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normandie

  • La pêche à pied

    Choisir le Cotentin pour  ses vacances
    Avec l’envie sur ses plages immenses
    De pêcher coques et palourdes,
    En faire bombance, sans doute,
    Emportant des griffes de jardin
    Pour dégoter mon futur festin.
     
    Quelle ne fut pas ma déception
    D’apprendre son interdiction
    Durant la pleine saison, pollution,
    Et ne voir personne gratter
    En septembre ceci devait changer.
     
    Un matin la mer se retirant
    Je vois, tout en marchant
    Enfin un homme s’affairer
    Debout en train de bêcher
    Ah! Pour creuser, il n’hésite pas !
    Je ne me souvenais pas
    Que les coquillages étaient si enfouis !
    Je ne suis pas venue vers lui.
     
    Mais tout près les oiseaux j’ai observé
    Qui ce matin par milliers
    Envahissent la plage ensoleillée
    Certains s’étant approchés
    Restent complètement figés.
    Je me suis alors demandé :
    Attendent-ils que le pêcheur
    Enfin quitte les lieux  ?
    Alors les oiseaux judicieux
    Pourraient récupérer
    Ce qui s’était caché
    Pas dans le trou, à côté.
     
    Mon chemin j’ai continué
    Et j’ai appris que des vers c’était
    Ce que cet homme cherchait.
    Le but : avoir un bon appât
    Peut-être pourquoi pas
    Taquiner le goujon
    Ou pour ses poules et dindons ?
    Des coquilles vides en quantité
    Sur la plage, jonchent abandonnées
    Parfois des pleines, fermées
    Mais trop petites pour être ramassées.
     
    Je n’ai pas eu mon plaisir finalement
    Qu’un léger regret raisonnablement.
    Me reste une fascination débordante
    Envers cette baie si changeante
    Par les différentes couleurs
    De cette mer, suivant ses humeurs.
    Quand aux coquillages, je me dis
    Momentanément je leur ai sauvé la vie
    Jusqu’à ce que les mouettes
    Fassent les pique-assiettes !

    Ninette