Une sacrée arriviste du XVIIe siècle, Léonora Dosi.
Italienne issue d'un milieu ouvrier, jeune fille, maligne, elle fut introduite dans la famille Médicis par son père bien placé, pour tenir compagnie à Marie un peu plus jeune, et languissante.
Elle sut lui plaire, la distraire, la guider et sera toute sa vie auprès d'elle, aiguisée par l'ambition, d'abord en Italie, puis en France.
Alors que Marie de Médicis devint l'épouse de Henri IV, Léonora pour accéder à la Cour de France, donc être auprès de la nouvelle Reine, dut acheter un nom, celui d'une famille célèbre : "Galigaï". Arrangement de l'époque bien commode pour arriver à ses fins; voici donc les deux femmes à nouveau réunies.
La Galigaï auprès d'une Reine influençable, peu énergique, se déploiera en conseils, envoûtera celle-ci jusqu'à la Régence.
Si le nom "Galigaï" nous était presque inconnu, d'autres chantèrent à nos oreilles éveillant des souvenirs tels : Henri III, Henri IV, Margot, François 1er, Louis XIII, Concini...
Justement Concino Concini époux de Léonora se trouve également à la Cour Royale de France. L'époque était trouble, fin des guerres de religions. Des clans se formèrent, ce qui créa des tensions, des rivalités entre les groupes de nationalité italienne et française, des complots, des assassinats, les bonnes places étant convoitées !
(Rappelez-vous... La Saint- Barthélemy… le Duc de Guise... Pas très joli tout cela).
C'est ainsi que ce couple ayant connu l'apothéose auprès de la royauté durant dix-sept ans, connu aussi une fin terrible à Paris. Concini pris dans un guet-apens fut égorgé et lapidé par le peuple, la Galigaï, fut jugée, décapitée, brûlée soupçonnée de sorcellerie.
Marie de Médicis n'intervint pas auprès de cette compagne troublante, elle-même dans l'impossibilité d'agir, car emprisonnée par son fils à Blois ! Drôle d'époque !
Après cet éventail déployé beaucoup plus largement que ce résumé, un peu d'air était nécessaire...
Avec légèreté nous avons dégagé la table garnie, puis resserré les rangs autour d'elle pour fêter l'Epiphanie et faire revenir quelques têtes couronnées, sous la découverte des fèves. Coutume adoptée dans notre groupe avec le même succès, permettant à "nos Gens de Cour" de se retrouver pour converser à leur guise sur les potins et rumeurs de couloirs...
Des rois et des reines élus sans violence, mais dans une douceur sucrée ! Aucune dent n'a succombé. (Juste un pincement au cœur devant les disparitions de Henri IV et François 1er...)
Ninette
Commentaires
je croyais qu'on etait entre gens bien
Je ne saurais trop vous convier à chercher en bibliothèque "La Galigai" d'Eve de Castro. Un vrai régal.
Ce soir, sur Arte à 20h50, dans l'émission "Crimes à la cour des
Médicis" on tente de résoudre, en seconde partie,l'énigme de la
mort de François1er,duc de Toscane,(père de Marie de Médicis) et
de sa seconde épouse Bianca Cappello,(morte quelques heures plus tard).C'est Bianca Cappello qui plaça la Galigai près de la jeune
Marie.