Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Atelier écriture "Imagination en colimaçon"

J’entre dans un restaurant bien côté, au menu il est proposé : Escargots de Bourgogne. Soudain, à la vue de ces trois mots, beurk, un relent me donne la nausée. Je sors immédiatement et je file au resto d’en face. Avant de m’installer, je détaille attentivement la carte, je vérifie  que la salade  proposée ne soit pas accompagnée de cornes d’un horrible mollusque à coque.

L’escargot me renvoie à une scène de mon enfance, vécue lors de mes vacances à la campagne.

Une voisine, fière de sa quête après la pluie, me montre des escargots grouillant au fond d’un seau. Je m’approche plus près pour mieux les voir, mais trop tard. Sous mes yeux, elle en gobe un tout cru, se délecte de cette petite bête, recommence de plus belle et se fâche même de me voir pleurer.

Les années ont passé. Mais lors d’un repas de famille, ma sœur est fière de nous servir un plat d’escargots qu’elle a longuement préparé. Je fais grise mine, mais puisque je suis invitée, je ne vais pas chipoter.

- Allez, ne fais pas de manières, c’est du bio.

Bon ! Je teste. Par un petit coup de fourchette je sors cet escargot méconnaissable de sa coquille, je  ferme les yeux, je goûte. Mais ce mets soi-disant si raffiné ne passe pas, j’imagine cette petite bête vivante, les cornes coincées au fond de ma gorge, je tousse, j’étouffe, je passe du rouge au gris, la sorcière a dû me jeter un sort. C’est la panique autour de la table.

Heureusement, un invité enseignant le secourisme, réagit rapidement. Je ne sais plus ce qu’il a fait, mais il m’a sauvé la vie, assurément pour de nombreuses années gagnées.

Afin de me rassurer, les assiettes d’escargots sont débarrassées, nous passons au dessert pour remettre de l’ambiance et tout oublier.

Annick D.

Écrire un commentaire

Optionnel