Ne connaissant ni l’endroit, ni le musée où il se trouvait l’expo, d’autant plus que la ligne 6, était fermée, Yves et moi, nous décidions de partir de "bonne heure" pour repérer le musée, de déjeuner à proximité (près de Montparnasse) cela ne devait pas être difficile et, de nous retrouver à 13h45 avec le groupe. En avant c’est parti, en bus.
Arrivé sur place, nous apercevons de la rue, une statue équestre, superbe ! Appareil photo en main, nous approchons, et nous franchissons les portes du musée. Nous voilà au sas de sécurité, accueilli par "Bonjour, Vous pouvez entrer, visiter les ateliers et les jardins après les arcades" .
Je réponds simplement "Oh merci beaucoup", et m’adressant à Yves "C’est bien, nous déjeunerons dehors et ensuite nous reviendrons rejoindre le groupe" .
La jeune femme de l’accueil, souriante nous informe qu’il existe un petit restaurant au 1er étage. Oh génial ! et regardant ma montre, j’éclate de rire, qui surprend la jeune femme (et je lui explique que je n’aimais pas être en retard !) Il était 10 h 10 !
Donc pour notre visite guidée à 14 h nous avions vraiment de l’avance….
Pas un chat nulle part, idéal pour nos prises de vues non ? Les jardins ? Espace de sculptures de part et d’autre derrière des arbustes, ou fleurs qui en cette saison sont plutôt dévêtues. Et puis à l’opposé de la 1ère statue équestre sans cavalier, une autre avec son cavalier représente le Générale Alvear, qui apporta l’indépendance à l’Argentine. La statue fut hélitreuillée, là au fonds du jardin ! (confidence de l’un des agents du musée à Yves, qui lui posa la question avant de monter déjeuner).
Le guide nous le connaissions… suite à de précédentes visites… mais il est nécessaire de "rafraichir la mémoire" des règles du "canon", du "faune"…. L’art de l’enseignement n’est-ce pas la répétition ? Mais aucune lassitude à l’écouter.
Et surtout ces quelques "secrets"…
La sculpture Héraclès archer….. Celle qui permit à Bourdelle de se faire reconnaitre parmi l
es "Grands" Pour cette œuvre, Bourdelle demanda à un ami, militaire et sportif, le commandant André Doyen-Parigot, de poser pour lui. Son visage apparaît sur la 5ème étude. L’officier ne voulant pas être reconnu, ni par ses amis ni ses officiers, Bourdelle modifia la tête de son modèle, et lui donner les traits d’un jeune grec…, (déjà un droit à l’image ? !).
Et puis, ce buste enfantin … qui fut le "fil déclencheur" de tout cela, ou tout simplement du Musée… Michel Cognacq, fils (enfant décédé jeune) de Gabriel Cognacq, ce dernier souhaite que Bourdelle réalise une sculpture de son fils Michel, d’après une photo, Bordelle ne travaille pas ainsi. Pourtant il réalise le buste, mais refuse de se faire payer pour "un travail pour un si jeune défunt".
Lorsqu’en 1929, après le décès du sculpteur, Cléopâtre Bourdelle (locataire) ne peut pas garder les ateliers, c’est grâce à la générosité du mécène Gabriel Cognacq, (ni plus ni moins le neveu, et seul héritier des Cognacq-Jay… La Samaritaine !), que Cléopâtre, achète les ateliers du passage du Maine, (aujourd’hui rue Antoine Bourdelle) qui en 1949, deviennent le Musée Bourdelle.
Et encore, les 4 bas reliefs du Théâtre des Champs Élysées dont les traits ne sont autres que ceux d’Isadora Duncan… 
Quelques secrets, mais il en reste d’autres à y découvrir.
Après le départ du guide, nous nous retrouvons au 1er étage, pour prendre un thé, et trainer encore….
Arrivée de bonne heure (?) mais qu’elle bonheur !!... pour juste quelque douces et bonnes heures là dans ce petit paradis du Musée Bourdelle.
Arletteck