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atelier écriture - Page 8

  • Atelier écriture "Vous chutez. Racontez."

    J'entends la sirène des pompiers et cela me déchire les tympans. J'ouvre les yeux. Et c'est moi, sur la civière.

    Le médecin de la brigade, dans son beau blouson rouge me dit :

    - "Madame, nous vous avons trouvée allongée en bas de la passerelle. Dîtes-moi ce qui vous est arrivé."

    -" Ah non, ce n'est pas vrai. Ne me dîtes pas que je suis vivante. J'ai enjambé la rambarde de la passerelle au-dessus de la nationale et j'ai sauté. Marre de la vie ! Vous comprenez ! Quel est l'imbécile qui a cru me sauver ?

    - "Il est là Madame dans le fourgon."

    Quand son regard a croisé le mien j'ai eu envie de vivre.

    J'ai appris que j'avais sauté depuis la partie la plus basse de la passerelle, autant dire d'une hauteur ridicule. Mais quand même j'ai eu quelques bleus et bosses.

    Marie Dp

  • Atelier écriture "Souvenez-vous de celui ou celle qui"

    Quand je passe par là, je me souviens de cette femme qui habitait en rez-de-chaussée dans cette impasse, maintenant classée.

    Elle sortait ses poubelles en robe de chambre et bigoudis, sa chemise de nuit dépassant légèrement par dessous, ses savates traînant sur le sol pavé. Elle avait toujours une cigarette coincée entre ses lèvres, éteinte ou non.
    On aurait cru le cliché d'un film en noir et blanc avec Arletty dans la scène.

    La rue était à elle, elle y était chez elle. C'était la reine du pavé. Elle marchait lentement, avec une certaine majesté.Elle ne parlait pas, ne regardait personne. Nous étions transparents à ses yeux. Et elle était la seule à sortir en vêtements de nuit dans une rue. Mais elle s'intégrait si bien à l'ambiance des vieux bâtiments que personne n'aurait songé à se moquer d'elle.

    Je considère que des personnages comme elle manquent beaucoup actuellement à notre paysage.

    Chantalcm

  • Atelier écriture "Inventer un personnage"

    Thème : Inventer un personnage en le décrivant.

    Chaque matin, au kiosque du métro, je croise une femme, dans la cinquantaine, à l'allure plutôt originale. Les voisins me disent qu'elle s'appelle Babette. Elle est bien connue dans le quartier, comment ne pas la remarquer.

    Toujours accoutrée bizarrement, elle fait tourner les têtes aux plus indifférents. Tantôt elle flotte dans un pantalon large et décoloré au bas frangé ; tantôt elle pavane en jupe volantée, style french-cancan, mais en plus court. ou bien dans des robes longues aux couleurs flashy. Coiffée d'un léger chapeau, certains soirs elle peut paraître en tailleur très chic, tenant à la main un sac griffé. Une autre allure, une autre femme.

    Les beaux jours arrivant, bandana autour du cou, elle découvre ses bras jusqu'aux épaules, fière d'afficher ses tatouages. Ses amours passés, ses chemins détournés sont affichés, incrustés sur sa peau pour toujours. Ce qui ne manque pas d'attiser la curiosité, de provoquer les commérages dans le quartier.

    Ses cheveux mi-longs variant du brun au blond en passant par le roux, selon les saisons, sont coiffés par de nombreuses petites nattes très fines, le tout entourant son visage plutôt jovial.

    Elle n'est pas avare de bijoux très fantaisie. Parée de boucles d'oreille à plusieurs anneaux atteignant les épaules, de longs colliers aux grosses perles colorées cliquetant à chacun de ses pas, son passage fait assurément de l'effet.

    Il court le bruit qu'elle a grandi entourée de soixante-huitards sur l'ile de Houat.

    Elle est accompagnée d'un petit chien à poils blancs et noirs, tout aussi remarqué par son paletot crocheté aux couleurs de l'arc en ciel, scintillant de paillettes.

    Toujours informée des faits divers du quartier, elle discute avec tout le monde. Nous apercevant au loin, faisant de grands gestes, elle nous interpelle dans une gouaille inégalable, avec de larges sourires. Certains l'appellent "gazette".

    L'été, sandales aux pieds, sac à dos léger, short frangé, bras dénudés, elle part à pied vers le sud. Dès Septembre elle est de retour, parfois accompagnée, mais jamais pour très longtemps. Nous avons droit à écouter ses aventures estivales plutôt piquantes.

    Dans notre quartier assez bourgeois, elle met de la bonne humeur, de la fantaisie. Nous aimons bien "Babette notre gazette" toujours aussi guillerette.

    AnnickD

  • Atelier écriture "Tautogramme"

    Un tautogramme est une phrase dont tous les mots commencent par la même lettre. Pour simplifier seul les noms, verbes et adjectifs doivent commencer par la même lettre.

    Utilisez les lettres : V - U - T - B - P - M et N

    V - Valérie et Victor valsent voluptueusement vers la véranda.
    Viviane va vérifier si le verrou est valide.

    U - Un usurpateur utilise des U-V. uniques.
    Un unijambiste dans un uniforme usé unit des Uruguayens Unisexes.

    T - La tétine de Thierry le titille. Il tâte le téton de Thérèse.
    Tiens t’as tiré sur la tête à Toto. Il tombe tout à trac.

    B - La bombe de Bernard brûle le bateau.
    La boisson bouleverse Barnabé qui braille bruyamment.

    P - Les papous portent des pagnes en paille.
    Prisonnier, Pierre a picoré des pâtes et piocher les parterres.

    M - Maintenant, moins malade, Martine montre ses moignons à sa mère qui la morigène.
    Mamie mange de la moutarde marron.

    N - Notre navire, le Nautilus, navigue vers le Nord.
    Ninie et Nanard nagent dans le Nil sous les nuages noirs et dans les nénuphars. Ils se noient.

    Jacqueline F.

  • Atelier écriture "Lettre d'amour"

    Thème : Lettre d'amour avec 7 mots imposés: illusion, folie, rupture, chamade, raide dingue, furtif, st Valentin.

    1er texte

    Ma chérie,

    Rappelle-toi le premier regard furtif que tu m’as lancé au service psychiatrique où j’étais traité pour ma folie.

    Ensuite on s’est revu au service cardiologie où j’étais traité parce que mon cœur battait la chamade. Puis on s’est retrouvé, un jour de Saint-Valentin au service chirurgie où j’étais traité pour une rupture d’anévrisme.

    J’avais l’illusion que nous étions faits pour vivre ensemble, côte à côte. Et cela s’est transformé en certitude quand on s’est retrouvé à nouveau au service psychiatrique étant devenu dingue… oui mais raide dingue de toi.

    Je t’aime mon infirmière préférée. Vivement qu’on se retrouve au service maternité pour admirer notre première belle réalisation commune.

    Jeano

    2è texte

     Chère illusion,

    Je t’attends depuis des années mais en vain tu ne comptes te réaliser. A toutes les Saint-Valentin, je meurs d’espoir de te rencontrer. La folie me guette… Je te rêve, te poursuis, te supplie toutes les nuits au fond de mon lit… Mais tu restes furtif, loin, inaccessible.

    Comment te rejoindre sur l’autre rive ? Toi amour qui bouleverse mon âme. Je suis raide dingue de te sentir près de moi. Mon cœur bat la chamade et ma vie ne tient qu’à un fil. La rupture est proche…

    Délivre-moi de ton supplice ou apporte-moi la joie !

    Que cette illusion s’unisse à ma réalité. Que ton corps enlace le mien pour l’éternité et ainsi de l’illusion naitra la vérité… que tu m’aimes autant que je t’ai aimé.

    Ludmilla

     

  • Atelier écriture " Promenons-nous dans les bois"

    Promenade dans le Bois de Saint-Cucufa, là où résident des arbres plus que centenaires. Il y a le vieux chêne qui a connu la Révolution, le bouleau qui ne travaille plus, le frêne qui n’accélère plus, l’érable qui abrite les terriers des petits lapins, l’orme majestueux avec son feuillage jaune d’or à l’automne.

    Par un sentier détourné, je découvre un sillon de champignons où viennent se nourrir les hérissons. Plus bas se trouve un étang où vivent et chantent les grenouilles. Je m’enfonce un peu plus dans le sous-bois et aperçois un renard parti pour chasser une bonne nourriture. Je m’arrête et m’assieds dans l’herbe verte recouverte des premières feuilles d’automne avec ses teintes variant du jaune à l’orange.

    Regardant l’herbe à plat ventre, mon regard croise des insectes tels qu’un scarabée doré sur un brin d’herbe, un papillon volant de fleurs en fleurs ; mon regard est attiré par une montagne de terre, c’est une fourmilière, elle est active avec ses fourmis qui vont dans tous les sens. Ah ! Il est joli mon petit Bois de Saint-Cucufa. Il vit, il abrite une faune, une flore paisibles qui ne vivent que pour vivre et survivre sans haine, sans guerre. L’harmonie règne à tous les niveaux.

    Il est agréable de s’y promener pour un moment de paix, et même de pique-niquer, avec un bon et beau soleil. Un grand moment d’évasion pour fuir les bruits de la ville, ainsi que ses odeurs irritant le nez et la gorge. Alors allons voir de plus en plus près, ce petit bois derrière chez moi. Je compte sur vous pour me le décrire, l’écrire et en tomber amoureux, en espérant que cela sera votre prochaine promenade, alors découvrez la nature, elle vous le rendra bien.

    Yves-Marc

  • Atelier écriture "La boule de neige"

    Thème : La "boule de neige" est une phrase dont la longueur des mots augmente puis diminue régulièrement permettant l'arrangement calligraphique en triangle, losange ou polygone. Ici un losange.


    La

    Rose rouge

    S’épanouit au fil

    Du temps, belle créature

    Mais flétrit à la fin

    Rouge vif deviendra un bel écarlate

    Car seuls les pétales évoluent

    Et la beauté change

    Elle restera toujours

    Une magnifique

    Rose

     Ludmilla

     

  • Atelier écriture "Rimes syllabiques"

    Thème : Exercice de style "Écrire des rimes à fin phonétiques alphabétiques".

    Voyages

    Il m'a dit un jour tu verras,
    Tu viendras et tu seras bouche bée.
    Nous irons sur le chemin du passé.
    Nous irons sur la route d'un pas déci.
    Nous irons sur la route comme des bienheureux
    Nous pourrons emprunter un bel aéronef
    et nous envoler pour un long trajet.
    Avec les nuages nous jouerons à cache-cache,
    nous planerons, heureux et ébahis
    et finirons la course au pied de La Mongie.
    La vie sera belle, sans heurt et sans tracas.
    Allez laisse-toi faire et ne sois pas rebelle.
    Dis-moi ce que tu veux, mais dis-moi que tu m'aimes.
    Rien n'est plus révoltant que la ruse et la haine.
    Voilà que tu souris et ton sourire est beau
    comme un soleil couchant sur les roseaux coupés.
    Par ta beauté je suis vaincu.
    Je ne veux pas avoir l'air
    d'un pauvre type largué et en détresse.
    Moi, je veux te garder pour toute l'éterni.
    Je t'aime, alors il faut que la vie continue.
    Nous pouvons nous aimer, nous en avons rê
    à pied, à cheval, en B.M.W.
    Je te suis du regard car tu es mon point fixe.
    Un jour, nous irons dans un paradis grec.
    Notre ardeur irradie dans nos deux cœurs de braise.

    Mariedp