En ce samedi nous n'étions pas sous le soleil de Sète, mais presque !
Transportés dans l'univers de Brassens, grâce à cette belle exposition qui lui est consacrée, à la Cité de la Musique : deux heures pour confirmer nos connaissances sur ce grand artiste poète, mais aussi pour découvrir le côté intime et le quotidien extrêmement simple, vécu à Paris, puis tout son chemin d'artiste.
D'un naturel blagueur, sportif, obsédé par la mort, fidèle envers ses amis, une vie qui lui inspire des textes…. Les femmes : "Jeanne", "Une jolie fleur ...", les amis "Les copains d'abord" etc...
N'ayant jamais appris la musique, il tâte du piano présent chez sa tante qui l'héberge, puis sur une guitare proposée, il tente les cordes.
De tempérament timide, on se souvient d'un homme sur scène sans artifice, réservé, anxieux, qui d'ailleurs souhaitait plus travailler pour les autres qu'interpréter lui-même ses chansons. S'il connu la critique, et la censure, le talent fut le plus fort.
Cet homme touchant, se plonge dans la littérature, écrit avec acharnement, méthodiquement, se fait un dictionnaire des mots pour établir ses rimes. De nombreuses pages de cahiers manuscrites sans ratures, témoignent de ce travail presque d'écolier.
Ces pages que l'on peut facilement feuilleter (si je puis dire ainsi) sont présentées sous vide, verticalement à hauteur des yeux, et pour faire revivre ces lignes, des écrans diffusent divers extraits d'entretiens , ou musicaux.
Au détour d'un couloir, un vrai concours s'organise à qui reconnaîtra le plus, sur une photo de groupe une pléiade de visages célèbres d'artistes, dans leur jeunesse, qui l'entourent. Eh ! Oui ! Nous les avons tous reconnus ! Certains hélas, emportés par "la Camarde" !
Pour clore ce parcours, sur grand écran la projection d'une vidéo du dernier concert à Bobino en 1969. Déjà par-ci par-là, nous fredonnions, mais là l'artiste entraîne une dernière fois ses spectateurs, car dès les premiers accords, instinctivement, les chœurs sont lancés !
Malgré ces deux heures passées nous aurions presque envie de refaire le chemin à l'envers, pour écouter dans les téléphones à disposition, cette voix, relire les pages, voir tous les écrans.
Par cette belle journée ensoleillée, nous n'avons pas à regretter ce détour en ce lieu spacieux, bien décoré, inter-actif, agréable, pour retrouver l'âme d'un poète, si apprécié.
Ninette