Louis Bethléem est né en 1869 (un an avant la chute du second empire) et est mort en 1940. Élevé dans un milieu catholique, il suit l’enseignement des jésuites et est ordonné en 1894.
Il est nommé à Cateau-Cambrésis (20 kms de Cambrai) et y reste pendant 40 ans.
L’abbé Bethléem s’intéresse aux livres. Il commence à rédiger des fiches qui constitueront, plus tard, la matrice de "Romans à lire et romans à proscrire".
Il essaie de classifier, au point de vue moral, les principaux romans et romanciers de l’époque.
Victor Hugo, George Sand, Balzac, Eugène Sue, Dumas père et fils … n’échappent pas au classement de l’abbé.
En 1920, le tirage de son œuvre atteindra 48 000 exemplaires imprimés.
Il s’acharne contre les imprimés pour la jeunesse.
La victoire du cartel des gauches en 1924 a mis fin à l’union sacrée et ramène la France aux luttes partisanes d’avant guerre.
En 1926 parution d’un nouveau livre sur "les opéras, opéras comiques et opérettes", en 1928 un livre sur la Presse. Après 1923-24, Bethléem va lancer l’action contre la pornographie.
Dans les années 30, l’abbé Bethléem est devenu un personnage considérable.
Il inventa la cotation des films selon le modèle de "Romans à lire et romans à proscrire"
Il lutte également contre l’immoralité des plages (promiscuité dans les stations balnéaires)
Avec la "revue des lectures", il lutte contre la franc-maçonnerie.
Il s’attaque violemment à la presse illustrée.
Bethléem vivra comme un cauchemar la formation du Front Populaire.
Il dénonce, inlassablement la politique de Jean Zay et Léo Lagrange et le travail de Louis Aragon.
Bethléem meurt le 18 août 1940 à Perros-Guirec.
La loi du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse est l’ultime victoire de Louis Bethléem.
Cette loi a été retouchée en 2011.
À la fin de la conférence, nous avons pu lire quelques appréciations de Bethléem sur des auteurs connus. Comme par exemple celle sur Georges Courteline.
Georges Courteline, de son vrai nom Georges Moinaux, né à Tours en 1861.
Humoriste bouffon qui raconte des histoires insolites et baroques avec le sang-froid d'un pince sans-sans-rire et parfois avec la grossièreté d’un piou-piou sans retenue.
Ses recueils de scènes militaires (Le train de 8 heures 47), etc. ; et surtout ses petites pièces de théâtre : Le Gendarme est sans pitié (convenable) etc. ; ont obtenu un vif succès/ mais ils sont, dit Gilbert, "caractérisés par la recherche du scabreux et l’amoralité inconsciente."
Il a publié quelques romans, Les Ronds-de-cuir, Les Hannetons, et Les Linottes, qui bravent impudemment l’honnêteté.
Jean-Yves
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Commentaires
Une découverte. Je ne connaissais pas du tout cet abbé qui semble pour le moins réactionnaire mais courageux !