Avez-vous entendu cette information ? Pourquoi n'y a-t-il plus de moineaux dans les capitales, sauf à Paris ? Ne les appelle-t-on pas des piafs ? Notre PIAF n'était-elle pas parisienne ? Ne faisait-elle pas concurrence à la môme MOINEAU ? Vous voyez c'est normal qu'ils résident à Paris.
Question importante pour ceux qui s'intéressent à la nature, pour ceux qui veulent "décompresser" des infos dites sérieuses et penser à autre chose...
Qui n'a pas dit "oh ! Ce qu'ils sont mignons" en voyant ces petites bêtes picorer autour d'un banc près de vos pieds ?
Pourquoi à Paris avons-nous encore ce plaisir, alors que leur disparition était annoncée ? Constatons en effet encore leur présence. Ils se regroupent où ils peuvent survivre ? Probablement.
Paris est une ville verdoyante : les bois, les squares, les jardins privés sont nombreux, et aussi, spécialité de chez nous, les midinettes ! C'est notre secret, eh ! Oui ! Il y en a encore ! Bien cachées, elles grignotent, les moineaux les reconnaissent... Et puis il y a celles qui furent des midinettes, et qui ne résistent pas à effleurer des yeux leurs petits compagnons de jeunesse. Des mots doux, quelques miettes par-ci, par-là.. Ces oiseaux ont la reconnaissance du ventre. Ils reviennent, appellent les leurs pour remercier cette main généreuse, enfin pour survivre aussi bien sûr.
Faut les voir s'agiter sur la terre dès que celle-ci est un peu souple. Ils gratouillent de leurs petites pattes, fouillent du bec, se frottent le ventre, sautillent, grattent à nouveau, picorent, recommencent un peu plus loin, et à peine un bon coin repéré, émettent des appels, s'envolent, le casse-croûte assuré, reviennent à plusieurs, leurs cris encore plus perçants.
Peureux ? Ils ne le sont pas vraiment. De leurs petits yeux vifs ils observent, à votre passage, vont s'écarter, c'est vrai, mais retournez-vous, ils sont là de nouveau, ils s'actionnent. Quelquefois même ils se chamaillent sur une bonne prise, mais quand ils sont heureux, ils savent nous le faire savoir par leur chant qui arrive à couvrir le bruit de la cité.
L'hiver arrive, ils trouveront des refuges. Bien sûr certains disparaîtront, mais vous verrez, les beaux jours prochains, ils seront parmi nous, peut-être même plus nombreux.
Si par hasard l'un d'entre eux vous rend visite sur le balcon ou le rebord de votre fenêtre, ne le chassez pas. Le caresser ? Impossible. Sans bouger, admirez le, et vous verrez battre son petit cœur !
Alors comment ne pas fondre ! À la saison prochaine peut-être reviendra-t-il vous charmer ?
Ninette