Voici le sonnet de Félix Arvers que nous avons évoqué Quai d’Orléans dans l’Ile Saint-Louis (il est né au n°12). Merci à Marie-Jeanne de nous avoir, de mémoire, récité la 1ère strophe.
Mon âme a son secret, ma vie a son mystère
Un amour éternel en un moment conçu
Le mal est sans espoir, aussi j’ai dû le faire
Et celle qui l’a fait, n’en a jamais rien su.
Hélas ! J’aurai passé près d’elle inaperçu
Toujours à ses côtés et pourtant solitaire
Et j’aurai jusqu’au bout fait mon temps sur la terre
N’osant rien demander et n’ayant rien reçu.
Pour elle, quoique Dieu l’ait faite douce et tendre
Elle suit son chemin, distraite et sans entendre
Ce murmure d’amour élevé sur ses pas
À l’austère devoir pieusement fidèle
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d’elle
« Qu’elle est donc cette femme ? » et ne comprendra pas
Mes heures perdues
Félix Arvers (1806-1850) cette mystérieuse femme mariée est sans doute la fille de Claude Nodier, écrivain et bibliothécaire de l’Arsenal élu à l’Académie Française en 1843.
Jean-Paul