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atelier écriture - Page 6

  • Atelier écriture "Quelle buse"

    Thème : Que vous inspire le mot BUSE

    Quelle buse !

    Oh là là, la fille du plombier, quelle buse ! Il faut dire que son père en a en stock …. des buses. Des buses de toutes les dimensions et de toutes les couleurs.

    Elle est têtue comme une mule. Alors j'ai décidé de la draguer.

    Je vais changer la buse en muse. Ça m'amuse …. une buse qui s'amuse à jouer la muse, une muse qui va peut-être m'inspirer car pour l'instant, devant ma page blanche, les idées ne fusent pas.

    Alors, soudain, j'ai une idée ! Si je rajoute un "o" à buse ça fait bouse. Voilà le poème pour ma muse qui,  est au départ était une buse et qui se transforme en bouse. Il paraît que cela porte bonheur.

    J'aime bien la lettre O : elle a changé ma vie.

    Ma vie est un vrai chantier, je creuse toujours le même sillon… et au fond du sillon il y a une canalisation. Il faut que l'énergie circule.

    La fille du plombier, qui s'y connaît en tuyaux, m'a expliqué que cette canalisation s'appelle une buse.

    Ça me méduse, les buses !

    Marie Dp

  • Atelier écriture "Que vous inspirent ces timbres ?

    Thème : Timbres choisis le portrait de Maurice Ravel et La Baigneuse à mi-corps de Ingres.

    paris,atelier écritureCe soir, à l'opéra Bastille, l'orchestre philharmonique de Radio France interprète un concert de Maurice Ravel, ses œuvres les plus connues, dont l'envoûtant "Boléro" prévu en clôture.

    Héloïse attend depuis longtemps cette soirée exceptionnelle. Depuis sa loge elle est toute ouïe se sentant emportée par les violons. Son admiration pour le chef d'orchestre n'est pas nouvelle, depuis plus d'un an elle rêve de l'approcher, de paraître sur scène à ses côtés. De sa loge elle ne le quitte pas des yeux. Grand, large d'épaules, épaisse chevelure brune bouclée, il se distingue parmi tout l'orchestre. Vêtu d'une queue de pie noir, d'une chemise blanche au col cassé surmonté d'un nœud papillon blanc. Comment pourrait-il ne pas attirer l'attention de la belle Héloïse.

    Parée d'une longue robe à fines bretelles en taffetas bleu nuit, les épaules couvertes d'une étole aussi fine que légère, elle étouffe malgré tout, visiblement Il lui fait sensation.

    Elle s'imagine être près de lui, ou mieux, dans ses bras, elle s'y croit déjà, elle divague.

    paris,atelier écritureBaissant discrètement une fine bretelle de sa robe, puis la seconde, elle se sent plus à l'aise, Tout en continuant à relever sa longue robe au dessus du genou. Elle est ailleurs si bien qu'elle se dévêt un peu plus, passe du dos nu, aux seins nus. Peut-être la verra-t-il depuis la scène, cessera-t-il de jouer, viendra-t-il la chercher ?  Dans la pénombre, sa peau si blanche, si pâle ne peut passer inaperçue, elle en a des frissons.

    Silence, voici les premières notes du "Boléro", quinze minutes d'ensorcellement.

    Soudain des applaudissements; seraient-ils pour elle ? Comme envoûtée, elle se lève, rejoint le public en liesse par l'allée centrale, oubliant qu'elle est en tenue d'Ève. Tous les regards se posent sur cette créature sortie des nues.

    L'observant discrètement depuis le début du concert, un homme ne perd rien de ce spectacle inattendu, surpris mais inquiet, ce n'était pas prévu au programme : "Cette femme a perdu la tête, elle doit vite se rhabiller, il faut l'isoler de la salle".

    Elle se sent cernée de tous côtés par des femmes jalouses de ne pas être aussi belles, aussi jeunes, l'accusant de provoquer leurs maris. Soudain, prise d'étourdissement, Héloïse s'écroule dans les bras d'un vieux monsieur semblant heureux de ce fait inattendu, mais bien embarrassé de cette situation. Il la protège délicatement de sa veste, part en quête d'un autre vêtement afin de couvrir le tout.

    Les lumières s'allument, la salle se vide, le chef d'orchestre s'informe de cet incident, par principe et fait le nécessaire afin de régler l'affaire.

    Héloïse passera la nuit à Sainte Anne. Isolée dans une chambre, ce soir elle est heureuse d'avoir attiré l'attention, d'avoir osé, de s'être montrée en spectacle. Tout ça pour un chef d'orchestre qui l'a complètement ignorée.

    Depuis, elle fait du théâtre. Un soir, ayant le rôle principal dans "Scandale à l'Opéra" elle l'aperçoit au premier rang. Est-il ici par hasard, l'a-t-il reconnu, le titre du spectacle lui a-t-il remémoré un événement vécu ? Elle veut savoir.

    Dès la fin de la représentation elle le rejoindra, ils s'installeront au bar. Elle lui fera part du déclic qu'il a provoqué grâce à son indifférence. Ce sera une rencontre assurément sans scandale.

    AnnickD

  • Atelier écriture

    Thème : A partir de 5 titres de livres que vous avez chez vous. Écrire une histoire.

    • "Idiss" de Robert Badinter
    • "La Terre" d ‘Emile Zola
    • "Trois la fin du monde" de Sophie d’Ivry
    • "Et le diable sortit de la salle de bains" de Sophie d’Ivry
    •  "Peau d’Ane" de Charles Perrault

    Quand la fête bat son plein

    "Idiss", jeune fille de 14 ans, est  issue d’une famille où les ancêtres cultivaient "La Terre". Ses grands-parents avaient eux-mêmes hérité de la ferme de leurs parents. Ils s’étaient installés en Beauce, vaste plaine agricole fertile, plus exactement à Illiers devenu en 1971, Illiers-Combray, berceau de l’œuvre de Marcel Proust.

    La culture était inscrite dans leurs gènes. Ses parents heureux et travailleurs vivaient ainsi en autarcie. Ils fréquentaient peu leurs voisins, Monsieur et Madame André LEVILLAIN. Ces derniers tenaient un commerce de bijoutiers joaillers à Brou,  ville voisine, distante de 13 kilomètres. Avec leurs économies ils avaient acheté un manoir flanqué d’une tour servant autrefois de pigeonnier. Celle-ci, rénovée, leur servait maintenant de salle de réception. Ils la  louaient à des particuliers pour leurs festivités.

    Malgré le chauffage central, la bâtisse demeurait  humide. Les affres de l’hiver refroidissaient encore plus la demeure. Ils n’avaient de cesse de chauffer en plus les pièces principales. Ils brûlaient des quantités innombrables  de stères de bois en provenance de leur forêt,  mais, rien n’y faisait. Les murs de la maison suintaient toujours et on pouvait suivre des yeux la trace laissée par de larges dégoulinures.

    Trois fois déjà que le bâtiment avait failli prendre feu. Cela aurait pu tourner plus mal.  "Trois fois la fin du monde" ou… du manoir. Enfin, tant qu’il n’y a pas de mort, tout va bien. Monsieur et Madame André LEVILLAIN n’étaient pas du genre fataliste. Ils avaient le sens du calembour et possédait un optimisme rôdé à toute épreuve.

    On se demande pourquoi ? Mais, dans leur écurie, et d’ailleurs ils ne savaient plus très bien qui, l’avait relégué à cet endroit, une peau d’âne attendait, pendue à un lourd crochet. Elle était impressionnante à voir.

    Pour fêter les 16 ans de leur fils Adrien, ils avaient invité "Idiss"  à se joindre à la fête qu’ils donnaient dans la tour. "Idiss" arriva vers 17 heures, très sage et très joyeuse. Elle rejoignit les premiers convives. Elle arriva parée comme une princesse. Une boum déguisée et c’était à celui ou celle qui rivaliserait d’ingéniosité et de créativité avec son déguisement.

    Elle se sentait très intimidée au milieu de ces invités que pour la plupart, elle ne connaissait pas. Elle rougissait à chaque compliment et pour se donner bonne contenance, buvait à petites gorgées sa troisième coupe de champagne.

    Au cours de la soirée, elle eut l’idée de se rendre à la salle de bains pour se rafraîchir. Celle-ci était fermée à clé de l’intérieur. Elle frappa de trois coups rapprochés. Adrien lui répondit. Elle se souvient qu’elle ne l’avait pas encore remarqué de la soirée. Comme il ne sortait toujours pas, elle attendit 5 minutes, puis rejoignit les autres.

    Elle était assise tranquillement sur le canapé du salon, la musique battait son plein, le tourne-disque rouge enchaînait les succès de : Johnny Hallyday, Les Chaussettes Noires, les Beatles, Sylvie Vartan, Les Rolling Stones etc… C’était une soirée sixties-seventies. Bref, il y avait de l’ambiance.

    Des amis dansaient, d’autres discutaient par groupe de deux ou trois, certains s’enhardissaient et draguaient. Quand, tout-à-coup, on entendit un cri spectral. Un grand fracas se fit entendre…  La porte d’entrée vola en éclat, "Et le diable sortit de la salle de bains".

    C’était Adrien, plus diable que nature, comme on se l’imagine. Un grand effroi parcouru soudain l’assemblée. Quant à "Idiss" en voyant Adrien cornu et fourchu, elle s’évanouit et tomba brutalement sur la  "Peau d’Ane" qui jonchait le sol.

    Jacqueline F

  • Atelier écriture "Écrire dans un losange...

    Thème : Écrire sur la fin de l'été ou la rentrée : 1ère ligne 1 mot, 2è ligne 2 mots, 3è ligne 3 mots jusqu'à 5 mots puis décroître.

    Fin
    De l'été
    Enfin l'Automne arrive
    Adieu l'été si merveilleux
    J'aimerais revoir le ciel bleu
    Mais tout passe évidemment
    Il faut accepter
    Cette saison
    Naturellement

    Solange C

     

    Ah
    La rentrée !
    Fini la rigolade,
    Les balades en rivière,
    Les siestes sous le parasol,
    Les discussions entre amis,
    Bonjour les vêtements
    sérieux, étriqués
    conventionnels.

    Chantal Cn

  • Atelier d'écriture "Qu'il est doux...."

    Thème : Écrire un texte avec la phrase « Qu’il est doux de ne rien faire quand tout s’agite autour de vous ...»

    Tous les jours, depuis des années, métro, boulot, dodo… Pendant des jours et des heures je me tapais le jardinage, les plantes et la tondeuse… La nuit, quand je n'étais pas au théâtre ou au ciné, c’était le rendez-vous cave. D’un côté l’agrandisseur avec lequel je tirais mes photos noir et blanc, et de l’autre, la fronde pour la prothèse ou les bijoux que j’aimais créer.

    Aujourd’hui, tout ça c’est fini, bien fini… Je suis Parisien à la retraite...

    Ah ! qu’il est doux de ne rien faire quand tout s’agite autour de vous !!  

    Yves CK

  • Atelier écriture "Mots imposés"

    Thème : Écrire un texte à partir de mots imposés, dans l'ordre".

    Le reflet des arbres entre deux éclaircies, on ne voyait que cela dans l'eau claire des flaques. Quelle lumière ! Si je n'étais pas sorti, j'aurais raté ce tableau.

    La paysanne arriva alors que J'errais dans la prairie : grande, massive, silencieuse. Je vis son air placide, le soleil sur ses cheveux longs, elle portait du lait dans un pot en fer blanc qui cliquetait dans sa main droite et sûre, contre sa hanche.

    Vallée poétique ! Monde réconfortant ! Voir cela rien qu'une fois ! Instant précieux s'il en faut... Ce sont les trains de la vie.

    Chantal CM

  • Atelier écriture "Lettre motivation phonétique"

    Thème : Lettre de motivation pour une embauche de professeur de Français à la Sorbonne, adressée au ministre de l’éducation. En phonétique, aucun mot bien orthographié, possibilité d’inventer un mot. 5 erreurs c’est ZERO.

    Mat d’âme las mie nistreu. Jeu suce hit mont dai zire deux l’an bauche d’œufs pro fesseur alla saure beaune. Geai die zan deux car hier han ma terre naile haie haut tant alla mais zon. Mont sale air daizi raie hait scie mi leu eure haut haie hune voie ture amas disse pot. Scie juin mas faute haut haie leu nu mer haut deux conte.

    Yvesck

  • Atelier écriture "Fouiller sa mémoire"

    Thème : Dans son livre intitulé Je me souviens, l’écrivain Georges Perec relate 480 petits souvenirs de la vie quotidienne, tels qu’ils lui reviennent à l’esprit, tout en invitant le lecteur à continuer cet inventaire.

    […] Je me souviens comme c'était agréable, à l'internat, d'être malade et d'aller à l'infirmerie. Je me souviens des postes à galène.

    Je me souviens quand on revenait des vacances, le ler septembre, et qu'il y avait encore un mois entier sans école.

    Je me souviens qu'au pied de la passerelle qui, en haut de la rue du Ranelagh, traversait le chemin de fer de ceinture et permettait d'aller au bois de Boulogne, il y avait une petite construction qui servait d'échoppe à un cordonnier et qui, après la guerre, fut couverte de croix gammées parce que le cordonnier avait été, paraît-il, collaborateur.

    Je me souviens de la mort de JFK.

    Je me souviens des scoubidous. Je me souviens que j'avais commencé une collection de boîtes d'allumettes et de paquets de cigarettes.

    Je me souviens des "Dop, Dop, Dop, adoptez le shampoing Dop".

    Je me souviens de l'époque où la mode était aux chemises noires.

    Je me souviens des autobus à plate-forme : quand on voulait descendre au prochain arrêt, il fallait appuyer sur une sonnette, mais ni trop près de l'arrêt précédent, ni trop près de l'arrêt en question.

    Je me souviens que Voltaire est l'anagramme d’ Arouet L(e) J(eune) en écrivant V au lieu de U et I au lieu de J. […] Georges Perec, Je me souviens, collection P.O.L., © Hachette, 1978.

    Annickd