De Darren Aronofsky avec Brendan Fraser, Sadie Sink, Ty Simpkins
Charlie, professeur reclus chez lui par son obésité morbide (270 kg), tente de renouer avec sa fille adolescente pour une ultime chance de rédemption.
Je redoutais un côté malsain à assister à un film traitant de l’obésité morbide. Hormis cet aspect, j’y ai suivi la fin de parcours d’un professeur, bien qu’érudit s’autodétruit par la boulimie pour oublier ses malheurs passés.
Il n’ose plus se montrer : il semble dégoûtant, monstrueux à tel point qu’il donne ses cours en vidéo et cache son image terrifiante derrière un écran noir.
Il tâche vainement de renouer avec sa fille qui le rejette violemment.
Darren Aronofsky m’a entraînée dans ma répulsion vers la sympathie pour cet homme – excellemment bien joué par Brendan Fraser - . À travers son regard, j’y ai vu sa grande souffrance, ses peurs, sa solitude mais aussi et surtout un esprit curieux, une grande empathie et un grand cœur.
Certaines scènes sont choquantes, difficilement supportables ; d’autres sont comiques.
La beauté se cache parfois sous la laideur. Voilà l’essentiel que j’ai ressenti à la vision de "The whale".
A contrario, une de mes amies y a vu la dérive et le déclin de la société de surconsommation.
Telle est la richesse du cinéma : le ressenti transmis, les interrogations soulevées, les émotions suscitées propres à chacun de nous à la vision d’une seule et même œuvre cinématographique.
MartineC