"Viens vite, viens vite !" m’appelle Nicole en ce matin du 26 juin. Je me précipite et elle me montre les parents geais et deux bébés geais en train de se gaver de cacahuètes. Il s’agit plutôt d’ailleurs d’ados geais car ils sont presque aussi grands que leurs parents mais beaucoup plus minces.
Les adultes ramassent une cacahuète par terre et la fourre dans le bec d’un petit. Qui ne sait quoi en faire et la laisse tomber par terre. Son aîné la reprend, la brise et en met un morceau dans le bec du petit. Lequel a très vite compris et, à son tour, la casse et en avale les petits morceaux.
Une cacahuète est restée sur le gazon. Un pigeon s’en approche timidement. Le geai adulte s’en aperçoit et va à sa rencontre, le jabot gonflé et la crête hérissée, très impressionnant ! Le pigeon ne demande pas son reste et rebrousse chemin.
C’est donc pour nous la joie en ce petit matin. Car nos amis les geais s’étaient montré très discrets pendant le printemps, un seul venant s’approvisionner pendant que l’autre – nous le supposons – couvait.
Et, Ô surprise ! Le lendemain matin, un troisième petit geai rejoint la troupe. Les petits battent des ailes joyeusement et apprennent très vite comment décortiquer les coques de cacahuètes, briser les amandes et les manger. Peu à peu, ils apprendront aussi à les cacher soit dans la terre au milieu des rosiers, soit sous l’écorce du sapin dans lequel ils attendent la distribution matinale.
Mais ils ne sont pas les seuls à venir nous présenter leurs petits : les mésanges à tête noire, les merles et les moineaux font partie de la fête et c’est un vrai bonheur que de les voir revenir chaque jour avec confiance.
À suivre
Jacques et Nicole