Petit fil d’or, d’argent ou de soie, et perles, étaient utilisés au Moyen-âge pour la broderie. À cette époque c’était une activité professionnelle, autant pour les hommes, que pour les femmes, avec toutes ses règles.
Etienne Boileau dans son "Livre des métiers", est le premier à définir et réglementer les statuts de métiers parisiens, (rédigé en 1268, mais publié pour la première fois en 1837). Il précise, qu’un apprentissage de 8 ans, était nécessaire (tout comme nos médecins aujourd’hui !). Les brodeurs, n’avaient pas le droit d’exercer la nuit, mais il y avait dérogation quand ils travaillaient pour le roi.
Les peintres faisaient des modèles de tapisserie, qui étaient brodées. Hormis les rois et la cour, ces petits chefs d’œuvres, faisaient partie des tenues liturgiques des prêtres. Les chanoines avaient le droit, de porter la mitre brodée avec des perles.
Les chevaliers, quant à eux, faisaient broder leurs armoiries, sur les caparaçons de leurs chevaux.
Puis les dessins s'affinent et se compliquent.
Les points, se diversifient aussi. Le point compté, ne donne pas de relief. Cependant le point fendu, et le point lancé donnent une impression de romantique.
Quant au point couché il nous vient des anglais…
Mais ce ne sera qu’en 1770, que le Français Charles Gervais de Saint-Aubin, brodeur du roi, publia "l'Art du Brodeur", ouvrage détaillant les techniques de la broderie !
Cette exposition des broderies, dura 3 mois au Musée Cluny, dans des salles avec des lumières tamisées et peu agressives…. Et pour laisser reposer ces bijoux de fils, ils seront isolés, de l’air, de la lumière… dans des papiers de soie, à plat, pendant 3 ans, avant de prétendre à une nouvelle parade, en public.
Arletteck