Le Vert-Galant n'a plus de secrets pour ceux qui sont venus en ce début mars frisquet, voir si la moustache du monarque frisait, ou si le saule, dans le square allait tenir sa promesse, constater que la petite fontaine est bien une Wallace et pourquoi elles sont toutes de couleur verte !
Toujours les promenades permettent de remonter le temps, faisant revivre des personnalités ayant vécu dans ces maisons bourgeoises de places célèbres, des bords de Seine...
La preuve nous en est donnée par les plaques commémoratives, même si les connaissances de certains(es) d'entre-nous sont exactes, il est toujours agréable d'échanger le savoir de chacun, lors des détours dans les ruelles du vieux Paris (cela réchauffe).
Empruntons le quai qui longe la Conciergerie, si belle rénovée, pour en connaître non seulement l'origine de son nom, mais les diverses histoires "d'Adam Lux", "La Valette", avant de pouvoir admirer la restauration de la Tour de l'Horloge avec amples explications sur celle-ci, tellement exceptionnelle.
Mais du 21eme siècle on peut en apprécier l'édification provisoire de la tribune sur le parvis, face à Notre-Dame, à l'occasion de son 850eme anniversaire, ce qui permet l'observation élevée et plus rapprochée de la façade et ainsi pouvoir détailler la Galerie des Rois, la rangée de colonnettes dont la partie centrale offre une impression de légèreté à l'ensemble, unique en son genre.
Mais ne nous contentons pas d'observer de loin... Approchons-nous des 3 portails si différents. Une description précise nous est attribuée tant sur la signification des sculptures, l'existence de "Lilith", par exemple, ainsi que sur les "ferronneries du diable" ou les messages de morale adressés aux pécheurs que nous sommes !
Faisons le tour pour connaître l'aventure de "Théophile", la disparition de l'archevêché... Mais encore quelques efforts pour atteindre les rues étroites des lieux historiques, à la rencontre de "Joachim Du Bellay".
(On ne manque pas de réciter en chœur quelques vers coincés, au chaud, eux, dans notre mémoire !) "Viollet-le-Duc perché" fier de son oeuvre (à la stupéfaction quasi générale), "Abélard et Eloïse", "Cartouche", l'aventure des 2 colombes entre-autres.
Sur le chemin du retour, sensibilisée par le récit sur les oiseaux, un spectacle de nombreux volatiles au-dessus de la Seine attire mon attention. Envolées, rondes, bagarres pour un morceau de pain embarqué dans le courant fort, à tel point qu'un malheureux canard dû faire un gros effort en rase-mottes pour lourdement s'élever et échapper à cette folie.
Un moment de vie après ces heures d'évocation d'un passé figé, mais secoué par des anecdotes pour régaler nos esprits et nous encourager dans la bonne humeur, à terminer tous ensemble ou presque, une promenade enrichissante étalée sur 3h30... (Sans fatigue car le froid conserve dit-on....). Alors figurez-vous, j'en ai sûrement oublié !
Ninette
Commentaires
Avant leur automatisation, en 1930, il fallait des bras pour faire sonner toutes les cloches de Notre-Dame. Les jours de fêtes, les sonneurs avaient besoin de 40 hommes, qu'ils recrutaient parmi les pauvres du quartier, d'où leur surnom de "clochards".