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écriture - Page 3

  • Atelier écriture "Une photo....."

    Une photo posée là par hasard, que vous évoque-t-elle ?

    paris,écritureAprès avoir longtemps cherché une maison afin de passer l'été à la campagne, Clémence, en flânant le long de la Charente, a enfin repéré ce qui pourrait être son havre de paix pour quelque temps.

    Les volets bleus ont attiré son attention. Les tilleuls entourant la maison apportent un souffle de fraîcheur. Elle s'imagine déjà sous leur ombre à rêvasser. Le clapotis de la rivière complète cette sensation d'un lieu paisible où elle pourra se baigner si l'été est très chaud.

    Elle n'a plus qu'à contacter le propriétaire, ce qui ne tarde pas. Le rendez-vous est pris dès le lendemain.

    Après avoir lu le contrat, puis rencontré, mais surtout écouté le loueur, elle déchante vite

    - Les chiens ne sont pas acceptés dans la propriété, ça gênerait le voisinage. Dommage, elle en a deux. Elle ne va pas les mettre au chenil.

    - La présence d'enfants est déconseillée. La rivière étant très proche, ils risqueraient de se noyer, un accident est si vite arrivé. Que va-t-elle faire de ses deux petits pourtant si raisonnables.

    - Il faudra aller tirer l'eau au puits. Avec l'hiver rude que nous avons eu, les canalisations n'ont pas supporté. Si vous voulez vous doucher, deux arrosoirs sont à votre disposition tout près. L'eau est d'une pureté inégalable.

    - Un violent orage a grillé notre installation électrique, les soirées se font à la bougie, en toute intimité. EDF n'est pas très énergique, nous les attendons toujours.

    - Comme vous voyez, Madame, nous avons commencé à déménager. Donc, pour la literie ça va être compliqué.

    -Vos petits plats se feront au feu de bois dans cette cheminée. C'est un peu plus long mais c'est bien meilleur.

    - Ah! Sachez aussi que nous sommes ravitaillés par les corbeaux. Pour le nécessaire de survie, vous trouverez tout à la ferme la plus proche qui est à une heure de marche. Leurs produits sont tout bio, je vous le confirme. Vous pourrez aussi emprunter les vieux vélos se trouvant dans la cabane bambou. Par prudence, révisez les freins avant, ces vieux tacots n'ont pas roulé depuis bien longtemps.

    - Ah! J'oubliais, pour plus de tranquillité, le petit coin est situé au fond du jardin. Il y a même des journaux.

    Vous verrez, vous aller oublier ce monde en folie d'où vous venez. Vous allez complètement décompresser.

    Vu ce qui lui est annoncé, Clémence est désespérée. Elle passe du blanc au vert en passant par le rouge. Rentrant le soir chez elle, complètement déconfite, elle annonce à sa famille les conditions qui lui ont été proposées.

    Sans hésiter bien longtemps, tout compte fait, elle décide de rester à Paris. Ils auront toutes les commodités, des vélos, le métro, tout électro, du bio, de l'eau, un dodo confo, et même des bobos. C'est pas beau tout ça ?

    Le dépaysement sera pour plus tard.

    Annick D

  • Atelier écriture "Acrostiches avec prénom"

    Retour vers le passé, un soir d'été, mon bébé.

    Oh, les yeux noirs qui nous regardent, étonnés !

    Merveille vagissante, chef-d'œuvre de l'amour !

    Autour de ton berceau, c'est notre plus beau jour.

    Il viendra le temps où tu deviendras un grand.

    Ne sois pas impatient …. profite du présent.

     

    Mais pourquoi toujours se demander si demain

    Imitera les jours passés, calmes et sereins ?

    Chaque pas que tu fais, va vers la source pure.

    Hier comme aujourd'hui, tu cherches l'aventure.

    Ensemble, prenons le chemin des vagabonds

    Laissons la ville à son chaos furibond.

     

    Marief

  • Atelier d'écriture "Décrire son trousseau de clés...."

    Décrire son trousseau de clés et raconter une histoire

    Voici mon trousseau de clés :

    Ÿ Le pass bleu, sésame de l’immeuble où seuls ses privilégiés détenteurs accèdent ;

    Ÿ La toute petite clé de la boîte à lettres, messagère de bonnes et mauvaises nouvelles ;

    Ÿ La moyenne clé de la cave, témoin de mon bazar bien personnel accumulé depuis 40 années.

    Ÿ Et enfin, et non des moindres, la grande carrée, symbole protecteur de mon intimité.

    Ma Vie en un trousseau ! Le trousseau de ma Vie !

    Si par malheur je le perdais ?...

    J’ai vécu ainsi un dimanche terrible : me rendant au vide-ordures, je me suis retrouvée sur le palier en chaussons et haillons, poubelle puante à la main. Derrière moi, la porte avait claqué enfermant mon trousseau ! Ma Vie ! Au s’cours !

    Je n’étais plus qu’une enveloppe agonisante, décérébrée. Si au moins j’eus été un fantôme, je me serais réincarnée en traversant les murs !!!

    Brusquement  mon poing se mit violemment à cogner à la porte voisine. Une jolie vieille dame tout sourire est apparue et m’a prise par la main…

    Grâce à elle, mon enveloppe fût réincarnée et Paulette garde avec elle pour toujours la clé de ma Vie.

    MartineC

  • Atelier écriture novembre 2016

    L'un des participants pioche une phrase parmi d'autres. Nous écrivons tous un texte avec cette même phrase de début.

    Appuyé sur la rambarde du pont, un homme tentait de s'expliquer :

    voilà que j'étais là avec elle, on se tenait compagnie, et soudain, je n'ai rien pu faire, elle a glissé. J'ai essayé de la rattraper, mais cela a été si vite. Vous savez monsieur, j'ai 80 ans passés et cela fait bientôt 20 ans que nous ne nous quittons pas, elle et moi. Elle portait une belle parure, toujours la même d'ailleurs, à fond noir avec des fleurs rouges et bleues. Je me souviens. C'est mise de cette façon qu'elle m'était apparue la première fois, à l'orée de ma vieillesse. Je l'ai choisie parmi d'autres qui me semblaient moins attrayantes, moins gaies, plus strictes, sans fantaisie.

    Je l'ai aimé tout de suite, le coup de foudre, vous dis-je ! Dès le moment de notre rencontre, nous ne nous sommes plus quittés. Bras dessus bras dessous. on nous voyait partout l'un et l'autre. On nous citait en exemple. Je la regretterai beaucoup vous savez.

    Je l'ai emmenée partout avec moi. En Italie, nous nous sommes perdus en visitant le Colisée. j'ai eu très peur de ne plus jamais la revoir. De repartir sans elle. C'était tout simplement catastrophique.

    Soudain, je l'ai remarquée... Elle était au bras d'un homme plus jeune que moi. Alors, j'ai vu rouge. J'ai bondi sur l'homme qui n'a pas compris ce qui lui arrivait. Il était rempli de confusion. Alors, il m'a dit, Elle était toute seule, perdue. Alors je me suis approché d'elle délicatement. Elle s'est accrochée à mon bras. Voilà l'explication, je n'ai rien à me reprocher. Mille excuses, monsieur, puisqu'elle vous appartient, repartez avec elle, je vous la rends.

    Ce qui fut fait. Effectivement, nous sommes repartis tous les deux. Nous avons eu de belles années encore. Et maintenant, elle est là, l'eau de la Seine l'a emportée. Un faux mouvement, et elle est passée par-dessus la rambarde. Je ne la reverrai plus jamais.

    C'est triste et je pleure. Elle était d'une excellente compagnie, ma canne.

    Jacqueline Fauveau

  • Atelier d'écriture "À partir d'une carte postale"

    Nous avons chacun reçu une carte postale dans notre boîte aux lettres. Seulement, cette dernière ne contient ni message, ni signature. Impossible de savoir qui en est l’expéditeur. Pour ma part, j’ai reçu l’image d’une cigale. A moi de m’interroger sur qui a pu me l’envoyer, pourquoi ? À quoi est-ce que cela me fait penser ?

    paris,écriture"Parmi les factures et les prospectus, en ouvrant ma boîte aux lettres ce matin, il y avait cette cigale (en carte postale) vierge – la carte ! Parce que la cigale, je n’en sais rien -. Oui, une carte déposée dans ma boite aux lettres par un inconnu, sans message.

    Que dois-je comprendre ?

    - Ai-je chanté trop fort sous ma douche ce matin ?
    - Est-ce le fait que l’on me voit souvent bouquiner ou siroter sur mon transat en terrasse ?
    - Aurais-je importuné une fourmi (métro-boulot-dodo) ?
    - Ai-je emprunté quelque chose à quelqu’un sans le lui avoir rendu ?
    - Serait-ce mon accent provençal ?
    - Y aurait-il des jaloux de mon oisiveté ?

    Quelle oisiveté ?!

    Moi aussi, je travaille ! Certes, pas aux mêmes horaires que tout le monde. Alors forcément, le gens me voyant ne rien faire le jour, ne comprennent pas qu’en fait je me repose. Et pour tout dire, je ne fais pas RIEN - la nuit en tous les cas-.

    Par contre, l’expéditeur de cette carte doit bien s’ennuyer pour perdre du temps à me fausse-poster une fausse lettre - même pas une lettre d’amour en plus ! Pff !!!-.

    Qui cela peut-il être ?
    - Le nain d’à-côté ? Je ne pense pas. Il est petit, mais ne semble pas frustré à ce point.
    - Le bellâtre du rez-de-chaussée à qui j’ai refusé ses avances ? Non… À mon avis, il ne doit pas souffrir de refus. Pour lui, une de perdue, dix de retrouvées.
    - La mamie d’en-haut ? Celle qui a un balcon trop petit pour poser ses fesses, alors que moi, j’ai une belle et grande terrasse au soleil !

    Peu importe, je n’ai rien à me reprocher. Je suis à la fois cigale et fourmi.

    Et puis, la cigale, c’est le bonheur, c’est le chant de l’été provençal. Ça sent la lavande et me donne soudain envie de réserver un prochain TGV, direction Méditerranée.

    Je ne sais pas qui m’a posée cette carte, mais c’est un joli cadeau : une invitation à encore plus de farniente !"

    Laurence