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Savez-vous ce qui s'est passé le 17 avril 1967 au 52 de la rue de Charenton ?
Cherchez bien. Mais si vous savez. Allez encore un petit effort.
Vraiment vous donnez votre langue au chat ?
Françoisemd
Réponse lundi prochain
Ils sont célèbres mais leurs noms et prénoms sont aussi des noms communs. Ex : Tissu en laine d'animal en chanson = Serge Lama.
Qui se cache derrière ce groupe de mots "La pièce du berger" ?
Le mérite de ce film qui aurait pu se passer d'effets spéciaux -la facilité du fantastique tout au long en diminuant la portée - est dans l'étude des dérèglements psychiques liés au métier d'acteur.
Dans ce milieu la difficulté à vivre brouille les critères du bon jeu et du médiocre. Tous et toutes sont de pauvres hères cherchant à combler un vide exorbitant. Et à dissimuler leur vulnérabilité, leur manque de confiance en soi derrière une crudité de langage et de manières virant parfois à l'obscénité.
Ce film séduisant ne serait-ce que par son excellente interprétation reste centré sur ces drames personnels et sur l'interrogation archaïque qu'ils suscitent - la citation d'Hamlet le confirme - quant au sens profond du théâtre pour qui le pratique, y met son va tout.
On peut y perdre son âme et on n'y trouve dans les meilleurs cas rien d'autre que le succès. Jamais ou exceptionnellement cette réponse métaphysique absolue dont nous sommes en quête et qui est le ressort de tout art. Entre tous, celui-ci, emboîtement de masques, peut rendre mortelle toute mise à nu.
Marie-Claire Calmus
Jusqu'au 24 mai 2015 le Petit Palais présente l'exposition "Les bas-fonds du baroque. La Rome du vice et de la vertu". Il s'en passait de belles dans l'envers du décor de la Rome fastueuse de la première moitié du XVIIeme siècle.
Ne vous attendez pas à rencontrer des peintures du Caravage mais celles d'artistes italiens, français (Claude Lorrain) espagnols (Ribera) flamands et hollandais, qui par leurs œuvres vous décriront et réinventeront l'univers des bas-fonds et de ses dérives. Ils rendent notamment le visiteur complice des beuveries et des tricheries liées aux jeux de cartes, et de bien d'autres turpitudes.
Une exposition pleine de surprises.
Jean-Paul
Saluons le travail de l'équipe du Vingtième Théâtre présentant ces dernières années à des prix très modiques un répertoire varié et souvent excellent.
Les Caprices de Marianne de Musset à l'affiche sont un vrai régal, en grande partie par la redécouverte qu'ils permettent d'un texte fabuleusement moderne.
Le fond carnavalesque de Venise constitue avec ses pitreries grossières une prémonition caricaturale de ce qui lie les protagonistes : amours et amitiés contrariées.
La belle tirade d'Octave à la fin qui a tout perdu avec son ami Coelio, tué à sa place, est ainsi préfigurée au début, sur le mode dérisoire, par un simulacre grotesque de coït entre deux masques masculins.
Analysée dans un style étincelant où les images en cascade révèlent des tréfonds psychologiques la condition des femmes -et des hommes - dans le rapport amoureux est le sujet principal de la pièce.
À la sortie du théâtre un dialogue avec l'actrice interprétant Marianne a confirmé mon impression - la sienne - d'une permanence de ces interrogations sur le sens de l'amour que les hommes prétendent nous porter.
Là où l'inégalité sociale fait que les plus riches boivent les meilleurs vins, comment se fait-il, se demande l’héroïne, que la plupart des hommes cherchent indifféremment la prostituée en toute femme ? Sans doute les contraintes rigides de l'époque - et parmi elles la prison économique que continuent d'être la plupart des mariages - donnent-elles encore plus d'acuité au constat. Mais il reste dans notre société quelque chose de ce "traitement" d'un genre par l'autre.
Aussi, hélas, d'une forme plus violente encore de ce mépris déguisé en amour : les violences conjugales que le metteur en scène met cruement en lumière. Marianne se révolte trop tard contre le sort qui lui est fait, s'arrachant le corset de respectabilité qu'Octave oppose à la "miséricorde" de femmes plus humbles, même si elles font payer leurs caresses… tirade qu'on peut entendre comme un hommage au peuple.
Elle perd tou t: mari, fortune, et surtout amours potentielles que l'éducation reçue au couvent, sa fréquentation de l’Église, sa docilité au conformisme lui ont interdites.
À Octave il reste l'amour pour son double Coelio, et ce n'est pas rien.
Coelio à Octave : "Comme tu es heureux d'être fou !".
Octave : "Comme tu es fou de ne pas être heureux !".
On sort de cette représentation la tête bruissante de réflexions où le féminisme et les luttes à poursuivre ont une grande part ; mais aussi l'intégrité de l'engagement amical, son total désintéressement qui ravive l'espoir en l'humain.
Marie-Claire Calmus
Candice Nédélec nous raconte dans "Bernadette et Jacques" la saga du couple Chirac.
On y assiste tout d'abord à l'accession à la Présidence de la République quand Bernadette est au service de Jacques puis à la fin de ce mandat le moment où les rapports de force s'inversent entre ces deux personnalités hors norme.
Jean-Paul
Un des meilleurs films de la période décrivant de façon implacable, féroce, l'inhumanité de notre société dans ses relations individuelles comme institutionnelles.
Parmi ces 6 courts métrages signalons particulièrement les deux relatifs à l'automobile : pour le premier l'engrenage cauchemardesque dans lequel se trouve happé un conducteur négligent mais obstiné dans ses réclamations ; guère plus heureux familialement, ce n'est qu'au fond de sa prison, porté aux nues comme emblème de la contestation par des contribuables qui dans des situations analogues, n'ont jamais pris de tels risques, qu'il redevient digne d'attention pour tous y compris sa femme et ses enfants.
Le 2e bâti sur une savante progression de l'anodin au fatal, montre les étapes d'un duel routier assorti à la compétition envahissante et absurde.
Le "clou" de la série décrit un mariage - cérémonie hyperbourgeoise, somptueuse - que tromperie et jalousie disloquent jusqu'au grotesque ; la comédie de l'institution et des apparences laisse béer, finissant par fracasser le décor , la solitude, la lâcheté et les mensonges de chacun(e).
Cette œuvre par sa lucidité violente n'est pas sans rappeler les Opportunistes, film italien resté peu de temps à l'affiche et qui, à travers un imbroglio mafieux masqué par des apparences de bonheur familial, dénonçait efficacement calculs et cynisme des riches et de leurs parasites.
Marie-Claire Calmus
Ils sont célèbres mais leurs noms et prénoms sont aussi des noms communs. Ex : Tissu en laine d'animal en chanson = Serge Lama.
Qui se cache derrière ce groupe de mots "La pièce du berger" ?
Réponse lundi prochain
Lors de quelle visite a-t-on vu ces deux fenêtres ?