Dès que le nom d'un poète est cité, notre mémoire ou notre imagination se met en rose, on pense à la romance, aux belles images, à des termes profonds toujours exprimés de façon élégante. Ah le charme des artistes !...
Tout le contraire dans la présentation de la vie de deux hommes en relation plus qu'étroite qui nous ont, en majorité surpris par leur comportement respectif, souvent irrespectueux, violent, inhumain, proche de la folie, malgré les échanges d'écrits emplis d'affection. Une relation plus détonante que celle d'un couple traditionnel. La cause ? L'alcool, l'amour voire l'envoûtement, la perversité.
PAUL VERLAINE
Après trois fausses couches, en 1884 Stéphanie Verlaine met au monde un fils Paul Marie qu'elle va choyer et protéger toute sa vie. Le père militaire, 4 ans après la naissance demande ses droits à la retraite, la famille demeure aux Batignolles.
À 11 ans Paul va au lycée Bonaparte (Condorcet) autour de 14 ans il écrit des poèmes, dont "La mort". À 18 ans en plus de ses études il prend des cours de dessin, bachelier en lettres, s'inscrit à la fac de droit dans le quartier de la Montagne Ste-Geneviève, où il s'y amuse, fréquente les cafés, le bordel... C'est la période de ses poèmes "Fadaises", "L'aigle soleil réunis".
À 19 ans il trouve une place dans une compagnie d'assurance, mais son rêve est d'être publié. Sa cousine Elisa (dont il est tombé en admiration) mariée, l'aide financièrement. Lire la suite ICI
ARTHUR RIMBAUD
L'ayant loupé à la gare, le jeune Rimbaud de 17 ans se rend directement dans la famille Mauté de Fleurville. Personne ne connaît ce garçon imposant dont l'attitude et le comportement surprendront, même nous, à notre époque, sommes scandalisés ! Il est donc invité à diner. Il se tient fort mal à table, il est grossier, il est contre la société, la bourgeoisie, "tout est pourri", il ne répond pas aux questions qui lui sont posées et fatigué dit bonsoir et va se coucher.
Devant ce parfait rustre de 1,80 m, les deux femmes sont plutôt surprises, mais Verlaine, le faible est fasciné par la force qu'il dégage et va être comme envoûté.
Il va le présenter partout, bien que faisant mauvaise impression. C'est un garçon outrancier, provocateur, agressif. D'un coup de canne il blesse un participant lors d'une réunion dont le peintre Fantin Latour en témoigne par son tableau "Coin de table". Lire la suite ICI.
Pour ne rien vous cacher, après toutes leurs dérives époustouflantes dont seulement quelques-unes sont relatées ici, on aurait bien pris un p'tit r'montant. Avouez que l'image de la petite sorcière qui s'égoutte sur le sucre allongé dans sa cuiller d'argent, vous a tentés ! Mais faute avouée....
Ninette