L'inspecteur de police Pierre Bonny est un personnage hors norme. Il est impliqué dans des affaires aussi célèbres que celles de Guillaume Seznec, d'Alexandre Stavisky du conseiller Albert Prince, du docteur Marcel Petiot et de bien d'autres qui parsemèrent la 3eme République.

Le style est sans fioriture, l'auteur n'affirme rien sans preuves. Ce livre "L'inspecteur Pierre Bonny - Le policier déchu de la gestapo française du 93 rue Lauriston" de Guy Penaud, édition l'Harmattan, est à lire par tous ceux qui s'intéressent à cette période. (Voir échange avec l'auteur sur notre note)

Jean-Paul

Si vous voulez connaître la vie de la meilleure athlète féminine de l'entre-deux guerres, lisez la vie de "Violette Morris Histoire d'une scandaleuse" de Marie-Josephe Bonnet. Vous tenterez de savoir les raisons qui menèrent à son éxécution par un commando de la Résistance en avril 1944.

Vos verrez combien la rumeur joua un grand rôle dans le destin de cette femme qui se voulait "différente". Livre poussant à méditer sur le "bien pensant".

Jean-Paul

Ceux qui veulent à toute force que Jeanne d'Arc ne soit pas une fille du peuple la font généralement être la fille adultérine de la dévergondée Isabeau de Bavière.

Isabeau eut en effet en 1407 un enfant nommé officiellement Philippe qui en fait serait une fille, confiée dès sa naissance aux parents d'Arc à Domrémy.

François Ruggieri dans "Jeanne d'Arc le stratagème" ne s'embarasse pas de telles complications. C'est Philippe lui-même qui élevé à Domrémy se rend à Chinon en 1429 et entraîne le Dauphin Charles dans l'épopée que nous connaissons tous.

Le livre se lit sans ennui et suscite certaines interrogations. La médiéviste Régine Pernoud souvent citée doit se retourner dans sa tombe. Dommage qu'elle ne puisse répondre, la contreverse aurait été certainement intéressante.

Jean-Paul

Vous dire que j'ai lu d'un seul trait ce livre d'Umberto Eco serait mentir.

Il nous permet de traverser le monde souterrain et secret du XIXe siècle. Nous cotoyons ainsi entre autres, une sataniste hystérique, un abbé qui meurt deux fois et quelques cadavres abandonnés dans un égoût parisien. Nous participons à l'aventure garibaldienne, à la naissance de l'affaire Dreyfus et à la création de l'évangile antisémite "Les Protocoles des Sages de Sion".

Ce roman foisonne d'agents doubles, de services secrets, d'officiers félons et de racistes de tous bords. Une autre façon d'écrire l'Histoire.

Jean-Paul

Après "Le roman vrai de Dominique Strauss-Kahn" qui s'intéressait avant tout au parcours politique de DSK, voici "Madame DSK, un destin brisé" de Renaud Revel et Catherine Rambert, c'est le fruit d'une enquête de longue haleine qui devait nous montrer Anne Sinclair réaliser par l'entremise de son mari, son rêve de parvenir au plus haut sommet de l'Etat.

Nous savons ce qui est advenu de cette ambition. Quoique n'ayant pas le recul satisfaisant par rapport aux derniers évènements, il nous offre une bonne vision du cheminement de celle qui fut jadis l'idole médiatique des Français.

Jean-Paul

Si vous voulez tout en savourant le style inimitable de l'auteur des Lettres de Mon Moulin et des Contes du Lundi, pouvoir compulser une intéressante feuille de température politique et artistique sur le Second Empire, la Commune, et le début de la IIIeme République, n'hésitez pas à consulter 4O ans de Paris d'Alphonse Daudet. Vous ne serez pas déçus.

Jean-Paul

Ce livre de Cédric Gruat et Lucia Martinez "L'échange" raconte les longues tractations qui menèrent à l'échange d'archives et d'oeuvres d'art majeures (dont L'Immaculée Conception de Murillo et la célèbre Dame d'Elche) entre l'Espagne de Franco et la France de Pétain, (nous sommes en 1941).

Il soulève l'épineuse question, pas encore résolue, du devenir des oeuvres d'art sorties de leur territoire d'origine.

Livre très intéressant et instructif.

Jean-Paul

Voici donc "Le roman vrai de Dominique Strauss-Kahn" de Michel Taubmann mis en vente avant qu'il ne se transforme en cauchemar.

Maintenant que l'on connaît la fin de l'histoire, on le lit avec beaucoup plus d'attention et lire entre les lignes n'a plus de secrets pour nous.

Livre en fait, très formateur pour son lecteur.

Jean-Paul

C'est tout à fait par hasard, en furetant parmi les rayons de Virgin que mon regard a été attiré par la couverture de ce livre. Le résumé m'a convaincue, je l'ai acheté et bien m'en a pris. L'histoire commence en Chine en 1903, peu de temps après la révolte des boxers, et se termine au Japon (la plus grande partie de l'histoire se passe au Japon).

Une jeune écossaise de 20 ans part en bateau rejoindre son promis (écossais lui aussi) pour se marier avec lui en mission à Pékin. Elle ne l'a rencontré qu'une dizaine de fois en Ecosse et n'a aucune idée de ce qui l'attend là-bas. La vie de cette femme est parsemée de drames mais sa force de caractère, sa ténacité, son esprit d'entreprise lui permettent de trouver sa place dans un monde hostile et éloigné de sa vie bourgeoise à Edimbourg.

J'ai adoré ce livre, féministe avant l'heure, et qui vous fait ressentir intimement ce qu'a pu éprouver cette femme au caractère exceptionnel, qui force l'admiration. On est bien loin de notre époque actuelle où, pour visiter les plus lointaines contrées, quelques heures suffisent, alors qu'il y a un siècle c'était plusieurs semaines ou mois de traversée avec les tempêtes et l'inconfort que l'on devine.

Ce récit est écrit sous forme de témoignage dans son journal intime des expériences et pensées presques quotidiennes vécues par l'héroîne, et des lettres écrites à sa mère ou à une amie.

Je vous recommande ce livre qui fait réfléchir sur les différentes cultures : au début du livre, j'ai trouvé que la culture asiatique était cruelle, dure, et intolérante. Puis j'ai pensé que celle de l'Angleterre à la même époque n'était pas mieux ! À lire de toute urgence...

Florence V.

Si vous voulez mieux connaître l'expression "l'avoir dans la peau" lisez les lettres d'Edith Piaf au très populaire champion cycliste Toto Gérardin.

Ces lettres sont réunies dans "Mon amour bleu" un des vocables dont elle l'affublait avec "mon roi" "mon maître adoré" "mon bel ange blond et bleu", et j'en passe. Ces lettres sont complétées d'un texte sans doute dicté par Edith pour son public américain, où on la voit créer sa propre légende. Intéressant.

Jean-Paul