Après "la lutte avec l'ange" qui m'avait particulièrement intéressé, j'ai voulu me plonger dans le livre de Jean-Pierre Kauffmann traitant du séjour de Napoléon à St-Hélène.
Bien m'en a pris. C'est envoûtant. On saisit très vite qu'il n'était pas nécessaire de verser du poison dans les aliments de l'ex-empereur, l'ennui et l'humidité ont sans doute suffi à le désagréger littéralement. C'est avec soulagement qu'il appelle la fin de tous ses voeux, il l'attend même avec jubilation.
À la dernière page du livre tous les personnages ayant gravité autour de Napoléon nous sont familiers et l'île-prison ne nous est plus étrangère.
Jean-Paul
Commentaires
Un bon complément à ce livre est écrit par le propre descendant de l'Empereur : "Napoléon, mon aïeul, cet inconnu."par Charles Napoléon (à signaler notamment le chapitre "St Hélène, petite île" ).
Il apporte un éclairage intéressant sur cet immense personnage, depuis son enfance corse jusqu'à son exil durant lequel il s'employa ,avec succès, à bâtir sa légende qui quoiqu'on dise, et pense, fait toujours rêver.
Dans le prologue de "La chambre noire de Longwood" Jean-Paul Kauffmann raconte sa visite aux Invalides du Musée de l'Armée de la chambre de Ste Hélène reconstituée dans la pénombre.
14 ans plus tard, il n'en est plus rien, la présentation en est claire et bien ordonnée. Il n'y a plus qu'un lit de campagne (celui de Napoléon à la bataille de Leipzig, 16-19 oct 1813). Plus de chaussons, culotte, bonnet de nuit ni de bas noirs, mais de nombreux souvenirs emblématiques bien mis en évidence : la redingote et le bicorne légendaire, des lorgnettes, des sièges pliants, un secrétaire-écritoire... Plus rien de saugrenu.