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Vos sorties - Page 21

  • Théâtre "Molière Malgré moi"

    paris,théâtre"Molière Malgré moi" à la Gaité-Montparnasse.

    Qui n'a pas vu une pièce de Molière depuis son enfance ?

    Si vous voulez entendre du Molière, mais surtout revivre sa vie, ses passions, entouré de ses comédiens, ses amis et ennemis et même Louis XIV, vibrer devant l'interprétation magnifique de l'auteur Francis Perrin littéralement habité de ce "génie" et qui nous offre un spectacle enthousiasmant mêlé de citations, d'anecdotes et d'humour.

    Vous vous régalerez devant l'exploit de cet acteur talentueux, plein d'énergie qui nous replonge dans le XVIIe siècle durant 1h30.

    Dépêchez-vous ! Date limite prévue le 5 septembre, séances mardi, mercredi, jeudi, vendredi 19h.

    Ninette

  • Film "La loi du marché"

    Si vous voulez voir tout d'abord un film prenant, interprété dans un style plus vrai que nature par Vincent Lindon qui mérite bien sa Palme d'Or obtenue au Festival de Cannes, allez voir "La loi du marché".

    Vous sortirez encore plus écœurés par les scandales qui fleurissent autour de nous et se chiffrent par millions d'euros, quand vous serez les spectateurs des ennuis qu'encourent les caissières de magasins pour quelques malheureux billets de réduction subtilisés, vol dénoncé par le vigile joué par notre "héros".

    Un film dont on ne sort pas indemne.

    Jean-Paul

  • Théâtre "Ancien malade des hôpitaux de Paris"

    paris,théâtreAu petit théâtre de l'Atelier le docteur Galvan (Olivier Saladin) raconte une nuit de garde agitée dans la pièce "Ancien malade des hôpitaux de Paris" tirée du livre de Daniel Pennac "Monologue gesticulatoire".

    Le pauvre et jeune urgentiste raconte comment, vingt ans plus tôt, il a été confronté à un patient qui multipliait les symptômes de tant de maladies que tous les spécialistes de l'hôpital furent mobilisés. Qu'avait-il donc ?

    Dans une pantomime gestuelle jubilatoire, O. Saladin dissèque l'univers hospitalier mais prend le temps d'offrir un café à un spectateur. Porte-parole tonique de D. Pennac cet artiste est un vrai remède à la morosité.

    Françoisemd

  • Film "Les jardins du Roi"

    Si vous comptez profiter de votre sortie pour vous promener dans "Les jardins du Roi" vous serez quelque peu déçus. Vous serez plutôt témoins des amours de leur créateur Le Nôtre avec l'héroïne interprétée par Kate Winslet.

    Heureusement l'élaboration du splendide "Bosquet des Rocailles" vous procurera de superbes vues sur ce magnifique chef d’œuvre . Une invitation à vous rendre à Versailles.

    Jean-Paul

  • Film "Le talent de mes amis"

    paris,filmUn film jeune, vivant, parfois touchant, parfois drôle, avec des idées nouvelles qui pimentent l'action, le tout interprété avec beaucoup de naturel par tous les acteurs, une sacrée équipe !

    De belles amitiés sincères dépeintes avec des hauts et des bas. Faut-il aller au bout de ses rêves ?

    Un bon film, pas si léger qu'il y paraît, mais convaincue par l'auteur que je ne connaissais qu'en "fameuse blonde chroniqueuse".

    À voir si vous voulez passer un bon moment.

    Ninette

  • Film "Birdman"

    "Birdman" de Alejandro Gonzalez Inarritu (USA 2014).

    Le mérite de ce film qui aurait pu se passer d'effets spéciaux -la facilité du fantastique tout au long en diminuant la portée - est dans l'étude des dérèglements psychiques liés au métier d'acteur.

    Dans ce milieu la difficulté à vivre brouille les critères du bon jeu et du médiocre. Tous et toutes sont de pauvres hères cherchant à combler un vide exorbitant. Et à dissimuler leur vulnérabilité, leur manque de confiance en soi derrière une crudité de langage et de manières virant parfois à l'obscénité.

    Ce film séduisant ne serait-ce que par son excellente interprétation reste centré sur ces drames personnels et sur l'interrogation archaïque qu'ils suscitent - la citation d'Hamlet le confirme - quant au sens profond du théâtre pour qui le pratique, y met son va tout.

    On peut y perdre son âme et on n'y trouve dans les meilleurs cas rien d'autre que le succès. Jamais ou exceptionnellement cette réponse métaphysique absolue dont nous sommes en quête et qui est le ressort de tout art. Entre tous, celui-ci, emboîtement de masques, peut rendre mortelle toute mise à nu.

    Marie-Claire Calmus

  • Théâtre "Les Caprices de Marianne"

    paris,théâtreSaluons le travail de l'équipe du Vingtième Théâtre présentant ces dernières années à des prix très modiques un répertoire varié et souvent excellent.

    Les Caprices de Marianne de Musset à l'affiche sont un vrai régal, en grande partie par la redécouverte qu'ils permettent d'un texte fabuleusement moderne.

    Le fond carnavalesque de Venise constitue avec ses pitreries grossières une prémonition caricaturale de ce qui lie les protagonistes : amours et amitiés contrariées.

    La belle tirade d'Octave à la fin qui a tout perdu avec son ami Coelio, tué à sa place, est ainsi préfigurée au début, sur le mode dérisoire, par un simulacre grotesque de coït entre deux masques masculins.

    Analysée dans un style étincelant où les images en cascade révèlent des tréfonds psychologiques la condition des femmes  -et des hommes - dans le rapport amoureux est le sujet principal de la pièce.

    À la sortie du théâtre un dialogue avec l'actrice interprétant Marianne a confirmé mon impression - la sienne - d'une permanence de ces interrogations sur le sens de l'amour que les hommes prétendent nous porter.

    Là où l'inégalité sociale fait que les plus riches boivent les meilleurs vins, comment se fait-il, se demande l’héroïne, que la plupart des hommes cherchent indifféremment la prostituée en toute femme ? Sans doute les contraintes rigides de l'époque - et parmi elles la prison économique que continuent d'être la plupart des mariages - donnent-elles encore plus d'acuité au constat. Mais il reste dans notre société quelque chose de ce "traitement" d'un genre par l'autre.

    Aussi, hélas, d'une forme plus violente encore de ce mépris déguisé en amour : les violences conjugales que le metteur en scène met cruement en lumière. Marianne se révolte trop tard contre le sort qui lui est fait, s'arrachant le corset de respectabilité qu'Octave oppose à la "miséricorde" de   femmes plus humbles, même si elles font payer leurs caresses… tirade qu'on peut entendre comme un hommage au peuple.

    Elle perd tou t: mari, fortune, et surtout amours potentielles que l'éducation reçue au couvent, sa fréquentation de l’Église, sa docilité au conformisme lui ont interdites.

    À Octave il reste l'amour pour son double Coelio, et ce n'est pas rien.

    Coelio à Octave : "Comme tu es heureux d'être fou !".

    Octave : "Comme tu es fou de ne pas être heureux !".

    On sort de cette représentation la tête bruissante de réflexions où le féminisme et les luttes à poursuivre ont une grande part ; mais aussi l'intégrité de l'engagement amical, son total désintéressement qui ravive l'espoir en l'humain.

    Marie-Claire Calmus

  • Film "les nouveaux sauvages"

    Les Nouveaux sauvages de Damian Szifron (Espagne, Argentine) 2014.

    Un des meilleurs films de la période décrivant de façon implacable, féroce, l'inhumanité de notre société dans ses relations individuelles comme institutionnelles.

    Parmi ces 6 courts métrages signalons particulièrement les deux relatifs à l'automobile : pour le premier l'engrenage cauchemardesque dans lequel se trouve happé un conducteur négligent mais obstiné dans ses réclamations ; guère plus heureux familialement, ce n'est qu'au fond de sa prison, porté aux nues comme emblème de la contestation par des contribuables qui dans des situations analogues, n'ont jamais pris de tels risques, qu'il redevient digne d'attention pour tous y compris sa femme et ses enfants.

    Le 2e bâti sur une savante progression de l'anodin au fatal, montre les étapes d'un duel routier assorti à la compétition envahissante et absurde.

    Le "clou" de la série décrit un mariage - cérémonie hyperbourgeoise, somptueuse - que tromperie et jalousie disloquent jusqu'au grotesque ; la comédie de l'institution et des apparences laisse béer, finissant par fracasser le décor , la solitude, la lâcheté et les mensonges de chacun(e).

    Cette œuvre par sa lucidité violente n'est pas sans rappeler les Opportunistes, film italien resté peu de temps à l'affiche et qui, à travers un imbroglio mafieux masqué par des apparences de bonheur familial, dénonçait efficacement calculs et cynisme des riches et de leurs parasites.

    Marie-Claire Calmus

  • Théâtre "Fabrice Luchini et moi"

    parisFormidable moment de théâtre avec cette pièce écrite et interprétée par Olivier Sauton. Le sujet : un jeune homme qui rêve de devenir comédien et qui rencontre par hasard Fabrice Luchini, son idole.

    Seul en scène, Olivier Sauton passe allégrement d’un personnage à l’autre et campe d’une façon très fine Fabrice Luchini. Il ne l’imite pas mais il l’incarne.

    C’est drôle, touchant, intelligent et c’est aussi une invitation à relire les textes de La Fontaine et Molière.

    À voir au théâtre de l’Archipel et pour des représentations exceptionnelles dans d’autres salles parisiennes.

    Colette C