueur des mots augmente puis diminue régulièrement permettant l'arrangement calligraphique en triangle, losange ou polygone. Ici un losange.


    La

    Rose rouge

    S’épanouit au fil

    Du temps, belle créature

    Mais flétrit à la fin

    Rouge vif deviendra un bel écarlate

    Car seuls les pétales évoluent

    Et la beauté change

    Elle restera toujours

    Une magnifique

    Rose

     Ludmilla

     

  • Atelier écriture "Rimes syllabiques"

    Thème : Exercice de style "Écrire des rimes à fin phonétiques alphabétiques".

    Voyages

    Il m'a dit un jour tu verras,
    Tu viendras et tu seras bouche bée.
    Nous irons sur le chemin du passé.
    Nous irons sur la route d'un pas déci.
    Nous irons sur la route comme des bienheureux
    Nous pourrons emprunter un bel aéronef
    et nous envoler pour un long trajet.
    Avec les nuages nous jouerons à cache-cache,
    nous planerons, heureux et ébahis
    et finirons la course au pied de La Mongie.
    La vie sera belle, sans heurt et sans tracas.
    Allez laisse-toi faire et ne sois pas rebelle.
    Dis-moi ce que tu veux, mais dis-moi que tu m'aimes.
    Rien n'est plus révoltant que la ruse et la haine.
    Voilà que tu souris et ton sourire est beau
    comme un soleil couchant sur les roseaux coupés.
    Par ta beauté je suis vaincu.
    Je ne veux pas avoir l'air
    d'un pauvre type largué et en détresse.
    Moi, je veux te garder pour toute l'éterni.
    Je t'aime, alors il faut que la vie continue.
    Nous pouvons nous aimer, nous en avons rê
    à pied, à cheval, en B.M.W.
    Je te suis du regard car tu es mon point fixe.
    Un jour, nous irons dans un paradis grec.
    Notre ardeur irradie dans nos deux cœurs de braise.

    Mariedp

  • Atelier écriture "Écrire un texte court avec sentir"

    À la radio, pendant que je sentais l’odeur du café après le déjeuner, l’horoscope me disait que c’était mon jour de chance.C’est rare mais je ressentais le bonheur de gagner. Cette journée, ça sentait le fric…

    Au premier bar tabac venu, on ne sentait plus l’odeur du tabac. J’ai acheté un billet à gratter… J’sens que ça vient, j’sens qu’ça vient… Trois cases à découvrir. Ça sentait bon le gain…. Eh bien… Non !... Nul !!!.

    J’ai ressenti l’échec à fond, l’horoscope a senti de travers…

    Yvesck

  • Atelier écriture "3 photos tirées au hasard...."

    Thème "Trois photos tirées au hasard: un objet, un lieu, un personnage ; imaginez une scène "

    Mauvaise rencontre.

    paris,atelier écritureUn après-midi d'hiver, tout comme la veille et l'avant veille, le ciel est grisonnant, brumeux à se terrer au fond d'un trou. Clémence réside dans un immeuble où elle se sent bien seule. Autour d'elle ne vivent que des personnes du troisième voire du quatrième âge. Entre les bonjours et les bonsoirs les échanges sont plutôt rares. Pas même un couple de son âge, pas un enfant non plus avec qui elle pourrait raconter des histoires qui font rêver ou dormir debout, pas même un chat noir qui pourrait porter bonheur. En fin de journée, comme d'habitude elle s'appuie à la rambarde de sa fenêtre et s'invente une autre vie qui pourrait la sortir de ce calme plutôt tristounet.

    De l'autre côté de la rue, dans l'immeuble en face, elle remarque depuis plusieurs jours un homme derrière sa vitre l'observant à l'aide de jumelles. "Mais qu'a-t-il donc celui-là à me mater avec insistance, je vais lui dire deux mots". Elle lui fait de grands signes tout en l'invitant à descendre. Au coin de la rue il y a un petit café où il pourra s'expliquer.

    paris,atelier écritureAussitôt dit, aussitôt fait. Devant la porte du bistrot il est déjà là à l'attendre, avec sa mine patibulaire. Tremblante, le teint blême, elle n'est pas très rassurée. Au fond de la salle dans la pénombre, sans un mot, ils s'installent autour d'une table. Lui, ne dit rien, sous son regard glacial il ne la quitte pas des yeux, visiblement il la détaille. Le bonnet de laine enfoncé, engoncé dans son blouson de cuir plutôt crasseux, il ne semble pas très à l'aise. "Pourquoi ne l'ouvre-t-il pas par cette chaleur étouffante. Que cache-t-il là-dessous, peut-être ses jumelles, mais pourquoi puisque je suis là face à lui, il me semble vraiment très louche".

    paris,atelier écritureSoudain, brisant ce silence, un bruit métallique résonne. De plus en plus angoissée, Clémence sent son cœur palpiter. Rapidement il se baisse, pose le pied sur un objet brillant, mais il n'a pas été assez rapide. Elle a bien vu, c'est un couteau, un Opinel rutilant à la lame pointue finement aiguisée.

    Il prend les devants, en s'excusant de l'avoir fait sursauter. Gêné, il balbutie "Je dois vous dire que je suis boucher. Du matin au soir je tranche, je coupe, je découpe, je cisaille, je tape, je me défoule avec tout ce qui est tranchant. Ainsi, ma journée terminée je ne me sépare jamais de mon Opinel, j'en ai besoin, il est mon ange gardien. Il y a quelques années j'étais menuisier ébéniste, je sciais, je rabotais je créais, et patatras, je me suis retrouvé au chômage. Afin de garder la main, dés que je suis chez moi je fais de la sculpture sur bois. Actuellement j'ai le projet de sculpter, bien sûr avec mon Opinel, la femme dont je rêve. Depuis que je vous observe de ma fenêtre je pense avoir rencontré le bon modèle. Voulez vous poser pour moi".

    Clémence devient blême, elle reste froide à cette proposition plutôt inattendue. Si elle refuse il serait capable de lui mettre le couteau sous la gorge à cet instant même, si elle accepte que va-t-il faire d'elle en allant chez lui ? Sait-on jamais... Après toutes ces émotions elle aurait bien besoin d'une boisson chaude, va-t-il lui en proposer une en attendant sa réponse ? Non, la galanterie n'est pas son genre. Elle reste muette mais sa décision est prise. La nuit tombe, le bistrot va bientôt fermer. Sans même lui dire bonsoir, Clémence rentre chez elle frôlant les murs.

    Ce soir, comme les suivants, elle fermera ses volets ainsi que sa porte à double-tour. Demain elle l'évitera, puis elle tentera de l'oublier.

    Annick D.