L’Affaire Dreyfus ou simplement "l’Affaire" ?
Dans la cour du MahJ, il reçoit tous les visiteurs… Je le salue et rends "Hommage au Capitaine Dreyfus", statue ainsi nommée, par son sculpteur, Tim (pseudonyme de Louis Mitelberg).
Nul ne l’aurait connu sans cette "Affaire", et sans tous les soulèvements, qu’elle suscitât.
Mais derrière toute cette histoire dramatique de militaire, d’espionnage, de politique, de presse, et ses caricaturistes, et j’en passe. La France est divisée en deux, tous se soulèvent, les Antidreyfusards au son de trahison, et d’antisémitisme, contre les Dreyfusard, hurlants les complots, et erreurs militaires. Tous et chacun se lèvent, cherchant les moindres preuves pour prouver que c’est "lui qui a raison". Emprisonné, et isolé, ou pour dire simple, déporté, à l’Ile aux Diables (Guyane), Alfred Dreyfus n’a droit qu’à une photo : celle de ses deux enfants, et aux courriers réguliers échangés avec son épouse…
Sur les murs des salles qui sont réservés à "expo temporaire", les phrases de son journal, et de celles qu’il écrit à son épouse. Courriers émouvants débordant de tendresse, d’amour et de douce passion… d’un homme injustement accusé, à son épouse, Lucie qui lui garde toute sa confiance.
En retour, les lettres de Lucie, qui le lie à la vie, au fil de sa plume, tout aussi chargées d’amour, de tendresse, et surtout de soutien. Isolé Dreyfus, ignore, tout du combat qu’elle mène, soutenue et épaulée par son beau-frère, Mathieu Dreyfus, et de leurs amis, qui peu à peu soulèvent les montagnes…
Sans eux, cette lettre de Zola "J’accuse !" parut dans le journal "L’Aurore" le 13 janvier 1898 ou encore "Les Preuves", écrites par Jean Jaurès parut dans "La Petite République" durant l’été 1898, auraient-elles trouvé l’encre et le papier pour être écrites, et permis les révisions du procès ? Sans oublier les affiches "Comparez et Jugez" que son frère placarde sur les murs de Paris, appelant l’œil et la conscience des passants.
Mais cela, c’est déjà la Grande Histoire. Je préfère la "petite histoire" celle de cette encre, de ces feuilles, que j’ai découvert au cours de cette expo.
Quelques livres sont parus révélant ces courriers, certains sites en laissent paraitre quelques mots…
Une fois encore n’est-il pas vrai que les paroles s’envolent mais que les écrits restent ?
N.B. Tout récent… le 2 juin 2025, (soit 130 ans après son décès en 1935), la proposition de loi de Gabriel Attal visant à élever Alfred Dreyfus au grade de Général de Brigade a été adoptée à l'unanimité par l'Assemblée nationale ….
À quand son entrée au Panthéon, cela est chuchoté dans certains couloirs….
Dans quelle Histoire ces actes paraitront- ils ?
Arletteck