J'ai bien aimé le livre de mon amie Chantal Marchal "La musique des lilas blancs".
C'est en partie autobiographique, ma copine n'ayant jamais connu son père, les lieux sont ceux de notre enfance. J'ai trouvé que c'était bien écrit.
" 1950, Une guinguette au bord de l’eau est le théâtre d’un coup de foudre entre Madeleine et un mystérieux inconnu. Ainsi naît, entre les deux, une histoire passionnelle. Alors qu’il ne donne plus aucun signe de vie, grandit en Madeleine le fruit de leur amour.
Enfant, Madeleine était douée d’un sixième sens. Ce don ressurgira-t-il à un moment déterminant de sa vie ?
1980, Jeanne, jeune médecin, a toujours recherché son père, en vain. Le retrouvera-t-elle ? Que cache ce parfum capiteux de lilas qui embaume la pièce aux moments décisifs de la vie de Madeleine et de Jeanne ?"
Si vous avez l'occasion de le lire vos impressions me feraient plaisir.
ColetteD
Commentaires
Attirée par la très jolie première de couverture et le titre enchanteur La musique des lilas blancs de Chantal Marchal présenté par ColetteD sur le blog d’Arvem, je me suis procurée ce livre, souhaitant apporter ma contribution aux jeunes écrivains, aux libraires et éditeurs en ces temps difficiles de pandémie.
Madeleine, célibataire de 18 ans, élevée tendrement par sa grand-mère dans les années 1950, se trouve enceinte. Que faire du germe de la vie qui pousse dans son ventre, ce germe qui est le fruit d’un amour fou ?
Le père a disparu.
Outre le bonheur de la lecture, cette histoire écrite par Chantal Marchal m’a interpellée à double titre :
1/ L’avortement
Au fil des pages, j’ai vécu avec passion les questionnements et tergiversations tragiques de cette jeune fille en plein désarroi : Que faire ?
• Visiter une « faiseuse d’anges » (quel vilain mot !) pour extraire ce début de vie, empêcher l’enfant de venir au monde ? dans des conditions d’hygiène déplorables risquant la maladie, la stérilité à vie ? et comment trouver la somme exorbitante ?
Terreur d’avouer à Marie-Elise, sa grand-mère ; vivre avec ce « fardeau », honte et déshonneur, « sauras-tu affronter ta famille, les voisins, les insultes, la peur des regards ?», la peur du qu’en-dira-t-on. « Fille-mère » tu seras, aux yeux de tous. Rejetée.
Littéralement tétanisée, sur les conseils de son amie intime, Madeleine se rend chez la « faiseuse d’ange ». Se retrouve dans une cave sordide aux odeurs nauséabondes, « remplie de vieux cageots afin d’atténuer les hurlements des femmes ». L’horreur !
• Assumer sa grossesse, élever ce petit être de l’amour ?
Elle lutte alors contre elle-même : « et si je n’avais pas suffisamment réfléchi ? De quel droit vais-je enlever la vie de ce petit être en devenir ? […]. Je ne pourrai jamais oublier cette nuit-là, pleine de tendresse, de chaleur et d’amour qui n’appartient qu’à moi. Cette odeur de lilas blanc envoûtante qui subjuguait tous nos sens ? ».
Elle fuit alors la cave.
Elle imagine ce petit être aimé, jusqu’aux brassières qu’elle lui préparera…
Madeleine prend sa décision : elle assumera et Jeanne naîtra. Son libre-arbitre aura eu raison de tout. Ce petit être né de l’amour ne peut que vivre, elle le souhaite, elle le veut.
Ce témoignage m’a bouleversée. Car la question de l’avortement est d’une complexité extrême. En effet, pour avoir toujours été en faveur de l’avortement, ces questions profondes ne s’étaient pas posées aussi clairement à mon esprit.
Ce roman m’a aidée à comprendre le drame que peut vivre une femme face au choix terrible de donner la vie ou ne pas la donner quand elle se trouve confrontée à une situation aussi tragique.
2/ La vie après la mort
Je suis athée et d’esprit très pragmatique. Je n’ai jamais cru en l’au-delà, à l’Âme après notre vie sur terre. Je pense que nous retombons dans le Néant. Cependant, je crois que, au-delà de notre mort, nous continuons à vivre dans les consciences des êtres qui nous ont connus.
J’ai souvent tenté de comprendre les personnes qui croient fermement en l’éternité de l’Âme, sans parvenir à rejoindre leur opinion.
En effet, beaucoup de choses, d’évènements échappent à l’être humain. Il n’a pas de réponses à toutes ses questions.
Nous connaissons les témoignages confondants de comateux revenus à la vie, parlant d’une lumière et d’un bien-être inimaginable, et envisageant depuis cet évènement la mort avec sérénité et non plus avec peur.
Je n’ai évidemment pas de réponse, nul n’en a mais il est légitime de s’interroger sur la question. Et surtout rester à l’écoute des convictions ou croyances que chacun porte en lui.
Cet écrit m’a amenée à réfléchir sur l’au-delà bien mieux que nul n’avait pu le faire jusqu’à ce jour.
En revanche, j’ignore si les Éditions du Lys Bleu ont un Comité de lecture ; si oui, je ne le félicite pas car j’ai relevé pas moins de 35 coquilles sur 234 pages en caractères 14 ou 15 : fautes de Français (utilisation du passé simple au lieu du conditionnel, mauvaise orthographe ex : « elle pleurait à chaud de larmes » [je ne pense pas qu’il s’agisse là d’un effet de style de la part de l’auteure]), erreurs de ponctuations (virgules mal placées) rendant la lecture d’une phrase pénible voire difficilement compréhensible.
Pour terminer, ce livre m’a enrichie dans la mesure où j’ai la sensation d’une ouverture d’esprit, comme un focus qui s’ouvre sur un objectif d’appareil-photo.
Un grand Merci à Chantal Marchal, Colette et Arvem pour m’avoir offert cet enrichissement. N’est-ce pas là le dessein d’un bon livre ?
MartineC
ERRATUM : "je me suis procuré" et non "procurée" comme je l'ai écrit. Désolée..... je n'ai pas de comité de lecture. Sorry !